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Olivier Grenouilleau
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Qu'est-ce que l'esclavage ? une histoire globale
Olivier Grenouilleau
- Folio
- Folio Histoire
- 6 Janvier 2022
- 9782072971365
L'esclavage, chacun croit savoir ce que c'est, et pourtant... Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Pour tenter d'en cerner les contours, Olivier Grenouilleau s'est posé trois questions:pourquoi est-il si difficile de le définir? Comment peut-on néanmoins y parvenir? Comment les systèmes esclavagistes arrivent-ils à durer? Comparant l'esclavage aux autres formes d'exploitation de l'homme, il parcourt l'espace et le temps, depuis l'invention même de l'esclavage, au néolithique, jusqu'à nos jours. Associant exemples et analyses au service d'une approche globale, il s'inscrit, au-delà même de son sujet, dans de nouvelles manières de penser l'histoire. Au terme de la démonstration, l'esclave apparaît en tout temps et en tout lieu comme une personne transformée en un autre, susceptible d'être utilisée comme une chose, et dont l'humanité est mise en sursis. Il n'en demeure pas moins un homme, mais un homme-frontière, dont l'appartenance à la société des hommes dépend de la médiation de son maître.
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Le Néolithique
Olivier Grenouilleau
- Cerf
- La Bibliotheque A Remonter Le Temps
- 28 Mars 2024
- 9782204157025
Dernière période de la Préhistoire, le Néolithique est une époque clé. L'homme apprivoise la nature, invente l'agriculture, établit des villages. Comment ce lointain ancêtre a-t-il contribué à faire ce que nous sommes aujourd'hui ?
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Quand les Européens découvraient l'Afrique intérieure
Olivier Grenouilleau
- Tallandier
- Texto
- 19 Août 2021
- 9791021049857
Les Européens se sont longtemps contentés d'aller chercher en Afrique subsaharienne des esclaves pour l'Amérique sans volonté de la contrôler ni de l'explorer.
Avec le processus menant à l'abolition de la traite (1807 pour l'Angleterre), des voyageurs ont porté un autre regard sur l'Afrique intérieure pour en connaître la géographie et les peuples. Si le racisme et les préjugés ne sont pas absents de leurs récits, la bienveillance est parfois là.
Sept explorateurs ont, entre 1795 et 1830, laissé de passionnantes observations sur l'Afrique occidentale. Bien loin du ton dominateur de la seconde moitié du XIXe siècle, ils nous livrent une image riche et suggestive de l'Afrique. Une révélation pour le lecteur européen de l'époque, une surprise pour celui d'aujourd'hui.
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De Noël nous pensons tout savoir. Mais rarement une histoire est à ce point obscure et parsemée de questions. Des rites antiques de la fin de l'hiver à l'invention de notre père Noël, jovial et joufflu, que de changements ! Sans oublier les mystères de la Nativité, le passage des enfants-quêteurs, parfois menaçants, ou encore l'évolution qui nous fait passer de Noël fête en famille à Noël fête de la famille...
D'une époque à l'autre, les rites évoluent. Parfois leurs formes changent.
Parfois elles demeurent assez semblables mais revêtent des significations différentes. Certaines pratiques, qui semblent définitivement oubliées, réapparaissent d'une autre manière.
Pour nous y retrouver, l'auteur nous convie ici, avec bonheur, à renouer avec des histoires empruntant parfois à l'anecdotique et au merveilleux ; à croiser les apports de folkloristes, d'historiens, d'ethnologues ; à jongler avec les périodes de l'histoire, le sacré et le profane, le monde des morts et des vivants ; à s'intéresser à la manière dont nous avons, à travers les âges, perçu le temps, les cycles de la vie, les fonctions du don et de la fête, le rapport à l'enfance.
Car Noël c'est à la fois un peu de tout cela, et plus encore... -
Christianisme et esclavage
Olivier Grenouilleau
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 2 Septembre 2021
- 9782072868504
Pourquoi les Églises et les chrétiens ont-ils tant tardé à se mobiliser en faveur de l'abolition de l'esclavage ? Et comment a-t-on pu si longtemps s'accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion prônant l'amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis religieux, voire génératrices de profits pour l'institution ecclésiastique ? À ce premier discours très critique en répond un second présentant l'histoire du christianisme comme celle d'une lente, nécessaire et logique maturation de l'idée abolitionniste, en quelque sorte contenue en germe dans son esprit.Aucune de ces explications univoques ne peut rendre compte d'une relation aussi complexe. Antique, médiéval, moderne ou contemporain, l'esclavage se recompose en effet en permanence, jouant un rôle plus ou moins important selon les époques, et touchant des populations différentes. Le christianisme, aussi, se recompose sans cesse. Et les débats se multiplient, s'enchevêtrent, se recombinent. Paul pense que le chrétien doit se faire esclave de Dieu pour se libérer du péché. Pendant des siècles on s'évertue à protéger de l'abjuration les chrétiens esclaves de non-coreligionnaires, tout en admettant qu'un chrétien puisse être esclave d'un frère en foi. La question concerne également l'Autre, musulman, Indien d'Amérique, Africain. Théologiens, institutions, simples chrétiens se questionnent, s'affrontent parfois. Aux fausses certitudes de certains répondent les doutes et l'engagement d'autres. Au XV? siècle, cela en est fini de l'esclavage des chrétiens par des chrétiens. Au siècle suivant, l'esclavage des Indiens est officiellement aboli dans l'Amérique espagnole, avant que ne se pose la question de celui des Africains.
