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Hervé Drévillon
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11 novembre 1630 : à l'issue d'une journée mouvementée, Louis XIII choisit de maintenir sa confiance en Richelieu pour s'engager, à ses côtés, dans une politique dominée par les préceptes de la raison d'État. 1&ersup; septembre 1715 : Louis XIV meurt au terme du règne le plus long et le plus brillant de l'histoire de France. D'une date à l'autre, ce siècle fut le temps des rois absolus, qui portèrent à son comble la sacralité du pouvoir monarchique en mobilisant toutes les ressources littéraires et artistiques. Les fastes de la religion royale furent mis au service d'une autorité inouïe. Pour en rendre compte, les contemporains regroupèrent sous le terme générique d'« Extraordinaire » les impôts nouveaux, les tribunaux exceptionnels, les pouvoirs confiés aux intendants, etc.La guerre, avec son cortège de malheurs et de nécessités impérieuses, fut la manifestation la plus sensible de l'autorité royale. Elle exigea une mobilisation toujours croissante de la société et de l'État, dont elle fut la matrice. Pour la financer, le recours au crédit et à la vente d'offices modifia profondé-ment les structures sociales du royaume. Les élites inves-tirent massivement dans ces charges vénales qui, parfois, les anoblissaient en entretenant la confusion entre dignité sociale et service du Roi. Ainsi débutait la longue histoire d'une relation singulière entre la société française et l'État.
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Mondes en guerre Tome 2 ; l'âge classique, XVe-XIXe siècle
Hervé Drévillon
- Passes Composes
- 16 Octobre 2019
- 9782379332470
Si l'histoire de la guerre comme l'approche globale de l'histoire sont dans l'air du temps, jamais n'avait été proposée aux lecteurs français une histoire rassemblant les deux éléments. C'est chose faite avec cette exceptionnelle série de 4 volumes consacrés à toutes les formes de la guerre dans le monde, de la préhistoire à nos jours.
L'ensemble est dirigé par Hervé Drévillon, appuyé par un directeur pour chaque volume, et rédigé par un collectif de 8 à 10 historiens par volume. La volonté des auteurs est simple : décloisonner les ères civilisationnelles pour penser une histoire embrassant toutes les périodes et tous les continents, afin de montrer leurs interactions et leurs influences réciproques, leurs oppositions aussi. Ce second volume débute avec la naissance de la guerre moderne et de la puissance de feu qui lui est associée, pour se conclure sur les guerres nationales au XIX siècle, en passant par la guerre sur mer, la question religieuse ou la guerre à l'âge des révolutions.
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Penser et écrire la guerre : contre Clausewitz, 1780-1837
Hervé Drévillon
- Passes Composes
- 6 Octobre 2021
- 9782379330766
Contre Clausewitz, pourquoi ? L'objectif n'est pas d'infirmer la théorie de Clausewitz, mais de faire l'histoire de la pensée de la guerre de 1780, date de sa naissance, à 1837, année de publication du dernier volume de ses oeuvres complètes par sa veuve. Au-delà du parcours personnel de Clausewitz, la période 1780-1837 se caractérisa par l'implantation de la théorie militaire comme un véritable champ littéraire. Antoine de Jomini, né en 1779, acquit la gloire d'être considéré comme l'auteur de référence de ce domaine. Or la pensée de Clausewitz fut attaquée par Jomini sur ses fondements théoriques et sur les modalités de sa mise en oeuvre, qui s'appuyaient sur le mérite d'une « plume facile », mais « parfois un peu vagabonde » et « surtout trop prétentieuse ». Au-delà de la subjectivité de leur point de vue, ces critiques soulevèrent l'enjeu de la mise en oeuvre littéraire de la pensée de la guerre. Clausewitz en avait lui-même établi le constat en reconnaissant l'inachèvement de son oeuvre. Ainsi Clausewitz révéla des problématiques de la théorie militaire, qu'il ne parvint pas à surmonter mais qu'il contribua à mettre en évidence. Il faut donc s'appuyer sur Clausewitz pour étudier la construction contre - ou avec - Clausewitz de la pensée militaire.
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Batailles ; scènes de guerre de la Table Ronde aux Tranchées
Hervé Drévillon
- Seuil
- 15 Mars 2007
- 9782020800228
qu'on les réduise à d'abstraites stratégies ou qu'on les attribue à l'incurable cruauté des hommes, les batailles n'en ont pas moins façonné l'histoire de france.
on en retient volontiers les triomphes et l'évidence d'une nation toujours égale à elle-même, au risque d'ignorer les incertitudes et les souffrances de ceux qui en furent les acteurs. l'éventualité de la défaite ne confère-t-elle pas tout son prix à la victoire, et la tyrannie de la peur toute sa valeur au courage ? avec l'intensité dramatique qui les caractérise, ces instants de guerre donnent à comprendre le réseau des structures sociales, culturelles et politiques qui parcourent les armées et, au-delà, le royaume, l'empire ou la république.
toutes les batailles furent une réinvention de la france, une brutale soumission des mythes à l'épreuve du feu, depuis le temps où l'âme de la guerre résidait dans la chevalerie jusqu'à la constitution d'une armée de la nation. cette succession de violentes convulsions forme une histoire plus qu'un destin, une histoire de chair et de papier, d'encre et de sang.
