De sa fenêtre d'un immeuble de Rio, un soir, une femme voit dans un appartement deux personnes se quereller, puis un sac à main voler en l'air. Alors qu'elle regarde le sac sur le trottoir, un corps vient s'écraser à côté, et il n'y a plus personne dans l'appartement. Depuis quelques jours, le commissaire Espinosa, épaulé par son fidèle Welber, enquête sur les assassinats, commis avec un sang-froid étonnant, de trois policiers. Fouillant la vie de ces flics ordinaires, ils commencent à soupçonner l'existence d'une bande gérant les pots-devin distribués aux policiers. Inutile de dire que cela gêne du monde dans la police, du bas de l'échelle aux plus gradés, et que la règle d'or est : «Jamais entendu parler.» L'ennui, c'est que deux maîtresses de ces ripoux sont elles aussi retrouvées assassinées, et qu'on parle d'une femme «suicidée» en se jetant par la fenêtre du haut d'un immeuble à Copacabana.
Espinosa, homme tranquille qui a trouvé en Irene la compagne idéale, bonne amante et peu encline à la vie commune, se retrouve en quelques jours gentiment courtisé par deux autres jolies femmes : Celeste, que l'on croyait morte, et Serena, la femme qui de chez elle a tout vu, ou tout cru voir.
gabriel, vieux garçon vivant chez sa mère, fonctionnaire tranquille, vient expliquer au commissaire espinosa qu'il craint de commettre un meurtre.
c'est ce que lui a prédit un devin il y a moins de un an et le délai évoqué touche à sa fin. comment et de quoi inculper quelqu'un qui n'a rien fait ? espinosa, précautions obligent, s'attache à l'affaire, même si rien ne justifie une arrestation ou un interrogatoire en règle. il rencontre ainsi olga, collègue de gabriel, et la belle irène, amie de celle-ci, dont la compagnie ne lui déplaît pas. gabriel devient nerveux, angoissé, et cela n'échappe pas à sa pieuse maman possessive qui décide de mener elle aussi son enquête pour s'opposer aux forces du mal.
et voilà qu'un premier cadavre, sans doute lié à cette affaire, apparaît dans le paysage de rio de janeiro que commence à balayer le vent de sud-ouest, annonciateur d'hiver et de malaise.
Dans un quartier huppé de Rio de Janeiro, un jeune cadre dynamique grimpe dans sa berline, dépose son attaché-case sur le siège et tire quelques bouffées d'une cigarette. Un peu plus tard, son cadavre gît dans le véhicule, une balle logée dans la cervelle.
L'inspecteur Espinosa assemble les pièces du puzzle : une coquette assurance-vie, une veuve trop jolie pour être honnête, un truand à la petite semaine, une secrétaire aventurière, un ex-flic reconverti dans les assurances, Plus qu'elle n'élucide le mystère de cette mort inconcevable, l'enquête nourrit l'intrigue et les événements s'enchaînent, jusqu'à un meurtre torride commis menottes aux poignets entre des draps froissés.
Préférant traquer les bons livres plutôt que les malfrats, l'inspecteur Espinosa parcourt les rues de son enfance, médite face à la mer tant sur l'enquête que sur le cours de sa propre existence. Le policier partage la rigueur éthique et esthétique de son lointain homonyme et se tient à distance des passions de l'âme. Il a l'esprit d'un penseur, le coeur d'un romantique et assez d'expérience pour savoir que les choses sont rarement ce qu'elles semblent être.
rio.
extérieur. nuit. un gamin des rues, qui dort
sur le trottoir dans une boîte en carton, est réveillé
par le tapage d'un couple éméché. un portefeuille
qui glisse d'une poche est aussitôt intercepté par un individu que le gamin prend en filature. rio. intérieur. jour. vieira, un policier à la retraite, se débat dans les brumes d'une amnésie éthylique quand le téléphone sonne. la voix d'un ex-collègue résonne à l'autre bout du fil : une prostituée à qui il assurait sa protection en échange de ses bons offices a été retrouvée morte.
vieira a perdu son portefeuille et c'est sa ceinture qu'il reconnaît bientôt autour des jambes du cadavre. fraîchement promu commissaire, le flegmatique inspecteur espinosa se transforme en homme d'action. le voici, dans une nouvelle enquête, tiraillé entre les enfants perdus qui hantent les nuits et les rues de copacabana, la parfaite plastique de créatures sulfureuses et une armada de collègues corrompus.
tous les ingrédients sont en place pour retrouver l'atmosphère du silence de la pluie, le premier
roman de garcia-roza.
Dans son commissariat de Copacabana, Espinosa est confronté à l'une des plus troublantes affaire de sa carrière. Doit-il protéger un médecin poursuivi par un dangereux malade mental ? Ou un patient persécuté par un médecin paranoïaque ? Une chose est sure : la mort ne saurait être un simple trouble psychique.