Après l'explosion nucléaire qui a ravagé New York, deux communautés se forment sur les ruines du monde, l'une autour du Vagabond, qui valorise l'individu et l'instinct, l'autre autour d'un groupe de Scientifiques, qui vit selon la Raison pure.
Le Vagabond du Nouveau Monde est bien davantage qu'un scénario. Il s'agit d'un véritable chef-d'oeuvre littéraire : lyrique, foisonnant, d'une extraordinaire précision descriptive. Parsemé de commentaires et d'adresses à Chaplin, ce texte constitue également un « work in progress » fascinant et un bouleversant journal intime traitant du rapport qu'entretenait Agee avec le cinéaste et la figure de Charlot.
Amazon.fr Les scénarios d'African Queen de John Huston et de La Nuit du chasseur de Charles Laughton ont rendu James Agee plus célèbre que ses nombreux romans, recueils de poésie et de journalisme.
Comme critique, l'amateur autoproclamé Agee pourrait en remontrer à bon nombre de pros. D'un trait, il cernait le style d'un cinéaste. Son observation et son examen d'un film sous toutes ses facettes pouvaient lui inspirer des réflexions ambivalentes, toutes argumentées. Un modèle : son étude du rire dans le burlesque et ses "4 puissances", du ricanement au fou rire. Après sa parution dans Life, cet article lui valut une tonne de courrier.
Agee s'est frotté à tous les genres. Entre 1941 et 1950, il s'est aussi bien préoccupé de la production américaine (et des questions qu'elle soulevait) que du cinéma européen pour lequel il s'enthousiasma (Vigo, Dreyer, Rossellini...).
Cette sélection de chroniques et de portraits (D.W.Griffith et J.Huston) montre comment la poésie et l'analyse peuvent fusionner. --Hector Fricotin