Mercedes Deambrosis
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A-t-on déjà dit avec autant de franchise qu'on avait le droit de ne pas aimer sa mère, même quand la société nous impose d'être une «bonne fille»?? Rendez-vous au paradis alterne le récit autobiographique des derniers jours de la mère de Mercedes Deambrosis, à l'hôpital de Marseille et le «roman» d'une jeune fille, Guri, de ses parents, Merceditas et Luis, dans l'Espagne franquiste. Comment peuvent se rejoindre cette mère mourante et l'héroïne de ce qui aurait dû être un conte de fées?? Face au compte rendu clinique et néanmoins bouleversant d'une vie qui s'achève à Marseille se dresse le roman d'une famille espagnole du début du siècle aux années soixante. Et le lecteur de traverser la guerre civile, le Franquisme victorieux, la difficile reconstruction d'un pays en proie aux pesanteurs et à l'hypocrisie de la religion catholique. Une façon peut-être de tenter de comprendre comment une mère peut se muer en tyran... «Il y a des mères tyrans dans mes livres, des mères ogresses. Aucune n'était ma mère.» écrit Mercedes Deambrosis. Cette fois, dans son premier texte autobiographique, elle a magistralement réussi à faire le portrait sans fard de celle qui lui aura reproché sa vie durant de ne pas être la fille qu'elle aurait voulu.
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À plus de soixante ans, au prix d'un travail acharné sur son corps et sur elle-même, elle est parfaite. Victime des apparences et des marques, elle s'apprécie avant tout à l'aune des vêtements et accessoires de prix qu'elle arbore comme des trophées. Mercedes Deambrosis campe une héroïne égarée dans une pension low cost quelque part en Méditerranée. Et là, dans ce milieu hostile, aux antipodes de ce dont elle rêve, son monologue ininterrompu révélera quelques fêlures, quelques mensonges et les compromissions qu'elle a dû faire pour continuer à jouer son rôle de femme parfaitement inaltérable.
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«Mon Dieu, quarante-huit ans. J'ai attrapé quarante-huit ans», pensa-t-elle. L'énormité du chiffre énoncé lui fit ouvrir les yeux.
«Quarante-huit ans, c'est trop pour quelqu'un d'aussi jeune que moi." Que se passe-t-il lorsqu'une femme au foyer, dont la vie est dirigée par un mari acariâtre et cinq enfants revêches, se réveille un matin et apprend que son emploi du temps va être bouleversé car Candelaria ne viendra pas ?
Avec l'humour et le cynisme qu'on lui connaît, Mercedes Deambrosis campe une femme madrilène tentée de faire voler en éclats son existence bourgeoise. Marko Velk égrène ses portraits comme autant de masques fissurés et lève le voile sur cet univers factice où tout n'est qu'apparence.
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La très réservée milagrosa grandit entre deux ombres.
Celle de sa mère, la fiévreuse carmencita, à la fois terrible et fascinante, et celle du dictateur espagnol franco, tout aussi envahissant. carmencita, fervente adepte du caudillo, inculque à sa famille les préceptes politiques et religieux du régime. par peur de la décevoir, milagrosa s'impose les règles les plus strictes. jusqu'à l'âge de raison.
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Le premier octobre, alors, était le jour du caudillo, de Franco. Madrid était couverte de fleurs. Des
bannières et des drapeaux flottaient aux balcons. Au début, son grand-père lui racontait que toutes
ces fleurs et ces couleurs fêtaient son anniversaire, à elle, Mercedes. Après quelques années de
doute, elle, Mercedes, découvrit qui étaient Franco et le franquisme. Des nouvelles qui évoquent
l'Espagne, Franco, les petites gens et l'histoire avec un grand H. Mercedes Deambrosis a la plume
assassine. Histoires d'amour, de haine, de ressentiments, où l'Espagne reste toujours le
personnage principal... Le lecteur n'oubliera pas les figures émouvantes qui hantent cette «
promenade des délices ».
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Tuer. Une fois, deux fois, tuer infiniment. Juste pour le plaisir. Aux heures sombres de l'Occupation, un inconnu sème la mort à travers l'Europe. Sanguinaire, rusé et implacable, il semble être le Mal incarné. À cette époque où prolifèrent les monstres ordinaires, où la dévouée Germaine envoie ses patrons au Vél'd'Hiv, où le brasseur Maurice revend des biens spoliés, qui est le plus coupable ?
