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L'empire du livre ; pour une histoire du savoir scholastique (1200-13801) ; la raison scholastique Tome 2
Alain Boureau
- Les Belles Lettres
- Histoire Belles Lettres
- 11 Septembre 2007
- 9782251380858
Un empire - la domination exercée par la Bible et les autorités - fit naître en retour le rêve d'exercer un pouvoir par l'activité intellectuelle, fondée sur une maîtrise du Livre et matérialisée par les productions de textes. Ainsi s'établit le savoir scolastique. Le présent ouvrage propose une étude du sens et des moyens de l'activité de pensée lors d'un des beaux matins de l'Occident médiéval. Alain Boureau montre d'abord comment se forma une communauté intellectuelle, qui était aussi une corporation sociale, source de promotion et d'exclusion, d'exaltation libre et de dures contraintes. L'institution s'établit autour d'un texte d'enseignement et de débat, les Sentences de Pierre Lombard. Un savoir nouveau en terre chrétienne impliquait de maîtriser les éléments de l'héritage religieux et ancestral : la Bible, les principes de la foi et la patristique. Après avoir analysé les techniques textuelles mises en pratique, que sont l'abstraction intellectuelle et son complément, la casuistique, l'analyse universelle et l'élaboration des distinctions, Alain Boureau oppose la formation d'un langage rationnel dans la communauté scolastique au discours institutionnel qui se solidifia, et à la grande singularité d'une parole individuelle issue de la langue commune. L'Empire du livre constitue, après La Religion de l'État, le deuxième volume de la série La Raison scolastique.
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L'Ogre historien : Autour de Jacques Le Goff
Collectifs, Daniel Fabre, Jean-claude Bonne, Jean-claude Schmitt, Alain Boureau, Krzysztof Pomian, Pierre Dumayet, Jacques Revel, Alain Guerreau, Jacques Berlioz, André Vauchez, Michel Pastoureau, Pierre Toubert
- Gallimard
- 22 Janvier 1999
- 9782070750894
«Le bon historien ressemble à l'ogre de la légende, disait Marc Bloch. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier.» Jacques Le Goff n'a guère eu à forcer son talent pour se glisser à son tour dans la peau de l'ogre. La métaphore illustre à souhait l'énergie physique et intellectuelle, la force de travail peu commune de cet historien qui tient de Michelet, mais aussi de Balzac. C'est à l'évoquer, lui et son oeuvre et, plus encore, sa manière de faire de l'histoire que nous avons voulu consacrer ce livre pour lui offrir.
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L'Amour de la haine
Jean-Claude Rolland, Roger Dorey, Alain Boureau, Michel Schneider, Harold Searles, J.-b. Pontalis
- Folio
- Folio Essais
- 14 Mars 2001
- 9782070417841
Nous sommes trop enclins à penser la haine dans son opposition à l'amour, voire à fonder ce couple d'opposés sur le dualisme des pulsions de vie et de la pulsion de mort. La notion d'ambivalence est alors hâtivement appelée à la rescousse : l'amour cacherait la haine, la haine un amour fou. En ce mélange des contraires, l'ambivalence perd de sa vigueur conceptuelle, et s'estompe le visage de la haine, comme d'ailleurs celui de l'amour. Parler d'amour de la haine provoque la pensée à se saisir de la question de la haine là où elle se pose le plus vivement, là où haïr paraît être une exigence impérieuse, une condition vitale. Certains individus, certaines collectivités, à tel moment de leur histoire, semblent bien n'être animés que par un besoin de haïr. On dirait qu'ils n'aiment plus qu'une chose : leur haine. Enfin, invoquer un amour de la haine nous retient d'assimiler hâtivement haïr et détruire, haine et meurtre. La haine n'exige-t-elle pas la présence et la permanence de son objet ?