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Judith Butler
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Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre «l'idéologie du genre». Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'«humanité». Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ? Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans... Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice.
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Trouble dans le genre ; le féminisme et la subversion de l'identité
Judith Butler
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 2 Novembre 2006
- 9782707150189
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion.
Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet.
La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies -
« Dans la mesure où le désir est impliqué dans les normes sociales, il est lié à la question du pouvoir et à celle de savoir qui peut être reconnu comme humain. » « Faire » son genre implique parfois de défaire les normes dominantes de l'existence sociale. La politique de la subversion qu'esquisse Judith Butler ouvre moins la perspective d'une abolition du genre que celle d'un monde dans lequel le genre serait « défait », dans lequel les normes du genre joueraient tout autrement.
Ce livre s'inscrit dans une démarche indissociablement théorique et pratique : il s'agit, en s'appuyant sur les théories féministe et queer, de faire la genèse de la production du genre et de travailler à défaire l'emprise des formes de normalisation qui rendent certaines vies invivables, ou difficilement vivables, en les excluant du domaine du possible et du pensable. Par cette critique des normes qui gouvernent le genre avec plus ou moins de succès, il s'agit de dégager les conditions de la perpétuation ou de la production de formes de vie plus vivables, plus désirables et moins soumises à la violence.
Judith Butler s'attache notamment à mettre en évidence les contradictions auxquelles sont confrontés ceux et celles qui s'efforcent de penser et transformer le genre. Sans prétendre toujours dépasser ces contradictions, elle suggère la possibilité de les traiter politiquement : « La critique des normes de genre doit se situer dans le contexte des vies telles qu'elles sont vécues et doit être guidée par la question de savoir ce qui permet de maximiser les chances d'une vie vivable et de minimiser la possibilité d'une vie insupportable ou même d'une mort sociale ou littérale. » -
Qu'est-ce qu'une vie bonne ?
Judith Butler
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 27 Mai 2020
- 9782743649975
En 2012, au moment de recevoir le Prix Adorno, Judith Butler se demande s'il est possible de vivre une bonne vie dans une mauvaise vie. Que peut donc signifier mener une vie bonne, une vie vraie quand la plupart sont exposés dans leur chair à la vulnérabilité d'une mauvaise vie ? Comment penser la résistance de la vraie vie à la fausse ? Cette ancienne question de la philosophie morale prend un sens neuf si on la pose dans les conditions concrètes de nos existences.
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Dans quel monde vivons-nous ? : Phénoménologie de la pandémie
Judith Butler
- Flammarion
- Nouvel Avenir
- 18 Octobre 2023
- 9782080420008
Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical. D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ? Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ?
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La force de la non-violence : une obligation éthico-politique
Judith Butler
- Pluriel
- 15 Mars 2023
- 9782818507117
La non-violence, ce n'est ni la passivité ni le renoncement à l'action. Ce n'est pas non plus le pacifisme naïf ni l'aspiration inconséquente à une forme de pureté morale. Il s'agirait plutôt d'une entreprise politique de rupture avec le monde et ses propres impulsions.
Alors que le recours à la violence est souvent présenté comme le mode de résistance le plus radical, Judith Butler propose de régénérer la non-violence comme idéal.
Le projet de constituer la non-violence comme nouvel imaginaire politique n'est pas une utopie. À travers ses discussions de Fanon, Freud, Benjamin, Arendt, Foucault..., la philosophe entreprend de fonder une éthique politique sur les notions d'interdépendance, d'égalité et d'anti-individualisme.
Ce livre s'est imposé dès sa parution comme un classique de la théorie politique contemporaine.
Judith Butler est philosophe, professeure à l'Université de Berkeley. Elle est l'auteure notamment de Trouble dans le genre (La Découverte, 2005), Vers la cohabitation (Fayard, 2013) et Rassemblement (Fayard, 2016). -
Judith Butler opère dans Ces corps qui comptent une reformulation de ses vues sur le genre en répondant aux interprètes de son précédent livre, qui y voyaient l'expression d'un volontarisme (on pourrait «performer» son genre comme on joue un rôle au théâtre, on pourrait en changer comme de chemise) et d'un idéalisme (le genre ne serait qu'une pure construction culturelle ou discursive, il n'y aurait pas de réalité ou de substrat corporel derrière le genre). Selon l'auteure, la prise en compte de la matérialité des corps n'implique pas la saisie effective d'une réalité pure, naturelle, derrière le genre: le sexe est un présupposé nécessaire du genre, mais nous n'avons et n'aurons jamais accès au réel du sexe que médiatement, à travers nos schèmes culturels.