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Le roi absolu ; Louis XIV et les français (1661-1715)
Hervé Drévillon
- Belin
- 5 Mars 2015
- 9782701193922
Après avoir triomphé de ses ennemis intérieurs et extérieurs, Louis XIV prend personnellement en mains les rênes du pouvoir, à la mort de Mazarin, en 1661. Dès lors, selon Voltaire, « il n'y avait plus en France qu'un maître et des sujets ». Jamais, en effet, le royaume n'avait été, à ce point dépendant de la volonté, des goûts et des croyances du souverain. Toutefois, ce face-à-face entre Louis XIV et vingt millions de Français ne se limite pas à une relation de domination. Le théâtre social et politique mobilise une foule de sentiments et d'intérêts explorés, notamment, par La Bruyère. Celui-ci nous invite à faire l'histoire d'un royaume confronté à la grandeur et aux faiblesses d'un roi absolu.
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On ne retient de Louis XIV que Versailles, la Cour selon Saint-Simon, les maîtresses, ou, dans la légende noire, les lettres de cachet, la persécution des protestants et la misère des peuples. C'est négliger un peu vite le phénomène essentiel qui insuffle le règne personnel de Louis le Grand : de 1661 à 1715, la France fut presque continûment sur le pied de guerre. Ce ne fut pas une guerre en dentelles, mais une succession de sièges harassants, de marches et contremarches épuisants, de batailles sanglantes. L'effort de mobilisation fut immense : un million d'hommes et vingt mille officiers répondirent à l'appel du souverain. La conscription n'aurait pu fournir tous les soldats et, quant aux officiers, le ban et l'arrière-ban, héritage médiéval, n'étaient plus qu'un vague souvenir. Mobilisant des sources diverses (mémoires, traités, correspondances, états de services, etc.), Hervé Drévillon jette un regard inédit sur l'armée de Condé, de Turenne, de D'Artagnan, de Villars, retrace ici les engagements, les combats et les valeurs des officiers de Louis XIV. La noblesse française a manifesté un attrait constant pour le métier des armes. Les officiers n'étaient pas de « petits marquis » allant passer une saison à la guerre, échangeant les plaisirs de Versailles pour la satisfaction de leurs pulsions meurtrières. Ils s'engageaient durablement dans une véritable carrière. L'ambition ou le désir d'ascension sociale ne saurait l'expliquer : de nombreuses contraintes réglementaires pesaient sur l'avancement, il fallait acheter sa charge et entretenir la troupe. L'endettement, voire la ruine, a sanctionné plus d'une carrière d'officier. C'est bien l'honneur qui poussait au service du roi : non pas un code éthéré, mais un ensemble complexe de gestes, d'attitudes et de discours où convergeaient les valeurs nobiliaires et une méritocratie naissante. Cette étude fondamentale met à mal l'image classique de l'absolutisme, celle d'une noblesse esclave, prisonnière de la cage dorée de Versailles, tandis qu'au dessous souffrent les humbles. Louis XIV a certes domestiqué d'Artagnan, il ne l'a pas asservi. La noblesse française s'est volontairement coulée dans un moule, elle n'a pas dérogé à l'honneur. Elle s'est disciplinée parce que le fonctionnement de la machine militaire l'exigeait. Et en créant la figure de l'officier professionnel, elle a inventé l'armée moderne. Mais, au-delà, elle préfigure les règles de l'avancement, le respect de la hiérarchie, la primauté de l'obéissance sur le résultat, l'éthique du service, le culte de l'élite. Toutes notions qui imprègnent notre conception de l'État et les valeurs de nos modernes aristocraties.
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Lire et écrire l'avenir ; l'astrologie dans la France du grand siècle (1610-1715)
Hervé Drévillon
- Champ Vallon
- Epoques
- 1 Novembre 1998
- 9782876732360
Si les arguments scientifiques suffisaient à réfuter l'astrologie, les Prophéties de Nostradamus auraient cessé depuis longtemps d'assurer la fortune de quelques éditeurs avisés.
Mais, alors que fleurissent messageries astrales et horoscopes en tous genres, nous savons aujourd'hui que la lecture de l'avenir dans les astres survit à toutes les révolutions scientifiques. L'astrologie a moins à voir avec l'histoire des sciences qu'avec celle des consciences. Pourtant, lorsqu'on s'interroge sur les raisons qui ont conduit le Grand Siècle à mépriser une science que la Renaissance adorait, on est tenté de se replier sur les explications traditionnelles.
