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Guillaume Calafat
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Méditerranées : une histoire des mobilités humaines (1492-1750)
Guillaume Calafat, Mathieu Grenet
- Points
- Points Histoire
- 20 Octobre 2023
- 9782757898185
Cet ouvrage propose de réfléchir au large éventail des mobilités méditerranéennes de la fin du XVe au milieu du XVIIIe siècle, depuis les expulsions massives des populations juives et musulmanes de la péninsule Ibérique jusqu'aux déplacements des marchands et des marins habitués à fréquenter les ports, les villes et les escales pour les besoins du commerce. À travers une série d'histoires situées, il éclaire la vaste gamme des dispositifs institués pour réguler la mosaïque complexe des communautés politiques et religieuses dans les pays chrétiens et d'islam. Il offre ainsi une synthèse de l'histoire récente des migrations, des diasporas et de la condition des étrangers dans le monde méditerranéen de l'époque moderne.
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L'incroyable voyage de l'obélisque
Guillaume Calafat, David Giraudon
- Editions Du Patrimoine
- 23 Juin 2022
- 9782757707203
Cet album jeunesse à partir de 8 ans, embarque petits et grands dans la fabuleuse histoire de l'obélisque, de Louxor à Paris, place de la Concorde.
Guillaume Calafat remonte le temps et relate, dans un livre illustré par David Giraudon, l'aventure exceptionnelle de l'un des deux obélisques du temple de Louxor, offert par le sultan d'Égypte au roi de France au début du XIXe siècle. Cette épopée haute en couleur met à l'honneur le voyage de l'obélisque, des bords du Nil jusqu'à son installation devant la foule en liesse à Paris, en 1836. Construit pour l'occasion, le navire Le Louxor mit quatre mois pour descendre le Nil, traverser la Méditerranée et remonter la Seine où il arriva le 23 décembre 1832 ! L'auteur imagine son récit à partir du point de vue de l'obélisque resté devant le temple de Louxor, qui reçoit régulièrement les nouvelles de son frère aventurier...
Désormais symbole architectural de Paris, l'obélisque est actuellement en restauration et sera dévoilé en juin 2022, lors de la parution de l'album. C'est également cette année que sera célébré le bicentenaire du jour où l'égyptologue Jean-François Champollion trouva la clef de lecture des hiéroglyphes, le 14 septembre 1822. La BnF accueillera du 12 avril au 24 juillet 2022 l'exposition "L'Aventure Champollion, dans le secret des hiéroglyphes." -
Une mer jalousée ; contribution à l'histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle)
Guillaume Calafat
- SEUIL
- L'univers Historique
- 4 Avril 2019
- 9782021379365
Comment disait-on le droit sur les mers à l'époque moderne ? Par quels dispositifs les pouvoirs politiques dotés d'une façade maritime tentaient-ils de faire respecter un pouvoir de « juridiction », entendu comme un « droit de dire le droit », sur un espace liquide particulier ? Ces questions sur la liberté, la communauté et l'empire des mers ont donné lieu à une grande controverse juridique livrée à l'échelle du globe. Une mer jalousée propose d'en faire l'histoire à partir de l'observatoire méditerranéen. De la mer Adriatique aux mers du Levant, du golfe du Lion aux littoraux nord-africains, l'enquête décline à différentes échelles, depuis les bureaux des juristes jusqu'aux ponts des navires, un large éventail de conceptions concurrentes des limites maritimes et des eaux « territoriales ». Ce faisant, l'ouvrage revient, au carrefour de l'histoire, du droit et de la philosophie, sur des notions juridiques cardinales de la pensée politique moderne, telles que la « propriété », l'« occupation », la « possession » et la « souveraineté ». Guillaume Calafat les inscrit dans une généalogie de longue durée embrassant l'histoire antique et médiévale, les textes du droit romain et leurs commentaires médiévaux, les lois byzantines comme la normativité musulmane. Une mer jalousée s'appuie ainsi sur une centaine de textes imprimés à propos de la domination des mers, en les croisant avec des libelles manuscrits, des atlas, des cartes, des traités, des gravures, afin de brosser le portrait d'une mer au statut disputé et incertain.
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Écritures grises : Les instruments de travail des administrations (XIIe-XVIIe siècle)
Matthieu Allingri, Simone Balossino, Diego Belmonte Fernandez, Paolo Buffo, Guillaume Calafat
- Ecole Nationale Des Chartes
- Etudes Et Rencontres
- 12 Décembre 2019
- 9782357231467
Ce livre est le fruit d'une enquête collective autour de la genèse de l'administration en Europe, entre construction de l'État «moderne» et «révolution» de l'écrit. Il invite à quitter le devant de la scène politique pour en visiter les coulisses; à détacher le regard des ors du pouvoir pour s'intéresser à la part grise de l'action administrative, à ses instruments et ses techniques documentaires.