Autrement dit, le sexe, comme le genre, constitue une catégorie normative, une norme culturelle, donc historique, régissant la matérialisation du corps. Il importe dans cette perspective de souligner que le concept de matière a une histoire, et qu'en cette histoire sont sédimentés des discours sur la différence sexuelle.
Or, si certains corps (par exemple les corps blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par cette norme, d'autres (par exemple les corps lesbiens ou noirs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable parce qu'ils ne conforment pas aux normes.
A travers une reprise critique du concept foucaldien de «contrainte productive», J. Butler va, loin de tout volontarisme, s'efforcer de ressaisir la façon dont les corps, informés par des normes culturelles, peuvent défaire ces normes et devenir un lieu d'une puissance d'agir transformatrice. Cette réflexion sur la matérialité des corps et les limités discursives du sexe
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La vie psychique du pouvoir : l'assujettissement en théories
Judith Butler
- Amsterdam
- 15 Avril 2022
- 9782354802479
Dans cet ouvrage, l'initiatrice de la théorie queer montre que le corps est l'instance à partir de laquelle il est possible de penser la constitution d'identités sexuelles qui déjouent les normes de genre ordonnées à l'opposition entre masculin et féminin. Comment une sujet se forme-t-il ? Selon Judith Butler, ce processus de formation est toujours le produit paradoxal d'un assujettissement à la norme. Et ce paradoxe est constitutif de la vie psychique du pouvoir, au sens où, en tant qu'il est éprouvé psychiquement, il explique l'attachement viscéral à soi-même - autrement dit, à sa propre subordination. D'où la nécessité d'analyser avec minutie les mécanismes d'un tel assujettissement et ses résultats contrastés.
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Le pouvoir des mots ; discours de haine et politique du performatif
Judith Butler
- Amsterdam
- 9 Novembre 2017
- 9782354801656
Dans Le Pouvoir des mots, Judith Butler analyse les récents débats, souvent passionnés, sur la violence verbale dirigée contre les minorités, sur la pornographie et sur l'interdiction faite aux homosexuels membres de l'armée américaine de se déclarer tels. Il s'agit pour elle de montrer le danger qu'il y a à confier à l'État le soin de définir le champ du dicible et de l'indicible.
Dans un dialogue critique avec J. L. Austin, le fondateur de la théorie du discours performatif, mais aussi avec Sigmund Freud, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida et Catharine MacKinnon, elle s'efforce d'établir l'ambivalence de la violence verbale (du hate speech) et des discours homophobes, sexistes ou racistes : s'ils peuvent briser les personnes auxquelles ils sont adressés, ils peuvent aussi être retournés et ouvrir l'espace d'une lutte politique et d'une subversion des identités.
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Ce qui fait une vie ; essai sur la violence, la guerre et le deuil
Judith Butler
- Zones
- 12 Mai 2010
- 9782355220289
Une analyse philosophique d'une décennies de guerres américaines et de leur profonde influence sur notre appréhension et notre perception de la violence, des coprs, du concept même de vie humaine.
Alors que la page Bush a été tournée aux États-Unis, la décennie qui s'achève restera comme celle des nouvelles guerres américaines. Judith Butler choisit de revenir sur cette période décisive en l'analysant d'un point de vue philosophique. Sa thèse est que les guerres en Afghanistan et en Irak ont profondément changé non seulement l'état géopolitique du monde mais aussi et peut-être surtout les cadres perceptifs dont nous disposons pour l'appréhender, le saisir ou le comprendre. Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge la rhétorique déshumanisante de la guerre contemporaine et se demande dans quelles conditions certains sentiments et dispositions morales peuvent à présent être éprouvés. À l'ère de la guerre télévisée, les vies des nouveaux damnés de la terre nous sont présentées comme en quelque sorte déjà perdues, dispensables, des vies dont le deuil n'a pas droit de cité. -
Deux lectures du jeune Marx
Judith Butler
- Editions Sociales
- Les Propedeutiques
- 17 Octobre 2019
- 9782353670604
L'ouvrage présente deux lectures du jeune Marx par la philosophe américaine Judith Butler.
