Benoîte Groult analyse, dans Ainsi soit-elle, « l'infini servage » des femmes et lance la première protestation publique contre la pratique de l'excision. Livre simple et direct pour que tous comprennent, livre lucide et courageux où l'humour est aussi une arme dans un combat qui se veut toujours positif.
« Il faut que les femmes crient aujourd'hui. Et que les autres femmes - et les hommes - aient envie d'entendre ce cri. Qui n'est pas un cri de haine, à peine un cri de colère, mais un cri de vie. » B.G.
C'est avec pudeur et humour, mais aussi avec une sincérité touchante, parfois insolente, que Benoîte Groult choisit d'aborder, dans La Touche étoile (Grasset, 2006), le délicat sujet de la vieillesse.
« L'âge est un secret bien gardé. Dire ce qu'est la vieillesse, c'est chercher à décrire la neige à des gens qui vivent sous les Tropiques. Pourquoi leur gâcher la vie sans soulager la sienne ? Je préfère nier l'évidence en bloc et me battre le dos au mur tant que je peux encore gagner quelques batailles. Car, il faut le savoir, en plus d'ouvrir la porte à bon nombre de maladies, la vieillesse est une maladie en soi. Il importe donc de ne pas la contracter. » B.G.
D'une plume alerte et mordante, Benoîte Groult évoque sa deuxième naissance, à mi-vie, lorsque elle a pris conscience des conventions qui pesaient sur son statut de femme. Chaque femme devrait se mettre au monde elle-même, affirme celle qui se ressent comme une évadée. Avec le recul, elle a l'impression d'avoir vécu un combat sans fin, car les barreaux des prisons et des clôtures ont une fâcheuse tendance à repousser, comme les bambous.La voix tonique et chaleureuse de Sylvie Genty porte loin l'écho de ce combat sans cesse recommencé.