Tandis que ses parents sont au Mexique (où son père travaille pour une compagnie multinationale), Max est envoyé en vacances chez ses grands-parents dans les Midlands. Il a dix ans, et goûte aux plaisirs de la campagne (le chemin avec les nids-de-poule ; l'atelier ; la pompe rouillée dans l'enclos) auprès de son grand-père adoré, un ancien fermier qui a le vin gai, un conteur hors pair qui, à sa façon, lui crée une cargaison d'histoires et de souvenirs. Puis s'achève le temps magique de la liberté, Max devient pensionnaire à « l'école sur la colline », il découvre un monde aux règles insondables, aux châtiments arbitraires, où les abus sont érigés en système. Mais, sur la colline, Max scelle aussi des amitiés pour la vie avec Luke, Simon, Ish... Des années plus tard, Max et ses amis sont déjà des hommes quand un lourd secret est révélé : « C'était un minuscule entrefilet, mais il disait clairement qu'un ancien enseignant local, Eric Weathers-Davis, avait été arrêté et mis en examen pour « attentat sur mineurs ». Avait-il des complices ? Qui savait ? En confrontant ses amis, Max découvre incrédule l'étendue des abus. Il se choque que les victimes aient choisi le silence et se refusent à réclamer justice. Comment peut-on être attaché à ce qui nous dévaste ? Max mesure peu à peu le poids des dommages émotionnels qu'il porte en lui. Il est temps de se rappeler, de lire entre les lignes... Car « rien ne brûle dans la mémoire comme l'injustice. »
Ludo est un « fils d'Heliópolis », une des nombreuses favelas de São Paolo où il aurait dû continuer à pousser parmi les mauvaises herbes s'il n'avait été adopté enfant par Zé Carnicelli, une opulente fortune du pays. Ludo est aujourd'hui un homme nanti, éduqué. Ludo est surtout un homme en déséquilibre, qui ne sait plus très bien qui il est. S'il ne se reconnaît pas dans les yeux des favelados qu'il croise dans les rues, il ne s'est jamais non plus épanoui dans le piège doré de sa nouvelle vie. Et quand on passe assez longtemps sa vie en mode grand écart, la chute n'est jamais bien loin. Roman multicolore, tout de bruit et de fureur, Fils d'Heliópolis nous dit son vertige et sa colère, au rythme télescopé du souvenir et du présent.
« Parfois les grands conteurs disparaissent avant l'heure. Il nous revient donc de raconter sur eux de belles histoires. Je vais m'y employer ».
Amis pour la vie, Anti et Fabian sont résolument différents, « une panthère languissante à côté d'un cochon albinos à la respiration sifflante ». Anti, populaire et sportif, grandit dans le cercle fade et surprotégé des expatriés britanniques à Quito, capitale de l'Équateur, tandis que Fabian vit à plein temps chez le fantasque oncle Suarez.
Conteur hors pair, Suarez transmet aux garçons sa passion pour les histoires extravagantes. Un pouvoir nouveau qui va leur permettre de réinventer la vie et de tenter d'expliquer la disparition inexpliquée des parents de Fabian.
Pour consoler son ami, Anti l'embarque dans un voyage chimérique à travers l'Équateur qui les conduira jusqu'à une étrange clinique de l'amnésie...
Un vieil homme, Jasper Scriven, habite Wreaking, un hôpital psychiatrique désaffecté sur la côte sud de l'Angleterre.
Atteint d'une maladie des poumons, il erre dans les bâtiments vides dont il cherche à capturer les souvenirs. Il les consigne sur des feuilles volantes qu'il envoie chaque semaine à sa fille Cleo.
Cleo est monteuse pour une chaîne d'informations à Londres, l'actualité est sa matière, un présent envahissant qui la maintient à l'écart des traumas et des démons du passé.
À quelque pas pourtant, chaque soir, Roland, un géant au grand coeur et ami d'enfance, la surveille. Tandis que le jour il mène des affaires louches dans d'obscures galeries souterraines.
Ces héros solitaires sont liés par un terrible accident qui s'est joué il y a bien longtemps dans l'enceinte de Wreaking, un drame qui les hante et dont ils cherchent à se libérer. Mais pour cela, il leur faut regarder le passé en face.
Une histoire d'amour et de folie ordinaire, glaçante et envoûtante.