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Prix
Jean claude Schmitt
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Les images médiévales : La figure et le corps
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 21 Septembre 2023
- 9782073026880
De l'empreinte bouleversante d'une main humaine datée du paléolithique dans la grotte Cosquer (28000 ans avant notre ère) à la pipe peinte en 1929 par René Magritte prévenant que «Ceci n'est pas une pipe», les images ne cessent de nous renvoyer aux mêmes questions essentielles : qu'est-ce que représenter ? Imiter et figurer, est-ce la même chose ? Quel est le rapport entre l'objet ou la personne représentés et leurs images ? Ces questions semblent hors du temps, alors que les images, leurs formes et leurs usages se montrent étroitement dépendants des époques et des cultures particulières qui les produisent. Ainsi en va-t-il dans la chrétienté médiévale, entendue comme une formation sociale et culturelle dont on ne préjuge pas des limites chronologiques, pour souligner au contraire son empreinte durable jusque sur nos comportements et nos représentations aujourd'hui. Au «Moyen Âge», la question de l'image se rapporte toujours, de près ou de loin, à l'Incarnation du Fils de Dieu. Contre l'interdit judaïque de la représentation, la «figure» du Christ donne sens à toutes les autres images. Et par ricochet, son «corps» sacramentel donne corps à la matière (bois, métal, textile, parchemin) des peintures et des statues innombrables et désirables de la Vierge et des saints. Ainsi la fifigure et le corps tracent dans les motifs et la matière des images, des chemins qui, en se croisant, invitent le lecteur à un parcours sinueux dans le temps long de l'histoire.
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Les rythmes au Moyen Age
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 11 Mai 2016
- 9782070177691
Les rythmes entraînent dans leur mouvement la vie tout entière des individus et des sociétés : les comportements quotidiens et les expériences esthétiques, les déplacements dans l'espace aussi bien que l'ordre du temps. Il n'y a pas de vie sans rythme, c'est-à-dire - comme dans un air de jazz ou une toile abstraite de Mondrian - sans une mise en ordre variable de faits qui se répètent en combinant
indéfiniment périodicité et rupture. Philosophes, sociologues, anthropologues, musicologues s'interrogent parmi d'autres depuis deux siècles sur les rythmes sociaux, dont Marcel Mauss disait qu'ils commandent les représentations du temps. Pourtant, il n'existe pas à
ce jour une histoire des rythmes qui confronte nos conceptions et expériences du rythme à celles du passé. Or, le contraste est fort entre notre monde moderne, où les rythmes sont partout, mais sont observés dans des champs séparés (rythmes scolaires, arythmie cardiaque, tempo musical, croissance économique en dents de scie ... ) et la civilisation holiste de l'Europe médiévale : ici, la notion de rythme, héritée de l'Antiquité gréco-romaine, paraît ne concerner que la musique, la poésie et la danse, mais elle entre en fait en résonance avec la totalité de la Création, que Dieu aurait façonnée en six jours. C'est à ce rythme fondateur que le présent livre emprunte sa propre scansion, en explorant successivement les significations du rhythmus médiéval, les rythmes du corps et du monde, ceux du temps, de l'espace et du récit, avant de s'interroger sur la fonction des rythmes dans le changement social et la marche de l'histoire. -
Le cloître des ombres
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 8 Avril 2021
- 9782072931468
Imaginez qu'une foule d'esprits malins vous cerne. Vous ne les voyez pas, ou à peine, mais vous les entendez débattre entre eux des pièges qu'ils s'apprêtent à vous tendre. Ils s'emparent de votre corps, vous font parler, tousser, grogner, vous gratter malgré vous, déplacent à leur guise votre main ou votre pied et font même se mouvoir les cadavres. Telle fut l'expérience de l'abbé Richalm et d'une poignée de moines cisterciens de Schontal, en Allemagne du Sud, vers l'an 1200. La récente découverte de leur prodigieux dialogue sur les démons, le Livre des révélations, jette une lumière totalement nouvelle sur les croyances et plus largement sur la culture et la société de l'époque médiévale, tout en nous faisant partager l'angoissant confinement de ces hommes et des démons dans l'espace exigu d'un monastère. Le cloître des ombres rend compte de ce cas stupéfiant, en combinant les approches de la microhistoire et de l'anthropologie sociale et culturelle, et, en offrant pour la première fois, une traduction dans une langue moderne d'un témoignage sans équivalent sur la puissance des démons.
