Daniel Vernet
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La théorie du complot ; une histoire de l'Amérique
Daniel Vernet
- Alphee.Jean-Paul Bertrand
- 16 Janvier 2011
- 9782753806627
Le mensonge d'État est une manière de gouverner, pratiquée et parfois justifiée par de nombreux officiels américains, y compris des présidents.
L'auteur nous montre à travers l'histoire des USA combien ce procédé est récurrent depuis le déclenchement de la guerre du Mexique au Nixe siècle, jusqu'à celui de la " Guerre " de Bush fils au XXIe siècle ! En spécialiste de la politique internationale il nous dévoile comment sont parfois présentés les événements, en les auréolant d'un mythe, au mépris de leur véritable réalité. Ainsi l'accord de Yalta supposé marquer l'aboutissement des principes des Pères fondateurs appliqués à la politique internationale, alors qu'en réalité, il ouvre la voie à un monde coupé en deux blocs idéologiques et militaires.
Sont évoqués la persécution des " China Hands " par les maccarthystes, l'affaire de la baie des Cochons masquant un accord secret entre Kennedy et Krouchtchev, les faux incidents du golfe du Tonkin qui, en août 1964, serviront de justification à l'extension de la guerre du Vietnam, l'irangate, sans doute l'opération de politique extérieure la plus spectaculaire des deux mandats de Ronald Reagan, jusqu'au lancement de la guerre en Irak par Bush junior pour terminer le travail de son père, et sous prétexte d'armes de destruction massive.
Toutes ces affaires ont été montées en marge de toute légalité, et ont impliqué les plus hautes autorités américaines dans une entreprise systématique de mensonge.
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Comme l'Allemagne est une " nation tard venue ", Berlin est une jeune capitale. Avant l'unité de 1871, elle restait un ensemble de villages regroupés autour des hauts lieux du pouvoir, une sorte de grosse bourgade prussienne, snobée par les élites des grandes villes allemandes. C'est contre son gré et contre sa vraie nature qu'elle est devenue ensuite le symbole du militarisme, puis de la dictature hitlérienne, bien que les nazis l'aient détestée et qu'elle le leur ait bien rendu. Ville habituée à un perpétuel mouvement que la division Est-Ouest avait figé pour quarante ans, Berlin a retrouvé, après la chute du Mur, le rôle de laboratoire de toutes les modernités, des courants intellectuels comme des modes éphémères, qu'elle avait déjà joué dans les années 1920. Aujourd'hui, elle soigne ses lieux de mémoire mais, pour ne pas succomber au poids de l'Histoire, elle cultive l'insouciance.
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1989-2009 ; les tribulations de la liberté
Daniel Vernet
- Buchet Chastel
- Documents Buchet
- 8 Octobre 2009
- 9782283023341
La chute du Mur et l'effondrement du Bloc soviétique avait été accueillis comme la victoire de la liberté. Mais très vite cette liberté s'est avérée porteuse d'inquiétude, de tensions... Au monde bipolaire finalement rassurant succédait un désordre planétaire que la seule puissance américaine n'a pas permis de maîtriser. Bien au contraire. L'Allemagne s'est unifiée, l'Europe s'est élargie et doté d'une monnaie unique, mais la Russie est revenue à un autoritarisme brutal. Le Proche Orient a été largement déstabilisé par les deux guerres d'Irak, tandis que le conflit israélo-palestinien, faute de règlement, dérapait dangereusement. La Chine, enfin, réprimait la contestation étudiante de la place Tian An Men, avant de s'ouvrir à un capitalisme débridé. Jusqu'à la crise économique mondiale qui éclatait à la mi 2007. Étrange " fin de l'histoire " ?
Daniel Vernet retrace ce parcours et en dégage les perspectives et lignes de forces : si l'Europe a parfois semblé faible, elle reste pourtant un modèle de compromis politique au service de la paix qui indique ce que pourraient être les grandes lignes d'un gouvernement mondial que la crise semble appeler.
