Inspiré par Rembrandt, Chardin et Courbet, Chaïm Soutine a forgé un nouveau langage expressionniste qui fait le pont entre l'histoire de l'art et la modernité en liant la vulnérabilité humaine et les vies en marge de la société. Ses portraits exécutés à larges touches, ses paysages agités et ses célèbres carcasses d'animaux expriment, dans des couleurs vives, un intense appétit de vivre et une profonde aliénation dans un monde incertain. Ce catalogue d'une exposition au Louisiana Museum à Copenhague puis au Kunstmuseum de Berne se concentre sur ses premiers chefs-d'oeuvre et séries créés entre 1919 et 1925. Abordant le thème général de l'émigration et de la dislocation, des essais révèlent les traces des origines juives de Soutine dans son travail, éclairent la signification de ses motifs récurrents et montrent les influences de l'art de Soutine jusqu'à nos jours.
While German painting of the postwar period essentially concerned itself with coming to terms with the past and presenting it in gestures ranging from the heroic to the ironic, Daniel Richter focuses on positioning himself in the present. Time and again he devises new ways of being "modern" in a medium that has long been labeled old-fashioned and anachronistic. His pictures constantly challenge the spectator by their painterly and contextually excessive demands, but they do not lecture on moral issues. In five chapters featuring more than 200 examples of his works, the author Eva Meyer-Hermann traces the chronological development of Richter's artistic output for the first time. The turns from abstraction to figuration and back again that until now have been described as abrupt, prove on closer examination to be a logical consequence and a sign of conscious artistic action.