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La domestique ne voulait pas porter l'enfant du Colonel. Pour elle, c'était l'enfant de la honte, mais pour la maîtresse de maison, c'était une chance inouïe. la chance d'offrir enfin à son époux une descendance.
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Dorita a réussi sa vie. Elle a un mari médecin, des bijoux, des fourrures et de grands enfants indépendants. Par une fin d'après-midi à Madrid, elle tombe sur cette vieille, cette bonne... enfin, quel est son nom, déjà ? Oui, Carmen. Mais la pauvre a tellement changé depuis le lycée !
Les deux amies décident d'aller boire un verre. Jusqu'à ce que les apparences s'effondrent, sous la plume toujours aussi corrosive de l'auteur, à qui l'on doit notamment La Promenade des délices et La Plieuse de parachutes.
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Au départ, ce n'était qu'une plaisanterie, un défi de jeunesse. Treize copains, un peu trop idéalistes, beaucoup trop soûls, engagent un tueur qui devra les exécuter si un jour ils trahissaient leurs convictions. Trente ans plus tard, les adolescents sont devenus des adultes : ils se côtoient toujours, travaillent ensemble, mais leur amitié a vieilli, les rêves se sont envolés et avec eux les grands idéaux. Le décès de deux membres de la bande, à treize jours d'intervalle, passe pour une triste mais banale coïncidence. Seulement, treize jours plus tard.
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L'étrange apparition de Tecla Osorio
Mercedes Deambrosis
- Éditions des Busclats
- 3 Avril 2014
- 9782361660246
Tecla Osorio est apparue un après-midi, vers dix-sept heures trente, un seize avril 2009 à l'arrêt du car qui relie Medina del Campo à Buitrago, le 322. Elle n'habitait pas Medina del Campo, ni Buitrago, où elle avait l'intention de se rendre, onze ans plus tôt, le jour de sa disparition. » Ainsi commence L'Étrange apparition de Tecla Osorio, 7e roman de Mercedes Deambrosis. Dans une écriture tendue, elle y raconte avec cruauté et humour les e£ ets produits par le retour miraculeux d'une fi lle sans histoire dans une petite ville que traversent vieilles rancoeurs et désir d'oubli.
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Chantal Sureau est secrétaire dans un cabinet juridique.
La vie, au bureau, est d'une platitude extrême ; la vie, hors du bureau, est d'une extrême platitude. Jusqu'au jour où, par hasard, elle entre dans un palace. Révélation et révolution. Désormais, une fois par an, Chantal Sureau se métamorphose et devient Madame. Une fois par an, dans la suite Sévigné du Grand Condé, Madame va enfin vivre une vie de rêve. Raoul Torres, un escroc misérable, se fait passer pour le marquis de la Torre.
Ce noble, d'une grande lignée espagnole, voyage dans le monde entier. Il est, paraît-il, un vieux client du Grand Condé. Tout comme Madame, une femme très riche qui est de passage. Il fera sa connaissance. Il faut faire vite. Madame ne reste jamais longtemps. M. Chaput-Toussaint, lui, apprend que la nouvelle direction du Grand Condé le remercie. Directeur des cérémonies et des banquets, il était le maître et régnait en despote sur le petit personnel.
Aujourd'hui, pour lui, commence la mise à mort. Aujourd'hui, alors que Madame, sa cliente préférée, une femme hors du commun, vient d'arriver. Luxe, mensonges et trahisons. Le troisième roman de Mercedes Deambrosis est une farce cinglante. Bienvenue au Grand Condé !.
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- Tu sais quoi ?
Elle ne répondit pas.
- Tu sais ce qu'elle faisait la femme de mon père ?
- Non.
- Elle était plieuse de parachutes.
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Une journée comme une autre, dans la vie - presque - ordinaire d'une mère de famille. A ceci près que le téléphone n'arrête pas de sonner et qu'au train-train quotidien vient se mêler un terrible fait divers.
Mercedes Deambrosis, jamais avare d'humour noir, nous emporte dans le tourbillon de son héroïne, témoin d'un événement dont le caractère tragique et pourtant bien réel lui échappe totalement.
En investissant chaque page du livre, Renaud Buénerd crée une séquence animée où s'enferment, se glissent, s'échappent des représentations absurdes ou métaphoriques.