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Cette saga familiale et historique dresse un tableau vertigineux des grands événements qui ont marqué le XXe siècle. À travers les hommes de sa vie, Laura va vivre, de 1898 à 1972, les espoirs, les désillusions et les horreurs qui furent le lot de cette époque. Ce portrait d'une femme libre, fragile, chaleureuse et artiste nous permet de traverser le XXe siècle, celui du Mexique, depuis les révolutions de Zapata et Pancho Villa jusqu'au massacre des étudiants sur la place des Trois-Cultures de Mexico à la veille des JO de 1968. Mais aussi, par de multiples échappés romanesques, celui des séismes historiques qui ébranlèrent le monde : la guerre d'Espagne, le nazisme, le maccarthysme, le stalinisme...
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Dans ce recueil de neuf nouvelles, l'auteur décrit ce qui est pour lui l'âme des mexicains. La frontière de verre, c'est la frontière qui sépare le Mexique des États-Unis. Au long du fleuve appelé Río Grande d'un côté, Río Bravo de l'autre. Ces récits s'articulent autour de quelques personnages que les hasards de la vie ou de la parenté font se rencontrer sur cette frontière mythique. De l'homme d'affaires mexicain, dont les intérêts rejoignent ceux de ses associés américains, aux « dos mouillés » (ces wetbacks, comme les Américains appellent les clandestins qui viennent chercher du travail aux États-Unis), en passant par les ouvrières des usines de sous-traitance et les militants syndicalistes, Carlos Fuentes fait vivre toute une population frontalière, souvent venue des zones les plus pauvres du Mexique. Sur fond de nostalgie territoriale, ce recueil est un rappel constant, lancinant, que ce sud des États-Unis fut autrefois conquis sur le Mexique au moyen des armes, et que les Mexicains y auraient, en quelque sorte, un « droit d'entrée » naturel. Surtout, déclarent les personnages, qu'on a besoin d'eux, que les États-Unis ne peuvent se passer de leurs bras.
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Artemio Cruz, député, propriétaire d'un grand journal de Mexico, est brutalement atteint d'une grave maladie. Ce personnage puissant, qui a exploité à son profit des moeurs politiques corrompues dont les grands bouleversements sociaux favorisent l'épanouissement, s'efforce, sur la frontière de la mort, d'établir le bilan de sa vie désormais achevée. Combattant de la Révolution, il a passionnément aimé, à vingt ans, une jeune fille, Regina, qu'il a retrouvée massacrée après un combat. Ce choc a marqué toute son existence, et l'idéal de sa jeunesse a fait place à une implacable volonté de puissance. Mais est-ce seulement de ce fait qu'a surgi l'Artemio Cruz de la réussite ? Une peinture sans concessions d'une bourgeoisie issue d'une Révolution dont elle a trahi l'esprit. Mais aussi une méditation sur le destin de l'homme coincé entre la liberté et la fatalité.
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Paris, à la veille de l'an 2000. Les flagellants investissent Saint-Germain-des-Prés. Les fumées de l'holocauste s'élèvent des tours de Saint-Sulpice. Sur les quais, des femmes de tous âges accouchent d'enfants mâles, marqués du sceau de l'Usurpateur : une croix de chair sur l'omoplate et six orteils à chaque pied. Il ne reste de l'Amérique latine que des terres ravagées et quelques réfugiés, mémoire de leur culture...Abolissant toute chronologie au profit d'un temps réel qui contiendrait tous les temps, Carlos Fuentes nous restitue l'histoire et les mythes : Charles Quint, Philippe II, Charles II composent la figure du Grand Monarque. Don Quichotte côtoie Don Juan. Jeanne la Folle croise des inventeurs d'hérésie, des artistes et des fous, des criminels, de superbes personnages romanesques.Un maître livre...
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Paris, à la veille de l'an 2000. Les flagellants investissent Saint-Germain-des-Prés. Les fumées de l'holocauste s'élèvent des tours de Saint-Sulpice. Sur les quais, des femmes de tous âges accouchent d'enfants mâles, marqués du sceau de l'Usurpateur : une croix de chair sur l'omoplate et six orteils à chaque pied. Il ne reste de l'Amérique latine que des terres ravagées et quelques réfugiés, mémoire de leur culture... Abolissant toute chronologie au profit d'un temps réel qui contiendrait tous les temps, Carlos Fuentes nous restitue l'histoire et les mythes : Charles Quint, Philippe II, Charles II composent la figure du Grand Monarque. Don Quichotte côtoie Don Juan. Jeanne la Folle croise des inventeurs d'hérésie, des artistes et des fous, des criminels, de superbes personnages romanesques. Un maître livre...
