Devenue une référence dans l'histoire du livre de photographie, la collection Photo Poche poursuit son travail de dévoilement des grands noms, courants et écoles de l'histoire de la photographie. Première collection de livres de photographie au format de poche, elle propose des ouvrages soigneusement imprimés, maniables par leur format, accessibles par leur prix, à tous ceux que passionne un moyen d'expression dont on reconnaît aujourd'hui l'importance. Ses différentes déclinaisons (histoire, société...) couvrent tous les champs de la photographie et constituent une iconographie d'une exceptionnelle richesse et diversité.
En cent quarante-quatre pages et soixante-quatre photographies reproduites en couleur et duotone, Photo Poche donne à voir l'essentiel d'une oeuvre de Nadar à Henri Cartier-Bresson, des pictorialistes aux grands noms du photoreportage. Les monographies des grands maîtres du médium alternent avec les sujets thématiques essentiels qui de La Nature morte au Nu déploient les différentes approches d'une esthétique du XIXe siècle à nos jours. Chaque titre est préfacé de manière didactique par un spécialiste du sujet abordé et enrichi de notices biographiques et bibliographiques régulièrement remises à jour.
Pendant six ans, Sebastião Salgado a sillonné l'Amazonie brésilienne et photographié la beauté sans égal de cette région extraordinaire: la forêt, les fleuves, les montagnes, les gens qui y vivent - cet irremplaçable trésor de l'Humanité où la puissance immense de la nature se ressent comme nulle part ailleurs sur Terre.
À l´occasion de la grande exposition Amazonia qui se tiendra du 7 avril au 22 aout 2021 à la Philharmonique de Paris et à la galerie Polka en avril de la même année, nous vous annonçons la nouvelle édition du premier livre de Sebastião Salgado. Livre mythique, Autres Amériques publié en 1986 aux éditions Contrejour puis en 2015 est épuisé depuis plusieurs années. Cet ensemble de photographies, fruit de nombreux voyages entre 1977 et 1984 revisitait l´Amérique Latine en évoquant la persistance des cultures paysannes et indiennes. La force de conviction des photographies en noir et blanc, leur puissance formelle, la maquette de Lélia Wanick Salgado présentant la plupart des images en doubles pages participèrent au succès de ce livre qui reçut le Prix du Premier Livre Photo en 1986. Par son oeuvre monumentale en noir et blanc sur des projets pensés sur le long terme, par la puissance esthétique de ses photographies, son engagement auprès des populations opprimées et son combat en faveur de la planète, Sebastião Salgado est aujourd'hui le maître incontesté du reportage dans la tradition humaniste.
Pendant six ans, Sebastião Salgado a sillonné l'Amazonie brésilienne et photographié la beauté sans égale de cette région hors du commun: la forêt, les cours d'eau, les montagnes, les peuples qui y vivent - un irremplaçable patrimoine de l'humanité.
Dans la préface de ce livre, Salgado écrit : «Pour moi, c'est la dernière frontière. Un univers mystérieux dans lequel la puissance de la nature est ressentie comme nulle part ailleurs sur Terre. Ici s'étale à l'infini la forêt qui abrite un dixième de toutes les espèces animales et végétales. Le plus grand laboratoire naturel au monde.» Salgado s'est rendu auprès d'une douzaine de tribus indigènes organisées en minuscules communautés à travers la plus grande forêt tropicale de la planète. Il a témoigné de la vie quotidienne des Yanomami, des Ashaninka, des Yawanawa, des Suruwaha, des Zo'é, des Kuikuro, des Waura, des Kamayura, des Korubo, des Marubo, des Awa et des Macuxi : de la chaleur de leurs liens familiaux, de leurs chasses et de leurs pêches, de leur façon de préparer et partager les repas, de leur merveilleux talent pour se peindre le visage et le corps, de l'importance de leurs chamanes, de leurs danses et de leurs rituels.
Sebastião Salgado a dédié ce livre aux peuples indigènes de la région amazonienne du Brésil: «Je souhaite, de tout mon coeur, de toute mon énergie, de tout ce qui vit intensément en moi, que d'ici à cinquante ans ce livre ne ressemble pas à un registre d'un monde perdu. Amazônia doit continuer à être.»
