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Avec "Une semaine de bonté", sans doute le plus célèbre des livres de collages, les éditions Prairial achèvent de rééditer la trilogie des romans surréalistes de Max Ernst. Publié en 1934, ce chef-d'Å'uvre puise aux mêmes sources que "La femme 100 têtes" (1929) et "Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au Carmel" (1930) pour donner corps à ses monstres et à ses visions nocturnes : les romans populaires et les revues scientifiques du XIXe siècle. Mais il va plus loin par son ampleur, sa perfection formelle et sa noirceur sadienne, celle d'une époque où tout faisait déjà pressentir la seconde guerre mondiale.
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Bien présent dans la nature, le rose n'a été fabriqué par l'Homme qu'assez tard, que ce soit en peinture ou en teinture. En Europe, avant le XIVe siècle, il est rare dans la culture matérielle comme dans la création artistique. Il devient plus fréquent dans le vêtement à la fin du Moyen Âge grâce à l'emploi d'une teinture importée des Indes puis du Nouveau Monde : le bois de brésil. Sa vogue atteint son apogée vers la fin du XVIIIe siècle, lorsqu'il devient tout à la fois romantique et féminin, symbole de douceur, de plaisir et de bonheur. À la même époque, les horticulteurs parviennent à créer des roses roses : cela plaît tellement que la fleur finit par donner son nom à cette couleur qui jusque-là n'en avait pas.
Aujourd'hui, le rose est moins présent dans la vie quotidienne qu'il ne l'a été à l'époque romantique. Tantôt jugée trop voyante ou de mauvais goût, tantôt appréciée comme couleur emblématique de la modernité (pop art, pink culture), cette demi-teinte fait l'objet d'une reconnaissance ambivalente. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace la longue et turbulente saga du rose en Europe, de l'Antiquité grecque à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux documents et sur une riche iconographie. -
Répertoire des subversions : Art, activisme, méthodes
Martin Le Chevallier
- Zones
- 24 Octobre 2024
- 9782355222153
Enfumer un mariage royal, danser sur un silo nucléaire, transformer un abribus en théâtre...
Cet ouvrage répertorie les mille et une tactiques inventées par les artistes, activistes, résistant.es, dissident.es et autres esprits libres pour déjouer la violence des dominations ou la tristesse des conventions, en imaginant des formes d'action non violentes inédites.
Structuré comme un abécédaire, il établit une typologie de ces méthodes d'insoumission créative : détourner, infiltrer, parasiter, saboter, braconner, bricoler, etc. Sont ainsi rassemblés une multitude d'exemples pris à travers l'histoire et le monde et restitués sous la forme de microrécits.
Des grèves de l'Égypte antique jusqu'au mouvement Black Lives Matter, en passant par les suffragettes, les hippies, les luttes LGBT ou les Printemps arabes, les mobilisations les plus diverses croisent des gestes d'artistes qui font irruption dans l'espace public avec insolence, humour ou poésie.
À la fois boîte à outils, ouvrage de référence et promenade facétieuse, cet inventaire rend hommage à celles et ceux qui désirent agir plutôt que subir. Et invite à en faire autant. -
Yoshida : three generations of Japanese printmaking
Monika Hinkel
- Paul Holberton
- 16 Août 2024
- 9781913645694
This catalogue, the fi rst of its kind in the UK, accompanying the 2024 exhibition at Dulwich Picture Gallery, explores the important contribution to Japanese woodblock printing of the Yoshida family, from patriarch Hiroshi down to the current generation, led by Yoshida Ayomi. The story of the Yoshida family has been woven into the story of Japanese printmaking across two centuries, with each generation infusing this traditional art form with their sensitivity and imagination. Trained as a painter and watercolourist, Yoshida Hiroshi (1876-1950) was a pioneer of the shin hanga artistic movement, which revived the traditional ukiyo-e prints ('pictures of the floating world') focusing on beautiful landscapes and landmarks and combined them with Western influences. His incredible corpus of woodblock prints, inspired by his travels across Japan but also in Europe, Southeast Asia, Africa and North America, greatly contributed to the popularity of Japanese prints in the West. A rare instance in the early twentieth-century Japanese art world, the Yoshida legacy relies also on the important contribution of its women: first Fujio (1887-1987), Hiroshi's wife, a watercolourist, painter and printmaker, who was the first Japanese woman artist to gain international acclaim. Her style developed over time from naturalism towards greater stylization and organic abstraction, with her late still lifes strikingly balancing boldness and sensuality. Toshi (1911-1995) and Hodaka (1926-1995), Hiroshi and Fujio's sons, represent the second generation of this artistic dynasty; Toshi introduced post-war abstraction to the Japanese printmaking process, while Hodaka pushed these modernist instances further, achieving a unique personal style inspired by the sosaku hanga movement of artistic self-expression. His wife Chizuko (1924-2017) co-founded the first group of female printmakers in Japan, the Women's Print Association. Her works sapiently connect popular art movements like Abstract Expressionism with Japanese printmaking. The youngest member of the Yoshida family is Ayomi (b. 1958), daughter of Hodaka and Chizuko, whose practice bridges the gap between ukyio-e and contemporary art thanks also to the exploration of organic materials. She has been exhibited at major international institutions and will contribute an original installation to the Dulwich show.