On se dit que le siècle de Descartes devenait bien trop " rationnel " pour croire à l'influence des astres. Les hommes du XVIIe siècle auraient-ils été plus rationnels que ceux de la fin du second millénaire ? Leurs arguments scientifiques auraient-il été plus convaincants que les nôtres ? Ne faut-il pas renoncer à expliquer la marginalisation de l'astrologie au XVIIe siècle par des raisons purement scientifiques ? Au début du XVIe siècle, cette science est reconnue comme honorable et elle est abondamment pratiquée.
C'est ainsi que l'astrologue Campanella suscite l'admiration d'érudits comme Gabriel Naudé et s'attire les faveurs de Richelieu. Mais à la fin du siècle, le climat n'est plus le même. L'Académie des Sciences rejette, sans discussion, le postulat de l'influence des astres sur les hommes, tandis que, dans un édit de 1682, Louis XIV assimile les astrologues aux magiciens et leur ordonne de quitter le royaume.
Comment expliquer une si brutale déchéance ? Ce livre soutient que des raisons sociales et culturelles ont incité les élites à se détourner de la littérature astrologique. Les almanachs troyens vendus par voies de colportage ou les traités des comètes remplis de prédictions stéréotypées ont fini par être méprisés parce qu'ils ne présentent plus de garantie de crédibilité. Les livres astrologiques deviennent alors un archétype de la culture populaire.
Mise en cause à travers la littérature qu'elle inspire, l'astrologie est condamnée pour ses applications plus que pour ses fondements. Mais en lui attribuant un public populaire, les détracteurs de l'astrologie révélaient un nouveau danger : la manipulation de l'opinion par les astrologues. Louis XIII et Richelieu ont bien perçu le risque des spéculations astrologiques portant sur l'état politique du royaume.
Mais ils en étaient trop souvent les bénéficiaires, voire les instigateurs, pour les interdire efficacement. Quant à Louis XIV, en fondant la propagande royale sur l'image du Roi-Soleil, il devenait une cible facile pour les astrologues, qui pouvaient commenter les affaires d'Etat en fonction de la situation du soleil dans le ciel, voire de ses éclipses. Le soleil devenait alors l'enjeu d'un conflit de représentations entre le symbolisme astral et la symbolique royale.
Au-delà des arguments scientifiques, la disqualification de l'astrologie au XVIIe siècle est donc bien le fruit d'une conjonction de facteurs sociaux et politiques.
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L'individu et la guerre ; du chevalier Bayard au soldat inconnu
Hervé Drévillon
- Belin
- 9 Octobre 2013
- 9782701176949
L'ouvrage cherche à montrer que la guerre des siècles classiques a constitué l'un des lieux de développement et d'émergence de l'individu : tandis que la cavalerie, unité aristocratique, tend à perdre son caractère central, le soldat privatus devient la mesure de l'armée. Au gré de cette évolution se construit pour tous ceux qui participent à la guerre l'expérience d'une société où la hiérarchie immuable de l'ordre aristocratique laisserait la place à une reconnaissance de la valeur de l'individu. Les guerres du XXe siècle transformeront néanmoins en profondeur ce modèle, pour faire de la guerre le symbole d'un anéantissement total et d'une déshumanisation de l'individu.
L'essai s'organise selon un ordre chronologique, et retrace l'avènement progressif, du XVIe au XVIIIe siècle, du temps des soldats, puis le passage, de 1815 à 1914, de la guerre des individus à la guerre de masse.
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Louis XIV : Intégrale Tomes 1 et 2
Jean-David Morvan, Frédérique Voulyzé, Hervé Drévillon, Renato Guedes
- Glenat
- Ils Ont Fait L'histoire
- 8 Février 2023
- 9782344056851
La vie du « Roi-Soleil » dans une intégrale lumineuse.Palais du Louvre, 1661. Le jeune Louis XIV est en deuil. Son parrain, le cardinal Mazarin, vient de mourir. Ses derniers mots, à l'adresse du roi : qu'il s'entoure des meilleurs et des plus fidèles conseillers, mais n'oublie jamais de « gouverner par lui-même ». Cet ultime conseil, le jeune et fringant monarque s'évertuera à le mettre en application dans toutes ses décisions. Son ambition : faire rayonner le royaume de France dans l'Europe entière. Sa grandeur doit s'imposer à tous les niveaux : économique, militaire, culturel et symbolique avec, pour remplacer le vieillissant Louvre, le majestueux château de Versailles...