«Dans GENESIS, mon appareil photo a permis à la nature de me parler. Écouter fut pour moi un privilège.» - Sebastião Salgado En 1970, à 26 ans, Sebastião Salgado se retrouve par hasard pour la première fois avec un appareil photo entre les mains. En regardant dans le viseur, il a une révélation: brusquement, la vie prend un sens. Dès lors - même s'il lui a fallu des années de travail acharné avant d'acquérir l'expérience nécessaire pour pouvoir vivre de son travail de photographe - l'appareil photo devient l'outil par lequel il interagit avec le monde. Salgado, qui a «toujours préféré la palette en clair-obscur des images en noir et blanc» prend quelques photos couleur à ses débuts, avant d'y renoncer définitivement.
Élevé dans une ferme au Brésil, Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature; il se montre aussi particulièrement sensible à la façon dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques souvent accablantes dans lesquelles ils vivent. Des nombreuses oeuvres que Salgado a réalisées au cours de son admirable carrière, trois projets de longue haleine se démarquent particulièrement: La Main de l'homme (1993) qui illustre le mode de vie bientôt révolu de travailleurs manuels du monde entier, Exodes (2000), témoignage sur l'émigration massive causée par la faim, les catastrophes naturelles, la dégradation de l'environnement et la pression démographique, et ce nouvel opus, GENESIS, résultat d'une expédition épique de 8 ans à la redécouverte des montagnes, déserts et océans, animaux et peuples qui ont jusqu'ici échappé à l'empreinte de la société moderne - les terres et la vie d'une planète encore préservée. «Près de 46% de la planète semblent encore comme au temps de la Genèse», fait remarquer Salgado. «Nous devons sauvegarder ce qui existe.» Le projet GENESIS, en lien avec l'Instituto Terra créé par Salgado cherchent à montrer la beauté de notre planète, à inverser les dommages qu'on lui a infligés et à la sauvegarder pour les générations futures.
Au cours de 30 voyages, à pied, en avion léger, en bateau, en canoë et même en ballon, par une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans toute leur splendeur. Que découvre-t-on dans GENESIS? Les espèces animales et les volcans des Galapagos; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique sud; les alligators et les jaguars du Brésil; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique; la tribu isolée des Zoé au fin fond de la jungle amazonienne; le peuple korowaï vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale; les éleveurs de bétail nomades dinka du Soudan; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le cercle arctique; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra; les icebergs de l'Antarctique; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka; les déserts du Sahara; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie; les failles du Grand Canyon; les glaciers de l'Alaska... Après s'être rendu là où personne n'était jamais allé, et avoir consacré tant de temps, d'énergie et de passion à la réalisation de cet ouvrage, Salgado considère GENESIS comme sa «lettre d'amour à la planète».
Lorsque Sebastião Salgado, l'un des plus grands photographes contemporains, porte son regard sur le monde du travail manuel, c'est tout autant pour en montrer les rudesses que pour y trouver, derrière la brutalité des conditions du monde ouvrier ou paysan, la grandeur de l'homme au travail.
Pendant six années, il a effectué des reportages magnifiques, montrant comment le lalidévoilant une archéologie de l'ère industrielle.
Ce gros volume de 400 pages pourvu de nombreux dépliants et accompagné d'un livret de légendes nous montre le quotidien et la dignité des travailleurs, des coupeurs de canne à sucre au Brésil et à Cuba aux mineurs du Kazakhstan, des ouvriers du tunnel sous la Manche aux constructeurs du canal du Rajasthan, des porteurs de soufre d'Indonésie aux ouvriers des usines de bicyclettes chinoises, de motocyclettes indiennes ou d'automobiles en Ukraine notamment.
Photographe brésilien mondialement connu, un temps membre de la prestigieuse agence Magnum, Sebastião Salgado est l'un des photojournalistes les plus respectés de sa profession. Il a reçu presque tous les prix et récompenses possibles. Sa photographie en noir et blanc parvient à saisir, derrière la dureté du monde, la dignité de l'homme et la beauté de la nature.
Après avoir longtemps pris l'homme pour sujet, il s'est reçemment tourné vers la beauté du monde avec Genesis, dont l'exposition à la MEP en 2014 a connu un immense succès.