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En 1990, l'Allemagne a retrouvé son unité et sa souveraineté. Elle est devenue plus grande, plus nombreuse, plus puissante. Il lui reste encore à se forger une identité - question qui la taraude depuis des siècles - sans faire revivre chez ses voisins les craintes traditionnelles qu'a toujours suscitées ce pays «trop faible pour imposer sa loi à l'Europe, mais trop fort pour se couler dans un ordre européen», comme on disait déjà au temps de Bismarck. Après la Deuxième Guerre mondiale, la République fédérale a choisi l'ancrage à l'Ouest, l'alliance avec les États-Unis et l'intégration européenne. Veut-elle maintenir ce cap après la réunification ? Ou espère-t-elle jouer un rôle indépendant dans une Europe débarrassée de la menace soviétique ? Les Allemands sont déchirés. Ils voudraient bien être une nation «normale», mais ils n'ont pas oublié Auschwitz. Leurs alliés ne les aident guère, qui les critiquent quand ils restent inactifs tout en les soupçonnant des pires desseins dès qu'ils prennent des initiatives. Si, comme souvent dans l'histoire de ce siècle, l'avenir de l'Europe se joue en grande partie à Berlin, l'avenir de l'Allemagne dépend aussi de ses alliés - et d'abord des Français -, de leur capacité à intégrer les Allemands, de leur vision de l'Europe, de leur imagination pour faire participer à l'aventure européenne les peuples de l'Est. L'Allemagne est aux premières loges ; si on la laisse seule, rien ne l'empêchera de jouer les premiers rôles.
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La russie de vladimir poutine ; l'heritier du despotisme oriental se tourne vers l'occident
Daniel Vernet
- Institut Francais Des Relations Internationales
- Les Notes De L'ifri
- 29 Octobre 2002
- 9782865921171
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L'Amérique messianique : les guerres des néo-conservateurs
Alain Frachon, Daniel Vernet
- Seuil
- La Couleur Des Idees
- 15 Septembre 2004
- 9782020631570
Ce sont des « conservateurs » pas comme les autres. Ni nostalgiques des temps passés ni partisans du statu quo, les néoconservateurs sont une famille à part dans la droite américaine. Ils viennent souvent de la gauche, ils croient dans le pouvoir des idées et de la politique pour changer le monde. Ils ne sacralisent pas le marché mais portent un regard critique sur l'État-providence et ses défaillances. Convaincus que l'Amérique incarne le Bien, ils pensent qu'elle assurera sa sécurité et restera fidèle à sa mission morale seulement en exportant la démocratie, au besoin par la force. Après les attentats du 11 septembre 2001, ils ont acquis une influence déterminante sur la politique de George W Bush et pesé dans sa décision de faire la guerre en Irak.
Ce livre raconte les origines d'une « tribu » née à New York dans les milieux de la gauche démocrate, dresse le portrait de ses maîtres à penser et montre comment les « néos » forment avec les fondamentalistes chrétiens un courant dominant dans l'Amérique d'aujourd'hui. -
« La Troisième Guerre mondiale commencera-t-elle en Asie ? L'Amérique, le shérif global et la Chine, le seigneur local, s'observent dans la vaste étendue qu'ils partagent, le Pacifique. Ils s'arment. Leur étroite imbrication économique et financière n'empêche pas une rivalité stratégique croissante. Leur duel dominera le siècle. »Et qui en sera le vainqueur ? En tout cas, pas l'Europe, qui assiste impuissante aux rivalités. Dans cette enquête informée aux meilleures sources, Alain Frachon et Daniel Vernet reviennent sur deux siècles de relations chaotiques entre la Chine et les Etats-Unis. Un passé qui empoisonne le présent. La Chine s'américanise, les Etats-Unis se financent à Pékin. D'une jeunesse urbaine qui boit du coca-cola et s'informe en temps réel sur Weibo, le "twitter" chinois, à un colonel ultranationaliste qui rêve de suprématie, du Pacifique épicentre sismique à la mer du Japon, des casernes aux officines secrètes de Washington, ce livre, chronique d'un choc annoncé, tente de répondre à la question : conflit armé ou ascension paisible de la Chine ? Et si la vérité sortait de la plume de Sun Tzu : « L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat. » ?