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Goldschmidt G A.
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Approchant l'âge canonique des 90 années, Georges-Arthur Goldschmidt revient une nouvelle fois sur cette Allemagne qu'il quitte enfant en 1938, pour essayer d'en comprendre le caractère littéralement hors du commun qui, d'une certaine manière, l'isole de la communauté des pays européens à laquelle elle appartient, après qu'elle a échoué à la dominer par la force. Paradoxe d'un pays, entre puissance et fragilité, qui a marqué l'histoire européenne de la marque indélébile du plus criminel de ses totalitarismes. Dès lors l'exil contraint et à jamais, devient libération créatrice, ouverture à l'autre, à sa langue, à la générosité de son accueil. Dans ce texte les deux récits s'entremêlent et se reflètent l'un dans l'autre sans se confondre.
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Quand freud attend le verbe freud et la langue allemande vol 2
Goldschmidt G-A.
- Buchet Chastel
- 9 Mars 2006
- 9782283021989
Dans ce deuxième tome, Georges-Arthur Goldschmidt poursuit son travail de description de la langue allemande dans sa relation avec la mise en place de la psychanalyse. La découverte de Freud a-t-elle été orientée par la structure grammaticale de l'allemand qui veut qu'on garde toujours le meilleur pour la finoe
Georges-Arthur Goldschmidt, écrivain français d'origine allemande est né à Hambourg en 1928. Il a publié de nombreux romans et essais et est également traducteur de Peter Handke, Kafka, Nietzsche.
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Un « appelé » français né allemand revit ses origines dans l'Allemagne de l'après-guerre, où il cherche une identité définitivement scindée. Conçu comme un testament, ce texte reprend tous les thèmes de l'oeuvre de Goldschmidt : l'exil, l'orphelinat, les premiers émois sexuels et, surtout, une vie partagée entre l'Allemagne où il n'a jamais vécu et la France, sa vraie patrie. Tous ces tiraillements, qui fondent la matière même de son écriture, s'ancrent dans l'expérience qu'il fit très jeune dans sa chair : avoir été juif sous le nazisme.
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Jean-jacques rousseau ou l'esprit de solitude
Goldschmidt G-A.
- Pu De Lyon
- 2 Février 2012
- 9782729708498
Comment lire Rousseau ? La réponse à une telle question exige que l'on passe outre à certaines pudeurs, en tout cas que l'on rompe certains silences qui arrangent assurément tout le monde mais qui font offense à la vérité.
Rousseau lui-même tient à nous faire savoir qu'il se risque en terrain scabreux. Il forme, dit-il, une entreprise "qui n'eut jamais d'exemple". Non qu'avant lui personne ne se soit raconté. Mais personne n'avait osé dévoiler cet irracontable que chacun pourtant héberge en soi, noyau de notre "je" en même temps que clé du "moi universel". A cet égard, sa tentative entend instaurer un nouveau type de rapport humain, débarrassé de la pesanteur de la norme, exclusivement fondé sur la confession de la singularité.
Confession surtout d'une solitude qu'il devient enfin possible d'assumer, dans la mesure où elle se révèle comme le seul point de rencontre authentique avec autrui.
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"Entre les langues passe ce qu'elles manquent et circule ce dont elles proviennent. Deux langues en parallèle mettent sur la voie de ce qui fuit en elles et l'écriture ne tentera jamais autre chose que d'en cerner l'origine muette. L'écriture n'est que traduction de ce qu'elle tente vainement de saisir. Comment se manifeste cette distance, c'est ce que de livre en livre, de page en page, elle tente d'établir. Dès qu'elle s'y met, elle se figure atteindre ses fins dernières et se confondre avec ce qu'elle dit, or elle échoue chaque fois, c'est bien aussi pourquoi elle existe. [...] Chacun tente de communiquer sa certitude, sa sensation d'exister, à la fois intime et anonyme, lumineuse et indémontrable. Or, Kafka, Artaud, Saba ou Gombrowicz et Genet ont bien montré, parmi tant d'autres, que cette certitude était celle du corps propre et le désir est peut-être l'origine de toute parole, mais la langue enferme la parole et c'est pourtant la parole qu'on entend, en train de mettre à mal les conventions, les consentements et les paresses des langues car c'est elle qu'on entend parler à travers le corps."
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Le colporteur qu'on tue ou le petit trafiquant qui meurt, c'est toujours la même mort. Tout paysage ainsi fait alterner la joie de voir et l'angoisse de se souvenir.
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«Longtemps, comme beaucoup de lecteurs français, je suis passé à côté de l'oeuvre de Georges-Arthur Goldschmidt. Jusqu'au jour où le poète Philippe Jaccottet m'a confié son admiration pour la traduction que celui qui signe avec humour «G.A.G» avait donnée de l'Homme sans postérité, un roman d'Adalbert Stifter. J'ai ensuite rattrapé le temps perdu, en me plongeant dans son autobiographie, ses essais et ses traductions d'auteurs romantiques ou contemporains. Une rencontre avec Georges-Arthur Goldschmidt a suffi à me convaincre de l'intérêt que pourrait revêtir un livre d'entretiens où seraient raccordées les différentes facettes de cet «enfant aux cheveux gris» (ainsi qu'Hölderlin définissait le poète), en qui se conjuguent la littérature et la philosophie le christianisme et le judaïsme, la France et l'Allemagne.» François Dufay
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Quand freud voit la mer freud et la langue allemande vol 1
Goldschmidt G-A.
- Buchet Chastel
- 20 Mars 2000
- 9782283018187
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Tradutorre, traditore . Toute langue appelle la traduction. Expert en la matière, Georges-Arthur Goldschmidt est un passeur, il a donné à lire au public français Nietzsche, Stifter, Kafka, Peter Handke.
Son expérience de traducteur nourrit cet ouvrage, véritable plongée dans l'après-Babel et la multiplicité des langues. Elle lui permet de mettre au jour, dans le passage d'une langue à l'autre, de l'allemand au français, les particularités de chacune. Là où le français laisse passer et n'appuie jamais, l'allemand insiste. L'une élude, l'autre ajoute.
Port-Royal, Valéry, Wittgenstein nourrissent ici une réflexion enlevée, riche et originale sur la langue, maternelle et étrangère, leur usage au quotidien. Dérapage, cocasserie, déviation politique sont au menu de cette lecture revigorante.
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