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Christian Garcin
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Las Vegas. Dans les anfractuosités des confins de la ville, vivotent une poignée d'humains rejetés par les courants contraires aux marges de la société, les pieds dans les détritus de l'histoire, la tête dans les étoiles. Parmi eux, Hoyt Stapleton, qui voyage dans les livres et dans le temps. À la reconquête patiente et défiante d'une mémoire muette, d'un langage du souvenir. En arpentant les grands espaces de l'oubli, Christian Garcin signe un envoûtant roman américain qui fait migrer Beckett chez Russell Banks.
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Soixante-douze poèmes (plus trois), écrits entre 2016 et 2022 : un assemblage hétéroclite, irrégulier, quoique à peu près chronologique, qui aimerait définir un territoire intime en l'inscrivant dans un autre, beaucoup plus vaste, et en interaction constante avec lui ⻀ celui des boucles du temps, de la puissance de la nature, des strates de la mémoire.
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Alors que Vincent n'a plus donné de nouvelles depuis vingt ans, Rosario, son neveu préféré, reçoit un beau jour de sa part un tapuscrit qui retrace les semaines ayant précédé sa disparition. Embarquant son ami d'enfance dans une quête qui les mènera de Marseille en Terre de Feu, Rosario se lance sur la piste du disparu qui croise celles de bien d'autres personnages aux destins singuliers. Dans un roman tour à tour grave et facétieux, mélancolique et espiègle, Christian Garcin jongle avec "les passerelles invisibles qui unissent les êtres et les choses" et donne toute sa force au mot «romanesque».
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On l'appelait della Francesca du nom de sa mère. Son père était un cordonnier dont Vasari nous dit qu'il mourut lorsque sa femme était encore enceinte ce qui est faux.
On dit que l'enfant fut très tôt doué pour les mathématiques, et que très tôt il sut qu'il serait peintre.
Son désir était de représenter ce que ses yeux voyaient, sans restriction, et sans idéalisation : uniquement le visible, mais tout le visible.
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Eugenio Tramonti, journaliste et écrivain, a disparu quelque part en Mongolie. Pour le retrouver, il faudra se laisser guider par des personnages peu ordinaires : une chamane mongole qui s'absente parfois pour voyager dans d'autres mondes, une Sibérienne qui fréquente assidûment les choses invisibles, ou encore une divinité lacustre aux faux airs de renard. De Oulan Bator à Pékin, du lac Baïkal aux hauts sommets de la Mongolie, les mondes se chevauchent, les histoires se répondent, et l'imagination n'a pas de limites.
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Recueil de notes mêlant souvenirs de voyages et de balades, réflexions sur la nature et le temps qui passe, considérations sur le monde et appréciations critiques de livres, de films et d'oeuvres d'art.
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Des femmes disparaissent ; un roman de Chen Wanglin
Christian Garcin
- Points
- Points
- 4 Septembre 2014
- 9782757832981
A travers toute l'Asie, le détective privé Zuo Luo sauve de jeunes épouses, vendues par leur famille à des maris brutaux. Un soir de juillet, dans un bar enfumé de Guangzhou, une rencontre ravive en lui le souvenir des trois femmes de sa vie. La belle Yatsunari, qui a fini sa vie cloîtrée dans un temple bouddhiste, la timide Zhang dont la famille fut massacrée pendant la Révolution culturelle, et la délicieuse Yang, jadis maltraitée par son mari ... Ému par le souvenir de leurs destinées tragiques, il va tenter de retrouver leur trace ...
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«Nous croyons nos vies constituées d'événements, quand ce sont les instants d'absence, les fragments oubliés, qui les forment et les nomment. Par exemple un ongle rongé, le souvenir d'un chien, la cendre d'un regard, une odeur, un cri. L'écriture, la poésie, plongent leurs racines dans ces failles, dans les instants proscrits, ceux que la mémoire réfute.» Quarante «vies brèves», illustres ou anonymes, de Jules César à Emily Dickinson, d'Agrippa d'Aubigné à Marina Tsvetaïeva, de Marie-Madeleine à Catulle, du Caravage à Guilhem de Cabestanh.
