Le second recueil des fameuses histoires naturelles où Stephen Jay Gould raconte la grande aventure de l'évolution des espèces.
Où l'on trouvera un panda à 6 doigts, un coquillage vieux de 500 ans, un hommage biologique à Mickey, le cerveau des femmes, et celui des dinosaures, et autres merveilles de la nature.
À l'heure où la biologie, toujours plus moléculaire, se mue peu à peu en science « dure », toujours plus volontiers déterministe, l'histoire naturelle pourrait faire figure de relique désuète d'un passé révolu. L'oeuvre de Stephen Jay Gould, à elle seule, suffit à montrer qu'il n'en est rien. Les subtilités de la théorie de l'évolution échappent au cadre strict des grandes théories, mais se laissent entrevoir lorsque Gould s'interroge sur le sexe des escargots, l'extinction des dinosaures ou le sourire des flamants roses.
Dans le domaine de la paléontologie, l'histoire des idées est aussi passionnante que l'histoire des espèces. En racontant le triste voyage de la « Vénus hottentote » ou la controverse sur l'humanité des Pygmées, Gould nous enseigne aussi la lucidité et la vigilance.
En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa, avec Niles Eldredge, l'orthodoxie darwinienne, autrement appelée la "théorie synthétique de l'évolution".
Il formulait la théorie de l'équilibre ponctué : le changement, au cours des temps géologiques, ne s'était pas fait de manière graduelle, comme l'avait soutenu Darwin, mais par des phases de stabilité suivies de phases de changement rapides, permettant l'apparition de nouvelles espèces. Depuis lors, cette théorie s'est imposée. Les espèces, loin de n'être que des segments de lignages arbitrairement définis, sont des entités réelles, soumises, à leur propre niveau, à des processus de sélection, de dérive aléatoire ou de changement directionnel.
A l'instar d'individus, elles ont un moment où elles naissent (celui de la spéciation), une durée de vie donnée (plus ou moins longue, mais caractérisée par une absence de changement important), et un moment où elles meurent (celui de leur extinction). Bien plus, sur la vaste scène de l'évolution, les espèces jouent un rôle semblable à celui qui est envisagé traditionnellement pour les individus dans le cadre de la théorie darwinienne : elles peuvent s'éteindre pour de nombreuses raisons, et notamment parce qu'elles sont surclassées par d'autres espèces, au nombre desquelles leurs propres descendants.
Comme les individus, elles présentent des aptitudes variables, en vertu desquelles elles réussissent inégalement dans la compétition qui les oppose. Tel est le bouleversement apporté par la théorie de l'équilibre ponctué.
Il y a plus de 500 millions d'années, d'étranges créatures peuplaient les mers : Opabinia avec ses cinq yeux et sa trompe frontale, Anomalocaris, redoutable prédateur à machoire circulaire, Hallucigenia dont l'anatomie justifie amplement le nom. Cette faune, fossilisée dans le Schiste de Burgess, est si extraordinaire qu'il a fallu près d'un siècle pour en reconnaître l'originalité. Cette véritable révolution scientifique conduit à une profonde remise en cause de nos conceptions traditionnelles. Il nous faut désormais regarder l'évolution comme un ensemble d'événements à la fois parfaitement logiques et susceptibles d'être rigoureusement expliqués en rétrospective, mais absolument impossibles à prédire et non-reproductibles. Le maître mot de l'histoire, celle de la vie comme celle de l'homme, est donc bien celui de contingence. Comme dans le merveilleux film de Frank Capra avec James Stewart, « La vie est belle », par son unicité et son imprévisibilité même.
Différences (race, classe, sexe) sont innés et héréditaires, l'intelligence est unique, localisée dans le cerveau, mesurable. La craniométrie au XIXe siècle et les tests d'intelligence au XXe siècle vont utiliser ces mesures pour établir une échelle de valeurs. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut.
Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses. Certains de ces préjugés paraîtront risibles ; ils émanent pourtant des hommes de science les plus importants de leur époque...
La Mal-Mesure de l'homme a reçu plusieurs prix prestigieux aux Etats-Unis lors de sa publication. Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.
