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Sciences humaines & sociales
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Blanc : Histoire d'une couleur
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 4 Octobre 2024
- 9791041416899
Le blanc, ou la couleur devenue incolore.
Le sixième ouvrage d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
Pureté, ivoire, céruse, propreté, neige, linceul, colombe, vide, fleur de lis, lumière.
Contrairement à une idée reçue, le blanc est une couleur à part entière, au même titre que le rouge, le bleu, le vert ou le jaune. De l'Antiquité jusqu'au coeur du Moyen Âge, il a même constitué, avec le rouge et le noir, une triade chromatique jouant un rôle de premier plan dans la vie quotidienne et dans le monde des représentations. Dans ce sixième opus consacré à l'histoire culturelle des couleurs en Europe, Michel Pastoureau parcourt tous les aspects de cette couleur et en retrace la richesse symbolique, bien plus positive que négative : couleur des dieux, du Christ et des rois, elle s'apparente autant à la pureté qu'à la paix, la sagesse ou la propreté. Associant la précision de ses recherches à ses infaillibles talents de conteur, Michel Pastoureau nous emporte à nouveau au coeur de la couleur et de l'histoire des représentations.
Historien, spécialiste des couleurs, des images, des bestiaires et des symboles, Michel Pastoureau est directeur d'études émérite de l'École pratique des hautes études. Il a notamment publié L'Étoffe du diable (1991), Une histoire symbolique du Moyen-Âge occidental (2004) ou encore Le Loup. Une histoire culturelle (2019). Son autobiographie Les Couleurs de nos souvenirs a reçu le prix Médicis Essai en 2010. -
Notre monde et notre imaginaire sont habités par les couleurs. Nos actes, nos paroles, nos rêves et nos achats sont dominés par un code implicite, qui est celui dicté par les couleurs. Rien n'est incolore : la réalité se voit et se comprend au travers d'un prisme infini de couleurs. Et ces dernières ont une histoire que Michel Pastoureau retrace ici avec brio.
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Rouge ; histoire d'une couleur
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 5 Novembre 2020
- 9782757887080
Sang, feu, garance, gueules, pourpre, danger, amour, gloire, beauté.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur rouge racontée par l'historien Michel Pastoureau
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Ténèbres, enfer, corbeau, encre, sable, deuil, élégance, modernité.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur noire racontée par l'historien Michel Pastoureau.
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Verdure, émeraude, sinople, espérance, avarice, jeunesse, liberté, green attitude.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur verte racontée par l'historien Michel Pastoureau.
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Bleu ; histoire d'une couleur
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 5 Novembre 2020
- 9782757887042
Ciel, indigo, azur, lapis-lazuli, océan, préférence, paix, blues.
Des origines à nos jours, une histoire de la couleur bleue racontée par l'historien Michel Pastoureau.
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Le cerf vit mille ans. Le sanglier porte ses cornes dans sa bouche. Les papillons sont des fleurs qui volent. L'écureuil est un animal diabolique, paresseux, lubrique, avaricieux. La zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne. Plusieurs notions, qui nous sont aujourd'hui familières, sont alors inconnues : insecte, mammifère, cétacé, domestication, etc. En outre, la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et les animaux domestiques des animaux sauvages. Le Moyen Âge est très bavard sur l'animal. Et, à cet égard, les bestiaires enluminés en sont de riches témoignages.
L'ouvrage s'intéresse à la composition des bestiaires médiévaux et engage une étude thématique des espèces où sont décrites leurs propriétés physiques et morales, leur dimension symbolique et religieuse, mettant en lumière différentes histoires, croyances ou anecdotes les concernant. Chaque animal est accompagné d'une ou plusieurs miniatures, l'ensemble constituant une iconographie abondante et originale. -
Coffret histoire d'une couleur en 6 volumes : bleu, noir, vert, rouge, blanc et jaune
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 4 Octobre 2024
- 3701580713621
Les éditions collector des 6 couleurs (Bleu, Noir, Rouge, Vert, Jaune, Blanc) de Michel Pastoureau réunies dans un magnifique coffret !
Dans ces livres, Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du bleu, du noir, du vert, du rouge, du jaune et du blanc dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu'à nos jours.