Depuis 2002, Sebastião Salgado s'est intéressé aux lieux de collecte des grains de café dans le monde. Il a ainsi visité de nombreuses exploitations qui privilégient des échanges et une croissance équitables, qui s'attachent à perfectionner la qualité du produit pour améliorer la qualité de vie. Les vibrantes photographies de Salgado visent à transmettre l'idée que, pour ces cultivateurs, la culture, la récolte, le séchage et la sélection du café relèvent moins de simples activités que de rituels profondément ancrés dans la tradition. D'Afrique (Tanzanie et Éthiopie), d'Asie (Inde et Chine) et d'Amérique (Brésil, Guatemala, Nouvelle-Guinée, Colombie, Costa Rica), Salgado nous fait voyager dans de magnifiques paysages ruraux où la présence humaine est aussi respectueuse que discrète.
Sebastião Salgado est né en 1944 à Aimorés, dans l'État de Minas Gerais au Brésil. Il vit actuellement à Paris. Après des études d'économie, Salgado débute une carrière de photographe professionnel dès 1973, pour les agences Sygma, Gamma et Magnum Photos. En 1994, il crée, avec sa femme Lélia Wanick Salgado, sa propre agence : Amazonas images.
Infatigable témoin de la détresse et de la beauté du monde, Sebastião Salgado s'est incontestablement imposé ces dernières années comme un des plus grands photographes contemporains. Depuis 2004, il travaille sur son ambitieux projet, Genesis, rassemblant des images de paysages naturels intacts et sauvages, ainsi que de communautés attachées à des modes de vie ancestraux. Il a déjà publié plusieurs ouvrages aux Éditions de La Martinière, dont La Main de l'homme (1993), Terra (1997), Exodes (2000) et Les Voies du bonheur (2010).
«On doit se souvenir que, dans la brutalité du conflit, une apocalypse de ce genre n'est jamais loin ».
Sebastião Salgado.
En janvier et février 1991, alors que la coalition menée par les États-Unis repousse les forces irakiennes hors du Koweït, les troupes de Saddam Hussein ripostent par une manoeuvre infernale: ils enflamment près de 700 puits de pétrole et un nombre indéterminé de zones où il affleure, provoquant d'immenses incendies déchaînés et créant l'une des pires catastrophes environnementales de mémoire d'homme.
Devant les efforts désespérés pour contenir et éteindre les flammes qui progressent, Sebastião Salgado s'est rendu au Koweït afin de témoigner directement de cette crise. Les conditions sont extrêmes. La chaleur écrasante du désert déforme le plus petit objectif de Salgado. Un journaliste et un autre photographe meurent dans la traversée d'une nappe de pétrole qui s'enflamme sur leur passage. Au plus près des pompiers, Salgado affronte le danger terrible, la puanteur, la pollution et la chaleur torride pour immortaliser le paysage ravagé: l'air rempli de sable brûlé et de suie, les restes calcinés des chameaux, le terrain toujours infesté de mines, et les flammes et la fumée tourbillonnant dans le ciel, voilant le soleil, submergeant les pompiers couverts de pétrole.
Les clichés épiques et monochromes de Salgado ont été publiés pour la première fois dans New York Times Magazine en juin 1991, puis largement reproduits et salués comme l'un des travaux les plus fascinants - et courageux - du photographe. Outre ses hommages recueillis dans le monde entier, la série a été récompensée par le prix Oskar Barnack, qui en reconnaît les images remarquables montrant le lien entre l'homme et l'environnement.
Cette Édition d'art limitée et signée de Kuwait: A Desert on Fire est la première monographie dédiée à cette étonnante collection. En grand format, avec une qualité de reproduction digne des musées, elle présente plus de 80 images, séparées par des pages transparentes et imprimées avec la technologie de pointe High Definition Skia Photography. Ce nouveau procédé d'impression des photographies permet, pour la première fois, de transférer sur le papier tous les éléments visibles capturés par l'appareil. Il parvient à donner à voir jusqu'aux plus extrêmes limites de ce que l'oeil humain peut percevoir et à atteindre un niveau supérieur de la tridimensionnalité sur une page.
En accompagnement, le tirage signé Kuwait, 1991 montre un pompier isolé, aspergé d'eau, s'approchant de flammes tourbillonnantes. Immensément dramatique et élémentaire, l'image résume le théâtre cauchemardesque que fut le désastre des champs de pétrole, ou quand une catastrophe provoquée par l'homme submerge les humains et fait d'eux les acteurs impuissants d'une bataille épique entre feu, air et eau. Ainsi réunis, cette image stupéfiante et l'édition originale du portfolio de Salgado au Koweït forment un témoignage profond des catastrophes d'un conflit et une confrontation intense avec l'un des documents historiques les plus importants de Salgado.
