Terre. 2082.
Des milliers d'objets artificiels se consument dans l'atmosphère en émettant un signal à large spectre électromagnétique. Une poignée d'années plus tard, le vaisseau Thésée est armé dans le but de percer ce mystère. Ils sont cinq : Siri Keeton, au cerveau amputé inapte à l'empathie et au vécu émotionnel - l'observateur impartial de l'expédition. Isaac Szpindel, biologiste modifié pour pouvoir s'interfacer aux machines. Susan James, linguiste et schizophrène souffrant du syndrome de personnalités multiples - le Gang. Amanda Bates, la militaire du groupe, qui tient sous sa coupe une phalange de robots guerriers. Et enfin Jukka Sarasti, le commandant du Thésée, créature vampire ressuscitée par le génie génétique, personnage hyper sensible et prédateur ultime. Cinq être improbables mais complémentaires, embarqués dans un monstre d'acier pour percer le plus fabuleux des secrets tapis au coeur des ténèbres du nuage d'Oort.
Ils sont trente mille.
Ils voyagent depuis soixante millions d'années.
Leur mission : déverrouiller la porte des étoiles...
Avez-vous jamais pensé à eux ?
Aux Progéniteurs, aux Précurseurs - qu'importe le nom que vous leur avez choisi cette semaine -, ces dieux anciens disparus qui ont laissé derrière eux leurs portails et leurs autoroutes galactiques pour votre plaisir ? Avez-vous jamais cessé de vous demander ce qu'ils ont vécu ?
Pas d'hyperespace de seconde main pour eux. Pas d'épaules de géant sur lesquelles se dresser. Ils rampent à travers la galaxie, pareils à des fourmis, en sommeil pendant des millénaires, se réveillant juste assez longtemps pour lancer un chantier d'un système solaire à l'autre. Ils vivent au fil d'instants répartis le long des millions d'années, au service d'ancêtres morts depuis une éternité, pour des descendants n'ayant plus rien de commun avec eux. À vrai dire, ce ne sont pas des dieux mais des ouvriers, des hommes des cavernes vivant dans des astéroïdes évidés, lancés dans une mission sans fin pour étendre un empire posthumain qui ne répond même plus à leurs appels...
Des armes intelligentes qui décident qui elles doivent tuer. Une créature d'outre-espace capable de prendre la forme quelle souhaite et qui pourrait bien coloniser jusqu'à la Terre entière. Des intelligences artificielles vieilles de dix mille ans. Un virus abyssal à même de réduire l'humanité au néant. Des nuages dotés de l'intelligence...
Peter Watts incarne la nouvelle vague de la SF anglophone, une science-fiction aux visions vertigineuses qui alterne le plus noir avec le plus éblouissant, le tout sans jamais oublier le coeur pulsatile du domaine, le fameux sense of wonder, cet émerveillement propre aux visions proposées par la meilleure des sciencefictions.
Peter Watts et un des maîtres de la hard science, à la croisée d'un Greg Egan et d'un Arthur C. Clarke : le prototype de la SF d'aujourd'hui, scientifique, spatiale, et posant l'humain au coeur de ses problématiques - en somme, ébouriffante !
Construit sur le même model que La Ménagerie de papier de Ken Liu, Au-delà du gouffre ambitionne de proposer une sélection des meilleurs récits de Peter Watts, soit un choix de 17 nouvelles (dont un prix Aurora et un prix Hugo) encadrées d'une introduction de Quarante-Deux, le maître d'oeuvre du présent ouvrage, et de deux postfaces, dont l'une par l'auteur lui-même et l'autre par l'un des meilleurs chroniqueurs du champ littéraire anglophone, à savoir Jonathan Crowe.
Cinq ans après les événements de Rifteurs, le monde s´écroule. Lenie a rapporté le terrible virus Behemoth du fond des abysses qui détruit la biosphère terrestre et tue des millions de gens. Tout autour du globe règne le chaos, nombre de gouvernements sont tombés, des guerres éclatent partout, des sectes suicidaires fleurissent et l´ancien réseau Internet est aux mains de monstres artificiels révérant Lenie comme une déesse...
Dans une station au fond de l´océan, quelques nantis attendent un miracle. Mais Lenie sait où les trouver...
Après Sarfish, un nouveau thriller post-apocalyptique...