Historien, spécialiste des couleurs, des images, des emblèmes et du bestiaire, Michel Pastoureau est directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études, où il a occupé pendant plus de trente-cinq ans à la chaire d'histoire de la symbolique occidentale. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs ont été traduits dans une trentaine de langues. -
Les couleurs de nos souvenirs
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 3 Septembre 2015
- 9782757854471
Fait de souvenirs personnels, de notations prises sur le vif, de propos débridés, mais aussi de digressions savantes ou de remarques propres au sociologue, à l'ethnologue ou au linguiste, ce journal chromatique, nostalgique et poétique, retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe depuis le milieu du XXe siècle. De nombreux champs d'observation sont évoqués ou parcourus : le vocabulaire et les faits de langue, la mode et le vêtement, la vie quotidienne, le sport, la publicité, les drapeaux, la peinture, la littérature, l'histoire de l'art.
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L'ours ; histoire d'un roi déchu
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 3 Septembre 2015
- 9782757854204
Longtemps en Europe, le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent de l'homme. Les cultes dont il a fait l'objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l'imaginaire et les mythologies jusqu'au cour du Moyen Âge chrétien. De bonne heure, l'Église chercha à les éradiquer, effrayée par la force brutale du fauve, et surtout par la croyance selon laquelle il était sexuellement attiré par les jeunes filles.
Michel Pastoureau retrace les différents aspects de cette lutte de l'Église contre l'ours pendant près d'un millénaire : massacres, diabolisation, humiliation et promotion du lion sur le trône animal. Inscrivant l'histoire culturelle de l'ours dans la longue durée, il tente ainsi de cerner ce qui, jusqu'à nos jours, a survécu de son ancienne dignité royale et retrace l'étonnante transformation d'un fauve en ours en peluche, dernier écho d'une relation passionnelle venue du fond des âges.
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Le cerf vit mille ans. Le sanglier porte ses cornes dans sa bouche. Les papillons sont des fleurs qui volent. L'écureuil est un animal diabolique, paresseux, lubrique, avaricieux. La zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne. Plusieurs notions qui nous sont aujourd'hui familières sont alors inconnues : insecte, mammifère, cétacé, domestication, etc. En outre, la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et les animaux domestiques des animaux sauvages. Le Moyen Âge est très bavard sur l'animal. Et, à cet égard, les bestiaires enluminés en sont de riches témoignages.
Agrémenté de 62 illustrations, cet ouvrage s'intéresse à la composition des bestiaires médiévaux et engage une étude thématique des espèces où sont décrites leurs propriétés physiques et morales, leur dimension symbolique et religieuse, mettant en lumière différentes histoires, croyances ou anecdotes les concernant.
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Dans l'imaginaire européen, quelques animaux jouent un rôle plus important que les autres et forment une sorte de «bestiaire central». Le loup en fait partie et en est même une des vedettes.
Il occupe déjà cette place dans les mythologies antiques, à l'exemple de la louve romaine, qui a nourri Romulus et Rémus, du loup Fenrir, destructeur du panthéon nordique, et des nombreuses histoires de dévorations, de métamorphoses et de loups-garous. Ces derniers sont encore bien présents au Moyen Âge, même si la crainte du loup est alors en recul. Les bestiaires dressent du fauve un portrait négatif et le Roman de Renart en fait une bête ridicule, bernée par les autres animaux et sans cesse poursuivie par les chasseurs et les paysans.
La peur du loup revient à l'époque moderne. Les documents d'archives, les chroniques, le folklore en portent témoignage: désormais les loups ne s'attaquent plus seulement au bétail, ils dévorent les femmes et les enfants. L'étrange affaire de la Bête du Gévaudan (1765-1767) constitue le paroxysme de cette peur qui dans les campagnes ne disparaît que lentement. Au xxe siècle, la littérature, les dessins animés, les livres pour enfants finissent par transformer le grand méchant loup en un animal qui ne fait plus peur et devient même attachant. Seuls la toponymie, les proverbes et quelques légendes conservent le souvenir du fauve vorace et cruel, si longtemps redouté.
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Le bleu est la couleur de la France, tout le monde le sait. Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que le choix de cette couleur est dû à un vulgaire cochon domestique qui, vagabondant dans une rue de Paris, causa la mort du fils aîné du roi Louis VI le Gros en 1131. Cette mort accidentelle, provoquée par un animal impur, apparut aux contemporains comme une souillure infâme jetée sur la monarchie et sur le royaume. Pour l'effacer, ce dernier fut placé sous la protection de la Vierge, à laquelle on emprunta deux de ses attributs iconographiques pour créer les premières armoiries royales : le lis et l'azur, symboles de pureté. Peu à peu, ce bleu marial devint la couleur de la France. Il l'est encore aujourd'hui.
