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Langue française
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Sur les falaises de marbre
Ernst Jünger, Henri Thomas
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 23 Mars 1942
- 9782070235049
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Dans Eumeswil, Ernst Jünger renoue avec l'utopie et le symbolisme d'Héliopolis. L'État universel qu'il a prophétisé dans un de ses essais a été réalisé. Cet État est dirigé par le Condor, un général devenu dictateur, installé dans la Casbah qui domine la cité. Tacticien raffiné du pouvoir, le Condor méprise les braves démocrates d'Eumeswil, leurs bavardages, leurs réunions qu'ils croient secrètes. Venator, un historien issu d'une longue lignée d'historiens, professeur à l'université, exerce toutes les nuits les fonctions de steward à la Casbah. Silencieux, affairé, attentionné, il sert le cercle le plus intime des puissants et obtient ainsi l'accès à la «zone interdite» dont il est le contemplateur privilégié. Il méprise lui aussi les amis du peuple, les groupes d'anarchistes manipulés par la police du Domo, le compagnon du Condor. Pour lui, combattre le pouvoir c'est encore se lier au pouvoir. C'est l'homme de la réserve, de l'hivernage, du «recours aux forêts» - ce thème que Jünger a développé dans son Traité du Rebelle:«le recours aux forêts, ce n'est pas une idylle qui se cache sous ce mot». Il incarne un nouveau type:l'anarque, qui se distingue de l'anarchiste parce qu'il est solitaire (l'auteur se plaît à dire que l'anarque est à l'anarchiste ce que le monarque est au monarchiste). Roman du détachement, de la lucidité, de l'abandon des jeux mortels, Eumeswil - dont le traducteur a écrit qu'il pourrait être le Second Faust d'Ernst Jünger - se place au-dessus de l'histoire et de la politique. Pourtant Ernst Jünger nous révèle dans ce livre la signification de sa propre attitude devant les événements qui ont bouleversé l'Europe du XXe siècle. Pour comprendre cette attitude exemplaire, souvent jugée ambiguë, pour mieux éclairer la mort des civilisations, il faudra se référer au Venator, à l'anarque, cette figure jüngerienne qui mériterait d'être retenue par la science politique.
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Ce roman d'Ernst Jünger raconte la jeunesse d'un jeune villageois de Basse-Saxe, Clamor Ebling, qui, à treize ans, quitte l'univers paisible et rêveur de sa campagne pour entrer comme interne dans le lycée d'une grande ville du Harz où il accomplira le dur apprentissage qui doit le mener au seuil de la vie adulte. Dès les premières pages, le lecteur se sent transporté dans le monde de l'enfance, d'une enfance mélancolique et inquiète. Pour le jeune Clamor, l'école, la pension, la ville elle-même, avec ses venelles et les secrets de ses jardins, deviendront les lieux de perpétuels combats contre la brutalité et l'absurdité d'un univers dont les clés lui échappent encore. Avec Le lance-pierres, Ernst Jünger nous livre une nouvelle facette de son immense talent. Cette fois, le symbolisme des Falaises de marbre, d'Héliopolis et des Abeilles de verre a cédé la place à un récit empreint d'une prenante nostalgie. Dans Le lance-pierres, l'auteur a recréé l'Allemagne d'avant la guerre de 14 dans une petite ville de garnison où le XIX? siècle n'en finit plus de mourir. Dans ce monde à la veille de s'écrouler, un enfant cherche le visage de celui qu'il sera demain. Pour nous parler de lui, la voix d'Ernst Jünger s'est voilée parfois jusqu'au murmure de la confidence.
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Ces essais écrits entre 1928 et 1975 s'ouvrent sur La Lettre de Sicile au bonhomme de la lune, probablement le seul texte où Jünger définisse aussi précisément sa méthode de vision double des objets et du monde, les apparences et les connexions occultes à déchiffrer. Méthode à l'oeuvre dans tout ce recueil, qui regroupe aussi bien des réflexions sur les rapports du langage et de l'anatomie, des notes sur la peinture, que des récits de séjours au Portugal, en Sardaigne, à Antibes, où l'auteur découvre les tendances fondamentales de l'art occidental, marche sur les traces des survivances antiques, entre l'émerveillement du passé et le présent qui l'amuse. Une introduction idéale à l'oeuvre d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
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Dans ce récit bref et mouvementé, paru à La Délirante avant de l'être en allemand, Ernst Jünger nous entraîne dans une traversée insolite en taxi d'un Paris fantastique un jour de grève, depuis une escale impromptue à Orly jusqu'à Montmartre où culmine le cauchemar, en passant par un curieux musée Henri IV au milieu d'une forêt, prétexte à l'évocation d'anecdotes le concernant, et un café sur les Champs-Elysées dont le garçon, Freddy, décide de lui faire crédit et de lui servir de guide dans une atmosphère de fin du monde. Le texte est illustré d'une dizaine de dessins à pleine page et de nombreuses vignettes spécialement réalisées pour cet ouvrage par le peintre allemand Horst Janssen. On pense aux gravures de Meryon et au Kubin de L'Autre côté, que Jünger avait connu.