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La forêt de Carl Schildbach : l'illusion magnifique
Claudie Hunzinger, Marc Jeanson, Anne Feuchter-Schawelka, Martin de Halleux
- Martin De Halleux
- 13 Septembre 2024
- 9782490393336
En 1780, Carl Schildbach (1730-1817), simple gardien de zoo, puis botaniste autodidacte, va se lancer dans la construction de ce qui deviendra l'une des plus extraordinaires collections botaniques au monde, sa bibliothèque de 530 livres-arbres.
Carl Schilbach créé ainsi de magnifiques petits théâtres de la vie botanique, recueillant à chaque saison, des graines, des branches, des feuilles, des écorces de chacune des plantes de la forêt dans tous leurs états. Patiemment, il découpe et assemble avec du tissu et du papier des fleurs et des feuilles ou recréé des fruits qu'il modèle dans la cire.
Éblouit, le français Georges de Buffon lui proposera d'installer sa bibliothèque d'arbres à Paris, quand Catherine II, impératrice de Russie, lui en offrira 2 000 pièces d'or. C'est finalement Guillaume IX de Hesse-Cassel qui intégrera l'exceptionnelle bibliothèque dans ses collections.
Cet ouvrage est le premier livre jamais publié sur l'oeuvre de Carl Shildbach. Il rend hommage à cette magnifique collection restée trop longtemps inconnue du public.
Chacun peut aujourd'hui y observer, aux côtés de Carl Schildbach, le cycle des saisons dans les bois et les futaies et s'approcher un plus près du génie des arbres de nos forêts.
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La splendeur du monde : Aller à la rencontre de la beauté
Laurence Devillairs
- Stock
- Les Essais Stock
- 15 Mai 2024
- 9782234097148
« C'est beau ». En trois mots, tout est dit. Devant un paysage comme devant un tableau, les mêmes trois mots. Que veulent-ils dire ? Qu'expriment-ils : un plaisir, une préférence, une appréciation culturelle ? Et si c'était tout cela à la fois et bien plus encore ? Et si la beauté, notre capacité à la voir, à la sentir et à l'entendre, était la manière singulière et profonde que nous avons d'être vivants, sur cette Terre ?
Au fil d'une trentaine de textes lumineux, mettant en scène ses propres expériences esthétiques, Laurence Devillairs tente d'élucider le mystère de la rencontre avec la beauté et nous invite à réapprendre à voir le beau, qui nous échappe souvent par manque de temps ou conformisme.
Elle propose pour cela des « exercices d'esthétiques appliqués » - tenter d'apprécier ce qu'on n'aime pas, voyager comme Bouvier sans attentes ni plans, accomplir non pas une bonne action mais un beau geste. Le jeu en vaut la chandelle ; qu'elle soit naturelle, créée ou bien même morale, la beauté nous fait une grande promesse, celle d'être émerveillés, changés et d'exister de façon plus accomplie. -
Turner, le sublime héritage : En dialogue avec des artistes contemporains
Collectif
- Hazan
- 3 Juillet 2024
- 9782754117050
Catalogue officiel de l'exposition «Turner le sublime héritage», au Grimaldi Forum Monaco du 6 juillet au 1er septembre 2024.
Cette exposition aura pour point central William Turner et l'héritage qu'on lui doit. Initialement de la veine romantique anglaise, son oeuvre est marquée par une recherche novatrice audacieuse qui le fait considérer comme un précurseur de l'impressionnisme. Renommé pour ses huiles, Turner est également un des plus grands maîtres anglais de paysages à l'aquarelle.
