«Marguerite se transporte dans le coin de l'atelier où peint son grand-père. Elle aime qu'il feigne de ne pas l'avoir vue. Elle l'observe manier le pinceau, poser la couleur, et les mains la démangent.»Marguerite vit sur le pont Notre-Dame. Sa famille y tient l'échoppe d'enluminure la plus célèbre de Paris. Irrésistiblement attirée par l'atelier et ses couleurs flamboyantes, la jeune fille contemple les livres ornementés que fabrique son grand-père et se rêve artiste à son tour. Au fil du temps, Marguerite, libre et talentueuse, parvient à gagner sa place dans ce domaine réservé aux hommes. Mais au Moyen Âge, qu'il s'agisse d'amour ou de vocation, une femme peut-elle échapper à sa condition ?
Au coeur des forêts de l'Illinois, rien que le chant des oiseaux... Chaque matin, Joanna note, recense, balise, cartographie - s'enfonçant chaque jour davantage dans la forêt. Loin des tourments du monde, la jeune biologiste apprécie la solitude de cette routine. Jusqu'à ce qu'un jour, une enfant surgisse des sous-bois et vienne bousculer cet équilibre... Perdue, pieds nus, loin de chez elle ? Ou « tombée des étoiles » ? C'est ce que prétend Ursa, la petite fille en pyjama, laquelle a bien l'intention de nicher chez Jo et, peut-être, réenchanter sa vie...
En apparence, Elisa a tout pour être heureuse. Un métier qu'elle aime, une petite fille de trois ans qui fait son bonheur, des amies qui lui sont chères et un mari dévoué. Mais ça, ce sont les apparences. Et elles cachent une réalité bien différente qu'Elisa garde pour elle, sans jamais oser en parler à personne. Qui pourrait la croire ? Elisa a pris une décision. Encore quelques derniers détails à régler et plus qu'une journée à «tenir».Raconté tour à tour par les femmes présentes dans la vie d'Elisa, ce roman dresse le portrait de la femme que nous sommes.
Anna Gauthier mène une existence à l'abri des tourments entre sa pharmacie, sa villa surplombant la mer et sa famille soudée. Dans un climat social inflammable, un incident survient et son fils Léo, lycéen sans histoire, se retrouve aux prises avec la justice. Anna assiste impuissante à l'écroulement de son monde, bâti brique après brique, après avoir mesuré chacun de ses actes pour en garder le contrôle. Qu'advient-il lorsqu'un grain de sable vient enrayer la machine et fait voler en éclats les apparences ? À travers un portrait de femme foudroyant d'intensité et d'émotion, Un tesson d'éternité remonte le fil de la vie d'Anna et interroge en un souffle la part emmurée d'une enfance sacrifiée qui devait ne jamais rejaillir.Une plume percutante. Elle.Un roman brûlant. Le Figaro Littéraire.
Un vieil homme fait un infarctus et s'apprête à entamer son « grand voyage » ; au même moment, à des kilomètres de là, une petite fille défie le plongeoir des 10 mètres de la piscine pour impressionner sa maman si secrète. Deux sauts dans le vide qui vont tout faire basculer.
Léonard est un vieil homme solitaire. Sa femme est décédée voilà des années, et ses enfants ne lui pardonnent pas ses erreurs du passé.
Egoïste, c'est vrai qu'il l'a été ; et infidèle, inconséquent, porté sur la boisson... Aussi lorsqu'il passe l'arme à gauche et voit les souvenirs défiler sous ses yeux, il n'est pas dupe quant au chemin de rédemption qu'il s'agit d'accomplir. De son côté, Zoé, dix ans, attend désespérément le retour de sa mère de l'hôpital. Depuis que cette dernière est tombée en catatonie, il lui est impossible de lui parler, de la réveiller de ce qui ressemble à un cauchemar sans fin. La petite fille est décidée à enquêter et à sauver la belle endormie. Les destins de Léonard et de Zoé vont bientôt s'entremêler : l'un pourrait en effet être la réponse aux questions de l'autre...
Thibault Bérard poursuit son exploration du grand roman familial et de ses secrets mal cicatrisés. A travers deux personnages abimés par les événements, c'est d'amour, de résilience et de quête individuelle qu'il est ici question.
«Nous étions quatre hommes hilares dans une vieille guimbarde. En route vers quelque part. Le soleil brillait, c'était dimanche matin, tout allait bien. Un peu plus loin, il y avait un carrefour. Nous riions encore lorsqu'une voiture a percuté la nôtre.»Gerson, treize ans, et ses frères jumeaux forment une fratrie heureuse. Depuis que leur mère est partie sans laisser d'adresse, leur père les couve et tente de faire bonne figure. Jusqu'à l'accident de voiture qui plonge Gerson dans le coma. Entouré de ses proches et de son chien qui ne perdent pas espoir, l'adolescent entend peu à peu la vie reprendre autour de lui. Mais lorsqu'il ouvre les yeux, il découvre qu'il est aveugle.Parce que les fleurs sont blanches est l'histoire bouleversante d'un garçon qui refuse de vivre dans le noir, et d'une famille unie que ce drame changera à jamais.