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Ces récits de rêves, où l'on retrouve l'auteur de Sur les falaises de marbre au plus fort de sa puissance d'imagination, ne sont pas l'aspect le mieux connu de l'oeuvre. Pourtant, l'onirisme simultanément philosophique et absurde de ces textes fait que Jünger, en même temps qu'il se rapproche à sa manière du surréalisme, renoue aussi avec la grande tradition du romantisme allemand, Hoffman, Jean Paul, etc. Après Sertissages, texte sur l'apocalypse, ces Rêves sont le second livre de Jünger à nos éditions.
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Traite du rebelle. ou le recours aux forets. suivi de: polarisations
Ernst Jünger
- Points
- Points Essais
- 1 Mars 1986
- 9782020091428
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"Il n'est fait grâce à personne de l'embrasement universel..." C'est en 1961 que Jünger écrit, pour une édition rare et monumentale de l'Apocalypse, ce texte visionnaire, jamais réédité. Essai sur le mythe du Voyant qui par sa Vision pénètre le monde mais, au moment de faire Verbe cette Vision, connaît la réduction, les "sertissages" du langage trop humain. Texte plus actuel que jamais en cette fin de millénaire et que l'auteur accepta enfin de rééditer juste avant sa mort.
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Manière très générale, le rire en I passe pour parfaitement malveillant, on y entend le brocard, l'ironie, la joie mauvaise, et pire encore. Il est singulier que l'on surprenne à s'esclaffer, à " pouffer ", des individus difformes ainsi que des nabots, mais aussi ceux à qui l'esprit fait le moins défaut. Enfin, il n'est vraiment personne pour rire en U. " Dans le cri, le babillage, l'exclamation réside la langue originaire. Les voyelles, précédant le langage articulé, ne sont-elles pas la source secrète de toute expression humaine et, partant, de toute création littéraire ? Réflexion poétique, philosophique et ludique sur l'origine du langage, cet essai écrit par Ernst Jünger en 1934 est traduit pour la première fois en France.
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In Stahlgewittern : Aus dem Tagebuch eines Stoßtruppführers
Ernst Jünger
- Culturea
- 3 Février 2023
- 9791041905874
Der Zug hielt in Bazancourt, einem Städtchen der Champagne. Wir stiegen aus. Mit ungläubiger Ehrfurcht lauschten wir dem langsamen Takte des Walzwerkes der Front, einer Melodie, die uns in langen Jahren Gewohnheit werden sollte. Ganz weit zerfloß der weiße Ball eines Schrapnells im grauen Dezemberhimmel. Der Atem des Kampfes wehte herüber und ließ uns seltsam erschauern. Ahnten wir, daß fast alle von uns verschlungen werden sollten an Tagen, in denen das dunkle Murren dahinten aufbrandete zu unaufhorlich rollendem Donner? Der eine früher, der andere später? Wir hatten Horsäle, Schulbänke und Werktische verlassen und waren in den kurzen Ausbildungswochen zusammengeschmolzen zu einem großen, begeisterten Korper, Träger des deutschen Idealismus der nachsiebziger Jahre. Aufgewachsen im Geiste einer materialistischen Zeit, wob in uns allen die Sehnsucht nach dem Ungewohnlichen, nach dem großen Erleben. Da hatte uns der Krieg gepackt wie ein Rausch. In einem Regen von Blumen waren wir hinausgezogen in trunkener Morituri-Stimmung. Der Krieg mußte es uns ja bringen, das Große, Starke, Feierliche. Er schien uns männliche Tat, ein frohliches Schützengefecht auf blumigen, blutbetauten Wiesen. Kein schonrer Tod ist auf der Welt . . . . Ach, nur nicht zu Haus bleiben, nur mitmachen dürfen! In Gruppenkolonne antreten! Die erhitzte Phantasie beruhigte sich beim Marsche durch den schweren Lehmboden der Champagne. Tornister, Patronen und Gewehr drückten wie Blei. Kurztreten. Aufbleiben dahinten!
Ach, zu des Geistes Flügeln wird so bald Kein korperlicher Flügel sich gesellen! -
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Le boqueteau 125
Ernst Jünger
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 21 Avril 1995
- 9782228889131
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" Jardins et Routes : ce titre paisible surprendra, s'appliquant à un journal de la " drôle de guerre " et de la campagne de France, de septembre 1939 à juillet 1940.
C'est que l'auteur, glorieux soldat de la guerre précédente, a, selon sa devise, " mûri dans les tempêtes ", et que ce quadragénaire s'intéresse, ni à la technique de la destruction ni à la recherche de la supériorité, mais à ce qui survit après toutes les batailles : le fleuve, les roseaux, les rigueurs intemporelles d'un hiver presque semblable aux autres ; le calme des vastes plaines françaises et la splendeur des jardins, à peine troublés par l'agitation et le passage des guerriers et des fugitifs ; les témoignages d'une très ancienne civilisation, qui a connu bien d'autres épreuves et en connaîtra encore.
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