La monotonie d'un village tranquille et de paysans laborieux est rompue par un événement insolite : la jeune fille en vue bien belle après la correction de son bec de lièvre, était amoureuse de l'idiot du village qui passe son temps à voler des grenades dans les vergers et à les fourguer au bord de la route. Hakma la mère qui régente la famille, Harmoun, le beau père violent, l'oncle Malki qui héberge la tribu dans son réduit à Casablanca pour en tirer profit et M'biriqua la tante qui gaspille l'argent en faisant la nouba, s'interposent mais finissent par se soumettre, car le grenadier a un atout dans la manche. Pour on ne sait quelle raison, Rehoule, un potentat du coin qui fait dans les fruits et légumes, prend le grenadier pour mascotte. Une course est ouverte. Qui sera le premier à se rapprocher du grenadier pour bénéficier des largesses de Rehoule ?
Une petite ville du désert marocain bientôt assaillie par une foule de professionnels du forage, de transporteurs de dynamite, mais aussi d'escrocs à la petite semaine et de demandeurs d'emploi accourant de tout le Maroc à la recherche de l'or noir.
À quelques kilomètres de là, le richissime Cheik Zaïd Ibn Soltane a jeté son dévolu sur la ville de Missour pour y construire son Centre de sauvegarde de l'outarde Houbara, son volatile favori.
Du pétrole ou de l'outarde, qui sortira vainqueur de ce roman haletant, construit à la façon d'un thriller ?
Des années de plomb, Said Biba en a gardé comme séquelle une hantise qui frise la paranoïa. Il intègre l'administration dans un service de contrôle des marchés, avec un sentiment de faute comme une sorte d'usurpation.
« Près de l'album poussiéreux où tes quarante-cinq tours sont restés rangés dans les fourres en plastique, quelques photos de famille jaunies, le vieil appareil que je t'ai longtemps vu autour du cou et tes livres. Je les ai tous lus. Des feuillets dépassent du « Vieil homme et la mer »... Je les retire... reconnais ton écriture... ».
Désigné pour une mission à Madagascar, Hakim ne se résignait pas à entreprendre le voyage qui lui semblait un périple plein de dangers. Ses amis, son épouse, les gens au bureau le persuadèrent de ne pas passer à côté de cette occasion.
Pour rien au monde, driss bennouna ne céderait son jardin où il impose à tous ses proches de savourer à l'aube le premier repas.
Il a su résister aux convoitises des lotisseurs. parviendra-t-il à chasser les trafiquants de kif qui font de son domaine leur sanctuaire ? pourra-t-il déjouer les ruses de messeouda, la femme du jardinier, dont l'ambition est sans limites et sans scrupules ? quant au propriétaire du jardin mitoyen, le mystérieux " suisse ", sera-t-il un ennemi ou un allié ? le jardin andalou apparaît comme un vaste théâtre où une multitude de personnages truculents, ridicules ou attachants, jouent leur rôle tour à tour dans un grand jeu de dupe sur fond de superstitions populaires.
La lettre venait de Haïfa ; elle avait été postée le 22 juillet 1947. « Je t'ai déjà parlé du bateau et du capitaine, un poivrot qui ne payait pas de mine, mais une véritable providence. Sans lui, nous aurions coulé par le fond plus d'une fois. On aurait dit que le diable était à nos trousses. D'abord la mer, déchaînée sans répit, du premier au dernier jour et l'embarcation qui s'arrêtait plus de temps qu'elle n'avançait. L'Angélus, c'est le nom du rafiot ! On en riait au début, étant donné le délabrement de ce tas de ferraille, même que c'était un peu sacrilège selon certains passagers par trop superstitieux. Moi, je ne crois pas tellement à ce fatras. La pogne et le savoir- faire du capitaine qui manoeuvrait les commandes du bateau comme un boucanier, voilà ce qui nous avait sauvé. »
A l'origine de cette pérégrination, la mort d'un enfant mordu par un chien malade. L'événement est présenté comme une césure entre la période de Fès, vecue dans l'insouciance, la prodigalité et le plaisir, et la période Casablanca marquée par la peur. Mise en quarantaine et dirigée sur un hôpital spécialisé de Casablanca, la "famille du chien", vit cette réquisition comme une déportation vers un camp de la mort.
On achève bien les chevaux est un recueil de sept nouvelles dont la première qui a donné son nom à l'ouvrage, raconte que grandeur et misère font également bon ménage chez le cheval.
Les autres nouvelles présentent des personnages sur le fil du rasoir : des graffitis qui tournent au drame, un imbroglio au sujet d'un vaccin tropical qui vire à l'erreur judiciaire, des éoliennes qui affolent les villageoismais qui confortent les notables.