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Domestiqué sept ou huit millénaires avant notre ère, le taureau est resté le plus sauvage des animaux domestiques. Il se dégage de lui une impression de puissance, de vitalité et de fécondité, qui en a fait un dieu pour de nombreux peuples de l'Antiquité. Le christianisme à ses débuts est parti en guerre contre les cultes qui lui étaient rendus et lui a substitué le boeuf, animal pacifique, paisible et travailleur. D'où une certaine éclipse du taureau dans la culture européenne pendant plusieurs siècles : il se limite alors à la vie des campagnes et à la fécondation des vaches. Toutefois, à partir du XVIe siècle, puis surtout du XIXe, la réapparition des jeux et spectacles tauromachiques le remettent sur le devant de la scène et suscitent des polémiques qui se sont accentuées au cours des dernières décennies.
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Dernière visite chez le roi Arthur : histoire d'un premier livre
Michel Pastoureau
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 3 Mars 2023
- 9782021512694
Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d'un monde nouveau. D'autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l'oubli.
C'est sur l'un de ces livres discrets que se penche aujourd'hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s'il est quelque peu oublié, il n'est pas totalement anodin puisqu'il s'agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd'hui l'histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l'auteur l'occasion d'évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l'édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu'est-elle devenue aujourd'hui ? -
L'étoffe du diable ; une histoire des rayures et des tissus rayés
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 12 Juin 2014
- 9782757841785
La rayure et les étoffes rayées sont longtemps restées en Occident des marques d'exclusion ou d'infamie. En furent notamment vêtus tous ce qui, à un titre ou à un autre, se situaient sur les marges de la société chrétienne ou bien en dehors : jongleurs, musiciens, bouffons, bourreaux, prostituées, condamnés, hérétiques, juifs, musulmans ainsi que, dans les images, le Diable et toutes ses créatures. Sans faire aucunement disparaître ces rayures très négatives, l'époque romantique voit apparaître une nouvelle forme de rayures, positives et liées aux idées nouvelles de liberté, de jeunesse, de plaisir et de progrès. Dans les sociétés contemporaines, ces deux types de rayures cohabitent : celles des vêtements de prisonniers, de la pègre, des lieux dangereux et mortifères, et celles du jeu, du sport, de l'hygiène, de la mer et de la plage.
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Une histoire symbolique du moyen âge occidental
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 20 Mars 2014
- 9782757841068
Les procès intentés aux animaux, la mythologie du bois et des arbres, le bestiaire des fables, l'arrivée du jeu d'échecs en Europe, l'histoire et l'archéologie des couleurs, l'origine des armoiries et des drapeaux, l'iconographie de Judas, la légende du roi Arthur et celle d'Ivanhoé : tels sont quelques-uns des sujets traités par Michel Pastoureau dans cette Histoire symbolique du Moyen Âge occidental.
L'auteur, qui construit cette histoire depuis trois décennies, nous conduit ainsi sur des terrains documentaires variés : le lexique et les faits de langue, les textes littéraires et didactiques, les armoiries et les noms propres, les images et les oeuvres d'art. Partout, Michel Pastoureau souligne avec force combien cette histoire symbolique des animaux et des végétaux, des couleurs et des images, des signes et des songes, loin de s'opposer à la réalité sociale, économique ou politique, en est une des composantes essentielles.
Pour l'historien, l'imaginaire fait toujours partie de la réalité.
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Que peuvent avoir de commun saint Joseph et Obélix, la prostituée médiévale et l'arbitre de base-ball, les frères du Carmel et les baigneurs de la Belle Epoque, les sans-culottes de l'an II et les musiciens de jazz ? Ils portent un vêtement rayé, signe de leur situation sur les marges ou en dehors de l'ordre social. Structure ambiguë, qui ne distingue pas clairement la figure et le fond, la rayure est longtemps restée en Europe une marque d'exclusion ou de transgression. Le Moyen Âge voyait dans les tissus rayés des étoffes diaboliques, et la société moderne a longtemps continué d'en faire l'attribut vestimentaire de tous ceux qu'elle situait au plus bas de son échelle (esclaves, domestiques, matelots, bagnards).