Ce volume réunit une série d'études de cas, encadrées par deux textes qui interrogent les seuils chronologiques de cette histoire de l'administration. Ces dernières portent sur les pratiques administratives des différents pouvoirs européens entre le XIIe et le XVIIe siècle (communes, seigneuries, évêchés, papauté, royautés, principautés ou Empire). La première partie de l'ouvrage, intitulée «Règles, formes et modèles d'écriture administrative», aborde la question de la matrice notariale des administrations médiévales, de leur style et de leur langue. La deuxième partie identifie plusieurs «logiques de production documentaire» caractéristiques des administrations du Moyen Âge et de la première modernité: constitution de dossiers, de listes, d'inventaires ou de questionnaires. Dans une troisième et dernière partie, «Circulations et jeux d'échelle», ce sont les territoires de l'action administrative qui sont explorés, et par là même la diffusion de modèles, d'instruments et de pratiques, au niveau local ou régional, comme à l'échelle globale.
À partir d'une nouvelle catégorie d'analyse, les «écritures grises», et d'un large terrain d'observation et de comparaison qui fait apparaître une Europe méditerranéenne ouverte à d'autres espaces (Saint-Empire, Flandre, Nouveau Monde, Pays-Bas espagnols), ce livre propose une approche inédite du fait administratif. -
Alors que ne cessent de se multiplier les usages contemporains du mot diaspora, faisant parfois douter de la pertinence du terme, ce numéro de la revue Tracés cherche à en circonscrire l'intérêt analytique et heuristique à travers quelques grandes questions auxquelles les études diasporiques sont aujourd'hui confrontées. Comment se tissent, se tendent et se distendent les liens diasporiques ? En quoi la diaspora invite à penser l'historicité des migrations ? Comment emboîter diverses échelles d'observation (locale, nationale/régionale, globale) pertinentes pour l'étude des différents groupes diasporiques ? Les auteurs de ce numéro examinent tour à tour des foyers, des communautés, des sentiments, des relations diasporiques, en proposant de dépasser des approches considérées comme antagoniques (diasporas centrées vs. diasporas hybrides, approche critérielle vs. approche métaphorique, définition « ouverte » vs. définition fermée). Les enquêtes portent sur des populations issues de diverses aires géographiques : les Grecs en Méditerranée (Mathieu Grenet), les Chinois en Polynésie (Anne-Christine Trémon), les Arméniens en Éthiopie (Boris Adjemian), les Africains à l'échelle du globe (Patrick Manning), ainsi que sur différentes périodes historiques, de la période la plus contemporaine (Sonja Pilz, Delphine Pagès-El Karoui) à l'Antiquité (Irad Malkin). La thématique de la diaspora se trouve également rattachée à des champs de recherche plus larges tels que les études sur les conflits et la mondialisation (Brigitte Beauzamy) ou les pratiques touristiques (Jennifer Bidet et Lauren Wagner). En outre, ce numéro offre pour la première fois au public francophone la traduction de deux textes fondateurs des études diasporiques : la tentative de théorisation sociologique de la diaspora entreprise par Robert Hettlage et le texte pionnier d'Abner Cohen sur les diasporas commerçantes, présenté par Claude Markovits. À la lecture de ces articles, la notion de diaspora apparaît comme un outil d'analyse fécond pour penser ensemble l'histoire des appartenances et des processus d'identifications, la nature des connexions migratoires, en même temps que l'articulation des échelles micro et macro.
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Tracés, n° hors-série/2013 : Philosophie et sciences sociales : les enjeux de la conversion
Calafat Guillaume
- Ens Lyon
- 10 Octobre 2013
- 9782847884005
Les sciences sociales sont nées dans un élan de différenciation et de détachement par rapport à la philosophie mais elles ont également conduit aux évolutions et réformes de cette dernière. Ce hors-série de Tracés a pour but de proposer un état des lieux de l'actualité de ces relations aussi fructueuses que difficiles, conflictuelles et enrichissantes, entre la philosophie et les sciences sociales. Les textes présentés ici font le pari de la possibilité, voire de la nécessité, d'un dialogue mutuel mais qui ne confine pas pour autant à l'intégration totale des différentes disciplines et qui pose au contraire la question de la traduction ou de la conversion du discours philosophique dans l'optique de la pratique des sciences sociales.
Peut-on concilier les conceptions sociologique et philosophique de la vulnérabilité (Marie Garrau) et de l'identité (Christian Lazzeri)? Comment peut-on bâtir une « esthétique sociale » dans laquelle la philosophie joue un rôle de synthèse qui connecte les savoirs empiriques produit par la littérature, la sociologie et l'histoire de l'art (Barbara Carnevali)? Comment faire appel à la philosophie pour penser les évolutions des systèmes économiques et rapport salariaux et proposer un « structuralisme des passions » (Frédéric Lordon) ? L'histoire peut-elle être foucaldienne (Florence Hulak) ? Comment porter une critique philosophique des indicateurs de pauvreté et d'inégalité développés par les économistes et les sociologues (Thomas Pogge) ? Qu'est-ce qu'un texte sociologique et comment s'y mêlent politique et philosophie (Dany Trom) ? Le statut de fondement normatif qu'on peut accorder à une autorité est-il plutôt d'ordre sociologique ou philosophique (Bruno Karsenti) ?
Telles sont les principales questions abordées dans ce hors-série. La philosophie n'exerce plus ici de magistère sur les sciences sociales mais elle offre des concepts, méthodes et types de raisonnements disponibles à la réappropriation. Elle se situe elle-même, en retour, dans un rôle d'ouverture et d'attention vis-à-vis des sciences sociales qui constituent le prisme de son rapport au réel.