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Retour vers le futur : l'apocalypse au Moyen Âge
Jean-claude Schmitt
- Societe D'Ethnologie
- Conference Eugene Fleischmann
- 11 Avril 2024
- 9782365190695
«Le 24 février 2022, les chars russes entraient en Ukraine, entamant une guerre d'une ampleur et d'une violence sans précédent en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Subitement, le thème de l'apocalypse - auquel les débats de ces dernières années sur le réchauffement climatique nous ont habitués - a pris tout près de nous un nouveau visage: celui de la guerre totale, des destructions massives et sys- tématiques, du massacre de populations civiles. Nous voici, malgré nous, invités à "faire retour" sur l'apocalypse. »Dans cette conférence inédite, Jean-Claude Schmitt interroge dans la longue durée le thème de l'apocalypse, des textes bibliques aux usages politiques qui en ont été faits durant le Moyen Âge.
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Les revenants ; les vivants et les morts dans la société médiévale
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 15 Février 1994
- 9782070736577
La croyance aux revenants semble de tous les temps ; elle a pourtant aussi son histoire. Que signifiait au Moyen Âge cette «croyance» et comment la saisir ?Les dix siècles qui vont de l'Antiquité tardive à la veille de la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances païennes et les rituels lentement christianisés. Ils sont contenus dans la notion de memoria, de «mémoire des morts», faite de liturgie, de larmes et de prières ; une mémoire en réalité destinée à aider la séparation des vivants et du défunt, à régler le fonctionnement social de l'oubli.Les revenants médiévaux, c'étaient les rares morts qui, obstinément, pendant une durée assez brève, tenaient en échec le fonctionnement réglé de la memoria chrétienne, faisant obstacle au déroulement nécessaire du «travail du deuil». Revenants pitoyables ou terrifiants, le plus souvent solitaires, surgissant de leur tombe pour hanter la conscience des proches et des parents, coupable ou douloureuse.On saisit immédiatement l'ampleur des problèmes que fait surgir l'analyse rigoureuse de cette moisson de textes et d'images qui racontent l'apparition des morts, et où le spirituel se mêle au corporel, l'individuel au collectif, la personne à la parenté, le jour à la nuit, le merveilleux à l'ordre social. Ce livre ouvre à l'histoire sociale un secteur nouveau : la science des rêves.
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Rêver de soi ; les songes autobiographiques au Moyen Age
Gisèle Besson, Jean-claude Schmitt
- Anacharsis
- 27 Octobre 2007
- 9782914777346
Le rêve, la part éthérée de l'humanité, occupait dans les consciences médiévales une place - littéralement - essentielle. Songes, visions, images, fantômes et fantasmes, sommeil et illusions, les manifestations des mondes oniriques ouvraient des fenêtres problématiques sur le proche au-delà. Si elles n'étaient pas le jeu du diable, elles donnaient un accès direct à la visibilité de Dieu - coupant court à l'intercession de l'Église. Une présence ambivalante de l'invisible, donc, qui demandait non seulement à être auscultée, mais aussi, au préalable, à être dite.
Le présent ouvrage expose dans un ordre chronologique des expressions du rêve et des rêves, des sources à partir desquelles il a été rendu possible de pénétrer l'onirisme médiéval : des textes théoriques en quête du sens à donner au rêve en regard des canons ecclésiastiques, ou des clés des songes, alternent avec des textes narratifs anecdotiques, politiques ou spirituels.
