« Ici seront racontées les histoires vraies de tatoués qui ne se connaissent pas et ne se connaîtront jamais et qui pourtant ont accompli le même voyage, la même odyssée. Un passage entre ce qu'on ne sera plus et ce que l'on devient. Et dans ce genre d'acte, il y a toujours du vivant et du mort, le présent et le passé. Toutes les histoires sont vraies, tous les personnages ont existé et existent. Ils se font tous écho, réveillent leurs tatouages ensemble. C'est un livre qui ne ment pas car il rend hommage au relief de la chair et convoque nos ressources dormantes. »
Il y a les contes de fées qu'on raconte aux enfants. Et ceux qu'on tait scrupuleusement. Les non-dits. Les silences qui fracassent les familles. Ceux qui n'empêchent pas les loups d'exister...
C'est au détour d'une conversation banale, avec son père, qu'Héloïse apprend le drame qu'on lui a toujours caché. Le meurtre de sa cousine, Sophie, par un tueur sadique, « Le Monstre d'Annemasse ». Une cousine de 9 ans alors, dont elle a totalement occulté le souvenir. Se plongeant bientôt dans les archives du tribunal, Héloïse reprend le conte du début, son histoire, leur histoire - droit dans le ventre du loup...
D'ordinaire, les amis imaginaires s'éteignent naturellement, peu à peu négligés par ceux qui les ont inventés. Pas Boddah. Pendant les vingt-sept années de sa courte vie, Kurt Cobain n'a jamais cessé de s'adresser à lui.
Du coup de foudre entre l'icône grunge et Courtney Love à leur mariage à Honolulu au milieu des touristes, des tournées triomphales aux soirs de doute, Boddah a tout vu et tout entendu. Dès lors, qui mieux que lui pouvait retracer le parcours de cette météorite trash que fut le chanteur de Nirvana, entre musique, héroïne et passion ?
Mêlant scènes réelles et imaginaires, conversations authentiques et inventées, Le Roman de Boddah s'offre un narrateur omniscient, témoin, confident, bonne et mauvaise conscience, Jiminy Cricket au milieu des guitares cassées.
Cet ouvrage a reçu le prix Méditerranée des Lycéens.
Même enfance paumée, même middle-class, même double de papier... À l'aube des années 1980, Mark Chapman et John Hinckley donnent la grand-messe pour leur Mère Nation, l'un en tuant John Lennon, l'autre en tirant sur Ronald Reagan... Au sommet de leur liturgie démente, outre une obsession morbide pour les Beatles ou Jodie Foster, c'est le héros de L'Attrape-Coeurs, Holden Caulfield, qui tient le crachoir. Oraison déglinguée, perfusée à la fiction, c'est le Choeur noir de l'Amérique qui dévore ses enfants. En souriant.