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Eugenio Tramonti est un journaliste vaguement écrivain, amateur de chansons populaires, et plutôt irrésolu. Alors qu'il vient juste de décider de ne plus voyager, et de ne plus rien écrire, sauf des entretiens pour le compte de son journal (pas même des articles de fond, dit-il, «afin de ne plus se laisser tenter par le vieux démon littéraire»), son patron, Marc de Choisy-Legrand, lui demande d'aller en Chine pour y faire un grand reportage. Mais ce travail est un prétexte : Choisy-Legrand veut surtout qu'Eugenio retrouve sa fille Anne-Laure, partie vivre en Chine deux ans auparavant, et dont il est sans nouvelles depuis quelques mois. À contre-coeur Eugenio quitte son amie Mariana, ses résolutions bafouées, et part mener l'enquête. Il rencontrera de nombreux personnages, chinois ou occidentaux, qui lui seront autant de faux indices, et peu à peu s'approchera d'Anne-Laure, à l'issue d'une pérégrination labyrinthique entre Pékin et Xian. Cependant la vérité, si vérité il y a, est sans doute plus proche du point de départ que de l'arrivée. La recherche mouvementée d'Anne-Laure ménage un suspens constant ; mais le récit se double d'une interrogation sur le désir et la possibilité - ou l'impossibilité - d'écrire encore, de nos jours, des histoires.
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Une odyssée pour Denver ; un inédit de Norwich Restinghale
Christian Garcin
- Champ Vallon
- Detours
- 7 Avril 2022
- 9791026710455
Une Odyssée pour Denver est un récit en deux parties, attribué à Norwich Restinghale (personnage central du roman Du bruit dans les arbres, Gallimard 2002). Il s'agit d'un assemblage de souvenirs digressifs rythmant la relation d'un itinéraire jadis effectué par le narrateur dans un pays disparu, sans doute l'ex-Yougoslavie. Ces souvenirs, sans réelle chronologie ni durée narrative, tournent autour de la figure d'une soeur morte (Denver Restinghale), à quoi renvoient les lieux traversés (villes, musées, paysages), ainsi que les personnes rencontrées ou évoquées. Tel que le texte est établi, il s'agit d'un chant de deuil, d'un hommage à la jeunesse enfuie, d'une odyssée du souvenir dans laquelle le passé est l'action, et le flot ininterrompu des souvenirs la péripétie.
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De Tarkovski aux Pussy Riot en passant par Boulgakov, Vassili Golovanov, ou encore Paul Virilio, ce livre, qui relate une descente du fleuve Ienisseï de Krasnoïarsk à son embouchure dans l'Arctique, dresse un état des lieux alarmant de la réalité sibérienne.
Les gigantesques incendies qui ravagèrent la région en 2012, le souvenir des camps du Goulag, la réalité des centaines de camps de travail qui y subsistent, les villages abandonnés le long du fleuve, les ethnies qui survivent à peine, la démographie du pays tout entier en chute livre, la pollution colossale due aux mines de nickel de la ville-usine de Norilsk, tout cela forme un arrière-plan préoccupant à ce récit qui se veut avant tout une apologie de la lenteur, de l'humain, et de la musique qui apaise les âmes, entre un déchirant chant d'amour dolgane et une berceuse evenk à l'intérieur d'un tipi, un concert champêtre dans la petite ville d'Ienisseïsk, et un autre au milieu du fleuve, destiné aux habitants d'un village qui se pressent en canot à moteur autour du bateau pour l'écouter en famille.
La deuxième partie du livre est une évocation de la Biélorussie d'aujourd"hui, pays méconnu et souvent caricaturé, tiraillé entre la nostalgie d'une identité que l'Histoire a rendue problématique et un désir de modernité contrarié aussi bien par un régime politique autoritaire que par la présence, toujours encombrante du "grand frère" russe.