Première publication majeure de la série de Salgado dédiée aux champs de pétrole.
Reproduction grand format, avec une qualité digne des musées grâce au procédé High Definition Skia Photography permettant à tous les composants visibles saisis par l'appareil photo d'être imprimé sur papier.
Plus de 80 images, séparées par une page transparente.
Signé par le photographe, et accompagné du tirage signé Kuwait, 1991.
Édition d'art de 100 exemplaires signés, comprenant chacun le tirage signé, Kuwait, 1991.
Près d'une génération a passé depuis que Sebastião Salgado a publié Exodes pour la première fois. Pourtant le récit qu'il fait, celui des mouvements de populations dans le monde entier, n'a que peu changé en seize ans. Les facteurs d'attraction et de répulsion de certains territoires ont certes évolué, le coeur du conflit s'est certes déplacé du Rwanda à la Syrie, les peuples qui quittent leur foyer n'en racontent pas moins la même histoire: une histoire faite de dénuement, d'épreuves et de lueurs d'espoir, tissée au fil d'une longue errance au prix d'efforts psychologiques autant que physiques.
Salgado a passé six ans aux côtés des migrants, parcourant plus de 35 pays pour témoigner des déplacements de population sur la route, dans les camps et dans les bidonvilles surpeuplés où les nouveaux arrivants achèvent le plus souvent leur voyage. Son projet évoque le périple des Latino-Américains vers les États-Unis, celui des juifs abandonnant l'ex-Union soviétique, des Kosovars fuyant l'Albanie, des réfugiés hutus venus du Rwanda, ainsi que des premières «embarcations» d'Arabes et d'Africains originaires du Sud du Sahara tentant d'atteindre l'Europe par la mer Méditerranée. Ses clichés montrent autant ceux qui savent où aller que ceux qui sont simplement en fuite, déjà soulagés d'être sain et sauf et physiquement capables de marcher. Les visages qu'il a rencontrés révèlent dignité et compassion dans les situations les plus âpres, mais aussi les nombreux ravages de la violence, de la haine et de l'avidité.
Grâce à son regard singulier, attentif aux moindres gestes et détails, Salgado saisit chaque événement marquant des mouvements migratoires, autant que les flux de masses: des camions surchargés, des bateaux surpeuplés et des camps s'étirant à perte de vue, vers un horizon assombri par les nuages, une jambe maigre, entourée d'un bandage, l'empreinte d'un doigt imprimé sur une feuille, une discussion avec un garde des frontières, une mère serrant avec force son bébé et son balluchon sur sa poitrine. Insistant sur l'ampleur du phénomène des migrants, Salgado n'oublie pas aussi, avec son humanisme caractéristique, les histoires personnelles derrière les chiffres impressionnants. À la différence des visages noyés dans le flot de séquences des reportages télévisés ou des foules illustrant la une du journal, ce sont là les portraits d'individus, de personnes dont l'identité demeure, y compris dans le gouffre provoqué par la perte d'une patrie, d'un foyer, parfois même d'êtres chers.
Dans le même temps, Salgado montre les similarités des situations des migrants, qui partagent une expérience commune et universelle. Il nous implique, non comme simples témoins des souffrances des réfugiés ou des exilés, mais comme acteurs des évolutions sociales et politiques que constituent l'information mondialisée, l'urbanisation et les dommages écologiques, ainsi que les profonds écarts de richesse, autant de facteurs qui provoquent les phénomènes migratoires. Au moment où les embarcations flottant en direction des côtes grecques et italiennes amènent vers l'Europe une migration d'une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, Exodes lance un appel, non seulement pour une prise de conscience accrue, mais en faveur de notre responsabilité et de notre engagement. En voyant les corps meurtris, les centaines de pieds nus sur le macadam brûlant, notre devoir n'est pas de leur porter un regard compatissant, mais, selon les mots mêmes de Salgado, de modérer nos comportements en matières politique, économique et environnementale, pour un «nouveau mode de coexistence».