Le premier est une conférence qu'elle a donnée en 2018 à l'ENS Paris, où elle remet en cause l'idée que Marx défend dans ses écrits la place centrale de l'homme dans les rapports de l'être humain à la nature. En discutant la notion de « corps inorganique de la nature », utilisée par Marx dans ses Manuscrits de 1844, Butler montre que ses écrits peuvent au contraire nous aider à repenser notre rapport à la nature aujourd'hui. Contre une distinction trop stricte entre la nature et les êtres humains, la philosophe incite, à partir de sa lecture de Marx, à reconnaître plutôt leur interdépendance. Une réflexion essentielle au regard des enjeux "écologiques" sur la préservation de la nature aujourd'hui menacée par l'activité des sociétés humaines. En regard de ce premier texte, l'ouvrage propose une traduction inédite d'un article de Butler paru en 2016. A travers le commentaire d'une célèbre lettre de Karl Marx à Arnold Ruge de 1843, Butler propose de (re)définir l'objectif et la tâche de la philosophie en une critique impitoyable et sans cesse recommencée de l'ordre établi.
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Alors que le recours à la violence est souvent présenté comme le mode de résistance le plus radical, Judith Butler propose de régénérer la non-violence comme idéal. La non-violence, ce n'est pas la passivité ni le renoncement à l'action. Ce n'est pas le pacifisme naïf ni l'aspiration inconséquente à une forme de pureté morale. Ce serait plutôt une entreprise politique agressive de rupture avec le monde et ses propres impulsions.
Défendre la non-violence comme idéal, serait-ce idéaliste ? Pour Judith Butler, la non-violence est au contraire nécessaire dans des temps comme les nôtres, quand ceux qui prennent position pour la violence reproduisent les cadres et les pratiques institués.
Judith Butler propose ainsi de constituer la non-violence comme nouvel imaginaire politique. À travers ses discussions de Fanon, Freud, Benjamin, Arendt, Foucault..., elle entreprend de fonder une éthique politique sur les notions d'interdépendance, d'égalité et d'anti-individualisme.
Ce livre s'est imposé dès sa parution comme un classique de la théorie politique contemporaine.
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La collection "Pratiques théoriques", dirigée par Etienne Balibar, professeur à l'Université de Paris X-Nanterre, et Dominique Lecourt, professeur à l'Université de Paris VII, a pour but de présenter à un large public des ouvrages de théorie et d'analyse concrète éclairant la problématique du changement de société. Relevant de différentes disciplines des sciences humaines, ou d'une approche pluridisciplinaire, ces ouvrages concerneront notamment les formes de domination idéologique, les mouvements de masse, les rapports entre tendances économiques et structures politiques.
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Vie Précaire : Pouvoirs du deuil et de la violence
Judith Butler
- Amsterdam
- 10 Janvier 2005
- 9782915547047
Dans le monde de l'après-11 septembre et de la « guerre contre le terrorisme », qui bénéficie du statut d'être humain ? Quelles vies sont jugées dignes d'être vécues, quelles morts d'être pleurées ? Comment éviter que le deuil et la douleur n'aboutissent à l'intensification du cycle de la violence et de la contre-violence ? Comment préserver une sphère publique où le déploiement de la pensée critique reste possible ? Ce sont ces questions qu'explore ce livre au travers de l'analyse de la censure et de l'anti-intellectualisme aux États-Unis, de la condition des prisonniers de Guantanamo et de l'accusation d'antisémitisme récurrente dans les débats sur le conflit israélo-palestinien. Selon Judith Butler, la réaffirmation violente de la souveraineté impériale des États-Unis repose sur la dénégation des limites de cette souveraineté et constitue une forme de compensation désastreuse à la vulnérabilité et à l'interdépendance qui caractérisent fondamentalement le monde actuel. Pour mettre un terme à cette logique destructrice, il est nécessaire de prendre acte de celles-ci, mais aussi de faire en sorte que le travail de deuil dans lequel la société américaine est engagée inclue certains morts dans l'espace public - précisément ceux qui aujourd'hui ne comptent pas.
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Rassemblement ; pluralité, performativité et politique
Judith Butler
- Fayard
- 2 Novembre 2016
- 9782213701158
L'actualité politique récente a été marquée par le surgissement à l'échelle internationale de grands rassemblements populaires : Occupy, les Indignés, les printemps arabes...
C'est l'occasion pour Judith Butler de s'interroger sur les dynamiques des manifestations publiques, sur leurs conditions et leurs implications politiques. Que signifie se rassembler ? Quelles sont les forces qui empêchent ou rendent possible une telle action plurielle ? Quelle est la nature démocratique d'un tel mouvement ? Et son efficacité ?