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Louis XIV Tome 1
Jean-David Morvan, Frédérique Voulyzé, Hervé Drévillon, Renato Guedes
- Glénat
- Ils Ont Fait L'histoire
- 26 Août 2015
- 9782344007426
Le symbole rayonnant de la monarchie françaisePalais du Louvre, 10 mars 1661. Le jeune Louis XIV est en deuil. Son parrain, le cardinal Mazarin, l'homme le plus riche et le plus puissant du royaume, vient de mourir. Ses derniers mots, à l'adresse du roi, sont sans équivoque : qu'il s'entoure des meilleurs et des plus fidèles conseillers, mais n'oublie jamais de « gouverner par lui-même ». Cet ultime conseil, le jeune et fringant monarque s'évertuera à le mettre en application dans toutes ses décisions. Son ambition : faire rayonner le royaume de France dans l'Europe entière. Sa grandeur doit s'imposer à tous les niveaux : économique avec une véritable guerre menée aux produits anglais et à la Compagnie des Indes ; militaire avec les premières conquêtes en Hollande ; mais aussi symbolique avec, pour remplacer le vieillissant Louvre, le chantier d'un majestueux château, à Versailles...À travers ce premier tome d'un diptyque consacré à Louis XIV, Jean-David Morvan, Frédérique Voulyzé et Hervé Drévillon entreprennent de raconter les premières heures, empreintes de gloires et de conquêtes, du règne de celui que l'on surnommera le « Roi Soleil ».
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Louis XIV Tome 2
Jean-David Morvan, Frédérique Voulyzé, Hervé Drévillon, Renato Guedes
- Glénat
- Ils Ont Fait L'histoire
- 7 Septembre 2016
- 9782344007433
Le symbole rayonnant de la monarchie françaiseEn 1682, Louis XIV installe son trône dans le tout nouveau Château de Versailles. Cet écrin, symbolisant toute la puissance et le génie du royaume de France, se révèle un outil formidable pour gérer sa noblesse. Le roi y attire une foule de courtisans, se fait plus politique, moins guerrier. Culturellement, militairement, diplomatiquement, son pouvoir s'impose sur toute l'Europe. Il devient l'archétype du monarque absolu.La collection « Ils ont fait l'Histoire » conclue ce diptyque consacré à Louis XIV, dont le règne éblouissant - le plus long de toute l'histoire européenne - est marqué par la gloire et par son droit divin de roi.
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Histoire militaire de la France Tome 1
Olivier Wieviorka, Hervé Drévillon
- Perrin
- 14 Octobre 2021
- 9782262097363
Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'État, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la tactique, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce premier tome s'ouvre avec les Mérovingiens pour se conclure sur la guerre franco-prussienne de 1870.
Plan :
1. Des mérovingiens à 1450 : Xavier Hélary ;
2. Première modernité, 1450-1650 : Benjamin Deruelle ;
3. De 1650 à la Révolution : Hervé Drévillon ;
4. La Révolution : Hervé Drévillon ;
5. L'Empire : Bernard Gainot ;
6. L'Empire jusqu'à 1870 : Annie Crépin ;
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Mondes en guerre Tome 1 ; de la préhistoire au Moyen âge
Hervé Drévillon, Giusto Traina
- Passes Composes
- 18 Septembre 2019
- 9782379332463
Si l'histoire de la guerre comme l'approche globale de l'histoire sont dans l'air du temps, jamais n'avait été proposé aux lecteurs français une histoire rassemblant les deux éléments. C'est chose faite avec cette exceptionnelle série de 4 volumes consacrés à toutes les formes de la guerre dans le monde, de la préhistoire à nos jours.
L'ensemble est dirigé par Hervé Drévillon, appuyé par un directeur pour chaque volume, et rédigé par un collectif de 8 à 10 historiens par volume. La volonté des auteurs est simple : décloisonner les éres civilisationnelles pour penser une histoire embrassant toutes les périodes et tous les continents, en les liant entre eux. Il ne s'agi t donc pas de photographier les différents espaces historiques, mais bien de montrer leurs interactions et leurs influences réciproques, leurs oppositions aussi. Ce tome 1 s'ouvre sur les premières traces de guerre entre groupes humains, pour se prolonger par les espaces gréco-romain, chinois et indien, puis s'achèver sur les conflits médiévaux.