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« C'est pourquoi, à la question, que personne ne m'a posée, De quoi Borges est-il le nom ?, il m'a toujours semblé que je ne saurais répondre qu'en écrivant. Pas uniquement à propos de Borges, mais aussi dans Borges, autour de Borges, à l'intérieur de Borges, au-dessous de Borges, à côté de Borges, infiniment près et infiniment loin de Borges, en une sorte de plurifocalité simultanée semblable à celle qui, sous la dix-neuvième marche d'un d'escalier quelque part à Buenos Aires, révèle au narrateur de L'Aleph l'indicible mystère du monde et du temps. Car oui, ce nom de Borges, pour moi, était et demeure celui du Cercle, de l'Infini et du Mystère de la Littérature - et à tout cela, tant pis pour la pompe, je mets des majuscules. »
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C'est l'histoire de Thomas, que le chaos du monde effraie, et que les femmes qu'il a aimées ne sont jamais parvenues à apaiser. Un jour, assez semblable à tous les autres, il décide de partir. Il quitte alors Marie, avec qui il vit par intermittence. Mais cette fois, Thomas veut tenter de trouver un sens à ce chaos. Il lui faudra pour cela cinq pays traversés, le souvenir d'amis oubliés, la brise du soir dans ses cheveux, la présence réelle ou imaginaire d'anciennes maîtresses, un barman traducteur de poésie, quelques chansons, pas mal d'alcool, un train du nom de «Franz Kafka», un café à l'ombre de deux tours, des fantômes entr'aperçus, et des rêves de meurtres, de rats, de caïmans, d'hommes-loups, de lits défaits et de quelques figures tutélaires. Le récit polyphonique fait alterner à l'errance de Thomas avec ses propres monologues et des chapitres dans lesquels interviennent les femmes de son passé. La langue alerte, la critique acérée de notre époque donnent à ce portrait éclaté ses couleurs drôles et acides.
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Les vies imaginaires de quelques grands écrivains. Le narrateur (Garcin lui-même ?) de ces courtes fi ctions rencontre de grands écrivains et passe un moment en leur compagnie, en toute simplicité. Ces petites scènes sont écrites à la première personne et permettent une proximité avec ces géants de la littérature qu'aucune biographie ne pourra jamais donner. Ka a, Mishima, Pessoa, Perros ou Segalen deviennent des personnages et retrouvent une humanité qui avait parfois disparu sous leur oeuvre. À travers ces tranches de vie imaginaires - une promenade, un dîner, une visite - c'est l'essence même de ces écrivains qui surgit. Christian Garcin permet alors au lecteur de devenir spectateur d'une intimité quotidienne et touchante.
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Sur des milliers de kilomètres, le puissant fleuve Lena charrie parfois des choses curieuses, comme ce bout de bois tordu et noir, à la forme un peu bizarre.Les deux papillons Anastasia Fanfreluche et Sonia Baboutchka y voient une plateforme pour se poser et papoter. Lorsqu'elles s'envolent, les trois louveteaux Arkhangelsk se servent du morceau de bois comme d'un jouet à mordiller. Le jeu s'arrête lorsque l'aigle Lelio Lodoli s'en empare, croyant saisir un lapin mort et un peu sec dont il ferait bien son dîner. Plus tard, c'est en le voyant flotter que l'écureuil Mitrofane Stakhanov apprend enfin à différencier la droite de la gauche. Quant à l'éphémère Mimolette Perséphone, elle est bienheureuse de s'y reposer, à mi-parcours de sa brève existence. Jusqu'où le curieux morceau de bois va-t-il dériver ? Jusqu'à l'embouchure du fleuve, là où, paraît-il, vivent des boeufs musqués ? Seule Goritsa, la divinité de la Lena, peut le dire.