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Les gens heureux n'ont pas d'histoire, c'est bien connu. Mais les familles heureuses? Tout au long de ces seize récits qui sondent les différentes couches de la société mexicaine, l'exploration des relations familiales dans leur intimité la mieux gardée fait voler en éclats idées reçues et principes. À travers des situations qui mettent en jeu aussi bien le rapport du Président avec son fils, que celui d'une femme avec l'assassin de sa fille, un curé cachant son enfant dans un village de montagne, deux frères liés par la haine, une épouse subissant par amour le sadisme de son époux, un don Juan à qui ses conquêtes rendent cruellement la monnaie de sa pièce, un général obligé de choisir lequel de ses deux fils il va sacrifier, Carlos Fuentes démontre une fois de plus sa capacité à créer des personnages dont les élans, les petitesses, les vices nous interpellent autant qu'ils nous fascinent. Avec ce livre, le grand romancier mexicain nous offre une véritable «Comédie humaine».
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Cinq nouvelles composent L'oranger. Cinq récits qui vont des souvenirs et réflexions post mortem de Jerònimo de Aguilar, l'un des protagonistes de la conquête du Mexique, à la pérennité imaginaire de Christophe Colomb, survivant jusqu'à nos jours, en passant par les démêlés des fils d'Herna`n Cortés, le siège de Numance par Scipion l'Africain et les mésaventures d'un acteur américain qui raconte comment il est mort de plaisir en compagnie de sept putains dans le golfe d'Acapulco. À ces récits, un fil conducteur, un symbole : l'oranger - arbre oriental dont les graines, semées tant en Europe qu'en Amérique, seront principe de fertilité, de métissage et d'essor d'un Nouveau Monde. Fruit rond comme le sein maternel, comme la terre que le navigateur-découvreur rêve de parcourir, comme les cercles du temps. Ce temps historique et personnel dont Carlos Fuentes n'aura cessé de dire, à travers toute son oeuvre, la circularité, les rencontres surprenantes, les téléscopages pluridimensionnels.
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On pourrait comparer cette oeuvre fougueuse et violemment lyrique à un puzzle gigantesque dont les pièces innombrables auraient été démontées, dispersées, puis à nouveau rassemblées en désordre.Si le centre même du livre - la pièce maîtresse du puzzle morcelée elle aussi - est situé à Mexico au cours de l'année 1951, les mille fragments qui viennent l'interrompre se jouent sur plusieurs plans où le temps et l'espace tour à tour se juxtaposent et se brisent. La bourgeoisie, le prolétariat, l'aristocratie se disputent successivement le pouvoir, les privilèges du luxe et de la mauvaise foi. Là où se jouaient autrefois l'héroïsme et le goût du sacrifice, triomphent aujourd'hui l'égoïsme, l'abjection, et la passion d'opprimer chez ses héros les plus purs.D'étranges figures humaines (prostituées et princesses, écrivains et actrices, politiciens, industriels et chauffeurs de taxi) tracent, à travers ce fourmillant tableau, des trajets qui, malgré une succession de ruptures ininterrompues, construisent petit à petit, avec un admirable sens de la mémoire et de l'observation, l'architecture du Mexique contemporain et de la société encore informe qui le compose.
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Le récit se passe entre le 6 janvier et le 12 octobre 1992. C'est-à-dire entre la conception et la naissance de l'enfant Christophe Palomar. Et c'est Christophe, embryon-foetus, qui raconte l'histoire du fond du ventre de sa mère.Pendant les neuf mois de sa gestation, Christophe va suivre les extravagantes tribulations de ses parents Ángel et Ángeles, leurs copains, oncles, tantes, grands-parents, etc., dans le Mexique de 1992. Pays de tous les malheurs : capitale surpeuplée, pollution catastrophique, tremblements de terre, corruption généralisée, folie et incurie des gouvernants, intrigues politiques, faillite économique. Bref, un pays «foutu» où n'importe quoi peut arriver : invasion étrangère, dépeçage du territoire, soulèvement millénariste. En attendant, le peuple s'amuse avec des jeux télévisés, des concours, des créations mythiques telles que l'inoubliable Mamadoc, mère et guérisseuses des Mexicains... tout en rêvant d'un nouveau Nouveau Monde.Roman iconoclaste, donc, farce, satire féroce de la société mexicaine, Christophe et son oeuf est écrit avec une verve langagière débridée, touffue, étourdissante, brassant les cultures et les langues, l'histoire et les mythes.
