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Dans l'hôtel, il y a le personnel, en général originaire de pays, plus au Sud, ensanglantés par la lutte entre le pouvoir et la libération. Il y a les clients, dont des écrivains en goguette, des révolutionnaires en mission secrète et un tueur en chasse. Et il y a une direction cynique ayant accepté que certaines salles servent aussi de centre de rétention pour immigrés sur le départ... Tout ce beau monde, microcosme baroque et absurde des douleurs du monde, se mélange avec fureur et va transformer cet établissement chic en creuset où couve une nécessaire et salutaire explosion.
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Loun, jeune père, est laissé pour mort chez lui, près de Pau. Sa compagne Edoyo, réputée violente, est suspectée et incarcérée. Leur bébé est confié à Gafna, la grand-mère. Gafna se distribue alors entre son petit-fils, les vignes, où elle fait les vendanges, l'hôpital, où elle veille Loun, la prison, où Edoyo clame son innocence, et les rendez-vous chez l'avocat. Bientôt se réfugient auprès d'elle deux autres femmes blessées, l'amante de Loun et son bébé, et une jeune femme sans-papiers. Ces femmes recèlent ce qui pourrait innocenter Edoyo. Mais elles attirent aussi la fureur d'hommes brutaux qui les traquent, deux policiers qui cherchent plus à imposer leur force et leurs désirs que la loi. Réfugiées dans une ferme sur les côteaux de Jurançon, les femmes livrent bataille aux deux flics, tandis qu'une tempête se déchaîne au dehors. Elles triomphent, mais Gafna y laisse ses dernières forces. Lou se réveillera du coma, Edoyo sera innocentée, mais succombera à la violence des prisons.
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Luiza, réfugiée cap-verdienne à Paris, élève seule Marco, son fils de dix ans. Seule ? Pas tout à fait : il y a aussi Zazou, le furet que le garçon a adopté malgré l'odeur et les réticences de l'assistante sociale, pour qui une bête à poils ne devrait partager le studio microscopique d'un enfant épileptique et asthmatique. Mais un matin, la mère et l'enfant quittent l'appartement en catimini pour s'inventer une vie ailleurs. Ils rassemblent leurs maigres affaires, s'engouffrent dans le métro, et Zazou est bien sûr du voyage. Pas certain qu'il reste au fond du sac. Surtout quand le brutal Joaquim, qui cherche Luiza depuis des années, monte à son tour dans la rame.
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Apprendre a désobeir : petite histoire de l'école qui résiste
Grégory Chambat, Laurence Biberfeld
- Libertalia
- Revue N'autre Ecole
- 3 Décembre 2021
- 9782377292295
Cet ouvrage explore les formes de luttes initiées au sein de l'école au cours des 150 dernières années. Les auteurs s'interrogent d'abord sur l'ambivalence du statut de fonctionnaire d'Etat: les enseignants sont-ils voués à l'institution qui les paie ou aux enfants dont ils ont la charge? L'école est-elle une structure de contrôle ou d'émancipation? Ils abordent deux formes de résistance: pédagogique (l'éducateur refuse de transmettre un contenu ou une méthode, à l'instar du mouvement des «désobéisseurs»); puis politique (les personnels protègent les enfants, juifs hier, sans papiers aujourd'hui; s'engagent aux côtés des maquisards, des indépendantistes, etc.). Ils questionnent finalement l'«effroyable échec de l'école publique à corriger l'injustice sociale».
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Reporter de guerre, Rachel accueille la retraite avec soulagement. Elle met le cap vers les Cévennes de son enfance, qu'elle veut faire découvrir à Jordi, son compagnon. Mais c'est sans compter sur les armadas de pelleteuses qui mettent à vif les collines, rasent les châtaigneraies et balafrent le paysage. Quand les premiers cocktails Molotov éclatent, la journaliste, objectif en bandoulière, repart sur le terrain. Dans la zone de combat, les militants zadistes veulent défendre la terre nourricière contre le projet Biomasse d'une multinationale.La bataille se révèle périlleuse, même pour une journaliste qui en a vu d'autres, car cette guerre n'est pas plus belle ou plus douce qu'ailleurs. Au contraire.Avec une écriture tour à tour sombre, burlesque, poétique, toujours percutante, Laurence Biberfeld campe magnifiquement le pays cévenol, braquant pleins phares sur les guerres d'aujourd'hui, que les projets de Sivens ou Notre Dame des Landes illustrent. Ses personnages, souvent marginaux, sont des héros des temps modernes. Ils résistent à l'ordre établi et auxmagouilles politico-financières qui gangrènent la société, quitte à se mettre en danger de mort.