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11 novembre 1630 : à l'issue d'une journée mouvementée, Louis XIII choisit de maintenir sa confiance à Richelieu pour s'engager, à ses côtés, dans une politique dominée par les préceptes de la raison d'État. 1er septembre 1715 : Louis XIV meurt au terme du règne le plus long et le plus brillant de l'histoire de France. D'une date à l'autre, ce siècle fut le temps des rois absolus. Louis XIII et Louis XIV portèrent à son comble la sacralité du pouvoir monarchique en mobilisant toutes les ressources littéraires et artistiques d'un siècle fécond. Les fastes dorés et solennels de la religion royale furent mis au service d'une autorité inouïe. Pour en rendre compte, les contemporains regroupèrent sous le terme générique d'" Extraordinaire ", les impôts nouveaux, les tribunaux exceptionnels, les pouvoirs confiés aux intendants, etc. Assurément, le temps des rois absolus fut un temps de sidération. De révolte et de violence aussi. La guerre, avec son cortège de malheurs et de nécessités impérieuses, fut la manifestation la plus sensible de l'autorité royale. Elle exigea une mobilisation toujours croissante de la société et de l'État, dont elle fut la matrice. Pour la financer, le recours au crédit et à la vente d'offices modifia profondément les structures sociales du royaume. Les élites investirent massivement dans ces charges vénales qui, parfois, les anoblissaient en entretenant la confusion entre dignité sociale et service du Roi. Ainsi débutait la longue histoire d'une relation singulière entre la société française et l'État. Peut-être même faut-il dater de ce XVIIe siècle la cristallisation de certains caractères identitaires. Ne dit-on pas que les Français sont cartésiens et qu'ils parlent la langue de Molière ? Derrière ces lieux communs, se profile l'émergence d'une conscience régnicole, à défaut d'être nationale, née dans la contemplation du roi et au service de sa gloire. Car c'est dans la guerre, encore, que se forgea la communauté territoriale insérée dans le " pré carré " de Vauban. L'histoire des rois absolus est une histoire de France.
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Guerres et armées napoléoniennes ; nouveaux regards
Hervé Drévillon, Bertrand Fonck, Michel Roucaud, Collectif
- Nouveau Monde
- Chronos
- 11 Mars 2020
- 9782369428800
Depuis quelques années, l'historiographie française des guerres napoléoniennes connaît un véritable renouveau. Nombreux sont les chercheurs qui ont défriché de nouveaux champs de recherche, enrichis par la prise en compte des phénomènes transnationaux et par le dialogue avec les travaux menés à l'étranger. Les ambitions de l'histoire totale du fait militaire, de l'histoire culturelle et de la mémoire des conflits, ou encore de l'approche anthropologique ou de l'histoire du renseignement, ont ainsi rejoint celles de l'histoire sociale des armées, de l'histoire institutionnelle ou de la nouvelle histoire-bataille.
Ce volume réactualisé fait le point sur tous ces apports récents, et offre une meilleure appréciation du rôle de l'armée et du fait militaire, pour une compréhension approfondie de l'Empire dans son ensemble et des rapports entre guerre, politique et société. -
Histoire militaire de la France v.2
Olivier Wieviorka, Hervé Drévillon
- Perrin
- 27 Septembre 2018
- 9782262065133
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'Etat-nation. Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'Etat, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la doctrine d'emploi, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce second volume explore les années 1870 à nos jours. La guerre devient alors totale et globale. Elle engage des millions de soldats, en 1914 comme en 1939 ; elle implique les civils, désormais amenés à fournir au front les montagnes d'obus et les milliers de chars que les conflits réclament ; elle les frappe tout autant lors de bombardements. L'armée, par ailleurs, joue un rôle politique éminent. Une partie de ses cadres a soutenu, pendant la Seconde Guerre mondiale, les idéaux pétainistes. Plus tard, des généraux tentèrent de renverser Charles de Gaulle pour contrer sa politique algérienne. Ces positions, toutefois, ne firent pas l'unanimité et un insigne conflit opposa le Maréchal au Général.
C'est dire si l'histoire militaire de la France de 1870 à nos jours ne saurait s'écrire dans les teintes monochromes du noir et du blanc. Alternant victoires et défaites, aveuglement et lucidité, grandeur et servitude, elle impose, durant ce très long siècle, de récuser simplisme et manichéisme.
Les auteurs :
Xavier Boniface, François Cochet, Olivier Wieviorka, Pierre Journoud et Olivier Schmitt.
RABAT 1 :
Agrégé et docteur en histoire, Xavier Boniface est professeur d'histoire contemporaine à l'université Littoral Côte d'Opale. Il a notamment publié L'Armée, l'Eglise et la République (1879-1914), L'Aumônerie militaire française (1914-1962) et Histoire religieuse de la Grande Guerre.
Agrégé et docteur en histoire, François Cochet est professeur émérite d'histoire contemporaine. Spécialiste de la Première Guerre mondiale et de l'expérience combattante du xixe siècle à nos jours, il est l'auteur de La Grande Guerre. Fin d'un monde, début d'un siècle, Les Français en guerres. De 1870 à nos jours et Armes en guerre (xixe-xxie siècle).
Professeur à l'Ecole normale supérieure de Cachan, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, Olivier Wieviorka est l'auteur d'une Histoire du Débarquement en Normandie et d'une Histoire de la résistance primée par l'Académie française et plébiscitée par le public. Il a également publié une Histoire de la résistance en Europe occidentale.