More than those of any other living photographer, Sebastiao Salgado's images of the world's poor stand in tribute to the human condition. His transforming photographs bestow dignity on the most isolated and neglected, from famine-stricken refugees in the Sahel to the indigenous peoples of South America. Workers is a global epic that transcends mere imagery to become an affirmation of the enduring spirit of working women and men. The book is an archaeological exploration of the activities that have defined labor from the Stone Age through the Industrial Age, to the present. Divided into six categories-Agriculture, Food, Mining, Industry, Oil, and Construction-the book unearths layers of visual information to reveal the ceaseless human activity at the core of modern civilization. Extended captions provide a historical and factual framework for the images. An elegy for the passing of traditional methods of labor and production, Workers delivers a message of endurance and hope.
In this remarkable visual survey, internationally acclaimed photographer Sebastiao Salgado documents traditional methods of sustainable coffee farming across the globe, revealing rituals deeply steeped in history and pride.The book spans nearly a decade of research into the hidden world of coffee, highlighting relationships characterised by respect, fair exchange and a shared understanding that ever-improving quality has the power to improve lives. Salgado, a native to one of Brazil''s premier coffee-growing regions, is the perfect guide for a reader''s journey to principal farming locations in China, Colombia, Guatemala, Ethiopia, India, Brazil, Costa Rica and beyond.
Près d'une génération a passé depuis que Sebastião Salgado a publié Exodes pour la première fois. Pourtant le récit qu'il fait, celui des mouvements de populations dans le monde entier, n'a que peu changé en seize ans. Les facteurs d'attraction et de répulsion de certains territoires ont certes évolué, le coeur du conflit s'est certes déplacé du Rwanda à la Syrie, les peuples qui quittent leur foyer n'en racontent pas moins la même histoire: une histoire faite de dénuement, d'épreuves et de lueurs d'espoir, tissée au fil d'une longue errance au prix d'efforts psychologiques autant que physiques.
Salgado a passé six ans aux côtés des migrants, parcourant plus de 35 pays pour témoigner des déplacements de population sur la route, dans les camps et dans les bidonvilles surpeuplés où les nouveaux arrivants achèvent le plus souvent leur voyage.
Son projet évoque le périple des Latino-Américains vers les États-Unis, celui des juifs abandonnant l'ex-Union soviétique, des Kosovars fuyant l'Albanie, des réfugiés hutus venus du Rwanda, ainsi que des premières «embarcations» d'Arabes et d'Africains originaires du Sud du Sahara tentant d'atteindre l'Europe par la mer Méditerranée.
Ses clichés montrent autant ceux qui savent où aller que ceux qui sont simplement en fuite, déjà soulagés d'être sain et sauf et physiquement capables de marcher. Les visages qu'il a rencontrés révèlent dignité et compassion dans les situations les plus âpres, mais aussi les nombreux ravages de la violence, de la haine et de l'avidité.
Grâce à son regard singulier, attentif aux moindres gestes et détails, Salgado saisit chaque événement marquant des mouvements migratoires, autant que les flux de masses: des camions surchargés, des bateaux surpeuplés et des camps s'étirant à perte de vue, vers un horizon assombri par les nuages, une jambe maigre, entourée d'un bandage, l'empreinte d'un doigt imprimé sur une feuille, une discussion avec un garde des frontières, une mère serrant avec force son bébé et son balluchon sur sa poitrine. Insistant sur l'ampleur du phénomène des migrants, Salgado n'oublie pas aussi, avec son humanisme caractéristique, les histoires personnelles derrière les chiffres impressionnants. À la différence des visages noyés dans le flot de séquences des reportages télévisés ou des foules illustrant la une du journal, ce sont là les portraits d'individus, de personnes dont l'identité demeure, y compris dans le gouffre provoqué par la perte d'une patrie, d'un foyer, parfois même d'êtres chers.
La serra pelada est une mine à ciel ouvert, située dans l'etat de para au brésil, aujourd'hui fermée.
Au plus fort de l'activité, 50 000 garimperos remontaient inlassablement des sacs de boue de 50 kg, dans l'hypothétique espoir qu'un de ces sacs renfermerait de l'or.
Reporter planétaire du labeur humain, sebastiào salgado, brésilien lui-même, fit connaître dans le monde entier la condition effroyable de ces "hommes-termites".
Il impose une fois de plus la force du témoignage photographique comme source de transformation du réel.
Estas son las memorias de uno de los grandes fotoperiodistas del mundo. Sebastiao Salgado no ofrece un retrato de nuestra tierra inmenso y se convierte en el más grande fotoperiodista en activo, tanto por la calidad de su obra, como por su compromiso con los más desfavorecidos.