"La mer est ton miroir", écrivait Baudelaire dans l'un des poèmes les plus connus des Fleurs du mal. De l'Antiquité jusqu'à nos jours, la mer a passionné les hommes et inspiré les plus grands artistes et écrivains. Elle offre le mystère d'une profondeur abyssale et d'une surface apparemment infinie, où se déploient les magnifiques ou terrifiants spectacles de la nature. Elle ryhtme aussi l'existence des gens de mer, capitaines ou marins, corsaires ou pêcheurs, passagers enthousiastes ou méditatifs, tous pris par l'ivresse du départ. La mer est un espace d'explorations et d'aventures, riche d'un imaginaire inépuisable qui n'a cessé de susciter les oeuvres les plus admirables.
Principe de vie et de mort, origine du monde liée à la naissance de Vénus ou puissance terrifiante placée sous le pouvoir de Neptune, la mer est un espace d'explorations et d'aventures, riche d'un imaginaire inépuisable qui n'a cessé de susciter les oeuvres les plus admirables.
De l'Antiquité à Patrick Chamoiseau. Le thème de la nature est un des plus riches de la littératureoccidentale. Il est central chez tous les grands auteurs depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. Principe de toutesles formes et énergies vitales, la nature est autant source d'inspirationqu'espace de rêverie ou lieu de questionnement. Lesspectacles naturels mobilisent en effet une palette de registreséblouissante : paisiblement bucoliques ou fortement symboliques,les scènes de la nature peuvent aussi s'attacher aux phénomènesatmosphériques et célestes, aux scénographies de lalumière, aux descriptions d'animaux ou de paysages, aux évocationsdu travail des champs, sans oublier toutes les variationssur l'image du jardin d'Éden. La nature offre un miroir exaltantdes émotions et sentiments les plus profonds de l'homme, auxquelsl'écriture littéraire donne sa puissance de suggestion et sa force de résonnance.
Cet ouvrage est le premier à traiter de la peinture du rêve dans toute son expansion historique. Riche d'un vaste corpus iconographique réuni par l'auteur, et organisé en périodes successives du Moyen Âge à nos jours, il montre le caractère polymorphe de la notion de rêve, associant le songe biblique, le rêve personnel, les recompositions oniriques, le fantastique léger ou cauchemardesque ...
Au gré des époques et des mouvements esthétiques, le rêve suscite des allégories, nourrit des fantaisies légères ou nocturnes, ouvre un questionnement métaphysique ou se confond avec un chimérisme porteur d'illusion. Le symbolisme puis le surréalisme imposeront le rêve comme foyer d'inspiration, le confondant même avec le processus créateur.
Les commentaires des tableaux croisent les techniques et esthétiques picturales avec l'histoire des idées et la notion freudienne de "travail du rêve". Grand pourvoyeur d'images, le rêve réactive la figure de Morphée, fils du sommeil et dieux des formes ; il propose aux peintres l'audacieux défi d'affronter le visible pictural à l'invisible du songe.
Du Cantique des cantiques de la Bible à L'Amant de Marguerite Duras, le thème de l'amour convoque toute l'histoire de la littérature en Occident. Il tisse à travers les siècles des échos multiples entre Virgile et Hugo, Euripide et Racine, Madame de La Fayette et Proust, Shakespeare et Jean Cocteau. Si elles célèbrent le bonheur d'aimer, la jouissance et le plaisir des sens, ces oeuvres montrent aussi à quel point l'amour se lie avec la mort, la douleur et le désespoir de vivre. Ces textes sont des poèmes d'adoration ou de plainte amoureuse, des lettres intimes, des scènes théâtrales ou romanesques de séduction ou de dépit, des moments d'exaltation ou de fureur tragique. Souvent l'intensité de l'émotion porte le langage jusqu'à un point d'incandescence inouî. Même si la palette des registres et des formes littéraires est d'une exceptionnelle diversité, on y entend toujours l'écho d'une vérité intime, profonde et unique, dans laquelle le lecteur entre comme par effraction.
Ce livre montre à quel point, depuis l'Antiquité, la littérature a fait de l'amour un thème privilégié, modulé au gré des époques (l'inconscient prenant la place de l'antique dieu Amour), mais d'une rare constance autour de grands motifs et d'images qui restent des matrices fécondes de notre sensibilité. La riche iconographie qui accompagne les textes (des enluminures médiévales à Jim Dine, en passant par Cranach, Titien, Poussin, Watteau, Boucher, Gérard, Moreau, Rossetti...) amplifie et prolonge ces résonances de l'imaginaire amoureux dans un dialogue suggestif entre la littérature et la peinture.