Docteur, Pierre Journoud est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul-Valéry Montpellier. De 2010 à 2015, il fut chercheur à l'institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (IRSEM). Il est l'auteur de De Gaulle et le Vietnam (1945-1969) et Dien Bien Phu. Le basculement d'un monde.
Professeur de sciences politiques au centre d'études sur la guerre de l'université du Sud-Danemark, Olivier Schmitt a codirigé, avec Joseph Henrotin et Stéphane Taillat, Guerre et Stratégie. Approches, concepts. Il est également secrétaire général de l'association pour les études sur la guerre et la stratégie (AEGES).
RABAT 2 :
Couverture du premier volume.
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Les dernières guerres de Louis XIV ; 1688-1715
Jean-philippe Cénat, Hervé Drévillon, Bertrand Fonck
- PU de Rennes
- Histoire
- 1 Septembre 1935
- 9782753559073
Cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau les nombreuses évolutions qui font des dernières guerres de Louis XIV une époque de transformations profondes et de refondation des rapports entre la guerre, l'Etat, le territoire et la société. Moins connue que le temps des conquêtes célébrées par les décors de Versailles ou les toiles de Van der Meulen, cette période 1688-1715 ne se résume pas aux limites de la guerre de siège et à la médiocrité de généraux courtisans, mais elle se révèle importante dans l'histoire longue des pratiques et de la conduite de la guerre.
Avec le soutien du Service historique de la Défense. -
Histoire militaire de la France v.1 ; des Mérovingiens au Second Empire
Olivier Wieviorka, Hervé Drévillon, Collectif
- Perrin
- 30 Août 2018
- 9782262064822
Que la guerre ait contribué à la construction institutionnelle et sociale de la France relève de l'évidence, d'autant que l'armée représente un élément fondateur de l'Etat-nation. Pour mieux comprendre la nature des liens unissant les Français à leur armée comme la guerre à l'Etat, il fallait rendre compte de 1 500 ans d'histoire. Dans sa globalité. Car le fait militaire dépasse les grands cadres d'organisation, le matériel ou les structures de l'armée ainsi que sa composition... Il oblige à penser le rapport au politique ainsi qu'à la société dans son ensemble et incite à revenir sur les engagements, en réfléchissant sur la stratégie et la tactique, en décrivant les grands conflits, en s'attardant, enfin, sur la réalité du combat, l'armement, la violence de guerre et son imposition aux civils.
Ce premier tome s'ouvre avec les Mérovingiens pour se conclure sur la guerre franco-prussienne de 1870. Non que l'on puisse dès le ve siècle parler de la France en tant que telle, mais il est nécessaire d'insister sur une forte continuité, matérialisée par le titre de Rex Francorum, « roi des Francs », porté par les souverains de trois dynasties sur plus de mille ans. A l'époque moderne, la figure du roi puise dans la guerre le fondement même de sa souveraineté, à l'image de François Ier recevant à Marignan son sacre militaire ou de Louis XIV, « roi de guerre » par excellence. La gloire du souverain mobilisa alors, avec une ampleur et une intensité inédites, les ressources du royaume et contribua ainsi à l'affirmation de la nation, qui se constitua en corps politique souverain avec la Révolution française.
La formation d'une armée véritablement nationale se combina alors avec d'autres innovations, telles que le système divisionnaire, qui conférèrent aux armées une efficacité et une mobilité inédites, dont Napoléon sut exploiter tous les avantages, au point de se laisser griser par cette faculté de porter le danger au coeur des territoires ennemis. La défaite de Waterloo ne mit pas fin à l'ambition d'étendre la domination française à des territoires lointains, mais cette stratégie impériale quitta l'horizon européen pour investir les espaces coloniaux. Ainsi, des champs catalauniques aux contreforts des Aurès, l'histoire militaire de la France raconte la genèse d'une riche et passionnante relation entre la nation, l'Etat et le territoire.
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Croiser le fer : Violence et culture de l'épée dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècle)
Pascal Brioist, Hervé Drévillon, Pierre Serna
- Champ Vallon
- Les Classiques Du Champ Vallon
- 8 Novembre 2024
- 9791026713043
Le chevalier, le duelliste et l'escrimeur sont des archétypes qui révèlent qu'à l'époque moderne l'épée est une culture que ce livre entreprend d'explorer dans tous ses aspects. A partir de la Renaissance les techniques de l'escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L'analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l'évolution des idéaux de la noblesse.