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Dans une France en déconfiture, un groupe, Les Sans Clôture, a décidé de parcourir le pays pour délivrer les animaux enfermés par les hommes. Myriam, 45 ans, est une meneuse. Pendant qu'ils progressent dans les campagnes, elle se rappelle son fils Ben et son ex, Nathan, qui furent emprisonnés pour avoir violé une gamine de 13 ans. Ses visites au parloir de la prison et le dégoût que son fils lui inspire, l'obsèdent.
Résumé Myriam a pris la route avec un crabe dans les poumons. Elle a rejoint une troupe autonome pour survivre dans un pays à feu et à sang, dévasté par une tragédie écologique dont on ignorera tout, sinon qu'elle a désorganisé les arcanes de la société et que chacun est livré à la débrouille, quitte à chasser pour manger. Pourtant, ce qui la mine, ce n'est pas le cancer qui la rongera encore plus sûrement maintenant qu'elle n'a plus accès aux médecins.
Non, ce qui la bouffe, dans cette totale débandade, c'est d'avoir perdu son fils, Benjamin, du jour où il a rejoint le mitard. Comme pédophile.
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Refuge
Jérôme Leroy, Sébastien Gendron, Cyril Herry, Benoît Séverac, Laurence Biberfeld
- Goater
- Goater Noir
- 27 Novembre 2020
- 9791097465407
Six nouvelles noires sur le thème du refuge. Exils, accueil, protection, existe-t-il une prison pour les imaginaires ?
Avec la participation de six écrivains importants du polar français - Jérôme Leroy, Sébastien Gendron, Benoît Severac, Cyril Herry, Laurence Biberfeld - et le soutien du salon Noir sur la ville de Lamballe.
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Pourquoi être féministe ? Cette question renvoie immanquablement à ce qui a provoqué l'émergence du féminisme, et bien avant toutes les polémiques, toutes les oppressions, les combats et les massacres qui ont jalonné la guerre des sexes. Cet état de fait est une domination masculine aussi vieille que l'humanité, mais qui inexorablement se délite, quoiqu'elle ait encore de beaux restes et un crépuscule qui tarde à venir... Les discussions actuelles autour du genre ont décidé l'auteure à s'attaquer à cet aspect des choses. Laurence Biberfeld est née en 1960. D'abord sous prolo puis institutrice, elle prend sa retraite et devient écrivaine (surtout de romans noirs) puis dessinatrice à partir de 2002.
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Écoute les cloches est le treizième roman de Laurence Biberfeld, le quatrième chez Au-delà du raisonnable. L'auteur débride ici ses penchants libertaires avec une truculence digne du grand Frédéric Dard. Le jour où un couple de clochards est surpris baisant dans une Rolls remisée dans un parking des beaux quartiers, la belle opération de déstabilisation menée par les services secrets occultes de la France dérape. De l'action, de l'humour, de l'amour, de la mort, de l'argot et un final en forme de Constitution déclamée du haut du Lion de Belfort. Exutoire et plein de panache, ce nouveau roman de Laurence Biberfeld n'est pas une fable opportune sur l'insoumission, c'est une épopée qui parle de liberté (et donc d'entraves), servie par des héros auxquels personne ne fait jamais crédit.
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Lucien, opéré pour une simple hernie, se réveille amputé de deux mètres d'intestins. La surprise n'est pas vraiment au goût d'Irène, sa fille, qui décide de punir de façon définitive le chirurgien zélé. C'est qu'Irène est très famille. En cavale, elle se réfugie dans un squat multiculturel et y retrouve tous ses compagnons de galère, laissés pour compte de la société, boulons trop serrés qui ne demandent qu'à faire dérailler une mécanique trop mal huilée à leur goût. Ce petit monde va petit à petit s'engager dans une vengeance collective radicale. Assistantes sociales, psys, comme agents pôle emploi feraient bien de se mettre aux abris. Car c'est le système social entier que le gang d'Irène veut déboulonner.
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" Je l'aimais bien Sandro.
Mais quand il s'est fait zigouiller, j'ai pas tardé à me rendre compte qu'il était plus petit mort que vivant. Au début, on cherchait qui avait bien pu le descendre, et pourquoi. Et puis on s'est demandé qui s'était fait descendre au juste. Et tout le monde au village a fait sa petite enquête : le commissaire Machin, les gosses, moi, et l'infernale Cardamone. Cardamone, Sandro l'appelait Zazie, mais moi je l'aurais bien surnommée Ebola.
