Les femmes ont une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus. Sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi ou encore les colleuses de Stop féminicides, Mathilde Larrère, historienne, retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo. À l'histoire, le livre mêle des récits, des documents, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, les discriminations, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.Une bonne leçon d'histoire et un opportun avertissement. Car si l'époque semble avoir pris à bras-le-corps le combat féministe, il serait bien imprudent de croire que les droits des femmes sont acquis. Libération.Cet essai enlevé est un joyeux appel à la résistance. L'Obs.Illustrations de Fred Sochard.
Il était une fois les révolutions regroupe les textes que l'historienne Mathilde Larrère a écrits initialement pour ceux qui la suivent sur Twitter ou dans ses chroniques, sur le thème des révolutions. Elle nous fait vivre, à leurs dates anniversaires, le récit des luttes qui ont contribué à émanciper les peuples et les fait résonner avec les combats d'aujourd'hui.
Il était une fois la Révolution est une merveille d'habileté, mêlant exigence historique et humour. L'énergie communicative de l'autrice redonne toute sa force au courage de ces héros et héroïnes du passé.
Le lecteur peut piocher, mois par mois, dans les récits : révolutions du XIXe et du XXe?siècles, anecdotes surprenantes, faits historiques méconnus, chansons, slogans, tags, recettes de cuisine... Ces textes nous parlent des révolutions du monde entier et de celles et ceux qui ont lutté pour la liberté, et du devenir de leurs espoirs. Une chronologie et un index permettent des recherches thématiques. L'ouvrage est enrichi d'illustrations.
Révolution française, Haïti, 1830, 1848, La Commune, Mexique, Russie, Allemagne, Chine, Cuba, mai?1968, Portugal, etc.
Marianne, l'Élysée, le drapeau tricolore, »Liberté, Égalité, Fraternité», l'école, les places de la République, »RF», le faisceau des licteurs, etc. : les lieux et symboles de la République sont nombreux. Mais il ne suffit pas de les lister et de les expliciter pour les comprendre. Car ils sont le produit d'une histoire chaotique qui a vu se succéder cinq républiques et l'objet d'usages politiques et sociaux mouvants dont Mathilde Larrère rend compte dans le présent volume.
D'août 1830 à février 1848, plus de 50 000 Parisiens, au sein de la garde nationale, revêtent l'uniforme plusieurs fois l'an pour goûter aux joies de la patrouille, de la faction et de la tournée de cartes au corps de garde.
Dans les rues barricadées, ils affrontent à trois reprises les émeutes, parfois tentés de les rejoindre. L'été, le roi fait parader ses « chers camarades » pour célébrer l'union du trône et de la milice. Les républicains ripostent en cherchant à détourner ces solennités, avant de briguer l'épaulette. Les élections de la garde parisienne, les plus démocratiques du règne, deviennent les temps forts de la vie politique. Le garde national entre dans les romans de Balzac, dans les toiles de la galerie de l'Histoire de France du nouveau musée de Versailles aussi. Et la milice bourgeoise, attachée au trône à force de solennités et de barricades renversées, n'en parvient pas moins à traverser la révolution de 1848, apparaissant en février comme une institution républicaine. Pourquoi ?
Comment ?
Mathilde Larrère interroge ce symbole du peuple, mémoire de la révolution et figure de la citoyenneté qu'est la garde nationale. Elle compose ainsi, à travers le portrait de ses « bourgeois parisiens », une histoire politique et institutionnelle mais aussi sociale de la Monarchie de Juillet.
L'autrice de Rage against the Machisme poursuit son exploration des luttes féministes depuis la Révolution française et nous en propose une histoire matérielle, une histoire par les objets du quotidien. Mathide Larrère a choisi de se pencher sur une vingtaine d'entre eux, symboliques des combats des féministes, et outils bien réels de leur émancipation.
Ces objets racontent au fil des ans les libertés chèrement acquises, tant sociales, physiques, vestimentaires ou laborieuses des femmes. Le fusil, le carnet de chèque, le cintre ou la pompe à vélo, la crinoline et la machine à coudre : autant de signes du courage, de l'auto-organisation et de la créativité des féministes reléguées à leurs placards, et qui se battent avec les armes qu'elles y trouvent.
Dans Guns and Roses, Mathilde Larrère renoue avec son style combattif et plein d'entrain, accompagnée à nouveau par le dessin de Fred Sochard, pour un récit enlevé où les époques et les luttes se répondent. Elle propose aussi au fil du texte de nombreuses sources d'époque, discours, chansons, citations.
Enquête sur un parc qui déforme l'Histoire Le Puy du Fou séduit chaque année deux millions de personnes. Prenant ce succès au sérieux, quatre historiens et historiennes se sont immergés dans le parc, ont assisté à tous les spectacles et frissonné avec le public. Ils livrent ici une enquête minutieuse et pleine d'humour où apparaît, derrière les effets spéciaux et les décors somptueux, un univers rempli d'erreurs et de simplifications, le tout au service d'une propagande diffuse qu'il s'agit de repérer si on veut la combattre.
Une vulgate ancienne, mais constamment réactualisée jusqu'à nos jours, voudrait imposer l'idée délétère selon laquelle l'étude de l'histoire devrait avoir pour objectif de faire aimer la nation.
« Histrions de la cour du prince et éditorialistes de gouvernement s'entendent pour fustiger les universitaires étrangers à la mission patriotique et déconnectés de la réalité sociale (et dont les plus heureux vendent péniblement leurs livres à quelques centaines d'exemplaires). Cette dernière critique, du moins, n'est pas fausse. Beaucoup d'historiens, plus assidus à faire fructifier leurs carrières académiques qu'à diffuser le produit de leurs recherches, n'ont en effet jamais vraiment pris la mesure de leur fonction sociale. Mais contrairement à ce que racontent les chiens de garde du roman national, celle-ci n'est pas nécessairement d'appuyer les manoeuvres politiques les plus réactionnaires.