L'exposition fera dialoguer ses oeuvres avec celles d'artistes contemporains, tels que Katie Paterson, Cornelia Parker, Jessica Warboys, Lisa Milroy, Wolfgang Tillmans, John Akomfrah, Peter Doig, Richard Long, Laure Prouvost, Olafur Eliasson, Edward Burtynsky, Roni Horn, Howard Hodgkin, Peter Lanyon ou encore Mark Rothko. -
Bao Vuong : the crossing
Mathieu Dufourg
- Skira Paris
- Art Moderne Et Contemporain
- 3 Juillet 2024
- 9782370742544
Bao Vuong est né dans le delta du Mékong à la fin des
années 1970. Âgé d'un an seulement, il a dû fuir le Vietnam
pour la France avec sa famille. Après des études à l'École
des Beaux-Arts de Toulon et à l'École Supérieure d'Art
d'Avignon, il est retourné au Vietnam pour travailler en
tant qu'artiste plasticien. Son oeuvre, et notamment la
série « The Crossing » présentée dans cet ouvrage, est
fortement inspirée par cette fuite et explore les thèmes de
l'identité, de la mémoire et de l'exil.
Bao Vuong représente principalement de grandes
étendues d'eau mouvantes et insaisissables en sculptant
d'importantes masses de peinture noire et en utilisant
des médiums divers comme le graphite ou les cendres
d'encens. Ainsi, il cherche à transmettre l'expérience
émotionnelle du périple, et à susciter une réflexion plus
large sur la condition des réfugiés et des migrants à travers
le monde. Son travail tend à dépasser le témoignage
individuel pour nous rapprocher d'une mémoire collective
universelle, rappelant ainsi les émotions partagées par
celles et ceux qui ont vécu des exodes similaires.
L'artiste insiste sur la singularité de sa démarche, qui vise
à établir un lien sentimental et spirituel avec le spectateur,
tout en laissant place à l'interprétation personnelle.
Son oeuvre marque donc la volonté de transformer les
traumatismes individuels et collectifs en une expression
artistique lumineuse et universelle. -
Jeune orpheline, Baya aime dessiner des robes inspirées des magazines de mode qu'elle trouve dans la ferme algérienne où elle travaille avec sa grand-mère. Trois ans plus tard, en novembre 1947 - à la veille de ses seize ans -, elle assiste au vernissage de sa première exposition à la galerie Maeght, à Paris, entourée des plus grands intellectuels et artistes de l'époque.
Dans une France qui se remet à peine de l'occupation nazie, le statut de l'Algérie divise violemment l'Assemblée nationale depuis un massacre dans l'Est algérien qui fait honte à la France. Baya, qui incarne dans ce tumulte une figure de l'espoir, se voit confier une délicate mission diplomatique. Présent au vernissage, Camus verra en elle " une princesse parmi les barbares ".
Dans ce récit, Alice Kaplan dévoile les rouages du destin extraordinaire de Baya : vouée au statut de bonne à tout faire dans l'Algérie coloniale, l'adolescente sera propulsée au rang de célébrité ; toujours inattendue, éblouissante, elle inspire aujourd'hui encore de nombreux artistes. -
Avec internet et le métavers, le capital est en train de réaliser son rêve jusqu'alors impossible d'un imaginaire où tout s'achète. Événement sans précédent, contre lequel nous n'avons pas grand-chose à opposer, si ce n'est d'énigmatiques images en fuite, mues par l'urgence de ne pas se laisser déposséder de leur secret, c'est-à-dire de la part d'ombre dont elles sont porteuses. Afin de recouvrer ce que ce monde est en train de nous voler, il ne tient qu'à nous de recourir à cette vitesse de l'ombre qui ne cesse d'approfondir l'horizon vers l'infini qui nous habite.Si nous nous encombrons encore de bagages, c'est sans doute qu'ils contiennent les voyages que nous n'avons pas faits. Celui-ci, je l'ai commencé sans savoir où j'allais et je l'ai poursuivi jusqu'à découvrir quelque chose comme la cartographie de nouvelles constellations, dans lesquelles la singularité des désirs rejoint les plus lointains mouvements de l'univers.Il m'est impossible de croire qu'au plus profond de sa nuit chacun ne possède pas de telles images filantes susceptibles de changer le paysage. Je ne connais pas de meilleure raison pour ne pas en finir de prendre à revers un monde qui, chaque jour un peu plus, oublie le monde.A. L. B.