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À travers ce recueil de poèmes, Christian Garcin paie son tribut à la littérature américaine. Il invoque Melville, Poe, Cassady, Thoreau, Cummings, Kerouac, Marianne Moore et bien d'autres, il marche dans leurs pas, de Manhattan à Cape Cod, de Concord à Lowell. En quelques mots, en quelques vers, il ressuscite un Neal Cassady plus vrai que nature, nous fait toucher les briques de la maison d'Edgar Poe, nous fait partager un matin pluvieux sur l'Hudson River. Un vrai regard de poètes sur l'Amérique d'hier et d'aujourd'hui.
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Trois chinois accablés de chaleur sillonnent le désert californien à la recherche de la fille de l'un d'entre eux, qui a disparu un mois plus tôt. Dans leur lente progression, ils frôlent à plusieurs reprises un binôme de policiers américains qui suivent eux-mêmes la trace d'un autre disparu... Ailleurs, à Paris, un journaliste chinois, auteur réticent de romans noirs, enquête avec une conviction relative sur l'évaporation de la fille de son patron. Ceci expliquerait-il cela ? Et réciproquement. Dans un jeu de miroir buissonnier, Christian Garcin invente le road-trip taoïste. Et questionne, mine de rien, les fondements de l'existence de la réalité. (Oui mais laquelle ?)
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Aux bords du lac Baïkal
Christian Garcin
- Ecole des loisirs
- Medium Poche
- 17 Février 2011
- 9782211204088
La journée s'annonce sans histoire aux bords du lac Baïkal. Sans histoire, vraiment ? Dans le ciel d'un bleu intense, l'aigle Lelio Lodoli s'apprête à fondre sur la malheureuse marmotte Stavroula Spassiba. Indifférent au drame, Malmousque Gourbi le glouton paria discute avec une pâquerette très fine et très spirituelle, pendant que Dianda l'Esprit du Lac rôde dans les fourrés. Non loin de là, l'escargot Dwayne Dodo s'élance vers un carré de salades, alors que Nastiouchka Pilipili, la pie borgne et un peu médium, converse avec les animaux morts depuis moins d'un mois et demi. Qu'ils vivent dans, autour ou au-dessus du Grand Lac, les riverains du lac Baïkal ont souvent quelque chose à dire. Le seul humain à capter ces conversations est un jeune chaman de la région. Mais étant donné que Geirg Dordjé ne parle à personne, il ne risque pas de les répéter...
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La neige gelée ne permettait que de tout petits pas
Christian Garcin
- Verdier
- Litterature Francaise
- 6 Janvier 2005
- 9782864324331
au-delà de la frontière, un pas suffit et vous êtes projeté ailleurs.
juste un tout petit pas, à peine au-delà ; quelque chose qui se passe et qui ne passe pas ; quelque chose qui se pense, tout seul, à l'intérieur de soi - et le monde, soudain est à l'envers, le dedans dehors ou le dehors dedans. ce sont ces moments de crête, fugitifs et imprévisibles, implacables et quotidiens, pleins d'une protestation muette, parfois d'un bonheur réel ou injustifié, que livrent à notre sensibilité les personnages de ces nouvelles, moments, au fond, sans passé ni avenir et qui ne valent que pour eux-mêmes.
neuf nouvelles, autant de variations en forme d'éloge de la fuite.
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«Je pourrais évoquer tous les gris que j'aimais et qui ont disparu, aujourd'hui remplacés par d'ineptes couleurs éclatantes, le gris du costume de mon père lorsqu'il rentrait le soir du travail après avoir garé à l'entrée de l'impasse sa Simca grise immatriculée 26 CH 13 qui souriait de sa calandre dentée, le très beau gris des soirées d'hiver devant la télé en noir et blanc où un présentateur vêtu de gris succédait au gros ours de la nuit, tous les gris des photos de cette époque, et les différentes nuances grises du goudron de l'impasse, au fond de laquelle se tenait notre maison grise très vite sombre le soir, avec à l'intérieur une chambre en L obscure et sans fenêtre que j'aimais, c'est là que j'ai grandi.» Christian Garcin.
