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Fernand Crommelynck
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Amoureuse, Stella attend Bruno, son mari qui doit rentrer de la ville. De retour, ce dernier se met à vanter les qualités morales et esthétiques de sa femme à son entourage. Épris de doutes, Bruno se met à soupçonner Stella et pense qu'elle le trompe. Il lui propose afi n de lui ôter ses soupçons de le cocufi er réellement en couchant avec son ami Pétrus. Refusant de prime abord, le couple se plie à ses exigences, mais Bruno fi nit par nier le fait qu'il est o¹ ciellement cocu et pousse sa femme dans les bras de tous les hommes. Usant de stratagèmes pour dénicher le soi-disant amant de Stella, il sera quitté par sa femme et restera convaincu que tout cela n'est qu'un subterfuge féminin.
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" Peut-on imaginer un Molière en état d'ébriété, et qui voudrait se faire aussi énorme que Rabelais ? Tel est Crommelynck ".
(Mauriac) Son avare Hormidas, Harpagon monstrueux, est tellement obsédé par la possession de l'or qu'il finira par en manger. Et par en mourir, évidemment.
Carnavalesque, grinçante, barbare, flamboyante, la farce de Tripes d'or est une farce burlesque bien contemporaine.
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Carine ; ou la jeune fille folle de son âme
Fernand Crommelynck
- Espace Nord
- 10 Juin 2010
- 9782507003821
A sa sortie du couvent, Carine se voit confrontée, au cours de ses noces avec Frédéric, à la réalité du monde des adultes, au règne de la chair, de la concupiscence et du mensonge. Mais Crommelynck déjoue toutes nos attentes car Carine n'est pas victime des " infortunes de la vertu ", comme la Justine du Marquis de Sade, mais de sa propre passion. Elle est folle de son âme. Logicien implacable, Crommelynck explore, dans Carine comme dans ses autres pièces, les abysses de la condition humaine, inventant une dramaturgie qui annonce celle du nouveau théâtre.
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Deux pièces figurent dans ce volume : I. Le Chevalier de la Lune ou Sir John Falstaff, comédie en cinq actes «restituée, écrit l'auteur, en sa forme originale et précédée d'un argument». Après avoir longtemps étudié le Falstaff de Shakespeare ainsi que les nombreux documents historiques prétendant que cette oeuvre hybride fut la combinaison d'une tragédie et d'une farce, Crommelynck cherche à prouver cette théorie en dégageant la farce dont la continuité et l'homogénéité lui semblent incontestables. II. Une femme qu'a le coeur trop petit : sa création eut lieu à Bruxelles au Palais des Beaux-Arts le 11 janvier 1934 et à Paris au Théâtre de l'Oeuvre le 15 janvier 1934. Le thème du drame est celui de la femme refoulée qui, redoutant et haïssant l'amour, s'en protège par le biais d'une maladie cardiaque. Olivier, l'époux d'abord mystifié et soumis, finira par la guérir de sa névrose en lui imposant sa force virile.
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Relire les trois pièces composant le second volume des oeuvres de Crommelynck, c'est à la fois replonger dans l'époque où elles furent créées et vérifier qu'aujourd'hui, cinquante ans plus tard, leur contenu poétique, leur violence érotique et truculente sont toujours aussi neufs : Tripes d'or, pièce en trois actes représentée pour la première fois le 29 avril 1925 à la Comédie des Champs-Élysées, sous la direction de Louis Jouvet ; Carine ou La jeune fille folle de son âme, créée au Théâtre de l'Oeuvre le 19 décembre 1929 ; Chaud et Froid ou L'idée de Monsieur Dom, représentée également à la Comédie des Champs-Élysées le 24 novembre 1934. La langue fabuleuse du poète, entraînée dans un mouvement dramatique aussi brutal que somptueux, n'avait pas trompé le goût infaillible et la sûreté prémonitoire d'un homme de théâtre tel que Louis Jouvet. On pense à Jérôme Bosch, à Pieter Brueghel, à James Ensor : la grande lignée flamande est maintenue grâce aux personnages envoûtants et envoûtés : Pierre-Auguste Hormidas le mangeur d'or, Carine au seuil de l'amour, Monsieur Dom au seuil de la mort.
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Le Cocu magnifique, farce en trois actes, fut représenté pour la première fois à Paris le 18 décembre 1920 ; Les Amants puérils, pièce en trois actes, le 14 mars 1921. En relisant ces deux oeuvres de l'un des plus importants dramaturges de notre temps, on s'aperçoit qu'on peut toujours parler de modernité à leur sujet. La violence des situations, la magie sinistre ou cocasse de personnages que l'auteur a cernés avec vigueur rappellent ses origines flamandes, profondément marquées par un mysticisme, une passion et une cruauté où se retrouve le souvenir de la domination espagnole. Le sculpteur de masques, symbole tragique en un acte, est une oeuvre d'adolescence pour laquelle l'auteur reçut à l'époque une très belle lettre du poète Émile Verhaeren dont on lit le texte en préface.
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