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Magali Herrera ; une étincelle de lumière dans ce monde ; a spark of light in this wolrd
Céline Delavaux, Pascale Jeanneret, Sarah Lombardi
- Cinq Continents
- 5 Avril 2024
- 9791254600092
Cette publication monographique dédiée à Magalí Herrera (1914-1992) révèle pour la première
fois l'important ensemble d'oeuvres de cette créatrice originaire d'Uruguay et les très nombreuses
archives personnelles présentes dans les fonds de la Collection de l'Art Brut. Dès 1967, Magalí
Herrera entre en correspondance avec Jean Dubuffet qui intègre ses dessins dans les fonds de
la Compagnie de l'Art Brut à Paris. Durant plusieurs années, ils vont entretenir une relation
épistolaire dans laquelle Herrera s'investit intensément. Pour cette raison, elle confiera le soin à
son mari de faire don de ses dessins et de ses archives personnelles à la Collection de l'Art Brut
après son décès.
Magalí Herrera est née à Rivera, en Uruguay. Descendante d'une famille de notables, elle pratique
en autodidacte la danse, le théâtre, la photographie, et organise des soirées consacrées à la
poésie. Elle est elle-même l'autrice de poèmes et de contes de science-fiction qui demeurent
inédits. Au début des années 1950, elle commence à peindre épisodiquement, puis s'y consacre
exclusivement, créant jour et nuit dans une sorte d'état second.
L'exposition et le catalogue édité à cette occasion présentent une diversité de dessins uniques
qui frappent par leur originalité et leur expressivité, ainsi que des photographies prises lors des
voyages de Magalí Herrera, notamment en Chine au cours des années 1970. Ses compositions
sont réalisées à l'encre de Chine noire, blanche ou de couleur sur du papier blanc, noir ou coloré
qui évoquent des univers utopistes -
Quels sont les pouvoirs de la couleur ? Comment agit-elle sur notre conscience profonde ? Quelle est la situation créatrice de l'homme dans notre société actuelle ?Écrit en 1910 alors que l'artiste venait de peindre son premier tableau abstrait, nourri des observations et des expériences accumulées peu à peu, ce livre compte parmi les textes théoriques essentiels qui ont changé le cours de l'art moderne.
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écrits sur l'art ; l'art moderne ; certains ; trois primitifs
Joris-Karl Huysmans
- Flammarion
- Gf
- 13 Novembre 2019
- 9782081501065
Huysmans a publié trois ouvrages de critique d'art : L'Art moderne (1883), Certains (1889) et Trois Primitifs (1905), composés à partir d'articles parus dans la presse. Après s'être essayé, dans L'Art moderne, au compte rendu de la visite des salons officiels et des expositions impressionnistes, il propose, dans Certains, l'inventaire de ses goûts personnels, en s'attachant à l'étude de peintres - Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, Félicien Rops... - et de thèmes particuliers : "Le fer", "Le monstre", etc. Dans Trois Primitifs, enfin, il s'attarde sur des artistes jusque-là négligés : constitué d'une monographie de Grünewald et du récit de la visite de l'Institut Staedel de Francfort, ce texte apparaît comme un retour sur l'origine même de son intérêt pour les arts plastiques.Souvent ironiques et pleins de verve, ces écrits présentent un double intérêt : outre qu'on y découvre les peintres de prédilection de Huysmans - de Degas à Caillebotte, en passant par Renoir, Monet et Hokusai -, ils éclairent aussi, par ricochet, ses romans et la fonction singulière qu'y assument les oeuvres d'art.
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Ombres portées ; leur représentation dans l'art occidental
Ernst hans Gombrich
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 20 Novembre 2015
- 9782070107551
Il s'agit d'une nouvelle édition de ce petit mais passionnant essai de l'un des plus grands historiens de l'art du xxe siècle, publié pour la première fois en 1996 dans la collection « Art et Artistes ».
Il faut regarder autour de soi pour remarquer les ombres projetées par les objets sur les surfaces environnantes, aussi bien en plein jour qu'à la lumière artificielle. Ces ombres peuvent s'estomper, mais jamais disparaître tout à fait. Sauf dans la majorité des peintures.
Les artistes se servent des ombres portées pour attirer l'attention sur l'éclairage du tableau et pour donner plus de solidité aux objets qui interceptent la lumière. Ces ombres peuvent contribuer au climat d'une peinture. Elles peuvent révéler la présence de quelqu'un ou de quelque chose en dehors de l'espace représenté. Pourtant, comme le souligne E. H. Gombrich, elles n'apparaissent que çà et là dans l'art occidental, qui a plutôt tendance à les oublier ou les éliminer.