Un été caniculaire 1965, dans les grands ensembles du Queens, deux jeunes enfants disparaissent. Ils seront retrouvés assassinés quelques jours plus tard, et à quelques jours de distance, dans des terrains vagues.
Aucun indice, aucune preuve. Pourtant, les enquêteurs, catholiques et irlandais en majorité, orientent rapidement leurs pistes autour de la mère des enfants, Alice Crimmins, récemment divorcée de leur père.
Pourquoi elle ? Ses principaux torts semblent résider dans le fait qu'elle soit divorcée, qu'elle multiplie les amants et ne semble pas assez triste.
Un New York scorsésien, une histoire de moeurs et de justice patriarcale et un mystère : aujourd'hui encore, on ne sait pas qui a commis les meurtres.
La personnalité très complexe d'Alice Crimmins nous conduit tout autant du côté des personnalités politiques américaines des années 1960 que de la mafia new yorkaise.
Après deux procès particulièrement tortueux, Alice Crimmins est condamnée en 1967.
Elle sera libérée dix ans plus tard, en 1977. Elle refait rapidement sa vie sous un autre nom et elle s'évapore.
La journaliste Anaïs Renevier part sur ses traces et raconte à travers elle une époque, une famille et une femme qui échappent toutes aux archétypes. Comprendre cette affaire, c'est éviter le manichéisme tout en le frôlant. C'est aussi lire le récit d'une intense chasse à la sorcière qui déchira en son temps tout le pays.
Europe centrale, années 1930. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le continent sombre dans la guerre, ils sont séparés, et Maria disparaît. Pour la venger, Sylvin prend l'identité de sa soeur pour danser travesti en femme et s'engage dans la Résistance.
Hambourg, 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin se produisait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite aussi la violence et l'intolérance. Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva...Les deux récits se répondent en écho à un siècle d'intervalle et donnent un souffle exceptionnel à ce roman envoûtant et fascinant. Page des libraires.
Fabien est un petit garçon heureux, qui aime le football, la poésie et ses copains, jusqu'au jour où ses parents rejoignent la Syrie. Ce roman poignant et d'une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d'un enfant lucide, courageux et aimant qui va affronter l'horreur.
«Depuis que je suis née, on dirait que les malentendus s'accumulent autour de moi. Parfois je me dis que c'est parce que je n'ai jamais demandé à naître.- Nous naissons tous malgré nous, Vina. C'est ensuite que nous pouvons choisir.»Vina, une élève surdouée, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade. Sa mère, bouleversée, l'emmène se réfugier dans les Vosges, chez son grand-oncle. L'adolescente est très vite intriguée par cet homme mystérieux, qui communique avec les rapaces. À mesure que les liens se tissent, chacun dénoue les secrets de l'histoire familiale. Mais pour se libérer des fantômes qui les hantent, tous devront affronter leur culpabilité.Un roman psychologique haletant, qui revient notamment sur le destin tragique des «Malgré-nous», ces Alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande.
Roland, dernier enfant d'une famille juive séfarade, n'est pas un petit garçon comme les autres. Les médecins sont formels : il ne marchera jamais. Mais Esther, sa mère, refuse de le croire. Elle parcourt Paris, de spécialiste en spécialiste, son fils dans les bras, à la recherche du médecin qui fera un miracle.
Niché dans un HLM du XIIIe arrondissement, l'appartement familial est devenu le territoire de Roland. Un terrain de jeu qu'il explore à quatre pattes, prêtant oreille aux discussions de sa mère et de ses voisines, à leurs prières et chuchotements bienveillants, tout en attendant avec impatience le retour de ses frères et soeurs de l'école. Le monde extérieur, c'est à travers la télévision qu'il le découvre. Il y rencontre Sylvie Vartan, une fée bienveillante à la carrière naissante, dont la voix l'accompagnera sur le chemin de la guérison.
Et quand le miracle auquel sa mère n'a jamais cessé de croire se produit enfin, que Roland, qui a alors sept ans, parvient à faire ses premiers pas, c'est un monde nouveau et infini qui s'offre à lui : les trottoirs de Paris, le métro, et surtout l'École des enfants du spectacle...
« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »Amélie Nothomb est au meilleur d'elle-même : cruelle, tendre, drôle. Nathalie Crom, Télérama.
Prix Renaudot 2021.