Les récits de la sorte mis par écrit manifestent aussi bien le trouble provoqué par le rêve que l'usage que l'on peut en faire, l'impression laissée par un sommeil agité que la conviction qu'une vision prophétique a été délivrée. Ressérés cependant autour de récits spécifiquement autobiographiques, les textes proposés ici, pour la plupart jamais traduits, induisent pourtant une approche singulière du rêve. Car en se faisant narration, la relation du songe personnel, en inscrivant le "je" au coeur de l'action, participe à l'individuation du sujet. Et, par là, autorise l'avènement de la littérature et de ses possibles.
Textes choisis et présentés par Jean-Claude Schmitt.
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Le corps, les rites, les rêves, le temps ; essai d'anthropologie médiévale
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 25 Avril 2001
- 9782070760794
Qui veut comprendre le Moyen Âge doit le tenir à distance:poser sur lui le regard de l'anthropologue étudiant une société étrangère à sa propre culture et à ses habitudes de pensée. C'est la première ambition de ce livre:mettre en garde contre l'usage de catégories - la «religion» par exemple, ou l'«individu», - dont il convient de saisir la relativité historique. Voilà qui peut sembler paradoxal, mais il n'y a pas, au Moyen Âge, de «religion», au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Toute une «culture», en revanche, complexe, foisonnante, originale, se déploie selon les différents pôles constitutifs de cette société:les clercs et les laïcs, la cathédrale et le château, la communauté paysanne et la ville. S'en dégagent des conceptions irréductibles aux nôtres, du corps et de la personne, de la croyance et des rêves, des rites et du temps, à l'articulation de l'homme et du divin (ou du démoniaque), de l'ici-bas et de l'au-delà, des images et de l'invisible, de la memoria et des futura.Ce livre retrace le parcours sinueux d'une recherche de plus de vingt ans à travers les textes et les images issues de la culture médiévale. Il tente de répondre aux questions que pose la construction d'une anthropologie historique du Moyen Âge:qu'est-ce qu'une «personne» dans la société médiévale? Qu'en est-il de la notion du «sacré»? L'idée d'«avenir» est-elle compatible avec la conception eschatologique du temps chrétien?
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Le corps des images ; essais sur la culture visuelle au Moyen Age
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Le Temps Des Images
- 2 Mai 2002
- 9782070761593
Il est devenu banal de dire que nous sommes entrés dans la «civilisation de l'image». Les images animées, numériques, virtuelles façonnent notre monde avec une force sans précédent. Mais elles s'enracinent aussi dans une longue histoire, où la chrétienté médiévale a joué un rôle décisif : en osant - contre le vieil interdit biblique - faire et «adorer» les images, et même donner figure humaine au Dieu incarné, le Moyen Âge a ouvert d'immenses possibilités à la création plastique et à l'imaginaire individuel et social.Ce livre s'attache à saisir ensemble, dans leur développement historique, les conceptions de l'imago médiévale et les pratiques rituelles (religieuses ou politiques) et fantasmatiques dont les images furent l'objet depuis le Haut Moyen Âge jusqu'à la Renaissance et la Réforme. Aux images matérielles, en deux ou trois dimensions, l'auteur associe les images visionnaires et oniriques qui permettaient de les légitimer et de se les approprier, comme s'il s'agissait de personnes vivantes, douées de corps et de sang, de parole et de mouvement...L'image est l'une des manières par lesquelles une société se re-présente le monde, c'est-à-dire se le rend à nouveau présent pour le penser et agir sur lui.
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Le Saint lévrier : Guinefort, guérisseur d'enfants depuis le XIIIe siècle
Jean-claude Schmitt
- Flammarion
- 1 Mars 2004
- 9782080800954
Du XIIIe siècle à l'aube du XXe siècle, les paysannes de la Dombes, au nord de Lyon, portaient leurs enfants malades sur la tombe d'un lévrier, saint Guinefort, que son maître, d'après la légende, avait injustement tué... Un document exceptionnel, écrit vers 1260 par l'inquisiteur qui réprima en vain ce culte «superstitieux», est le point de départ de ce livre, traduit en dix langues depuis sa parution en 1979 et devenu un classique. Alliant les méthodes de l'histoire, de l'anthropologie et de l'archéologie, l'auteur montre que ces «superstitions» avaient leur raison, que ni l'Église au Moyen Âge, ni la science positiviste au XIXe siècle ne pouvaient admettre. Il révèle aussi comment, dans le long conflit entre culture populaire et culture savante, réside peut-être une clé d'interprétation de l'idéologie et de la société féodales.