Un vrai fléau, cette gamine. Après l'hiver et le printemps de cette année-là, j'aurais bien été m'installer dans une cité, histoire de me reposer un peu. Les petits villages, c'est tuant. ".
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Beaubourg presque déserté, le Forum qui ne désemplissait pas, dégorgeant ses colonnes de passagers indistincts, le quartier Latin où ne se remarquaient plus que les squats murés. Les gens de la rue, pour la plupart, transhumaient vers ces lieux protégés du vent que sont les gares, les couloirs et les stations du métro, les galeries marchandes, les passages. Mais les plus jeunes, comme elle, préféraient encore marcher sans fin à ciel ouvert.
Photographies de Stéphanie Léonard.
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Le plus vieux métier du monde ... qu ils disent
Laurence Biberfeld
- Editions Libertaires
- 22 Septembre 2016
- 9782919568727
La prostitution, aujourd'hui, est un sujet de société sur lequel les empoignades se succédent. On qualifie d'abolitionnistes des mesures prohibitionnistes, tandis que le réglementarisme glamour déferle dans les médias, généralement célébré par des personnalités que leur niveau de vie met à l'abri de ses conséquences, comme il les préserve de la casse sociale. Cet essai s'efforce de remettre les pendules à l'heure dans une perspective féministe et libertaire, résolument abolitionniste, en faisant un tour historique, économique, philosophique et politique de la question. Décapant !
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Mehdi Makhalès, photographe d'origine algérienne, ne porte pas son vrai nom, et il n'a pas non plus l'âge qu'il paraît. Atteint d'un syndrome de vieillissement rapide, il décide de chercher la mère trop jeune qui l'a abandonné trente ans plus tôt, alors qu'il était enfant. Mais aujourd'hui, il paraît beaucoup plus âgé qu'elle. Mehdi trouvera ce qu'il cherche, et plus encore : sa postérité humaine, sur un haut plateau froid et humide recouvert de forêts. Ce roman, une exploration des liens qui nous relient ou nous paralysent, se présente comme les tableaux d'une exposition : en mettant en scène la narration sous forme d'images, Mehdi va jusqu'au bout de son art. C'est aussi un hommage, à travers son histoire, à la photographie en noir et blanc à la chambre, celle d'hier et d'aujourd'hui.
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Tout part à vau-l'eau.
Pedro est assailli par des wagons de souvenirs et hanté par un amour de jeunesse, rencontré et perdu en Israël où il avait fui au début de la guerre. Chéryl a mis le grappin sur un beau mâle dont le défaut majeur est de vouloir à tout prix faire d'elle une mère de famille ! A 14 ans, un gamin se suicide en détention après avoir, selon la police, assassiné sa mère pour 20 euros. Le Poulpe, qui s'est mis en tête de prouver l'innocence du jeune garçon, croise le chemin de deux tueurs qui traînent dans la capitale et écument les conférences anarchistes.
La rencontre est frontale, brutale. Et elle propulse Gabriel dans une enquête où se croisent et s'entremêlent histoires familiales, destins historiques, parcours individuels, enjeux politiques et intérêts commerciaux....
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" Moi, j'étais en Argentine en décembre 2001, à Buenos Aires, le soir où tout a commencé.
Je peux te dire qu'y avait quelque chose de plus dans les rues que la haine, la fatigue, le dégoût ou une énorme colère : y'avait de la joie, y'avait de la pêche. Y'avait des gosses et des chiens, des femmes et des vieux, des gens en short qui tapaient sur des gamelles et d'autres qui chantaient. A force d'enfoncer la tête des pauvres bougres dans la mouscaille, tu finis par leur redonner l'envie de vivre et de se battre.
C'est comme ça que ça se passe ". Un vent de révolte souffle sur le Grestain, petit port de pêche près du Havre. La grève générale éclate, suite au projet de privatisation du port. Mais le climat social a-t-il à voir avec l'étrange décès du capitaine du port, Joseph Langrenne, dans un accident de parapente ? Suicide, accident ou... meurtre ? C'est ce qu'est censé découvrir le détonant et fantasque couple de détectives privés Maria La Suerte et Gandalf de Saint Aygulf, engagés par la soeur du défunt, et dont l'enquête menée tambour battant prend bientôt la forme d'une pièce de boulevard.
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Paris 2e arrondissement. Aliocha, trader à la Banque générale, trouve dans son lit le cadavre d'une jeune prostituée du Sentier. Il semble que Alzheimer et Parkinson, les deux hommes de main du Président Klaus, ne soient pas étrangers à cette mise en scène. Librement inspiré de l'histoire de Jérôme Kerviel, le roman de Laurence Biberfeld retrace le parcours de deux traders anticapitalistes qui ont pour objectif de miner le système financier international.