Un jour, grand-père m'a dit que j'étais un enfant de salaud.
Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre, papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil. Ce n'est pas ça, un salaud. Ni à cause des rôles que tu as endossés : SS de pacotille, patriote d'occasion, résistant de composition. La saloperie n'a aucun rapport avec la lâcheté ou la bravoure.
Non. Le salaud, c'est l'homme qui a jeté son fils dans la vie comme dans la boue. Sans trace, sans repère, sans lumière, sans la moindre vérité. Qui a traversé la guerre en refermant chaque porte derrière lui. Qui s'est fourvoyé dans tous les pièges en se croyant plus fort que tous, qui a passé sa guerre puis sa paix, puis sa vie entière à tricher et à éviter les questions des autres. Puis les miennes. Le salaud, c'est le père qui m'a trahi.S.C.Pudique et courageux, bouleversant. Les Échos.Un livre rare, un livre de combat, de dégoût et d'amour. Cet opus-là est d'une puissance encore supérieure à tout ce que l'auteur a précédemment écrit. Challenges.
Anchorage, sur les rivages glacés de l'Alaska. Dans la nuit du 2 février 2012, la jeune Samantha Koenig termine son service dans un petit kiosque à café, battu par la neige et le vent. Le lendemain, elle n'est toujours pas rentrée chez elle. Une caméra de vidéosurveillance apporte vite la réponse : on y voit clairement un inconnu emmener l'adolescente sous la menace. Commence alors une véritable chasse à l'homme, qui permet au FBI de coincer sur un suspect potentiel dans un motel au Texas, après avoir repéré des mouvements bancaires sur la carte bleue de Samantha. Le suspect, Israel Keyes, est un homme qui semble pourtant au-delà de tout soupçon, un honnête travailleur vivant seul avec sa fille. Mais l'est-il vraiment ? Au cours de l'enquête, il se révèlera être un personnage dangereux, violent, pervers, profondément opposé à toute forme d'institution, et qui aurait sûrement commis plus d'un crime.
À travers une enquête digne des meilleurs thrillers, Maureen Callahan retrace le parcours meurtrier d'un prédateur aux méthodes glaçantes qui a sévi durant des années sur l'ensemble du territoire américain sans jamais être inquiété. Véritable voyage au coeur du mal, American Predator décrypte les rouages angoissants d'un esprit malade et ceux, grippés, d'une machine policière empêtrée dans ses luttes internes. Un périple sauvage, aux confins de la folie.
New York, 2001. Pour respecter les dernières volontés de son grand-père adoré, Anne Gallagher fait le voyage de Brooklyn jusqu'à Dromahair, un petit village du nord de l'Irlande, afin de disperser les cendres de son aïeul sur sa terre natale. Avalée par le brouillard au milieu du lac où elle lui fait ses derniers adieux, elle est victime d'une mystérieuse attaque...
Quand Anne se réveille, elle est en 1921, dans le domaine de ses ancêtres. Tous semblent penser qu'elle est sa propre arrière-grand-mère, disparue lors de la sanglante Insurrection de 1915. Perdue au coeur des heures les plus sombres de l'histoire irlandaise, alors que grondent déjà la guerre civile et le chaos, la jeune femme du XXIe siècle doit tout réapprendre.
Déchirée entre son désir de retrouver la vie qui était la sienne et la folle liberté que lui offre ce nouveau départ, Anne réussira-t-elle à trouver sa place ? Avec une précision historique remarquable et une écriture d'une grande élégance, Amy Harmon nous offre une éblouissante épopée familiale.Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.
J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
A. B.
Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, y grandit en apprenant à éviter les accès de violence de son père, à les anticiper. Si sa mère et sa soeur se résignent à la déferlante des mots orduriers, aux coups, aux retours avinés, préludes à de nouvelles scènes, Jeanne, malgré la peur permanente, lui tient tête. Jusqu'au jour où, pour une réponse péremptoire prononcée avec toute l'assurance de ses huit ans, il la roue de coups. Quand arrive le médecin du village, appelé à son chevet, elle est convaincue que cet homme éduqué et bienveillant va mettre fin au cauchemar : mais, à l'instar des proches et des voisins rustauds, il fait comme si de rien n'était, comme si elle avait été victime d'une simple chute.
Dès lors, son dégoût face à tant de lâcheté, et aussi son désir d'échapper à la terreur quotidienne vont servir de viatique à Jeanne. Grâce à la complicité d'une professeure, elle parviendra à s'inscrire à l'École normale d'instituteurs sans l'autorisation de son père. Cinq années de répit, dans la ville de Sion, loin du foyer familial. Mais le suicide de sa soeur agit comme une énième réplique de la violence fondatrice.
