Benoîte Groult Les Vaisseaux du coeur Exhortation provocante, triomphante, à la passion physique capable de balayer toutes les différences sociales, culturelles, les entraves conjugales, l'éloignement, le temps, Les Vaisseaux du coeur de Benoîte Groult est la plus fabuleuse des histoires d'amour.
Claire Gallois, Le Magazine littéraire.
Elle a osé appeler un chat un chat, et ce roman n'a pas fini de faire scandale (...). Pourtant, ne croyez surtout pas qu'il s'agisse d'un roman « leste ». C'est tout simplement une superbe histoire d'amour.
Danièle Mazingarbe, Le Figaro Madame.
Au fond, un tel succès, auprès du grand public, n'est point surprenant quand on explore ce récit, conduit par une voix qui se veut à la fois imprudente et sincère. Benoîte Groult nous parle d'amour ; elle dresse le portrait d'une liaison clandestine, sensuelle, implacable.
Nicole Brehal, Le Quotidien.
Il ne faudrait pas voir pour autant dans Les Vaisseaux du coeur une sorte de roman « volontariste », affirmant sans nuance que la liberté d'aimer « sauve » de tous les maux. Il suffit de lire les belles pages sur la vieillesse, vers la fin du livre, pour s'apercevoir que Benoîte Groult n'a pas perdu, dans une prétendue « pornographie », sa lucidité.
Josyane Savigneau, Le Monde.
Pour Benoîte Groult et son mari, Paul Guimard, amoureux de la mer et du bateau, acharnés de pêche, l'Irlande fut un coup de foudre. Dans ce Journal tenu pendant vingt-trois étés, elle célèbre ce pays « toujours à la veille d'une tempête ». Elle fait surtout le récit sans fard du trio amoureux qu'elle forme avec son mari et son amant américain, Kurt, avec lequel elle vit une intense passion charnelle. Nombreux sont les amis venus leur rendre visite : François Mitterrand, Élisabeth et Robert Badinter, Éric Tabarly, Régis Debray... De chacun, elle dresse des portraits saisissants de justesse et, parfois, de rosserie. Son humour n'épargne personne, mais elle porte surtout un regard implacable sur le vieillissement de ses proches et sur le sien.Drôle, étonnant, bouleversant, ce Journal intime se lit comme le « roman vrai » de l'automne de Benoîte Groult. Interrompu par la maladie et la mort, le texte a été repris par sa fille, Blandine, pour ressusciter l'écrivaine à travers ce livre posthume établi selon sa volonté.
Texte établi et préfacé par Blandine de Caunes.
ni dieu ni diable, moïra, dans la mythologie grecque, représente la destinée.
elle s'attache à faire advenir l'improbable chez ses protégés en brouillant les cartes quand elle les juge mal distribuées. ainsi marion, qui s'est mariée en espérant former un couple moderne, découvrira qu'on souffre comme au temps de racine même si on a signé le contrat de sartre et beauvoir. mais moïra lui fera vivre, en marge, une liaison passionnée avec un irlandais un peu fou, un peu poète. sa mère alice, quatre-vingts ans, journaliste féministe de choc, s'est juré de ne pas se laisser déborder par la vieillesse.
un défi osé que moïra l'aidera à relever avec panache. la touche étoile est une leçon des ténèbres, dite sur le ton de l'allégresse. le roman émouvant et drôle de plusieurs générations de femmes.
Tant que je saurai où demeurer, tant que je serai accueillie en arrivant par le sourire de mes jardins, tant que j'éprouverai si fort le goût de revenir et non celui de fuir ; tant que la terre n'aura perdu aucune de ses couleurs, ni la mer de sa chère amertume, ni les hommes de leur étrangeté, ni l'écriture et la lecture de leurs attraits ; tant que mes enfants me ramèneront aux racines de l'amour, la mort ne pourra que se taire. Moi vivante, elle ne parviendra pas à m'atteindre. B. G. Benoîte Groult publie enfin son autobiographie : d'une enfance privilégiée dans les années 1930 à l'engagement féministe, d'un mariage bourgeois au contrat de liberté, l'auteure de La Touche étoile raconte ici sa traversée de la vie comme une perpétuelle évasion.
Neuf personnages qui s'embarquent pour un tour du monde en bateau.
Le drame d'une femme vieillissante qui, par peur de lasser l'homme qu'elle aime, risque de le perdre. Le problème d'un homme de quarante ans qui découvre, à la suite d'un infarctus, qu'il ne supporte plus son métier, sa femme, ses cinq enfants. Le malaise d'un garçon de vingt ans qui fuit Paris et le luxe familial pour aller chercher au loin des raisons de vivre. La Part des choses, c'est la vie de tous ces personnages qui, sortis de leur cadre familier, révèlent â leurs vraies angoisses, leurs réelles raisons d'espérer. Mais c'est aussi et surtout l'histoire d'un couple arrivé à l'âge où l'on fait la part des choses : le passé vécu à deux, les enfants, la maison de vacances, les séparations, les mensonges, la tragédie même.