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Globale, « monstrueuse » par ses dimensions comme par son objet, l'histoire de la traite est écartelée en de nombreux sous-ensembles dont il est difficile de maîtriser la totalité.
C'est pourquoi, dans cet ouvrage, Olivier Grenouilleau se propose de dépasser le stade de la monographie, de l'analyse statistique ou thématique (même si, en ces domaines, il reste et restera toujours beaucoup à faire). Ce faisant, il délaisse un peu ce qui est maintenant le moins mal connu - l'histoire de la traite et de ses modalités pratiques -, pour s'intéresser, en amont et en aval, à ses implications et à ses conséquences, bref à la place et au rôle de la traite dans l'Histoire.
Cette approche permet d'offrir au grand public une synthèse abordant, même très succinctement, l'essentiel de ce qui se rapporte à la traite des Noirs, dont l'histoire, aux implications mémorielles douloureuses, est ainsi replacée dans une perspective globale.
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La révolution abolitionniste
Olivier Grenouilleau
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 9 Mars 2017
- 9782070147564
Dans cette nouvelle étude d'histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d'un très vieux sujet:chronologique, en remontant dans le passé à partir des XVIII? et XIX? siècles, parfois jusqu'à l'Antiquité; géographique, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu'à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans; thématique, en dépassant l'histoire des religions, pour se pencher sur l'analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales. Loin de se réduire à la France et à Victor Schoelcher ou aux États-Unis et à l'Atlantique colonial, la question de l'abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l'esclavage n'est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d'alibis pour le légitimer?), ce n'est qu'à partir de la fin du XVIII? siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l'«humaniser», mais de l'abolir. L'auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire et largement méconnu du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l'action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s'est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande-Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire. Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l'abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l'utile, et notamment de l'économie politique. Cela n'alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d'un «commerce légitime» avec l'Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s'élever d'un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l'homme.
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Le travail, lui aussi, a une histoire. Elle traverse les âges. Que représentait-il pour les chasseurs du Néolithique et les pasteurs du Croissant fertile ? Quelle conception s'en faisaient les scribes de Babylone, les prophètes de Jérusalem, la Bible, les philosophes d'Athènes, les juristes de Rome ? À quel point les paysans du Moyen Âge l'appréhendaient-ils différemment des ouvriers de la Belle Époque ? Et que devient-il aujourd'hui face aux mutations technologiques ?
Il fallait Olivier Grenouilleau pour dresser ce panorama sans précédent qui, entre nature et culture, malédiction et rédemption, servitude et dépassement, relate et interroge le plus singulier et le plus universel des phénomènes humains.
Comment, en Mésopotamie, les dieux condamnent-ils l'humanité à travailler pour eux sans qu'elle soit coupable de la moindre faute ? Comment pour Hésiode, au contraire, condamnée au travail car coupable de démesure, peut-elle être sauvée en s'en acquittant avec justice ? Comment la Bible fait-elle du travail une oeuvre au point que les Temps médiévaux apparaissent " modernes " ? Ou, après la Renaissance, comment la réinvention du travail est-elle perçue en tant que clé de la réforme sociale afin que l'humanité puisse se réaliser et s'accomplir ? Et ce, avant les remises en cause présentes.
Signe que le travail n'aura jamais cessé de causer abondance et misère, soumission et révolte, volonté de rationalisation et désir d'émancipation. Aux récits religieux anciens auront ainsi répondu les utopies sociales modernes. Concentrant ambivalences et antagonismes, ses métamorphoses dessinent, en filigrane, la quête inachevée que poursuit l'humanité de sa liberté.
Une fresque capitale, une somme décisive pour penser hier et demain. -
Fortunes de mer, sirènes coloniales ; XVIe-XXe siècles
Olivier Grenouilleau
- Cnrs
- 3 Octobre 2019
- 9782271125217
C'est vers 1660 que la France entre dans le grand commerce atlantique et colonial, notamment avec le port de Saint-Malo. Mais l'essor du négoce colonial au siècle suivant, avec la production antillaise de canne à sucre, d'indigo et de café, et le développement de la traite négrière, occulte souvent l'émergence de ce premier système capitaliste maritime au XVIIe. Et fait oublier que le commerce colonial se poursuit, sous d'autres formes, avec le vaste empire que la France se constitue à partir du XIXe siècle.