Réfugiée à Lausanne, inadaptée sociale, la jeune femme, que le moindre bruit fait encore sursauter, trouve une forme d'apaisement dans ce nouvel exil volontaire, et dans de longues séances de natation dans le lac Léman. Le plaisir de nager, découvert loin de son père, est le seul qu'elle parvienne à s'accorder. Habitée par sa rage d'oublier et de vivre, elle se construit une existence, s'ouvre aux autres, et s'autorise peu à peu une vie amoureuse.
Dans une langue âpre, syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit avec force le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Car le passé inlassablement s'invite, dans une attitude, un geste, un souvenir.
Sa préférée est un roman puissant sur l'appartenance à une terre natale, où Jeanne n'aura de cesse de revenir, malgré son enfance gâchée, malgré sa colère, aimantée par son amour pour sa mère et la culpabilité de n'avoir su la protéger de son destin.
C'est l'histoire d'un enfant différent, toujours allongé, aux yeux noirs qui flottent. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l'aîné, qui, dans sa relation fusionnelle avec l'enfant, s'abandonne et se perd. Celle de la cadette, dans la colère et le dégoût de celui qui a détruit l'équilibre. Celle du petit dernier qui a la charge de réparer, tout en vivant escorté d'un frère fantôme. Comme dans les contes, les pierres de la cour témoignent.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Après De Pierre et d'os (200 000 lecteurs), Bérengère Cournut revient avec un nouveau roman. Avec une fantaisie qui n'appartient qu'à elle, l'autrice nous conte le destin d'une mère qui s'évapore de la maison et laisse un trio pas banal d'enfants livrés à eux-mêmes. Des contrées de l'enfance jusqu'à la découverte du grand Nord, c'est un nouveau voyage qui commence....
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants. Privés de la présence maternelle, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane doivent trouver un nouvel équilibre. Mais rien ne se passe comme prévu dans la maison. Une source apparaît dans le sous-sol, et veut absolument rejoindre le ruisseau du jardin. Un drôle de vent rôde. Et tandis que tante Jeanne essaie de ramener un peu de raison là dedans, Marcel Tremble, faux grand-père surgi de nulle part, accompagne avec tendresse la folie de ces êtres abandonnés. Que vont devenir les chagrins ? Sur quelles pentes vont-ils désormais rouler ?
Après le voyage arctique de De pierre et d'os, Bérengère Cournut réussit une nouvelle fois l'invraisemblable : mêler la poésie à la prose pour dire en souriant la douleur, associer le quotidien aux rêves pour réinventer avec force un chemin de vie.
L'été de ses huit ans, Benjamin est enlevé. Quarante ans après s'ouvre un procès. Sur le banc des accusés, ce n'est pas son ravisseur mais Benjamin que l'on trouve. Quel homme est-il devenu ? Le procès soulève bien des questions. Il réunit pour la première fois depuis leur enfance Benjamin et Julien, son jumeau. Les deux frères séparés brutalement il y a si longtemps parviendront-ils à se retrouver ? Car Benjamin dissimule un secret, celui d'un chantage cruel fait à un enfant.
De l'Italie au Mexique se dessine, au fil des témoignages, l'histoire d'un homme prêt à reconquérir l'existence qu'on lui a volée.
Quand la police de Moscou est arrivée, les trois soeurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Il avait le poil noir, le ventre gras, une croix dorée autour du cou. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors elles l'ont tué.
La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique impunie. À vingt ans, Laura Poggioli a vécu à Moscou. Elle aimait tout : la sonorité de la langue, boire et sortir, chanter du rock. Elle a rencontré Mitia, son grand amour. Parfois il lui donnait des coups, mais elle pensait que c'était sa faute. « S'il te bat, c'est qu'il t'aime », dit un proverbe russe.
«La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. On dirait une enfant , pensa la première, elle ressemble à une poupée, songea la seconde.Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire.»À travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
Grand prix RTL-Lire Prix Relay des Voyages lecteurs Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste. Il attend quelqu'un, qui descendra d'un train, un jour peut-être. C'est une longue histoire. Elle a commencé il y a cinquante ans dans un orphelinat lugubre. On y croise des diables et des saints. Et une rose.
FILLE, nom féminin 1. Personne de sexe féminin considérée par rapport à son père, à sa mère.2. Enfant de sexe féminin. 3. (Vieilli.) Femme non mariée.4. Prostituée.Laurence Barraqué grandit avec sa soeur dans les années 1960 à Rouen. «Vous avez des enfants ? demande-t-on à son père. - Non, j'ai deux filles», répond-il. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c'est toujours mieux qu'une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?L'écriture de Camille Laurens atteint ici une maîtrise exceptionnelle qui restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l'importance des mots dans la construction d'une vie.