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Une autre histoire
Jacques Revel, Jean-claude Schmitt
- EHESS
- Cas De Figure
- 14 Janvier 2016
- 9782713225109
La disparition du grand historien en 2014 a suscité une grande émo- tion, en France et à travers le monde. Des collègues et amis, des anciens étudiants, mais aussi des lecteurs et des auditeurs de Jacques Le Goff, évoquent ici sa mémoire, ses travaux et sa présence dans le siècle.
Notice Jacques Le Goff (1924-2014) a été l'un des très grands historiens de son temps. Il est l'auteur d'une oeuvre immense, consacrée pour l'essentiel à l'histoire du Moyen Âge, qu'il a renouvelée en profondeur. Ce livre en explore les ambitions, les objets et les démarches. Il réunit les contributions présentées à l'occasion d'une journée d'hommage organisée en janvier 2015 par l'École des hautes études en sciences sociales et par la Bibliothèque nationale de France. Aux très nombreux lecteurs de Jacques Le Goff, mais aussi à ses collègues et à leurs étudiants, il permettra de situer l'oeuvre dans le « moment » intellectuel et scientifique des années 1960-1980, de prendre la mesure de son rayonnement international et de rappeler la présence de l'homme public : un homme toujours soucieux de faire connaître les résultats de la recherche à un public élargi, passionné par les médias, mais aussi un citoyen engagé pour les libertés et un défenseur passionné de l'Europe en construction.
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Les dominicaines d'unterlinden t.1
Jeffrey Hamburger, Francis Rapp, Jean-claude Schmitt
- Somogy
- 21 Février 2001
- 9782850564284
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Les dominicaines d'unterlinden t.2
Jeffrey Hamburger, Francis Rapp, Jean-claude Schmitt
- Somogy
- 21 Février 2001
- 9782850564246
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La raison des gestes dans l'occident médiéval
Jean-claude Schmitt
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 3 Avril 1990
- 9782070718450
Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes «naturels», mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps.Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Âge central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que «faire un geste» dans la société chrétienne du Moyen Âge ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ?
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La conversion d'Hermann le juif ; autobiographie, histoire et fiction
Jean-claude Schmitt
- Points
- Points Histoire
- 5 Avril 2007
- 9782757804179
Vers le milieu du xiie siècle, un juif originaire de cologne, converti au christianisme et devenu prêtre à cappenberg, en westphalie, écrit le récit de sa conversion.
Cette " autobiographie " est l'une des toutes premières en occident depuis les célèbres confessions de saint augustin. ce texte singulier divise les historiens, les uns y voyant le " récit vrai " d'un authentique juif converti, les autres une pure "fiction" forgée par des clercs chrétiens. pour jean-claude schmitt, ce récit est à la fois "vrai" et "fictif". il soulève les questions de l'autobiographie et de la subjectivité, de l'image onirique et de l'image cultuelle, de la conversion individuelle et collective, du nom et de l'identité.
Cette étude de cas est l'occasion pour l'auteur de poser des questions centrales sur la méthode et l'écriture de l'histoire.
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Daniel Fabre, l'arpenteur des écarts : Actes du colloque de Toulouse, février 2017
Josiane Bru, Philippe Gardy, Dominique Blanc, Alain Paire, Jean-pierre Albert, Gérard Toffin, Sylvie Sagnes, Marie Scarpa, Claudine Vassas, Dominique Casajus, Jean-claude Schmitt, Sylvie Mousset, Jean-pierre Cavaillé
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 8 Juillet 2021
- 9782735126750
Directeur d'études à l'EHESS, Daniel Fabre (1947-2016) est une figure marquante de l'anthropologie française. Fondateur, avec le préhistorien Jean Guilaine, du Centre d'anthropologie des sociétés rurales, il a structuré la recherche et l'enseignement de l'anthropologie à Toulouse par les nombreux séminaires qu'il y a donné jusqu'à la fin des années 1990.