Dans cette nouvelle édition, toutes les illustrations des plus célèbres peintures montrant des ombres sont reproduites en couleurs et dix-huit illustrations supplémentaires accompagnent la préface de Neil Mac Gregor, directeur du British Museum et l'introduction de Nicholas Penny, directeur de la National Gallery de Londres.
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John Dewey (1859-1952) est un des piliers du « pragmatisme ». Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle.
Dewey a porté cette notion d'enquête le plus loin : à ses yeux, il n'y a pas de différence essentielle entre les questions que posent les choix éthiques, moraux ou esthétiques et celles qui ont une signification et une portée plus directement cognitives. Aussi aborde-t-il les questions morales et esthétiques dans un esprit d'expérimentation - ce qui tranche considérablement avec la manière dont la philosophie les aborde d'ordinaire, privilégiant soit la subjectivité et la vie morale, soit les conditions sociales et institutionnelles.
Dans L'art comme expérience, la préoccupation de Dewey est l'éducation de l'homme ordinaire. Il développe une vision de l'art en société démocratique, qui libère quiconque des mythes intimidants qui font obstacles à l'expérience artistique.
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«Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l'on peut ainsi dire. C'est à sa conquête que je vais, certain de n'y pas parvenir mais trop insoucieux de ma mort pour ne pas supputer un peu les joies d'une telle possession.» Des projets et des promesses du premier Manifeste du surréalisme (1924) aux prises de position, politiques et polémiques, affirmées dans le Second Manifeste du surréalisme (1930), se dessine ici une théorie de l'expérience esthétique qui a bouleversé tous les domaines de la création au XX? siècle.
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James Ensor et la nature morte en Belgique (1830-1930) : Rose, Rose, Rose à mes yeux
Bart Verschaffel, Sabine Taevernier, Stefan Huygebaert, Gregory Boite
- Fonds Mercator
- 19 Décembre 2023
- 9789462303614
Cet ouvrage offre un aperçu visuel nouveau et unique de la production de natures mortes en Belgique entre 1830 et 1930, avec l'éminent peintre belge James Ensor comme protagoniste.
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Les très riches heures du duc de Berry
Laurent Ferri, Helene Jacquemard
- Skira Paris
- 4 Juillet 2018
- 9782370740847
Le plus beau manuscrit du monde.
Manuscrit du xve siècle sur parchemin, composé de 206 feuillets à deux colonnes, 66 grandes et 65 petites enluminures, les Très Riches Heures du duc de Berry comptent parmi les documents les plus précieux de la bibliothèque de Chantilly.
Le catalogue propose au public de redécouvrir ce chef-d'oeuvre sous un angle différent des précédentes publications. Le manuscrit sera ici étudié comme un livre-cathédrale fruit du labeur de plusieurs générations d'artistes successives qui ont participé à la création d'une oeuvre qui a traversé les siècles. Le contexte politique, social et religieux sera aussi abordé afin de mieux appréhender ce livre hors-norme. On pourra, de plus, voir l'influence qu'il a eu sur les beaux-arts et qu'il continue d'exercer sur la production artistique actuelle.
Les douze mois de l'année, tels que représentés dans le manuscrit, formeront le coeur de ce livre. À ceux-ci viendront s'ajouter d'autres planches issues des diverses sections des Très Riches Heures, comme le cycle de la Passion, l'Annonciation ou l'Homme zodiacal.
Enfin, plusieurs oeuvres seront mises en regard de ces enluminures afin de créer un dialogue sur la pertinence de l'ouvrage, tant à son époque qu'à la nôtre.
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La tapisserie de Bayeux
Xavier Barral i Altet, David Bates
- Citadelles & Mazenod
- 16 Septembre 2020
- 9782850888342
La Tapisserie de Bayeux relève de deux "miracles" : son exceptionnelle richesse visuelle et son remarquable état de conservation près d'un millénaire après sa réalisation. Longue de près de 70 mètres, elle appartient aux histoires nationales de la France et de l'Angleterre, et figure depuis 2007 auregistre "Mémoire du monde" de l'Unesco.
Entièrement brodée à l'aiguille en fils de laine colorés, elle relate la conquête du royaume d'Angleterre par le duc Guillaume de Normandie en une longue succession d'images, ce qui fait d'elle "l'ancêtre" de la bande dessinée.