Lenie Clarke a survécu à l'explosion nucléaire qui a détruit la station des abysses dans laquelle elle travaillait . De retour sur la côte américaine, elle découvre les ravages de l'immense tsunami qui a laissé sans domicile des millions de gens. Parqués derrière un immense mur par les autorités militaires, ils sont maintenus sous contrôle grâce à des tranquillisants administrés à leur insu. Dans le chaos ambiant, personne ne remarque Lenie, personne ne sait quel danger elle représente : porteuse de la bactérie ßehemoth, elle est susceptible d'anéantir la vie sur terre.
Mais bientôt, la jeune femme est repérée par Maelström, cette entité pensante et indépendante qu'on appelait autrefois internet.
"Lenie Clarke est chef d'équipe dans une station des abysses, sur la côte pacifique, chargée d'exploiter et de contrôler l'énergie géothermique. Comme ses compagnons, elle a d'abord suivi des tests et un entraînement rigoureux puis subi des altérations génétiques qui lui permettent d'accoutumer sa vision à l'obscurité et de respirer dans l'eau lors de sorties obligatoires.
Ce qu'elle ignore, c'est que la société qui l'emploie ne choisit pas les candidats aux abysses par hasard : seuls sont recrutés des hommes et des femmes aptes à subir de fortes doses de stress, des individus présentant tous une psychologie. déviante."
En plein désert, Daniel Brüks, biologiste, poursuit son étude de la vie et de ses évolutions mutantes. À l'écart d'un monde qui voit s'éteindre l'homo sapiens au profit d'une humanité génétiquement et technologiquement upgradée, Daniel rumine sa part de responsabilité dans le concert de fléaux qui s'abat sur l'humanité.
Mais aussi loin s'est-il retiré, la tornade dévastatrice l'a rattrapé, accompagnée d'une attaque de zombies. Daniel trouve alors refuge dans le monastère voisin. Mais la véritable menace n'a pas encore frappé.
Dan, athée convaincu, n'a pas d'autre choix que de suivre la communauté dans son pèlerinage spatial. À bord de La Couronne d'épines, il embarque avec une pilote en quête de vengeance, un soldat en deuil, une femme vampire et un groupe de moines extatiques, à la rencontre des Anges des astéroïdes.
Pendant longtemps, Octavia E. Butler a représenté une singularité au sein des littératures de l'imaginaire anglophones : une femme noire écrivant de la science-fiction.
Née en 1947 en Californie, Octavia Butler grandit dans des États-Unis où sévit encore la ségégration. Enfant introvertie, elle trouve une échappatoire avec les littératures de genre. En 1970, elle fait ses premiers pas dans le fandom américain. Sur les conseils de Harlan Ellison, elle participe à l'atelier d'écriture Clarion, où elle se lie d'amitié avec Samuel Delany - écrivain noir de SF lui aussi. C'est justement à Ellison que Butler vend sa première nouvelle. Elle publie en 1979 son premier chef-d'oeuvre, Liens de sang : l'histoire d'une femme propulsée dans le passé esclavagiste des USA. Sa novelette « Bloodchild » (1985) emportera tous les prix importants du domaine : Hugo, Nebula, Locus... Dans ses récits, Butler fait la part belle à des protagonistes féminins forts, aux origines ethniques ou sociales variées.
Dans les années 90, Butler publie La Parabole du Semeur et La Parabole des talents, diptyque qui lui assurera la renommée. En 1995, elle est la première écrivaine de SF à recevoir la bourse de la Fondation McArthur.
Elle publie ce qui sera son dernier roman, Novice, en 2005, et décède en 2006 à l'âge de 58 ans, laissant derrière elle une oeuvre restreinte mais riche de thématiques puissantes. Une oeuvre souvent associée à l'afrofuturisme, ayant pavé le chemin pour les auteurs contemporains, de N.K. Jemisin à Colson Whitehead.
L'équipe de Bifrost s'intéressera à cette écrivaine essentielle au travers d'une biographie signé Pascal J.
Thomas, d'un article d'Octavia Butler portant sur son parcours, d'une étude de Ketty Steward sur le thème de l'empathie - transversal à toute l'oeuvre de l'autrice -, d'une interview de Marion Mazauric, qui mène depuis des années un travail de fonds sur Butler, et d'un guide de lecture, sans oublier une bibliographie complète.