Avec un sens de l'à-propos qui n'appartient qu'à elle, Margaret Atwood jette un regard étonnant sur le sujet de la dette. Elle l'aborde comme le grand écrivain qu'elle est, avec une intelligence, une intuition et une acuité qui vont beaucoup plus loin que ce que les textes de spécialistes nous apprennent sur le sujet. Le crédit, nous dit Atwood, est comme l'air, que nous tenons pour acquis jusqu'à ce qu'il vienne à manquer. Et alors, tandis que nous essayons d'échapper à l'asphyxie, nous nous découvrons un grand intérêt pour lui.
Ce livre n'est bien sûr pas un traité d'administration ou de finance. C'est surtout une vaste enquête sur la notion de dette et sur la place centrale qu'elle occupe depuis toujours dans la religion, dans la littérature et dans le fonctionnement des sociétés humaines. En cherchant à comprendre comment cette notion a forgé notre pensée depuis les temps préhistoriques, en décortiquant les discours que nous tenons sur le sujet, en éclaircissant le sens que nous donnons aux mots : « équilibre », « vengeance» et « péché», Atwood démontre que « les dettes » sont des créatures nées de l'imagination humaine, parmi les métaphores les plus puissantes qu'elle ait mises au monde.
Ce livre présente une collection d'essais que Margaret Atwood a fait paraître entre 1960 et 2004.
Avec l'humour et l'intelligence qui la caractérisent, elle se penche sur le processus créateur et sur
la vie littéraire, ce qui nous vaut des textes pénétrants sur de nombreux auteurs contemporains.
D'autres textes proposent ses réflexions sur le nationalisme canadien et sur le rêve américain.
Atwood partage avec nous ses vues originales et controversées sur le féminisme, le sexisme, et les
étranges mythologies qu'on impose aux hommes et aux femmes en Amérique du Nord aujourd'hui.
Il s'agit du premier recueil d'essais de Margaret Atwood à paraître en français.