Beaucoup d'encre a coulé, mais les interrogations que suscitent son contexte de création et ses significations restent, aujourd'hui encore, énigmatiques. Le livre que nous proposons permet de faire le point sur l'état actuel des recherches et de se plonger dans l'histoire passionnante de cette somptueuse broderie. -
Si l'histoire se lit dans les livres, elle peut également se comprendre par les images. Au début du Moyen Âge, en France, l'Église chrétienne utilisa la représentation iconographique pour enseigner à ses fidèles les évangiles et la vie des saints. Le pouvoir royal l'imita. Des artistes y trouvèrent une occasion de se distinguer. Sur la toile, des scènes intimes, où des personnages prennent vie.
Au début du XIX siècle, le genre faisait toujours fureur. Il est aujourd'hui appelé peinture d'histoire et contribue à la glorification d'un passé que l'on veut commun aux Français. Alors, sans naïveté, laissons-nous aller à la rêverie, amusons-nous à décrypter, par quelques figures emblématiques - Vercingétorix, Clovis, Geneviève, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d'Arc, François I et Henri IV -, un sentiment national qui s'affirme à partir d'une iconographie riche, audacieuse et toujours vivante, puisque exposée dans les lieux les plus fréquentés de France.
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L'Instant précis où Monet entre dans l'atelier
Jean-Philippe Toussaint
- Éditions du Minuit
- 3 Mars 2022
- 9782707347831
A travers une seule image, obsédante, lancinante, celle qui capture l'instant précis où Monet entre dans son atelier, je me suis efforcé de peindre les dernières années de la vie de Monet. C'est dans ce grand atelier de Giverny où il a peint les Nymphéas qu'il se sent à l'abri des menaces du monde extérieur, la guerre qui gronde aux environs de Giverny, la vieillesse qui approche, la vue qui baisse inexorablement. C'est là, dans l'ombre de la mort, qu'il va entamer le dernier face-à-face décisif avec la peinture. C'est là, pendant ces dix années, de 1916 à 1926, que Monet va poursuivre inlassablement l'inachèvement des Nymphéas, qu'il va le polir, qu'il va le parfaire.
J.-Ph.T -
Premier ouvrage d'historiographie artistique de l'Occident moderne, les Vies des peintres en demeurent un de ses chefs d'uvre. Depuis cinq siècles, il contribue à la séduction persistante du goût occidental pour la Renaissance italienne, toscane en particulier. Suivant une pratique littéraire traditionnelle, le recueil se compose dune suite de biographies : il commence au 13e siècle avec Cimabue et Giotto, étudie tous les grands peintres, architectes et sculpteurs de la Renaissance, Masaccio, Fra Angelico, Botticelli, Léonard de Vinci, Raphaël, Bramante, et apporte une mine dinformation sur la vie de ses grands contemporains, Michel-Ange et Titien. Ecrites dans un style alerte, émaillées de multiples anecdotes, ces Vies sont encore aujourdhui linstrument idéal pour connaître la Renaissance artistique italienne et faire revivre les grandes personnalités qui lont forgée. Léopold Leclanché publia à Paris en 1841-1842 la première traduction française dont l'essentiel est repris dans ce volume, accompagné d'un léger appareil de notes qui aide à identifier les oeuvres survivantes. Louvrage est présenté et la traduction révisée par Véronique Gerard Powell, qui enseigne lhistoire de lart à luniversité de Paris IV.
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Que fait-on quand on regarde une peinture? À quoi pense-t-on? Qu'imagine-t-on? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout?En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velazquez à Titien, de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés:la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien! Mais ce rien, ce n'est pas rien.Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles.
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Dans la Venise flamboyante de la Renaissance, Titien (1488-1576) s'impose comme le maître absolu de la peinture pendant plus d'un demi-siècle. Révolutionnant l'art du portrait, du tableau religieux ou des scènes mythologiques, aussi à l'aise dans les toiles intimistes que dans les immenses déflagrations de couleurs, il occupe, par son inventivité, sa productivité et sa longévité, une place à part dans la peinture occidentale, inspirant Velazquez autant que Rembrandt, Delacroix ou Manet. Peintre de l'énergie vitale et de la saveur du monde, autant que de ses drames, de sa violence et de son injustice, il se réinvente sans cesse pendant les trois quarts de siècle de sa carrière. Il meurt le pinceau à la main, à l'orée de ses 90 ans, laissant un exceptionnel héritage de formes et de couleurs.