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Pu Du Septentrion
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«Boris ne veut plus avancer. Il a la chienne. Il ne comprend plus ce qui lui arrive. Avant, il se foutait des autres et de leur stupidité. Maintenant, il est tout à l'envers à la seule idée de mettre le gros orteil dans la cour de récréation. En même temps, c'est tellement clair dans sa tête qu'il n'a plus envie qu'on le traite comme on l'a toujours fait. Pour une fois dans sa vie, il aimerait pouvoir faire une entrée discrète et se fondre dans le décor sans qu'on se rende compte de sa présence.
Être là, tout en ayant l'air de ne pas y être. Comme la plupart des autres enfants.» L'existence est au coeur de ce recueil de nouvelles qui s'intéresse aux actions importantes de la vie d'un être humain. Qu'ils vivent en marge de la société ou non, de Vivre à Mourir, on découvre des facettes complexes de personnages qui se battent pour exister pleinement. À la fois dérangeant, dur, tendre et émouvant, jamais désespéré ni complaisant, l'auteur reste fidèle au style qui le caractérise.
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« Non, je n'avais pas besoin de vivre ça. Pourtant, je l'ai vécu jusqu'au bout, jusqu'à me perdre complètement. Beaucoup m'ont dit que c'est de cette manière qu'on apprend. Honnêtement, j'aurais préféré apprendre autrement. Je ne crois pas que ce soit toujours nécessaire de se casser la gueule pour avancer. »Se perdre dans l'amour, se perdre dans l'autre, se perdre aux confins de soi est un risque que l'on prend à chaque nouvelle rencontre. Pendant cinq ans, à travers la correspondance houleuse qu'il entretient avec Émile, le narrateur tentera de répondre aux questions qui le hantent. Pourquoi l'échec d'une histoire d'amour fait si mal ? Est-ce que le fait d'être homosexuel peut en être la cause ou est-ce seulement une difficulté supplémentaire ? Tous les états du désespoir amoureux, du questionnement identitaire profond à la déception rageuse, de la soumission pathétique à l'élan de reconstruction salutaire défilent dans ces lettres à Émile.Éric Simard travaille en librairie depuis plus de quinze ans. Il a tour à tour travaillé pour une compagnie de disque, une maison d'édition et pour une compagnie de théâtre.Il entame aussi sa troisième année à la barre de l'émission littéraire Encrage, diffusée sur les ondes de CKRL à Québec et a fait des chroniques littéraires à la télé de Radio-Canada et à TVA,Il a également été scénariste pour la populaire émission jeunesse Macaroni tout garni.On peut le lire régulièrement dans le journal Le libraire.
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« Moi, tout ce que je veux, c'est une vie loin des tumultes. Comme je suis seul à porter tout le fardeau de mon existence, mes responsabilités me pèsent. Je savais qu'un jour ou l'autre j'aurais la sensation d'être encore trop petit pour supporter tout ça. Maintenant que je suis un adulte, je n'ai plus le choix. Je suis trop investi dans la galère de la vie pour rebrousser chemin. Et c'est justement ça qui fait peur. » Écrire un journal, c'est consigner au fil des jours ce qui nous façonne et nous transforme subrepticement. C'est aussi nommer l'indicible à travers les questionnements, les doutes, les espérances, les défaites, les élans, les petits drames et les rencontres probables et improbables, réelles ou fictives.
Ce livre, où l'on suit les pas d'un jeune homme de vingt ans dans les années 1990 à Montréal, aurait aussi bien pu s'intituler Comme un roman, mais malheureusement ce titre était déjà pris.
Côté écriture, Éric Simard est une tortue qu'on pourrait comparer à celle de la célèbre fable, car il parvient toujours à finir les nombreuses courses qu'il entreprend, souvent même avant le lièvre. Mine de rien, Le Mouvement naturel des choses est sa quatrième publication en quinze ans. Il nous avait auparavant offert Martel en tête, Cher Émile et Être.