Avec un ton facétieux, Edgar Allan Poe dresse un portrait savoureux de l'ameublement américain, remarquable révélateur du « goût » consumériste, du faux-semblant et de l'ostentatoire qui structurent la société. L'auteur se plaît alors à proposer un autre scénario de vie à travers « la quête de la chambre idéale » : véritable « chambre à soi » accessible à tous, où le sofa est la pièce maîtresse, où la simplicité et le « luxe discret » permettraient épanouissement et confort d'être.
Edgar Allan Poe s'amuse à construire une véritable science de l'ameublement.
La quête de la chambre idéale est celle d'une vraie « chambre à soi », où le tapis est « l'âme de l'appartement », où le canapé est une pièce maîtresse, où la simplicité et le « luxe discret » permettraient non pas la mise en scène de soi, mais bien l'épanouissement de l'esprit et la simplicité de l'être. La recherche d'une « douce intimité » qui résonne formidablement dans nos vies contemporaines.
Le Scarabée d'or d' Edgar Allan Poe (1809-1849), extrait des Histoires extraordinaires, occupe une place singulière dans l'oeuvre de cet écrivain qui brille des mille feux de l'angoisse et de la morbidité.
Utilisant une logique et une rigueur implacables, Poe nous livre le récit plein d'humour et de suspense d'une chasse au trésor qui préfigure la subversion du roman d'aventures.
Pour faire suite à Double Assassinat dans la rue Morgue, Edgar Allan Poe publie en 1842 Le Mystère de Marie Roget : le cadavre d'une jeune femme est repêché dans la Seine, du sang noir dans la bouche... D'une histoire à l'autre, Poe suit le fil de ses sombres obsessions et tente de les exorciser.
En écrivant le premier "conte policier", Poe a inventé un genre. Il en assoit les règles en imaginant une nouvelle affaire dont l'énigme sera de nouveau résolue par Dupin, premier enquêteur à user de la force du raisonnement et de la logique infaillible de ses déductions.
Napoléon Bonaparte Simpson, rejeton américain d'une prestigieuse famille française, est un jeune homme atteint de myopie. Coquet, il ne se résout pas à porter les lunettes, ce qui va lui jouer un bien mauvais tour. Un soir, à l'Opéra, il est frappé par la silhouette d'une inconnue. C'est le coup de foudre. II s'enflamme et s'enferme dans sa lubie...
« Poe fut toujours grand, non seulement dans ses conceptions nobles, mais encore comme farceur », écrit Charles Baudelaire. Avec une ironie mordante et jubilatoire, Edgar Allan Poe (1809-1849) élabore une subtile machination pour se jouer du fat Simpson, dont la bêtise mérite bien une leçon.
Dans quatre contes très noirs, l'écrivain américain Edgar Atlan Poe (1809.1849) donne à voir combien l'âme humaine est tortueuse.
Avec un art consommé de la dissection psychologique, il adopte malicieusement le point de vue de l'assassin. Les meurtriers apparaissent dépassés par leurs odieuses obsessions, prêts à sombrer dans la folie, quand ils sont les victimes d'un malin génie déterminé à faire le mal pour le mal. Ce recueil comprend : Le Démon de la perversité, Le Coeur révélateur, Le Chat noir et La Barrique d'amontillado.
Publiée initialement dans les Histoires extraordinaires, La Lettre volée est peut-être l'un des contes les plus emblématiques de l'univers de P?. Etudié et célébré par Paul Valéry, André Breton, Aldous Huxley ou Jacques Lacan, l'intérêt de ce texte se situe à un autre niveau que celui de la stricte intrigue policière ; au-delà de l'astuce et de la finesse de déduction, c'est bien le thème du double qui est ici mis en exergue.