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Nouvelle extraite de L'oranger
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Le jeune Alejandro de la Guardia quitte Paris pour Mexico, où l'attendent ses deux vieilles tantes revêches qui cohabitent sans se parler ni se croiser dans une antique demeure délabrée à l'odeur de moisi. Elles le mettent en garde : personne à l'extérieur de la maison ne doit savoir si elles sont mortes ou vivantes. Entre contes gothiques et fantastiques, le grand maître de la littérature mexicaine mène son lecteur par le bout du nez dans un univers inquiétant. Qui sont les morts, qui sont les vivants ?
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Londres en 1940, le célèbre chef d'orchestre français Gabriel Atlan-Ferrara monte La Damnation de Faust d'Hector Berlioz. Il y rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inès, qui transformera son nom en Inez Prada. Passion impossible qui ne connaîtra que deux autres rencontres, lors de deux représentations de Faust où Inez, devenue diva, chantera Marguerite.Mais Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations, et dont le destin sera tragique. C'est cette femme qui découvre le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments.Deux intrigues, deux histoires se nouent ainsi autour d'une conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir du chaos de l'origine, symbolisé par le finale de La Damnation de Faust.Dans L'instinct d'Inez, Carlos Fuentes revient à l'une de ses meilleures veines : celle du mystère des êtres dont l'essence profonde excède leur propre histoire pour entrer dans la chaîne multiple de l'histoire de l'humanité.
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Dans le nord du Mexique, en 1914. La révolution bat son plein. Un vieil Américain passe la frontière dans l'intention de rejoindre les troupes de Pancho Villa. Il tombe sur celles du général Tomas Arroyo, installé près de l'hacienda des Miranda où le jeune général villiste a passé son enfance. Il y rencontre aussi Harriet Winslow que la révolution a surprise alors qu'elle était venue enseigner l'anglais aux enfants Miranda. Les troupes d'Arroyo ont mis le feu à l'hacienda.Qu'est venu faire le vieil homme - ancien journaliste et écrivain - au Mexique ? «Mourir», déclarent tous les témoins de l'histoire. Le «vieux gringo», comme ils le surnomment, cherche la mort : au combat, ou par d'autres moyens...
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Le comte de Branly, quatre-vingt-trois ans, invite le narrateur à sa table pour lui raconter son histoire. Ce sont diverses histoires, en réalité, qui confluent dans un récit unique, tournent toutes autour de Branly et de l'étrange famille Heredia, de souche française, dont une mystérieuse demeure proche d'Enghien attire les descendants. D'auditeur poli, le narrateur devient prisonnier des confidences du vieillard, et même de ses rêves. Il comprend qu'il est l'ultime dépositaire des secrets de sa vie, et que ceux-ci lui révéleront sa propre identité. Lorsqu'il le quitte, «pris d'une extrême tristesse, à reculons», il a l'impression de prendre «congé pour toujours d'un héros captif, d'un dieu enterré vivant, d'anges noyés». Et la voix de son fantôme l'accompagne.
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Paris, à la veille de l'an 2000. Les flagellants investissent Saint-Germain-des-Prés. Les fumées de l'holocauste s'élèvent des tours de Saint-Sulpice. Sur les quais, des femmes de tous âges accouchent d'enfants mâles, marqués du sceau de l'Usurpateur : une croix de chair sur l'omoplate et six orteils à chaque pied. Il ne reste de l'Amérique latine que des terres ravagées et quelques réfugiés, mémoire de leur culture... Abolissant toute chronologie au profit d'un temps réel qui contiendrait tous les temps, Carlos Fuentes nous restitue l'histoire et les mythes : Charles Quint, Philippe II, Charles II composent la figure du Grand Monarque. Don Quichotte côtoie Don Juan. Jeanne la Folle croise des inventeurs d'hérésie, des artistes et des fous, des criminels, de superbes personnages romanesques. Un maître livre...
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Par une chaude nuit d'été, Dante Loredano s'accoude au balcon de sa chambre de l'hôtel Metropol et engage la conversation avec son voisin de palier, Federico Nietzsche. Ils contemplent la ville de Mexico et devisent de la situation d'un pays désormais parcouru par une violente révolution sociale. Au fil des pages, leur dialogue accueille les récits de plusieurs personnages fort singuliers : Saúl Mendés, l'idéaliste, Aarón Azar, l'épicurien, Andrea del Sargo, le révolutionnaire, ainsi que le mystérieux couple que forment Leo et la belle Gala, sans oublier la jeune Elisa, l'enfant qui tue ses protecteurs.