Toutefois, à partir de l'époque romantique, ces rayures dégradantes, sans vraiment disparaître, commencent à être concurrencées par des rayures d'une autre nature, porteuses d'idées nouvelles : liberté, jeunesse, plaisir, humour. Aujourd'hui, les deux systèmes de valeurs cohabitent. Mais il y a rayures et rayures. Celles du banquier ne sont pas celles du malfrat ; celles des passages cloutés ou des grilles de la prison ne sont pas celles du bord de mer ni des terrains de sport.
En parcourant cette longue histoire de la rayure occidentale, Michel Pastoureau s'interroge plus largement sur l'origine, le statut et le fonctionnement des codes visuels au sein d'une société donnée. Qu'est-ce qu'une marque infamante ? Un signe d'exclusion ? Pourquoi les surfaces rayées se voient-elles mieux que les surfaces unies ? Est-ce vrai partout dans le monde ? S'agit-il d'une donnée neurobiologique ou d'un problème culturel ?
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L'historien face à l'animal : l'exemple du moyen âge
Michel Pastoureau
- Ecole Nationale Des Chartes
- Propos
- 25 Mai 2023
- 9782357231818
Longtemps les historiens ne se sont guère préoccupés de l'animal, abandonnant celui-ci aux recueils d'anecdotes et à la «petite histoire». Leur attitude a toutefois changé au cours des dernières décennies, et l'animal est enfin devenu un objet d'étude à part entière. Dans cette mutation, les médiévistes ont joué un rôle pionnier, mais pour ce faire ils ont dû affronter différents obstacles. S'il est patent que le Moyen Âge est prolixe sur les animaux - sans doute plus que toute autre époque, du moins en Europe - la zoologie médiévale n'est pas la zoologie moderne: les pièges de l'anachronisme guettent le chercheur à chaque coin de document.
Après avoir exposé ces obstacles et ces pièges, l'ouvrage de Michel Pastoureau présente les principaux terrains documentaires sur lesquels peut s'aventurer l'historien, parmi lesquels: les bestiaires et le Roman de Renart pour ce qui est des textes; les miniatures pour ce qui est des images. Ce faisant, il s'interroge sur plusieurs questions essentielles. Que faire des savoirs de notre temps quand on est historien d'un passé lointain? Comment éviter de conduire des enquêtes téléologiques? En quoi la zoologie d'aujourd'hui aide-t-elle à étudier la zoologie médiévale? Nos connaissances actuelles ne sont pas des vérités, seulement des étapes dans l'histoire des savoirs. -
Coffret histoire d'une couleur : bleu, noir, vert, rouge, jaune
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 3 Novembre 2023
- 3701580713157
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Une couleur ne vient jamais seule ; journal chromatique ; 2012-2016
Michel Pastoureau
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 12 Octobre 2017
- 9782021342192
Dans son ouvrage Les Couleurs de nos souvenirs, paru en 2010 et récompensé par le prix Médicis Essai 2011, Michel Pastoureau s'était intéressé à l'histoire des rapports entre couleurs et société sur plus d'un demi-siècle (1950-2010). Poursuivant ses enquêtes, il les fait porter sur une période plus courte et nous propose aujourd'hui un regard et une réflexion sur les pratiques de la couleur de notre temps.
Fait de notes prises sur le vif, d'expériences personnelles, de propos débridés, de digressions savantes ou d'historiettes pleines d'humour, ce journal chromatique des cinq dernières années nous conduit sur les terrains les plus divers : le vocabulaire et les faits de langue, la vie quotidienne et le spectacle de la rue, le vêtement et les phénomènes de mode, l'art et la littérature, les musées, le cinéma, la publicité, les chambres d'hôtel et les terrains de sport. Tour à tour descriptif et narratif, ludique ou poétique, ce journal est à la fois celui de l'auteur et celui de nos contemporains. Il souligne combien la couleur, omniprésente dans nos sociétés où sa fonction première semble être de classer, d'associer, d'opposer, de hiérarchiser, reste néanmoins une source de plaisirs et un lieu pour rêver.
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Le roi tué par un cochon : une mort infâme aux origines des emblèmes de la France ?