L'histoire de l'épée est aussi une histoire de la violence et de l'inaltérable fascination qu'elle exerce. Pour le découvrir, il faut alors plonger dans les archives d'une justice souvent prompte à occulter ce crime qui trouble l'image d'un roi absolument maître de ses sujets. Une autre vision du rapport entre violence et civilisation se dessine de cette façon. -
Les lumières de la guerre Tome 1 : mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense
Hervé Drévillon, Arnaud Guinier, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Guerre Et Paix
- 8 Janvier 2015
- 9782859448783
Conservée au Service Historique de la Défense, la sous-série dite des « Mémoires et Reconnaissances » constitue une source incontournable pour l'histoire militaire de l'époque moderne. Réunissant plusieurs milliers de documents pour le seul XVIIIe siècle, elle offre un éclairage essentiel sur des questions aussi diverses que la logistique, la discipline, la santé, les fortifications, l'artillerie, la marine ou encore l'analyse et la préparation des opérations. La richesse des points de vue qu'elle rassemble, allant des simples élucubrations de faiseurs de projets aux écrits des principaux officiers de l'armée, en passant par les mémoires produits à la demande du dépôt de la Guerre, en font en outre le véritable miroir tant de l'opinion que des savoirs militaires à l'époque des Lumières. À ce titre, elle a attiré depuis longtemps l'attention des historiens qui lui ont emprunté nombre de citations. Pour autant, les modalités de sa constitution, le profil et les ambitions de ses auteurs, le rôle joué par les documents qu'elle regroupe dans la construction d'un savoir et d'une politique d'État, et surtout la diversité des thématiques et des enjeux qu'elle recoupe n'ont encore jamais fait l'objet d'une analyse systématique. Autant d'aspects que le présent ouvrage propose d'évoquer à travers l'édition critique en trois volumes d'une partie des mémoires qu'elle contient. Consacré aux mémoires techniques, ce premier volume aborde la formation et l'administration du militaire, la science de la guerre, ainsi que la marine et les colonies. Véritable témoignage sur le rôle du mémoire comme instrument de réforme et comme cadre d'élaboration d'une opinion publique militaire naissante, il offre par ailleurs un vaste panorama sur les questions au coeur du débat engendré par la réorganisation de l'armée française à l'époque des Lumières.
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Les lumières de la guerre Tome 2 : mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense
Hervé Drévillon, Arnaud Guinier, Collectif
- Editions De La Sorbonne
- Guerre Et Paix
- 8 Janvier 2015
- 9782859448790
Conservée au Service Historique de la Défense, la sous-série dite des « Mémoires et Reconnaissances » constitue une source incontournable pour l'histoire militaire de l'époque moderne. Réunissant plusieurs milliers de documents pour le seul XVIIIe siècle, elle offre un éclairage essentiel sur des questions aussi diverses que la logistique, la discipline, la santé, les fortifications, l'artillerie, la marine ou encore l'analyse et la préparation des opérations. La richesse des points de vue qu'elle rassemble, allant des simples élucubrations de faiseurs de projets aux écrits des principaux officiers de l'armée, en passant par les mémoires produits à la demande du dépôt de la Guerre, en font en outre le véritable miroir tant de l'opinion que des savoirs militaires à l'époque des Lumières. À ce titre, elle a attiré depuis longtemps l'attention des historiens qui lui ont emprunté nombre de citations. Pour autant, les modalités de sa constitution, le profil et les ambitions de ses auteurs, le rôle joué par les documents qu'elle regroupe dans la construction d'un savoir et d'une politique d'État, et surtout la diversité des thématiques et des enjeux qu'elle recoupe n'ont encore jamais fait l'objet d'une analyse systématique. Autant d'aspects que le présent ouvrage propose d'évoquer à travers l'édition critique en trois volumes d'une partie des mémoires qu'elle contient. Consacré aux mémoires techniques, ce premier volume aborde la formation et l'administration du militaire, la science de la guerre, ainsi que la marine et les colonies. Véritable témoignage sur le rôle du mémoire comme instrument de réforme et comme cadre d'élaboration d'une opinion publique militaire naissante, il offre par ailleurs un vaste panorama sur les questions au coeur du débat engendré par la réorganisation de l'armée française à l'époque des Lumières.
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Croiser du fer ; violence et culture de l'épée dans la France moderne, XVIe-XVIIIe siècle
Pascal Brioist, Hervé Drévillon, Pierre Serna
- Champ Vallon
- Epoques
- 23 Mai 2002
- 9782876733527
Bayard, d'Artagnan, le chevalier d'Éon ; ces figures de bretteurs racontent des histoires différentes, mais néanmoins reliées entre elles par le fil d'une lame.
Le chevalier, le duelliste et l'escrimeur sont autant d'archétypes qui révèlent qu'à l'époque moderne l'épée est une culture. Ce livre entreprend d'en explorer tous les aspects : du geste de l'escrimeur aux valeurs qui lui sont associées. C'est en effet à partir de la Renaissance que les techniques de l'escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L'analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l'évolution des idéaux de la noblesse qui fait de l'épée le vecteur de son identité.