Les sirènes coloniales ont séduit de nombreux acteurs, mais les risques encourus par le négoce investissant dans des circuits commerciaux lointains sont nombreux, et les richesses accumulées aléatoires. Les fortunes de mer réservent des surprises. Ainsi la fabuleuse croissance du commerce colonial au XVIIIe siècle n'est-elle pas en partie illusoire ? Constitue-t-elle véritablement l'un des piliers du développement économique national ou ne profite-t-elle qu'à un petit nombre ? Quels rôles jouent l'État, la noblesse et les milieux négociants dans l'affaire ? Autant de questions auxquelles on trouvera ici des réponses. Grâce au recul du temps long (des années 1660 à 1914, voire 1940) et à une approche combinant des méthodes rarement connectées : étude quantitative, culture des acteurs du jeu économique, rôle de l'État..., se dessine un panorama complet du grand capitalisme maritime français, de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que de ses acteurs.
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Nos petites patries ; identités régionales et Etat central, en France, des origines à nos jours
Olivier Grenouilleau
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 14 Février 2019
- 9782072763786
Comment des identités ont-elles pu se cristalliser à l'échelle de «pays» transformés en régions? Et, surtout, comment ont-elles été perçues par l'État central? Pour tenter de répondre à ces questions sans cesse rebattues mais toujours à partir de points de vue spécifiques, l'auteur nous propose ici une approche originale, globale et sur la longue durée. Globale en appréhendant les multiples facettes de ce vaste problème, qu'elles soient géographiques, politiques, économiques, sociales, littéraires ou encore culturelles. Sur la longue durée en l'abordant depuis l'époque des pagi gallo-romains jusqu'à aujourd'hui, en passant par le temps des principautés médiévales, lorsque se sont sans doute cristallisées ces premières identités, à un moment où la France se constituait, elle aussi. Ce faisant, on comprend mieux comment le vrai faux débat entre Girondins et centralisateurs, République et régionalisme, a contribué à renforcer les oppositions, à favoriser les formes d'instrumentalisation. Qui sait aujourd'hui, par exemple, que les «provinces» administratives ont d'abord été façonnées par l'État monarchique afin de lutter contre des entités féodales porteuses d'identités? Et ce, avant que se recombinent, au sein de ces mêmes provinces et «régions», des sentiments d'appartenance aux rapports sans cesse renégociés avec l'État central? Souvent dénoncées, parfois mises en avant, lorsque l'amour des Petites Patries régionales devait nourrir l'amour de la Grande Nation française, les identités régionales ont le plus souvent été détournées. Notamment dans une optique économique et «modernisatrice» que l'on imagine être née lors des Trente Glorieuses, mais que l'on trouve déjà sous la plume des réformateurs de la fin de la monarchie absolue. Si la question des identités régionales demeure aujourd'hui toujours ouverte, le détour par l'Histoire permet d'en mieux saisir les dimensions et les enjeux. Signe que passé et présent peuvent mutuellement s'éclairer.
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Nantes ; histoire et géographie contemporaine
Olivier Grenouilleau
- Ouest-France
- 22 Avril 2017
- 9782737375262
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Les traites négrières
Olivier Pétré-grenouilleau
- Folio
- Folio Histoire
- 16 Novembre 2006
- 9782070339020
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, «infâme trafic» jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles.Il fallait à Olivier Pétré-Grenouilleau, pour maîtriser dans sa totalité l'étude de ce trafic et l'ériger en objet historique, une approche globale, qui mettrait en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation... Cette méthode comparative, alliée à une vision à la fois panoramique et plongeante, permettrait de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste, certes ambiguë, mais radicale.De l'esclavage antique à la mise en place de nouveaux systèmes d'exploitation de l'homme, ce livre restitue pour la première fois dans son ensemble la complexité d'une histoire débarrassée des clichés et des tabous, riche aussi de révoltes et de combats. Un des phénomènes mondiaux à l'origine du monde moderne.
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Les traites négrières ; essai d'histoire globale
Olivier Pétré-grenouilleau
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Histoires
- 7 Octobre 2004
- 9782070734993
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, «infâme trafic» jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles. Il fallait à Olivier Pétré-Grenouilleau, pour maîtriser dans sa totalité l'étude de ce trafic et l'ériger en objet historique, une approche globale, qui mettrait en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation... Cette méthode comparative, alliée à une vision à la fois panoramique et plongeante, permettrait de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste, certes ambiguë, mais radicale. De l'esclavage antique à la mise en place de nouveaux systèmes d'exploitation de l'homme, ce livre restitue pour la première fois dans son ensemble la complexité d'une histoire débarrassée des clichés et des tabous, riche aussi de révoltes et de combats. Un des phénomènes mondiaux à l'origine du monde moderne.