Pour répondre à ces questions, Judith Butler est amenée à redéfinir la théorie de la performativité. Elle montre comment celle-ci permet de comprendre autrement l'action concertée des corps. Quand des corps se rassemblent, ils sont dotés d'une expression politique qui ne se réduit pas aux revendications ou aux discours tenus par les acteurs.
La mobilisation manifeste des corps à la fois qui luttent contre la précarité (notamment néolibérale) mais aussi qui utilisent cette précarité comme une force mobilisatrice et un point de départ pour l'action. En mettant en oeuvre une forme radicale de solidarité qui s'oppose aux forces économiques et politiques, une nouvelle signification de l'« espace public » et du « peuple » émerge alors, qui conduit à repenser les principaux concepts de la théorie et de l'action politiques.
Judith Butler est philosophe, professeure à l'Université de Californie à Berkeley. Elle est notamment l'auteure de Trouble dans le genre (La Découverte, 2005), Ce qui fait une vie (Zones, 2010), et Vers la cohabitation (Fayard, 2013). -
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Dialogue entre Judith Butler et Athena Athanasiou : le débat tourne autour de ceux qui ont perdu leur pays, leur nationalité, leurs biens, tous ceux qui ont été expropriés de leur appartenance au monde. Que signifie cette précarité, cette perte fondamentale, dans une société capitaliste dominée par la logique de la possession ? Est-ce que cette conscience d'expropriation peut amener à une nouvelle forme de résistance, apporter une réponse politique à ceux qui ont été déchus de leurs droits, de leurs biens, en un mot, des conditions de base de la vie elle-même ?
Les soulèvements révolutionnaires au Moyen-Orient et au Maghreb, comme les manifestations sur la place Puerta del Sol, la place Syntagma et le parc Zucotti établissent une nouvelle économie politique et affective du corps dans l'espace public. La rue est l'endroit par excellence des expropriés - de ceux qui défient les forces de police et qui se regroupent spontanément dans des collectifs pour lever la voix, pour être vus et entendus. Le livre offre une introduction à la complexité des nouvelles formes de privation de droits, de dépossession et de contestation politique. Une réflexion sur la puissance du perfomatif ainsi que sur la perte de pouvoir du sujet souverain et moral classique.
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Vers la cohabitation ; judéité et critique du sionisme
Judith Butler
- Fayard
- 2 Octobre 2013
- 9782213672243
Comment fonder une nouvelle éthique en Israël/Palestine ? Et peut-on renouer, politiquement, avec la solution d'un État unique et binational ? Dans cet ouvrage, Judith Butler s'interroge sur la possibilité d'articuler les expériences juives de la diaspora et du déplacement et les expériences palestiniennes de la dépossession pour repenser la situation dans la région. Elle place au centre de sa réflexion la notion de cohabitation, une condition de notre vie politique et non quelque chose que nous pouvons refuser. Nul n'est en droit de choisir avec qui cohabiter sur cette terre. Selon Butler, l'éthique de la judéité exige une critique du sionisme. La célèbre philosophe puise ainsi dans la pensée juive des instruments pour mettre en question la violence, le nationalisme et le colonialisme de l'État d'Israël. Elle engage la discussion avec des auteurs comme Hannah Arendt, Emmanuel Levinas, Primo Levi, Martin Buber, Walter Benjamin, mais aussi Edward Said ou Mahmoud Darwich. Elle se confronte aux problèmes du droit des dépossédés et des apatrides, du traumatisme de l'Holocauste, de l'oppression et de l'exil. Elle renouvelle, au nom du caractère irréductible de la pluralité humaine, les concepts classiques de droit, d'État-nation, de citoyenneté ou encore de souveraineté. Mêlant éthique, philosophie et politique, ce grand livre affirme un idéal de cohabitation, de justice sociale et de démocratie radicale.Judith Butler est philosophe, professeure à l'Université de Californie à Berkeley. Elle est notamment l'auteure de Trouble dans le genre (La Découverte, 2005), La Vie psychique du pouvoir (Léo Scheer, 2002), Ce qui fait une vie (Zones, 2010). Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gildas Le Dem
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Ces corps qui comptent ; de la matérialité et des limites discursives du "sexe"
Judith Butler
- Amsterdam
- 5 Mars 2009
- 9782354800413
Judith butler opère dans ces corps qui comptent une reformulation de ses vues sur le genre en répondant aux interprètes de son précédent livre, qui y voyaient l'expression d'un volontarisme (on pourrait "performer" son genre comme on joue un rôle au théâtre, on pourrait en changer comme de chemise) et d'un idéalisme (le genre ne serait qu'une pure construction culturelle ou discursive, il n'y aurait pas de réalité ou de substrat corporel derrière le genre).