Les textes ici réunis rappellent et prolongent sous forme d'hommage les différents chantiers qu'il avait ouverts dans la première partie de sa carrière et qui ont largement marqué et distingué la manière « toulousaine » de faire de l'anthropologie. Manière « ancrée » dans le monde occitan en premier lieu, puisque Fabre s'est inscrit dans le sillage des anthropologies autochtones qui visaient à combattre le colonialisme intellectuel intérieur et à mieux préciser les caractéristiques des communautés du Sud. Ce fut la porte d'entrée pour le développement d'une anthropologie de l'Europe qui fut marquée du double sceau de l'anthropologie historique d'une part et de l'anthropologie du symbolique d'autre part, adaptant à la matière européenne les démarches éprouvées ailleurs par Claude Lévi-Strauss.
C'est à partir de ces cadres généraux que Daniel Fabre élabora d'importantes questions de recherche qui ne cessèrent dès lors de l'animer: le problème des passages à l'âge d'homme dans les sociétés européennes, les enjeux de l'écriture comme acte social et symbolique, et les contours d'une anthropologie de et avec la littérature. -
Vie de Charles IV de Luxembourg
Pierre Monet, Jean-claude Schmitt
- Belles Lettres
- 16 Novembre 2010
- 9782251340609
La Vie de Charles IV (1316-1378), dont le récit s'arrête en 1346, lors de l'accession de Wenceslas/Charles au trône germanique des Romains, promesse d'un titre impérial encore riche des attentes universelles de la Chrétienté, est à la fois une réflexion sur la vie et le pouvoir, sur les devoirs et la piété d'un roi et l'histoire autoproclamée de l'enfance, de la jeunesse et de la formation d'un souverain du XIVe siècle.
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Le charivari
Jacques Le goff, Jean-claude Schmitt
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 12 Avril 1995
- 9782713207549
Du charivari il ne reste plus aujourd'hui que ce nom aux sonorités étranges, écho affaibli de vacarmes passés.
Mais il y a peu de temps encore, et depuis des siècles, c'était un cri de ralliement et de menace, scandé au milieu des rires et des injures et des heurts assourdissants de poêles et de chaudrons. Cris de tous contre un seul : le veuf convolant en secondes noces avec une jeunesse, le mari battu ou trompé, ou simplement le riche et le puissant sur qui s'est accumulé au fil des ans le ressentiment de la communauté.
Le Charivari, c'est aussi le titre donné au siècle dernier à un célèbre journal satirique.
Non sans raison : car les questions qui s'entrecroisent autour du charivari - celles du corps et de la société, la fête et du pouvoir - n'intéressent pas seulement l'historien et l'ethnologue. Sous les masques de la dérision, elles sont, au sens plein du terme, politiques, elles s'adressent à chacun de nous.
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Penser par figures ; du compas divin aux diagrammes magiques
Jean-claude Schmitt
- Arkhe
- Oblique/s
- 8 Mars 2019
- 9782918682455
Pas de journal télévisé, d'article de presse ou de présentation d'entreprise sans une série de courbes, de diagrammes, de graphiques ou d'histogrammes, au point de parfois créer une forme de dépendance intellectuelle aux schémas en tous genres. Et pour cause : ces figures permettent de rendre une idée complexe immédiatement mémorisable par le cerveau humain, épargnant ainsi une longue démonstration. Mais saviez-vous que ce mode de pensée et d'expression, qui tient à la fois de l'image et de l'écriture, existait bien avant Microsoft et ses schémas auto-générés ? Confrontés aux mêmes difficultés que nous, érudits, hommes d'église ou simples artisans ont caché des trésors d'inventivité dans les manuscrits médiévaux où les roues, les arbres, les échelles et autres figures insolites invitent le lecteur à s'introduire, par l'oeil et l'esprit, dans le labyrinthe de l'âme et du monde.