En Australie, à Nouméa, à Bénarès ou Tahiti, délivrés de toute servitude, nos personnages se retrouvent tous face à eux-mêmes. A Tahiti surtout où la facilité de vivre abolit les contraintes. C'est là que tous découvrent leur destin, un destin que la plupart d'entre eux n'avaient pas soupçonné.
Le dernier projet d'écrivaine de Benoîte Groult était de publier son « Journal d'Irlande ». Elle avait l'intention d'entrecroiser ses « Carnets de pêche » en Irlande où elle avait passé plus de vingt étés avec son mari Paul Guimard, et les passages de son Journal intime tenu conjointement. Elle avait commencé ce travail d'orfèvrerie littéraire, que la maladie et la mort l'ont empêchée de mener à son terme. C'est sa fille Blandine qui a choisi de mettre ses pas dans ceux de sa mère pour lui rendre le plus beau des hommages en la faisant revivre à travers ce livre posthume établi selon sa volonté.
Le livre se présente comme un Journal tenu durant vingt-six étés, rythmé par une quadruple dramaturgie : l'installation en Irlande, la maison que Benoîte et Paul y achètent, la vie locale avec ses figures pittoresques, la passion de la pêche, de la mer, du bateau, des produits de la pêche à cuisiner, etc. L'expérience sans fard du trio amoureux dont la matière a donné lieu à la transposition fictionnelle de son best-seller Les vaisseaux du coeur : Benoîte tiraillée entre son mari Paul Guimard et Kurt, l'amant américain rencontré en 1945 et retrouvé dans les années 60. Elle s'éloigne de Paul sans parvenir à le quitter tandis que Kurt espérera en vain qu'elle divorce pour lui. Les visiteurs de l'été dont elle dresse un portrait saisissant de justesse et, parfois, de rosserie : ses filles et leurs maris, les amis de passage (François Mitterrand, Régis Debray, les Badinter, Tabarly, les Fasquelle...) Le temps qui passe pour une femme qui se sent vieillir et qui vit un amour platonique avec un mari de son âge et un amour charnel avec un amant plus âgé qu'elle. Benoîte a 57 ans quand elle commence ce Journal et 83 ans quand il s'achève.
Ce volume regroupe les romans suivants : La part des choses, paru en 1972, Les Trois-Quarts du temps, paru en 1983, Les vaisseaux du coeur, paru en 1988, La Touche Etoile, paru en 2006, avec le succès que l'on sait, plus de 300.000 lecteurs en première édition, le Poche puis les traductions.
Voilà ce qu'écrit Benoîte Groult,mi-facétieuse mi-sérieuse, à la relecture d'un de ses livres : " J'ai fait une découverte tout à fait imprévue et même bouleversante : un roman pouvait dévoiler, à l'insu du scripteur, des aspects inavoués, soigneusement ignorés, parfois même prémonitoires de la vie future de l'auteur. C'est peut-être ce qui fait la magie du genre romanesque : il arrive qu'on y trouve ce que l'auteur n'a pas cherché à y mettre...Je croyais lire un roman d'aventures qui se passait sur le canal de Suez, à Aden, à Bombay, le long de la grande barrière de corail de l'Australie, aux îles Tonga, à Tahiti, et voilà que je découvrais sous un jour nouveau non seulement les lieux mais les personnages...On croit écrire un roman alors qu'on est écrit par lui et transformé ".
" il n'est pas inutile, après vingt-cinq ans, d'analyser la place d'ainsi soit-elle. c'est bien, je crois, parce qu'il a eu une fonction dans le féminisme contemporain, une place à part. l'une des fonctions essentielles de ce livre, pour toute une génération, est sans doute d'avoir été un pont entre les jeunes féministes et leurs mères. leurs mères, même si elles étaient bienveillantes avec leurs filles, étaient souvent déroutées, dans les années soixante-dix, par leurs filles militantes. par leur radicalité, la mixité, une certaine forme de violence qui paraissait nécessaire à beaucoup, mais certainement pas aux mères. et soudain, avec ainsi soit-elle, une femme de leur âge prenait la parole, une femme qui avait elle-même des filles. et elle leur racontait son histoire qui était souvent la leur, ou une partie de la leur. et elle leur disait non seulement de regarder le féminisme avec intérêt, mais de rejoindre elles-mêmes le combat, de toute urgence. " josyane savigneau.
«Aberrants, écoeurants, absurdes, odieux, grotesques et surtout invraisemblables !
Oui, ils sont tout cela à la fois les jugements et les anathèmes, les décrets et les sentences, les malédictions et les fulminations qu'ont proférés depuis l'aube des temps nos maîtres à penser, nos chefs religieux, nos gouvernants, nos médecins, nos législateurs et leurs représentants dans nos foyers, à savoir nos pères, nos frères, nos maris et nos fils.