Chacune de ces voix représente une classe sociale et leurs histoires deviennent, au cours du dialogue, une illustration ou un symbole des concepts fondamentaux de la pensée du philosophe allemand : mort de Dieu, surhomme, nihilisme, éternel retour.
Conversation philosophique, discours d'un fou, bilan désabusé d'un siècle, relecture critique de la pensée de Nietzsche, ce vaste roman dialogique, le dernier écrit par Carlos Fuentes, est un livre ambitieux et imprévisible qui jette une lumière inattendue sur notre présent.
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Qui est La Desdichada ? Une femme au regard triste ou un mannequin dans une vitrine ? Est-elle de chair ou de bois ? Tonio et Bernardo, les deux étudiants qui l'ont ramenée chez eux, voient leur vie bouleversée par cette poupée qui les fascine et les ensorcelle... Une histoire d'amour étrange et onirique où raison et folie se côtoient pour nous entraîner dans l'univers du grand écrivain mexicain.
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S'interrogeant sur la prétendue «mort du roman» dans un monde qui sort à peine des idéologies sectaires, Carlos Fuentes entreprend ici de montrer, au contraire, la vitalité et la nécessité du genre à travers seize écrivains : J. L. Borges, Juan Goytisolo, Augusto Roa Bastos, Sergio Ramirez, Héctor Aguilar Carmin, Milan Kundera, Gyorgy Konrad, Julian Barnes, Artur Lundkvist, Italo Calvino, Tomas Eloy Martinez, Julian Rios, Nélida Pinon, Juan Rulfo, Jorge Semprun et Salman Rushdie.Le choix même de ces auteurs - de cultures aussi différentes - atteste à quel point, pour Fuentes, le roman est un en tant qu'expression par excellence de l'imagination humaine, c'est-à-dire de la «liberté qui ne s'acquiert que par sa quête même».
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La frontière de verre ; roman en neuf récits
Carlos Fuentes
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 14 Septembre 1999
- 9782070749089
«Il aurait aimé pouvoir lui dire, ne te fie pas aux apparences, je ne suis pas ce dont j'ai l'air, mais il ne pouvait parler à la vitre, il ne pouvait que s'éprendre de la lumière des vitres, laquelle, oui, pouvait la toucher, la pénétrer ; ils avaient la lumière en commun.» Tissées entre elles, les neuf nouvelles qui composent ce récit sont comme des fragments de l'âme des Mexicains. On y croise un homme d'affaires sans scrupule amoureux de sa belle-fille ; un chef cuisinier horrifié par la déliquescence culinaire aux États-Unis ; une vieille femme raciste qui emploie des bonnes étrangères ; un laveur de vitres immigré au sommet d'un building où travaille une Américaine. Tout semble à la fois les séparer et les rapprocher, hormis peut-être cette frontière de verre, celle qui sépare le Mexique des États-Unis.
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2020. Le Mexique est privé de tout système de télécommunications à la suite de la décision de son président, Lorenzo Teran, de ne pas soutenir les États-Unis dans leur occupation militaire de la Colombie, et d'encourager l'OPEP à augmenter le prix du pétrole. Le pays, comme on peut l'imaginer, est vite paralysé. Mais Teran s'obstine. C'est dans ce contexte de crise nationale et internationale que débute en secret la bataille pour sa succession, et pour l'accession au fameux «Siège de l'Aigle», le symbole de la toute puissante institution présidentielle mexicaine. Carlos Fuentes nous invite ainsi à découvrir les coulisses de la vie politique de son pays à travers les destins croisés de la belle et intrigante Maria del Rosario Galvan, de l'abject courtisan Tacito de la Canal, de l'implacable ministre de l'intérieur Bernal Herrera, du général von Bertrab et, enfin, du jeune Nicolas Valdivia qui, pour naïf et sincère qu'il paraisse, ne s'en révélera pas moins trouble et dangereux. Au-delà de son intrigue complexe et foisonnante, Le Siège de l'Aigle surprend par son rythme et par sa forme : c'est un authentique roman épistolaire qui multiplie les personnages, et mêle amour et politique en un grand tourbillon passionnel.