La recherche historique n'a jamais cessé d'être créative, inventive et parfois engagée. C'est en référence à ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept d'«émancipation», galvaudé jusque dans les discours des politiques «en marche».
Que serait une histoire émancipatrice ? Ce petit livre rappelle ce que l'émancipation signifie et plaide pour que la discipline historique y prenne sa part.
Il faut regagner du terrain sur ceux qui confondent histoire et propagande haineuse, histoire et courrier du coeur. Replacer l'histoire dans la lutte contre les dominations et se débarrasser du fatalisme qui nourrit l'ordre dominant. » Historiens et chercheurs, Laurence De Cock, Mathilde Larrère et Guillaume Mazeau ont donné ensemble plusieurs cours libres aux étudiants qui occupaient leurs universités contre « Parcours Sup ». Ce livre en est issu.
En politique, et en particulier aux postes les plus en vue, tout semble bon pour décrédibiliser ou évincer son adversaire en l'assignant à son sexe, son origine, sa sexualité ou son origine sociale.
Mathilde Larrère et Aude Lorriaux ont demandé à de nombreux responsables politiques - femmes et hommes de groupes discriminés (femmes, racisé - es, homosexuel - les...), des échelons locaux aux plus hautes fonctions nationales, comment ils vivent avec les identités auxquelles on tente de les réduire, qu'ils les masquent ou les revendiquent ou les utilisent.
Le livre est aussi une réflexion sur le temps long des deux derniers siècles qui ont vu le corps civique s'élargir à de nouveaux groupes, malgré ceux qui, étant au pouvoir, n'entendent pas le partager. Il s'inscrit également dans la séquence actuelle d'injonction à l'identité nationale, qui rebattent toutes les identités individuelles et leur instrumentalisation dans le champ politique.
Derrière ses attaques parfois spectaculaires se joue la question de la représentation politique de tou - tes dans notre démocratie et donc in fine une réflexion sur la République et le vivre-ensemble.
Pourquoi la station Javel a-t-elle pris le nom d'un industriel quand tant d'hommes et de femmes ont fait bouger les lignes lors des grèves de 1936 dans les usines Citroën ? Qui se souvient, aujourd'hui, des noms des neuf victimes de la police de Papon au métro Charonne, en 1962 ? Comment ne pas s'amuser de voir une station de Levallois-Perret nommée en hommage à Louise Michel, enterrée dans la commune qui était alors à mille lieux du fief des Balkany ?
En nous proposant un voyage dans le Paris populaire via le métro parisien, Laurence De Cock et Mathilde Larrère se réapproprient la porte d'entrée proposée par Loran Deutsch dans son Métronome, mais en remettant l'histoire sur ses pieds. Contre les chantres du roman national et des « grands hommes », elles proposent de montrer comment les rues et les monuments de la capitale ont été le théâtre de la lutte des habitant-e-s, anonymes et ordinaires.
Une histoire que les manuels scolaires et les discours officiels négligent, mais qui prend force et vie lorsque l'on se donne la peine d'y regarder de plus près. Redécouvrir cette histoire singulière, faite de tranches de vie et de combats acharnés, c'est non seulement puiser dans les engagements d'hier pour inventer les nôtres, mais c'est aussi se réapproprier l'espace public pour ne pas laisser la rue aux falsificateurs de l'histoire...
Des révolutions anglaises à nos jours, Mathilde Larrère et cinq spécialistes de l'histoire des révolutions dressent un panorama des grandes révolutions qui ont fait basculer l'histoire politique contemporaine. A travers le récit de chaque épisode, se dessinent des invariants et des spécificités, des circulations et des références communes. De la prise de la Bastille à la proclamation de la Commune de Paris, des soviets de Petrograd à l'entrée des barbudos à La Havane, du printemps des Peuples aux manifestations de la place Tahrir : d'une révolution à l'autre, les idées, les symboles, les tactiques, les mots d'ordre révolutionnaires circulent et se répondent. Cet ouvrage propose une histoire mondiale des révolutions pour mieux comprendre quand, comment et pourquoi les peuples se lèvent pour faire l'histoire.
Les printemps arabes ont montré au monde que l'idéal révolutionnaire, qu'on avait cru enterré sous les décombres du mur de Berlin puis réservé aux manuels d'histoire, n'est pas mort : la révolution semble redevenue le moteur, ou du moins l'un des moteurs, de l'histoire. Or, parmi les acteurs, les témoins et tous les spectateurs de ces révolutions, se fait sentir un « besoin d'histoire ». Mots d'ordre, symboles et icônes : citoyens, militants, hommes politiques et journalistes n'ont de cesse d'en appeler au passé, de 1789 aux révolutions de fleurs ou de velours du début du XXIe siècle. Les révolutions semblent porter en elles le poids de l'histoire.
En 240 pages, l'ouvrage aborde d'une part les révolutions dans le monde selon un fil chronologique et étudie, d'autre part, des objets transversaux dans des pages thématiques qui travaillent sur le temps long (les femmes, les modes de combats, les symboles, les figures de la Liberté guidant le peuple...). S'appuyant sur l'historiographie la plus récente, associant l'analyse d'images et le récit historique, il met en lumière la naissance et la circulation des idées, des symboles, des pratiques et des références révolutionnaires de la Glorieuse Révolution anglaise aux plus récents événements de Tunis ou du Caire.