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À la pointe sud de l'Amérique du Sud, la Terre de Feu héberge toutes sortes d'animaux étonnants. Une sterne râleuse, un baleineau mélomane, un huîtrier prétentieux, un manchot pas très courageux, et bien d'autres encore. Ils se croisent, discutent, observent le monde et s'interrogent.Un seul d'entre eux les connaît tous : le condor Juan Pablo Ignacio IV de la Cruz, dit « El Magnífico ». Depuis les hautes altitudes où il évolue, il voit tout, sait tout, mais ne parle à personne. Il se nourrit des morts, de tous les morts sauf un, un fantôme d'humain qui a oublié le passé mais se souvient de l'avenir. Alors, faute de le manger, le condor pourra peut-être lui venir en aide ? A partir de 12 ans.
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Dans Sortilège, sorte d'autobiographie fictive, Ezra Bembo, visité par le rêve de son père défunt, quitte tout pour fuir dans le désert. Il a rencontré la chose, l'irreprésentable, celle qui ne peut être nommée. Cette image détermine la suite de son destin. Sa fuite hallucinée le pousse à quitter les humains. Retiré dans une grotte, il fait le choix d'une solitude identifiée à l'absolu. Serpents, mouvements du ciel, silence assourdissant et l'étrange compagnie d'une squelette à ses côtés. Si Ezra pourra faire halte auprès d'une autre exilée, Misra, son destin l'entraîne ailleurs, plus loin, plus profond en lui-même encore.
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On l'appelait della Francesca du nom de sa mère.
Son père était un cordonnier dont Vasari nous dit qu'il mourut lorsque sa femme était encore enceinte ce qui est faux. On dit que l'enfant fut très tôt doué pour les mathématiques, et que très tôt il sut qu'il serait peintre. Son désir était de représenter ce que ses yeux voyaient, sans restriction, et sans idéalisation : uniquement le visible, mais tout le visible.
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Il suffit parfois de pas grand-chose (le regard asiate d'un bisaïeul dans son cadre de bois, une tache de naissance, les propos d'une grand-mère indiquant une probable ascendance extrême-orientale), pour que s'ouvrent les vannes et que se trouve lancée la quête, peut-être illusoire, des origines. On se dit alors qu'il y a un millénaire ou deux, des cavaliers mongols las d'avoir traversé l'Asie ont dû se perdre quelque part trop à l'ouest de chez eux, y demeurer, et y abandonner quelques chromosomes .. à moins qu'un ancêtre navigateur n'ait ramené des côtes de Chine ou du Japon, outre un service à thé et quelques subtiles poteries, une beauté silencieuse qu'il aurait séduite là-bas. Alors on part à leur recherche : d'abord dans les livres, puis en allant voir sur place. Et comme à l'horizontalité de la géographie se superpose toujours la verticalité de l'Histoire, c'est autant dans la réalité physique du monde que dans le passé qu'on voyage .. de la même manière qu'on aura préalablement voyagé dans les noms, qui brillent de mille feux et attirent, par leurs sonorités et l'imaginaire qu'ils déploient, vers de lointains rivages, jamais vus et pourtant familiers. C'est ainsi que, des rues de Shanghai à celles d'Irkoutsk, en passant par les jardins de Kyoto, les contreforts de l'Himalaya, les steppes de Mongolie, le lac Baïkal, Hiroshima, Oulan-Bator, Hokkaido, Xian ou Pékin, les territoires arpentés à pied, en bateau, en autobus ou en transsibérien dessinent dans Carnet d'Orient un autoportrait en mouvement, sur fond de recherche d'un « lieu propre », qui recule peut-être au fur et à mesure qu'on s'en approche. Ces récits, qui dessinent une cartographie intime dans laquelle se mêlent l'immensité géographique et la réalité humaine des territoires traversés, sont organisés en trois parties qui correspondent aux trois livres publiés entre 2002 et 2010 aux éditions L'Escampette : Itinéraire chinois, Du Baïkal au Gobi et Carnet japonais.