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C'était pourtant parfait, cet accident, ils avaient mis la nature dans leur poche. Et puis c'était pour la bonne cause, pour être heureux, enfin, et cesser de jouer les potiches dans la vie des autres. Un peu fleur bleue comme programme, c'est sûr. Mais allez donc vous fier aux fleurs... toutes des donneuses.
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Sous la neige, nos pas
Laurence Biberfeld
- La Manufacture De Livres
- Territori
- 16 Mars 2017
- 9782358871525
Elle est institutrice et mère d'une petite fille qui s'appelle Juliette. Elle vient de la ville, et la ville ne lui a pas encore lâché la peau du cou. Elle est jeune et dotée d'un appétit solide, malgré la guérilla de l'enfance, la galère bariolée et féroce de l'adolescence. Elle est nommée institutrice dans l'école d'un village situé sur une commune où le nombre d'habitants au kilomètre carré n'excède pas trois. C'est un causse - un plateau karstique dont les habitants sont dénommés « caussenards ». C'est l'hiver.
L'épaisseur de neige est telle qu'elle recouvre les voitures que les imprudents ont laissées dehors. Les voitures et la terre.
Elle se trouvait incroyablement bien dans cet endroit de la terre - incroyablement à côté de la plaque. Et elle pensait qu'ici, rien ne pouvait arriver, sinon ce que la nature avait décidé. Elle se trompait. Dans sa vie antérieure à Paris, Esther a toujours fréquenté toutes sortes de personnes. Elle a toujours eu le coeur sur la main. Et il y a notamment eu cette fille, Vanessa, mouillée dans un trafic de drogue. Et un jour, Vanessa refait surface. Elle a besoin d'aide. Sauf qu'entre temps, les gens du plateau ont Esther sous leur aile, et quand ils sentent que cette fille, Vanessa, est porteuse d'ennuis, ils vont faire en sorte de protéger Esther.
Vanessa a de la drogue sur elle, beaucoup, et deux dealers sur les talons. Alors le Causse va devenir terre de violences et de vengeance.
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Une tribu de Tsiganes est fixée dans la cité des Tortues, à Hoendense, où la veuve Bayrisch, toute-puissante entrepreneuse de l'industrie pharmaceutique, a encouragé leur installation dans la région. Ces Tsiganes ont avec eux leur ancêtre, Sara bi Limoresqo, qui ne meurt pas. Ils vivent comme ils peuvent, comme partout, et mal. Un juge coulant et une commissaire rigoriste gèrent leur menus débordements. Puis deux affaires conjointes, celle d'un trafic de pièces de voitures volées et celle d'une série d'empoisonnements parmi les enfants de la cité, poussent la commissaire et le juge dans une série d'investigations inopérantes. L'histoire contemporaine plonge dans l'Histoire : proche de Mengele, Angela Bayrisch fut une personnalité occulte mais éminente du régime nazi et son destin est indissociablement lié à celui des Tsignanes, dont Sara est la mémoire. Tandis que la commissaire et le juge piétinent, un duel magique s'engage entre les deux femmes.
Laurence Biberfeld est née en 1960 à Toulouse. Ayant pris son vol très tôt pour se fracasser sur le pavé le plus proche, elle exerce pendant quelques années divers sous-métiers avant de passer son baccalauréat en candidate libre, puis le concours d'instit en 198°. Elle fait ce métier dix-huit ans, puis décide d'arrêter de gagner sa vie pour écrire (et dessiner) à plein temps. Les Enfants de Lilith est son neuvième roman.
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Tintin était un naïf : il voulait juste faire un reportage à l'ancienne sur l'immigration clandestine en provenance d'Asie centrale. C'était compter sans une épidémie fulgurante, des milices de gamins armés jusqu'aux oreilles, des wahhabites camés, des humanitaires pris en otages et des chercheurs marrons, des éleveurs de chevaux sous leur yourte, une madame plutôt étrange et un passeur introuvable, la guerre un peu partout... Sans parler de la vieille au grand chapeau. Un vrai casse-tête, décliné en cinq ou six langues. Heureusement que Popov était là...
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Garance se fait embaucher comme domestique par un couple d'éleveurs de porcs. Dans un but précis.
Les patrons, Marylène, une belle plante jalouse et féroce, et Jean-Michel, un homme à femmes, sont débordés, arrivistes : tout est bon pour nourrir leurs porcs et leurs ambitions.
À l'intérieur et autour de cet élevage intensif, la présence obsédante des animaux s'ajoute à celle des humains en un huis clos concentrationnaire.