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Le Mexique est en passe de devenir une pièce maîtresse de la «guerre du pétrole», tant ses réserves - jusqu'à présente gardées secrètes - s'avèrent importantes. Partant de ce constat, Carlos Fuentes bâtit un roman policier dans la meilleure tradition des «classiques » américains et se fait jongleur pour nous mener à travers l'enchevêtrement des réseaux d'espionnage israélien, arabe, américain, mexicain. L'anti-héros de cette chasse à l'or noir est un cadre moyen du ministère de l'Économie, appelé à son insu à être l'instigateur d'un attentat manqué contre le président du Mexique. Malgré un faux enterrement, une opération faciale et l'insistance de son P.-D.G. pro-arabe, Felix Maldonado ne deviendra pas tout à fait Diego Velasquez. Trois femmes ont marqué sa vie : Sara qu'il aime platoniquement, Ruth - son épouse juive - et Mary la panthère. Chacune détient quelque morceau du puzzle qu'il tente de reconstruire au long d'un parcours semé de mille embûches, poursuites, morts. Mais c'est Timon d'Athènes, camarade d'études décidé à travailler en outsider pour que le pétrole soit aux Mexicains, qui lui fournira la clé de tant d'énigmes. Ce n'est pas un hasard si le romancier choisit ici une voie qui ne paraissait pas être la sienne : cette «Série noire» enrichie retourne le genre comme un gant, de même que Don Quichotte le faisait pour le roman de chevalerie.
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Cinq récits illustrent ici la veine onirico-fantastique de Carlos Fuentes. Constancia est l'épouse espagnole d'un médecin américain installé à Savannah, dans le sud des États-Unis. Un jour Constancia disparaît et son mari part en quête des liens mystérieux qui ont pu exister entre elle et un acteur russe émigré, dans un temps qui n'est pas tout à fait celui des horloges. Dans La Desdichada, deux étudiants trouvent un mannequin de vitrine qui vient bouleverser leur vie par ses comportements étranges... Le prisonnier de Las Lomas, qui croyait pouvoir mener une vie tranquille et luxueuse grâce à un secret (une «information») dont il avait su tirer parti, apprend à ses dépens ce qu'il coûte de méconnaître les us et coutumes des paysans mexicains. Dans Vive ma renommée, un torero espagnol d'aujourd'hui, Goya et son modèle «La Privada» ainsi que l'amant de celle-ci, le torero Pedro Romero, mêlent leurs vies parallèles et convergentes dans un temps qui ne peut être que celui de la mort. Dans Gens de maison, deux architectes, frères jumeaux, et leur maître Santiago Ferguson font l'expérience de ce qui se cache derrière le visible et finalement du sens profond de l'architecture. Le temps, la mort, l'amour, la gemellité, les fantômes du passé, la présence des abscents forment la trame de ces récits pleins de mystère, dans lesquels l'auteur glisse également ses réflexions sur le monde contemporain et la fonction de l'art. C.Z.
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Diane ou la chasseresse solitaire
Carlos Fuentes
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 8 Décembre 1999
- 9782070741755
En 1970, dans la nuit du Nouvel An, l'auteur rencontre Diane Soren, une actrice américaine de trente ans. Elle a connu la gloire toute jeune, au cinéma, dans le rôle de la sainte Jeanne de Bernard Shaw, dont elle a gardé l'allure garçonne. Fragile, fantasque, dévoreuse d'hommes, «chasseresse solitaire», Diane incarne aussi la ferveur, parfois naïve, d'une certaine gauche intellectuelle et artistique des années soixante. Parce qu'elle est engagée dans toutes les «nobles causes» progressistes de ces années-là et prête son nom à tous les manifestes, le FBI n'aura de cesse de la détruire. Carlos Fuentes tombe immédiatement amoureux d'elle et la suit sur un tournage à Santiago, où il vit avec elle une passion brève, érotique, intense, qui finit par une rupture. Il n'apprendra que plus tard son destin tragique, quand, enfin, il aura cessé de l'aimer.
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Dans un salon Second Empire délabré, Madame et son domestique : Donata et Duc, tous deux aveugles. Le mari est à Deauville où il essaie de gagner de l'argent au jeu. Donata est ivrogne, Duc, chargé de l'empêcher de boire, finit par partager ses libations et son lit avant d'être abattu par les guérilleros, alors qu'il est en scène sous les traits du mari de Donata.Cette pièce d'allure onirique est une cérémonie théâtrale envoûtante aux significations multiples.