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Engagements et déchirements ; les intellectuels et la guerre d'Algérie
Catherine Brun
- GALLIMARD
- 14 Juin 2012
- 9782070138043
Algérienne (5 juillet 1962) du 15 juin au 15 octobre 2012 à l?Abbaye d?Ardenne. Au-delà des tabous et des silences, au-delà des partis pris, il est temps, grâce à des documents inédits, d?écrire une autre histoire de la guerre d?Algérie. Cette autre guerre, c?est celle des intellectuels.
On oublie le plus souvent les débats, les causes et les combats qui les agitèrent alors, comme si tous avaient été, d?emblée et unanimement, anticolonialistes, comme si "le sens de l?histoire" s?était imposé, à moins que l?on ne cautionne l?opposition manichéenne et réductrice d?une gauche indépendantiste et d?une droite pro-Algérie française. Seul le manifeste des 121 (si tardif) reste dans les mémoires.
Et pourtant, dès 1954, les esprits se mobilisent. Très vite, les dénonciations sont argumentées et les débats s?enflamment.
Groupes, solidarités, réseaux, le paysage intellectuel français se reconstitue et recommence à croire en son pouvoir d?action.
Textes visionnaires de Camus, de Mounier, de Ricoeur?détermination des protagonistes - de Sartre à Domenach, Vidal-Naquet ou Paulhan, de Fanon à Jeanson, de Petitjean à Rodenbach?engagement des revues, combats des éditeurs? Dans cette guerre des idées, le choix des mots fut crucial.
Pour compléter cette approche originale de la guerre d?Algérie, un cycle de conférences et de rencontres sera programmé en juin 2012, avec de grandes figures d?intellectuels. 350 documents extraits des collections de l?IMEC, mais aussi de fonds privés, vont permettre enfin une autre approche de l?histoire de ces engagements.
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Débarrasser la Beat Generation des clichés qui l'encombrent et font parfois oublier la vigueur du réveil qu'elle initia... Ce livre bouscule le bon ordre des discours convenus. Il fait entendre, aux côtés de la Sainte Trinité Ginsberg-Kerouac-Burroughs, des voix trop souvent minorées : voix de femmes (Diane di Prima, Ruth Weiss, Joanne Kyger, Hettie Jones, Anne Waldman...) ou d'hommes (Philip Lamantia, Michael McClure, Brion Gysin, Claude Pélieu, LeRoi Jones, Gary Snyder...) qui, artistes, poétesses et poètes, ont été relégués au second plan, par habitude, par indifférence, par incompréhension.
Que nous disent, aujourd'hui encore, ces femmes et ces hommes qui surent prendre leur responsabilité, dénonçant l'intolérance d'une Amérique blanche, malmenant l'ordre établi, inventant de nouvelles manières de vivre ? Sur quelles scènes (poétique, politique, musicale) et par quels acteurs (avant-gardes, free press, icônes rock - Bob Dylan, Jim Morrison, Genesis P. Orridge, Patti Smith) leur exigence a-t-elle été relayée ?
Les combats que les Beats menèrent, dénonçant la servitude consumériste, brisant le « politiquement correct », restent à l'ordre du jour. Ils ont incarné une résistance dont nous mesurons l'actualité : ouverture au monde quand les nations se replient sur elles-mêmes, défense de la parole poétique contre les langages idéologiques et mercantiles, respect de la nature dans un siècle écocide, refonte de l'exigence politique, invention de vies parallèles à l'âge de la gestion du capital humain...
L'actualité des écrivains beat doit être réaffirmée avec force. L'alternative qu'ils ont défendue dénonçait les impasses d'une modernité prométhéenne déchaînée. Désormais notre présent.
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Qu'est-ce qu'une contre-culture ? Comment interpréter le sens général des contestations et des ruptures culturelles de la seconde moitié du XXe siècle ? Comment reconstituer ces tendances et ces styles d'expression qui, dès les années 1950, ont bouleversé les mentalités ?
Les discours sur la notion de culture, sur les altérations qu'elle subit, sur la diversité des influences qui la transforment, abondent ; mais ces discours font peu de place à la notion de contre-culture.
Il est pourtant impossible d'en ignorer les innombrables expressions : Beat Generation, pop philosophie, rock culture, révolution psychédélique, mouvement punk, new wave, black metal...
En insistant sur la richesse et l'éclectisme de ces manifestations, cet ouvrage montre que les contre-cultures entendent porter la révolution dans la vie quotidienne.
Une réflexion novatrice sur un phénomène pluriel, porté par le désir d'une transformation radicale de la société.
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Ce livre, dont les attendus sont à la fois historiques, théoriques et critiques, propose une approche diachronique de la performance poétique : de sa préhistoire vers ses mouvements précurseurs (futurisme, dadaïsme, lettrisme) ; de ses figures tutélaires (Hausmann, Artaud, Dufrêne, Heidsieck, Chopin, Filliou) aux « modernes » et aux contemporains (Julien Blaine, Christian Prigent, Denis Roche, Michèle Métail, Charles Pennequin, Christophe Tarkos, parmi d'autres). Il permet aux lecteurs de comprendre, saisis dans leur époque, la radicalité du questionnement engagé et des processus expérimentés. Quel(s) usage(s) de l'espace, du temps, du corps, de la voix, des technologies la poésie performée, dans sa polyphonie, a-t-elle inventé ? Et dans quels buts ? À quoi, dans ses différentes formes, s'est-elle confrontée ? Qu'a-t-elle voulu briser ? De quoi cherchait-elle à s'affranchir ? Et que lui a-t-on opposé ? L'actuel mixage des pratiques et des techniques, conduisant la poésie hors d'elle-mê