Michel Pastoureau
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 3 Septembre 2015
- 9782021035285
Le 13 juillet 1131, le destin de la monarchie capétienne et du royaume de France a pris un tour tragique. Alors qu'il chevauchait avec quelques compagnons dans un faubourg de Paris, le jeune prince Philippe, fils aîné du roi Louis VI le Gros et héritier du trône déjà sacré et couronné, fit une grave chute de cheval et mourut quelques heures plus tard. Le cheval n'est pas en cause dans cet accident. Un autre animal se trouve être responsable de la chute, un animal gyrovague, remplissant en ville un rôle d'éboueur : un vulgaire cochon domestique, que tous les chroniqueurs ont aussitôt qualifié de porcus diabolicus.
L'étude de cet événement insolite permet de cerner la place et la symbolique du porc dans l'Europe chrétienne de l'époque féodale. Présent sur tous les terroirs, pilier de l'alimentation carnée, vedette des écoles de médecines où l'anatomie humaine s'enseigne en disséquant le cadavre de la truie ou du verrat, le cochon n'en demeure pas moins une bête impure, dotée de tous les vices et symbole d'un grand nombre de péchés (saleté, goinfrerie, luxure, paresse, colère, stupidité). Comme si sa trop grande proximité biologique avec l'être humain, loin de le glorifier, en faisait un repoussoir. De fait, éclaboussée par la mort ignoble de l'un des siens, la dynastie capétienne devra multiplier les actes de « purification » pour retrouver sa dignité et sa légitimité. Il faudra plusieurs décennies pour que la pureté du lis, désormais fleur royale, efface peu à peu la souillure du porcus diabolicus.
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Le jeu d'échec médiéval ; une histoire symbolique
Michel Pastoureau
- Le Leopard D'Or
- 1 Janvier 2012
- 9782863772362
Né dans l'Inde du Nord vers la fin du VIe siècle, le jeu d'échecs arrive en Europe occidentale aux environs de l'an mille. C'est alors un jeu oriental que la culture chrétienne doit entièrement repenser : nature et marche des pièces, couleurs de l'échiquier, règles et déroulement de la partie. Ces changements se font en plusieurs étapes, du XIe au XVe siècle. Mais il faut attendre le début de l'époque moderne pour que le jeu prenne définitivement le caractère que nous lui connaissons.
L'ouvrage de Michel Pastoureau porte surtout sur la période féodale et envisage le jeu sous tous ses aspects : matériels, techniques, sociaux, idéologiques, symboliques. Il étudie la forme et la matière des pièces, leurs couleurs, leur nature, leur force sur l'échiquier. Il s'intéresse également aux joueurs et à la partie. Il montre comment l'important n'est pas tant de gagner que de jouer, exactement comme dans la guerre féodale où le but n'est pas de vaincre l'adversaire mais de le combattre. Le livre s'achève par une analyse détaillée de deux ensembles de pièces célèbres : le jeu italien dit « de Charlemagne », conservé à la Bibliothèque nationale de France ; et les pièces scandinaves de l'île de Lewis, conservées à Londres, au British Museum, et à Edimbourg, au National Museum of Scotland.
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Le bestiaire médiéval ; dictionnaire historique et bibliographique
Michel Pastoureau
- Le Leopard D'Or
- 1 Janvier 2002
- 9782863771761
Pendant longtemps les historiens ne se sont guère préoccupés de l'animal. Ils ont abandonné celui-ci aux recueils d'anecdotes et à la "petite histoire", comme ils avaient l'habitude de le faire pour tous les sujets qui leur semblaient futiles ou marginaux. Depuis deux ou trois décennies, cependant, la situation a changé, et l'animal est enfin devenu un objet d'histoire à part entière. Dans cette mutation les médiévistes ont joué le rôle principal. A cela plusieurs raisons dont la première se trouve dans les documents médiévaux eux-mêmes : ceux-ci sont particulièrement bavards sur l'animal et sur ses relations avec les hommes, les femmes et la société. Il semble bien qu'en Occident, aucune autre époque ne l'ait aussi fréquemment et intensivement pensé, raconté et mis en scène.
Le présent dictionnaire propose, pour chaque animal, un bilan de ce que l'étude des documents médiévaux nous apprend à son sujet. S'il donne, comme il se doit, la priorité aux bestiaires et aux encyclopédies, il tire également de nombreuses informations d'autres textes, des sources archéologiques et iconographiques, ainsi que des documents d'archives. Une orientation bibliographique complète chaque notice, et une importante bibliographie générale termine l'ouvrage.