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Jacques Gamblin
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Un hommage bouleversant de Jacques Gamblin à sa mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève.
Je n'ai plus que la mémoire de l'instant , dit-elle.
Elle reste assise de longues heures, les rideaux à peine ouverts.
Elle veut bien voir le dehors mais que le dehors ne la voie pas.
Elle se met du rouge à lèvres quand elle reçoit une visite.
Son premier baiser, elle l'a donné entre les casseroles et les pinces multiprises.
Elle rêvait de jouer le jazz.
Un jour, elle est montée à la grande échelle.
Comment tu vas te déguiser au prochain carnaval ? Elle répond :
En courant d'air.
Elle a commencé à perdre l'audition il y a quelques années. La mémoire a suivi et couru à sa perte. Sans bruit. Sans choc. Avec la vie qui change de volume.
Pour combler les phrases qu'elle ne prononce plus, j'écris. J'attrape son silence au vol, le fais rebondir, pour l'aimer encore, autrement, pour l'aimer mieux.
Un hommage bouleversant à la mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève. -
Jacques Gamblin a interprété le facteur Cheval au cinéma en 2018. Rentrer dans la peau de cet homme marqué par les drames, obsédé par l'édi?cation de son Palais idéal, a bouleversé l'acteur. Pour l'interroger comme pour le remercier, il écrit cette intense lettre, lue à la radio en 2020 et jusqu'ici restée inédite.
Les mots reviennent sur son appropriation du rôle qui dessine - fort des tourments que l'exercice in?ige - une existence rude et hors du commun. Comment marcher dans les pas d'un homme entièrement dévoué à glori?er, par la pierre et l'empreinte, la beauté du monde ? Peut-être en décelant dans ce projet monumental, physique et granitique, toute la magni?cence des idéaux mystiques qui l'ont fondé et se sont révélés en silence. Le Facteur et l'acteur se confondent, un costume de souffrance et d'abnégation ?nit par pénétrer la peau et y déposer sa folie, «cette folie qui fait du bien et du bon». -
Latitude mer
Sylvain Tesson, Olivier Frébourg, Jacques Gamblin, Isabelle Joschke, Jean-Paul Kauffmann
- Éditions des Équateurs
- 7 Juillet 2021
- 9782382840771
Latitude Mer est un mook (magazine-livre) destiné aux amoureux du grand large, du long cours, des navigations extrêmes mais aussi du sable blanc, des galets, des bouées jaunes, des bazars de la plage, des mers calmes et des tempêtes. Il réconcilie marins d'eau douce et loups de mer. C'est un manifeste de liberté, de combat, d'engagement en faveur de l'Océan et une invitation au voyage à toute saison.
Créé par Olivier Frébourg, Écrivain de Marine, Latitude Mer est le premier bateau-livre consacré exclusivement à la mer. Il propose récits littéraires, reportages, entretiens, portraits, sous toutes les latitudes. Pour ce numéro inaugural, il embarque à son bord des écrivains, des scientifiques, des photographes, des illustrateurs, des navigateurs, des philosophes et un cuisinier. L'Océan nous intéresse dans tous ses états et sous tous ses angles de navigation.
Latitude Mer sera lancé en librairie le 7 juillet, au moment où les Français partent vers les plages. Il les invite à ne plus tourner le dos à l'Océan mais à l'embrasser en surface et en profondeur.
Ouvrons les volets, faisons entrer l'air marin, regardons l'horizon, hissons les voiles, nageons loin, plongeons, pour renaître enfin. L'Océan est notre révolution, ici et maintenant.
Escales à : ANTIBES - CADAQUE`S - CAP SIZUN - CASSIS - DJIBOUTI - I^LES E´PARSES - GRANVILLE - HA LONG - KERGUELEN - KOH PHI PHI - LOCQUIREC - MIMIZAN - NOUADHIBOU - OCRACOKE - PORT-LA-FORE^T - PORT-SAINT-LOUIS- DU-RHO^NE - I^LE RIOU - SAIGON - SAINT-JEAN-DE-LUZ - SAINT-MALO - SAINTE-MARGUERITE-SUR-MER- SAINT-ME´LOIR-DES-ONDES - I^LE VIERGE -
Entre courir et voler, il n'y a qu'un pas, papa
Jacques Gamblin
- Le Dilettante
- 2 Octobre 2003
- 9782842630799
Jacques gamblin n'est pas seulement comédien, entre courir et voler il n'y a qu'un pas papa est son troisième roman.
"j'ai tout arrêté et j'ai couru, couru sur le sable pour soigner mes égratignures. je n'en voyais pas le bout mais j'étais bien. oui j'étais bien à courir sur le sable, le mouillé, le sec, le mouvant. a toutes les marées, à toutes les saisons. dans les labours aussi. dans la boue, la merde et les éclaboussures. sur l'herbe aussi, grasse, sur le gazon des golfs, sur les greens, comme ils disaient en france et en angleterre.
J'étais bon sur les greens, c'était doux. et sur les dunes aussi. ne pas peser, pas s'enliser, le pied léger. a toutes les heures, le jour, la nuit, sans ombre. aveuglément je courais. éperdument je courais. infiniment, avec le chien, avec le loup, entre les deux je courais. à toute vitesse et longtemps. entre les arbres, sur les chemins creux, sans essouffler. dans les vallons je dévalais, short en coton, à toute allure pour trois marrons.
Et dans la neige aussi, dans la poudreuse, la terre glacée, à toute vibure, dans la rocaille, sur les rochers, dans la pierraille. échappée belle. ".
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On ne peut pas parler de valse sans parler de chaussures.
Ce serait trop risqué.
Sans parler d'apprentissage, de bouteilles de gaz, de mains, d'accident, de désir, d'amour, de glissade et beaucoup d'autres choses parce que en parlant de ça je parle évidemment d'autre chose.
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Je parle à un homme qui ne tient pas en place
Jacques Gamblin, Thomas Coville
- Éditions des Équateurs
- 18 Octobre 2018
- 9782849906033
En janvier 2014, Thomas Coville tente pour la 4èmefois de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire sur son trimaran de 30 mètres. L'anticyclone de Sainte-Hélène s'installe. L'aventure tourne court. Pendant trente jours, Jacques Gamblin écrit quotidiennement à son ami pour lui dire son admiration, le soutenir, l'encourager, le hisser vers le haut et l'humilité à la fois. Un homme sur terre écrit à un homme en mer, un point jaune se déplaçant sur la carte du monde.
Au fil des jours, des mois, des années, la correspondance se poursuit et se déploie. L'intimité, la complicité, l'amitié, l'amour ne cessent de croître, laissant entrevoir une relation d'une force et d'une sincérité stupéfiantes entre ces deux aventuriers.
En 2016, Thomas Coville fait une 5èmetentative. Jacques Gamblin l'accompagne toujours, épistolairement, comme un frère d'armes, un compagnon de vie.
Le 25 décembre 2016, le navigateur pulvérise le record.
Ce livre n'est pas une correspondance ordinaire. C'est la rencontre de deux hommes, de deux destins extraordinaires. C'est un voyage physique, géographique et mental. L'un parcourt la France et joue ses textes d'un plateau à l'autre. L'autre soliste joue contre le temps autour de la planète. Il travaille la mer au corps à corps, sa survie en bandoulière. Des hommes de courage, de doute, de passion, de quête et de conquêtes qui ont en commun l'humour comme élégance et l'audace comme raison de vivre.