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BB n°10 - Les Saints et les stars - Le Texte hagiographique dans la culture populaire
Jean-claude Schmitt
- Beauchesne
- 1 Avril 1982
- 9782701010755
Depuis près de vingt siècles, le culte des saints, médiateurs entre les hommes et le divin, est un des traits originaux du catholicisme ; avec la vénération et le commerce des reliques, les pèlerinages, les images pieuses, la croyance au miracle, il est même l'un des traits marquants de l'histoire des mentalités, de la culture et de la société occidentales. Une journée d'études de la Société d'ethnologie française a permis en 1979 à une quinzaine d'ethnologues et d'historiens, spécialistes pour la plupart du domaine français, de réfléchir ensemble aux modalités de composition, de transmission et de réception du Texte hagiographique dans la culture populaire : ils n'entendent pas par là seulement la Légende dorée de chaque saint; leurs études montrent au contraire la nécessité de dépasser le seul texte écrit, pour l'inclure dans la totalité des modes d'expression du culte et de la mémoire du saint: les traditions orales, les gestes qui délimitent l'espace rituel, les images, les hymnes qui scandent la marche des fidèles ; elles démontrent ensuite qu'il est impossible d'isoler la « culture populaire », soumise sans cesse aux traditions savantes - l'hagiographie officielle, mais aussi la littérature édifiante ou l'érudition des folkloristes eux-mêmes - tout en agissant sur elles; elles montrent enfin comment la permanence de certaines attitudes à l'égard du saint, du héros comme, aujourd'hui, du chanteur à succès, est sans cesse remise en cause par l'histoire, qui réinterprète les formes, modifie les fonctions sociales, interdit d'artificielles filiations : pas plus que les saints chrétiens ne sont les « successeurs des dieux » antiques, le « culte » dont Elvis Presley, Claude François ou Patti Smith sont aujourd'hui l'objet n'est pas identique à celui des saints, et il n'a pas les mêmes significations.Ethnologues, historiens, sociologues des religions trouveront dans ces travaux de première main une foule d'informations inédites, tandis que la diversité des régions et des époques concernées, du IV au XXe siècle, pourra satisfaire la curiosité d'un plus large public de tous âges. Les études finales sur les stars contemporaines comparées aux saints traditionnels permettront enfin à chacun de s'interroger sur le sens du surnaturel et certaines formes de son attente dans notre propre société.
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L'Ogre historien : Autour de Jacques Le Goff
Jean-claude Schmitt, Alain Boureau, Louis Marin, Pierre Nora, Michel Pastoureau, Pierre Toubert
- Gallimard
- 22 Janvier 1999
- 9782070750894
«Le bon historien ressemble à l'ogre de la légende, disait Marc Bloch. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier.» Jacques Le Goff n'a guère eu à forcer son talent pour se glisser à son tour dans la peau de l'ogre. La métaphore illustre à souhait l'énergie physique et intellectuelle, la force de travail peu commune de cet historien qui tient de Michelet, mais aussi de Balzac. C'est à l'évoquer, lui et son oeuvre et, plus encore, sa manière de faire de l'histoire que nous avons voulu consacrer ce livre pour lui offrir.
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Heidenspass und Hällenangst : Aberglaube im Mittelalter
Jean-claude Schmitt
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 12 Avril 1995
- 9782735105243
Ouvrage reproduisant le chapitre IV ("Les superstitions") de J. Le Goff et R. Rémond, paru dans L'histoire de la France religieuse (Ed. du Seuil, 1988).
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La representation de l'espace et l'espace des images au moyen age.
Jean-claude Schmitt
- Haute Ecole D'Art Et De Design
- 31 Mars 2011
- 9782970071259
IMAGE Le Moyen Age et ses images ont ignoré l'espace tel que nous l'entendons et le représentons aujourd'hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des "lieux" que les figures construisent et auxquels elles s'identifient. Les "lieux" se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d'un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l'an mil et les "boîtes locales" de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d'y voir rétrospectivement les témoins obligés d'une marche forcée vers la "perspective artificielle" du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.