Selon l'auteure, la prise en compte de la matérialité des corps n'implique pas la saisie effective d'une réalité pure, naturelle, derrière le genre: le sexe est un présupposé nécessaire du genre, mais nous n'avons et n'aurons jamais accès au réel du sexe que médiatement, à travers nos schèmes culturels. autrement dit, le sexe, comme le genre, constitue une catégorie normative, une norme culturelle, donc historique, régissant la matérialisation du corps.
Il importe dans cette perspective de souligner que le concept de matière a une histoire, et qu'en cette histoire sont sédimentés des discours sur la différence sexuelle. or, si certains corps (par exemple les corps blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par cette norme, d'autres (par exemple les corps lesbiens ou noirs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable parce qu'ils ne se conforment pas aux normes.
A travers une reprise critique du concept foucaldien de "contrainte productive", judith butler va, loin de tout volontarisme, s'efforcer de ressaisir la façon dont les corps, informés par des normes culturelles, peuvent défaire ces normes et devenir le lieu d'une puissance d'agir transformatrice. cette réflexion sur la matérialité des corps et les limites discursives du sexe est donc indissociablement épistémologique et politique.
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Sujets du désir ; réflexions hégéliennes en France au XXe siècle
Judith Butler
- Puf
- Pratiques Theoriques
- 23 Avril 2011
- 9782130581581
" Sujets du désir constitue ma thèse de 1984, revue en 1985-1986 pour la publication. J'avais consacré ce travail au concept de désir, en me concentrant sur la Phénoménologie de l'esprit de Hegel et sur quelques-unes des principales réappropriations de ce thème dans la philosophie française du vingtième siècle. (...) Cet ouvrage ne constitue ni une analyse exhaustive de l'hégélianisme français, ni un travail d'histoire intellectuelle. Il s'agit d'une enquête critique portant sur la relation récurrente entre désir et reconnaissance. " (J. Butler, préface à la 2e édition) Judith Butler est professeure de rhétorique et de littérature comparée à l'Université de Berkeley (Californie). Elle est considérée comme une théoricienne majeure du féminisme et de la théorie " queer " ; plusieurs de ses ouvrages sont traduits en français, dont aux PUF Le récit de soi (" Pratiques théoriques ", 2007).
Ouvrage traduit par Philippe Sabot.
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THE FORCE OF NONVIOLENCE - AN ETHICO-POLITICAL BIND
Judith Butler
- Verso
- 9 Février 2021
- 9781788732772
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Quelle est la place de l'État-nation dans un monde globalisé ? D'un côté l'État contient toujours plus de pluralité, et de l'autre ses frontières se font toujours plus fluides. Dès lors, comment peut-on avoir le sentiment d'appartenir à une nation ?
À l'ère des migrations permanentes - dues à des pressions économiques, culturelles, militaires ou climatiques - on constate plutôt que l'État devient de plus en plus un lieu transitoire, temporaire, et que ses habitants sont de plus en plus des apatrides.
Qu'est-ce que les philosophes contemporains peuvent nous dire sur ce phénomène qui concerne aussi bien les Palestiniens que les membres de l'Union européenne ? Qui exerce le pouvoir aujourd'hui ? Avons-nous encore le droit d'avoir des droits ? Et que signifie, par exemple, le fait de chanter l'hymne américain en espagnol oe
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Dans Le pouvoir des mots, Judith Butler analyse les récents débats, souvent passionnés, sur la violence verbale dirigée contre les minorités, sur la pornographie et sur l'interdiction faite aux homosexuels membres de l'armée américaine de se déclarer tels.
Il s'agit pour elle de montrer le danger qu'il y a à confier à l'État le soin de définir le champ du dicible et de l'indible. Dans un dialogue critique avec J.L. Austin, le fondateur de la théorie du discours performatif, mais aussi avec Sigmund Freud, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida et Catharine MacKinnon, elle s'efforce d'établir l'ambivalence de la violence verbale (du hate speech) et des discours homophobes, sexistes ou racistes : s'ils peuvent briser les personnes auxquelles ils sont adressés, ils peuvent aussi être retournés et ouvrir l'espace d'une lutte politique et d'une subversion des identités.