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Esclaves ; une humanité en sursis
Olivier Pétré-grenouilleau
- PU de Rennes
- Histoire
- 15 Mars 2012
- 9782753517981
Comment percevait-on l'esclave dans les sociétés esclavagistes ? C'est à cette question que cet ouvrage répond, en confrontant des situations issues des mondes gréco-romains antiques, d'Afrique noire et du monde musulman à celles des modèles esclavagistes de l'Amérique coloniale. De ces approches entre histoire, droit et anthropologie, ressortent de grandes différences mais aussi des points de rapprochement dont la caractéristique première de tout système esclavagiste : le pouvoir discrétionnaire du « maître » faisant de l'esclave un homme-frontière, en sursis.
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L'argent de la traite ; milieu négrier, capitalisme et développement : un modèle
Olivier Pétré-grenouilleau
- Aubier
- Collection Historique
- 1 Mai 2009
- 9782700703825
La traite des Noirs, «l'infâme trafic», fut-elle à l'origine de l'essor industriel de l'Occident à partir du XVIIIe siècle ? Ou bien contribua-t-elle à détourner des capitaux qui auraient pu être mieux investis ? C'est aux rapports entre traite, capitalisme et développement que s'intéresse Olivier Pétré-Grenouilleau, à travers l'étude approfondie de la ville de Nantes, capitale de la traite française et port européen où ses effets furent sans doute les plus importants. Menant une enquête minutieuse, il reconstitue le milieu négrier et son évolution de la fin du XVIIe siècle à 1914. Ainsi, si la traite joua un rôle important en matière de dynamique sociale en favorisant l'essor de grandes dynasties négociantes, celles-ci firent perdurer les modèles économiques existants plus qu'elles n'entraînèrent leur renouveau.
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Nantes
Olivier Pétré-grenouilleau
- Palantines
- Histoire Et Geographie Contemporaine
- 18 Novembre 2008
- 9782356780003
Carrefour âprement convoité entre terre, rivières et océan, résidence des ducs de Bretagne, Nantes atteignit son apogée au XVIIIe siècle en prenant la tête du commerce colonial. De la traite au sucre, puis à la construction navale, la ville a aujourd'hui la dimension d'une métropole régionale qui continue à se renouveler, tant sur le plan industriel et économique avec le développement de l'activité portuaire, que d'un point de vue socio-culturel. Cet ouvrage important, un des rares à traiter l'ensemble de l'histoire de Nantes depuis ses origines, est doté d'une riche iconographie, souvent inédite. Autour de l'auteur, Olivier Pétré-Grenouilleau, professeur des universités et membre de l'Institut universitaire de France, spécialiste du commerce triangulaire nantais, conservateurs, historiens, journalistes et écrivains apportent leurs regards de spécialistes sur les mille facettes de l'histoire nantaise.
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Le marché est-il utile ? Est-il légitime ?
Est-il nécessaire ? La question semble particulièrement d'actualité ; en fait, elle n'a cessé d'être posée depuis l'apparition des premiers échanges marchands.
Ce livre retrace plus de deux mille ans de discours contradictoires à ce sujet. Posée par Aristote, la question a depuis sans cesse été revisitée : les auteurs Nouveau Testament, Thomas d'Aquin et les philosophes de la Renaissance ont pris part au débat autant que Smith, Marx ou Weber.
Les arguments avancés pour ou contre le marché sont en fait peu nombreux. Du côté des critiques du marché, on trouve ainsi l'idée d'un échange marchand vain (idée développée par des philosophes, des bâtisseurs d'utopies et des hommes de foi), vil (selon le regard que les aristocrates portent sur les bourgeois conquérants) et facteur de déséquilibres sociaux.
À cela répondent des thèses diamétralement opposées : celles d'un marché honorable, utile et providentiel (qu'il soit le résultat de la volonté divine ou bien des lois sécularisées du marché).
À travers l'alternance et les combinaisons multiples de ces discours se dessine l'histoire du capitalisme : on voit ainsi que l'existence du marché n'est jamais allée de soi ; qu'il s'est peu à peu développé dans un environnement qui en limitait les effets, et s'en est progressivement émancipé grâce à l'invention d'un discours relatif à son « éthique » ; et que, du fait de la faillite de contre-pouvoirs, le marché toutpuissant n'a même plus, aujourd'hui, à être légitimé : il est devenu un incontournable, une sorte de fin de l'histoire.
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La vie quotidienne a nantes au temps de la traite des noirs
Olivier Pétré-grenouilleau
- Hachette Litteratures
- Vie Quotidienne
- 9 Septembre 1998
- 9782012352872