A voir ainsi rassemblées ces citations, toutes tirées d'oeuvres célèbres et d'auteurs éminents, on jurerait l'oeuvre d'une bande de mauvais plaisants, de dangereux énergumènes ou d'obsédés sexuels. Il est à peine croyable en effet que, génération après génération, savant après philosophe, historien après écrivain, homme après homme en somme, la moitié masculine du genre humain se soit acharnée à prouver que l'autre ne valait rien et ne méritait pas d'accéder à la dignité d'être humain.» Benoîte Groult
Un roman qui porte sur une période de soixante-dix ans n'est plus un roman mais {plusieurs}. Il commence par une nuit de noces en 1913, celle d'Hermine, une femme peintre qui connaîtra la célébrité. Il se poursuit par la naissance de sa fille Louise, en 1918, puis par les...trois quarts de la vie de Louise. Ecrasée par la personnalité de sa mère, Louise ne parvient pas à savoir qui elle est et ce qu'elle veut. Elle épouse en 1944 un étudiant en médecine qui mourra de tuberculose. Le remariage de Louise, la naissance de trois filles, son travail de journaliste, la découverte de sa vocation : autant de jalons de cette {longue marche} à la recherche de soi-même, de son identité. A travers le destin de trois générations, c'est le destin de la femme que l'auteur nous dévoile. Le couple, le rapport mère-fille, le travail, la création, le besoin d'émerger du carcan qu'imposent une époque, une éducation : tout ce qui fait les bonheurs et les difficultés de la vie d'une femme est vécu par les héroïnes du roman.
{Les Trois Quarts du temps} dégage un optimisme profond, un goût de vivre, une complicité dans les relations humaines où le lecteur puisera, au-delà du plaisir de lire un vrai roman, l'occasion de réfléchir à sa propre existence.
Toute vie est une évasion. A chaque instant, nous devons scier des barreaux, lancer des cordes faites des draps où nous avons trop longtemps dormi, briser le silence des alcôves... Seule ou avec la complicité active de Josyane Savigneau, c'est l'aventure de sa vie que Benoîte Groult nous conte ici. A-t-on envie de s'évader lorsqu'on a pour mère Nicole Poiret, couturière talentueuse et aimée, pour père un décorateur célèbre, et pour marraine Marie Laurencin ? Lorsque vos parents ont comme amis Picasso, Morand, Jouhandeau et quelques autres ? Pourtant, oui. Si Benoîte Groult a longtemps considéré la jeunesse " comme un long noviciat avant le mariage ", elle a su conquérir ses libertés : elle nous livre ici ses hommes et ses mariages, ses combats, depuis le journalisme d'après-guerre jusqu'à la féminisation des " noms de métiers, de grades et de fonctions ". Elle évoque ses succès, {Ainsi soit-elle}, {Les trois quarts du temps}. Elle revient sur ses choix, ses amitié, sa liberté conquise et aimée.
J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait... Maman m'en avait parlé. C'est Paul qui est à l'origine de ce projet car il voulait aider maman à prendre confiance en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne !
Blandine de Caunes Jeunes trentenaires, Benoîte Groult et Paul Guimard racontent à tour de rôle leur quotidien, laissant déjà entrevoir le talent des deux écrivains reconnus qu'ils deviendront. Leur journal constitue par ailleurs un formidable document sur les années 1950 et sur le féminisme naissant d'une femme engagée qui participera à tous les combats de son époque.
" J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait ; même si je ne l'avais jamais lu ni même vu... Ma mère m'en avait parlé. C'est Paul qui en a eu l'idée pour l'aider à prendre confiance en elle, et en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. Pourtant, elle vivait depuis toujours, dans et par les mots : elle tenait son journal intime et entretenait une nombreuse correspondance, amicale puis amoureuse, dans une famille où tout passait et se réglait par des lettres...
De là à penser publier, il y avait un pas qu'elle ne se décidait pas à franchir. Alors Paul a eu cette idée épatante d'écrire ce journal, chacun prenant la parole à tour de rôle pour raconter leur quotidien. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne ! ", Blandine de Caunes.
Benoîte est la soeur de Flora, Paul est le mari de Benoîte, Flora est la femme de Bernard, Blandine et Lison sont les filles de Benoîte. Six auteurs de la même famille, tous écrivains, rassemblés pour la première fois _ et probablement la seule _ en un livre, sorte de journal à douze mains, Des Nouvelles de la famille.
Ces nouvelles inédites toucheront des sensibilités aussi variées que sont divers les tempéraments romanesques de cette famille hors du commun. Chaque heure du jour, chaque âge de la vie, toute la gamme des sentiments trouveront des correspondances dans ce " livre de lecture ". Longue ou courte, gaie ou mélancolique, chaque nouvelle est une histoire, racontée par un écrivain. A travers les contrastes qui les séparent, nos six auteurs ont mis en commun leur aventure familiale: la passion de l'écriture.
Benoîte et Flora Groult se retrouvent ici pour la première fois depuis " Il était deux fois ". Blandine de Caunes a publié un roman " L'Involontaire " (Stock) et sa soeur, Lison de Caunes " Les Jours d'après " (Lattès). Bernard Ledwidge vient de publier son premier roman " Frontières " (Flammarion). Paul Guimard (Les Choses de la vie,...) est le premier de la famille à avoir pris la plume.