Il ne faudrait, toutefois, pas oublier que l'art de vivre l'épée à la main reste, de part en part, un art de tuer. À une époque où le port d'une arme blanche est une pratique courante, l'escrime civile et civilisée ne saurait occulter les cadavres abandonnés par les innombrables duellistes. C'est pourquoi l'histoire de l'épée est aussi une histoire de la violence et de l'inaltérable fascination qu'elle exerce.
Pour le découvrir, il faut alors plonger dans les archives d'une justice souvent prompte à occulter ce crime qui trouble l'image d'un roi absolument maître de ses sujets. Une autre vision du rapport entre violence et civilisation se dessine de cette façon. S'il est souvent admis que la violence est le contraire de la civilisation, on découvre que l'escrime et ses pratiques meurtrières alimentent une véritable civilisation de la violence, c'est-à-dire une culture, un art, un savoir mis au service de l'homicide.
Oublions un instant le roman de cape et d'épée et ses duellistes aimables et bavards pour considérer la brutalité de ceux qui, dans le silence des petits matins, règlent leur compte l'arme à la main. L'époque moderne se révèle alors sous un autre jour, grâce à l'archéologie du geste de l'escrimeur, restitué dans toute sa technicité, dans toute sa férocité. C'est ainsi que l'épée peut faire l'objet d'une véritable histoire totale, attentive aux objets, aux gestes, aux pratiques sociales et aux courants intellectuels de la Renaissance aux Lumières.
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Guerres et armées napoléoniennes ; nouvelles approches
Hervé Drévillon, Bertrand Fonck, Michel Roucaud
- Nouveau Monde
- Histoire
- 3 Octobre 2013
- 9782365838511
Depuis quelques années, l'historiographie française des guerres napoléoniennes connaît un véritable renouveau. Enrichis par la prise en compte des phénomènes transnationaux et le dialogue avec les travaux menés à l'étranger, de nouveaux champs de recherche ont été défrichés. Les ambitions de l'histoire totale du fait militaire et de l'histoire culturelle ont ainsi rejoint celles de l'histoire sociale des armées, de l'histoire institutionnelle ou de la nouvelle histoire-bataille. S'appuyant sur une relecture des sources les plus variées, les spécialistes ici réunis apportent une lumière nouvelle sur les campagnes de la Grande Armée et l'expérience vécue par les hommes qui servirent sous ses aigles : conscription et emploi des effectifs, bataille et guerre de siège, renseignement et contre-guérilla, mort et captivité, propagande et rapport aux sociétés civiles... Ils proposent ici une approche renouvelée du système de guerre napoléonien, mais aussi de la légende et de la mémoire des guerres de l'Empire. Ce volume propose ainsi un bilan d'étape sur les acquis de l'historiographie la plus récente et les nouvelles dynamiques de la recherche. A travers une meilleure appréciation du rôle de l'armée et du fait militaire, il ouvre sur une compréhension approfondie de l'Empire dans son ensemble et des rapports entre guerre, politique et société.Professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Hervé Drévillon est également directeur du domaine histoire de la défense et de l'armement à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire, Conservateur du patrimoine au Service historique de la Défense, où il est en charge des archives anciennes de la Guerre, Bertrand Fonck est docteur en histoire de l'université de Paris-Sorbonne. Responsable des fonds privés napoléoniens du Service historique de la Défense, Michel Roucaud est spécialiste de l'histoire militaire de la Révolution et l'Empire.
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La construction du militaire Tome 3 ; les mots du militaire
Benjamin Deruelle, Hervé Drévillon, Bernard Gainot
- Editions De La Sorbonne
- Guerre Et Paix
- 5 Mars 2020
- 9791035105280
Troisième volet du programme de recherche intitulé "la construction du militaire", cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d'une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratique de distinction et facteur d'intégration, les usages de la langue contribuent activement à l'affirmation des sociétés et des identités militaires. En ce sens, elles sont un puissant vecteur de la cohésion au sein des armées en général, et des différents corps qui la composent en particulier. Elles sont encore un important médiateur du jeu social et des relations avec le reste du corps politique, mais également un enjeu de pouvoir. Les contributions de ce volume proposent ainsi une réflexion sur la façon dont les mots et les discours ont pris part à la construction d'une identité militaire durant une longue époque moderne courant de la fin du XVe siècle au XIXe siècle. Elles reviennent sur les enjeux politiques, institutionnels et sociaux de la désignation du militaire.
Des côtes atlantiques à la grande plaine hongroise, des dernières guerres médiévales aux guerres de la révolution et de l'Empire, elles invitent à réfléchir sur ce long processus qui, de la formation d'une armée permanente à l'aube de la guerre industrielle, a transformé le guerrier en combattant de troupes régulières, et sur la manière dont l'État, la société et les militaires eux-mêmes ont façonné une condition militaire, soigneusement séparée de la condition civile.