Dernier livre de Gould, Le Renard et le Hérisson est aussi une manière de testament intellectuel : le programme de son oeuvre vulgarisatrice - réconcilier la science et les humanités - est le sous-titre de l'ouvrage. Avec une merveilleuse érudition qui relie Archiloque à Swift, Nabokov à Claude Perrault et Edgar Poe à Érasme, et dans une prose foisonnante, voire baroque, il retrace les grandes lignes de la Révolution scientifique et de la vieille querelle entre science et humanités, à laquelle il propose avec sagesse de mettre fin.
À la fois chercheur scientifique et écrivain, Gould dévoile les trésors de rhétorique qui structurent le discours scientifique et souligne l'importance des thèmes savants dans l'art et la littérature. Régler son compte au vieux mythe des « deux cultures » : tel aura été le dernier combat de S.J. Gould.
Si les travaux de recherche de stephen jay gould en ont lait un des grands spécialistes modernes de la théorie de l'évolution, sa plume - son style, aurait dit buffon - le rapproche plutôt des " philosophes de la nature " du xviiie siècle.
Avec sa finesse d'analyse, sa curiosité sans bornes et son inimitable humour, gould était un savant humaniste d'un modèle devenu trop rare dans la communauté scientifique actuelle. véritable monument de la vulgarisation de la biologie, ses " réflexions sur l'histoire naturelle " rassemblent les 300 chroniques qu'il a publiées pendant 25 ans, dans le mensuel natural history. c'est un choix aussi " gouldien " que possible de chroniques tirées des quatre derniers recueils qui est proposé ici - des quatre antilopes de l'apocalypse aux coquillages de léonard et des pierres truquées de marrakech cette vision de la vie.
En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa l'orthodoxie darwinienne - autrement appelée la " théorie synthétique de l'évolution ". Il formulait la théorie de l'équilibre ponctué : le changement, au cours des temps géologiques, ne s'était pas fait de manière graduelle, comme l'avait soutenu Darwin, mais par des phases de stabilité suivies de phases de changement rapides, permettant l'apparition de nouvelles espèces. Cette thèse, largement confirmée aujourd'hui, a conduit S. J. Gould à réexaminer la théorie darwinienne et à la repenser profondément. L'ouvrage, fruit de ce travail de réflexion et de conceptualisation, est le livre fondateur d'une nouvelle théorie de l'évolution, à partir d'un élargissement du darwinisme. Selon Darwin, la sélection naturelle n'agissait qu'au niveau des organismes individuels. Gould prend en compte de nombreux autres niveaux, dont, particulièrement, le niveau des gènes, en dessous de celui des organismes ; et le niveau des espèces, au-dessus des organismes - gènes ou espèces étant considérés en tant qu'entités individuelles. Par ailleurs, à l'encontre de Darwin, Gould tient que la sélection naturelle n'a pas, seule, déterminé toutes les formes prises par les espèces dans le tableau général de l'évolution, mais qu'elle a souvent agi de pair avec l'orientation de la variation. Ainsi Gould insiste sur le rôle des gènes architectes (dits " gènes homéotiques "), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements. Il montre également l'importance d'un autre facteur de l'évolution : l'exaptation, ou mode d'édification des traits fondé sur le changement au cours du temps de leur fonction adaptative, certains d'entre eux pouvant passer d'un statut de non-adaptation à un statut adaptatif. Ce dernier point n'avait pratiquement pas été pris en compte par Darwin. Enfin, les grandes tendances observables dans le tableau général des formes animales au cours des temps géologiques (la " macroévolution ") ne peuvent pas se déduire par simple extrapolation des phénomènes étudiés par les biologistes de l'évolution au sein des populations animales vivantes (la " microévolution "), contrairement à ce qu'avaient postulé Darwin et les néodarwiniens. En effet, les espèces se comportent comme des entités individuelles les unes par rapport aux autres, et sont soumises, à leur propre niveau, à des processus de sélection, de dérive aléatoire ou de changement directionnel. Ainsi, au niveau des espèces, apparaissent des " propriétés émergentes " ou des " valeurs compétitives émergentes ", qui ne se réduisent pas à celles des organismes qui les constituent. Ces phénomènes sont l'apport le plus original de la nouvelle théorie proposée par Gould dans une démonstration qui mêle, pour le plus grand plaisir du lecteur, anecdotes éclairantes, exemples fondamentaux et histoire des sciences.
Quand les poules auront des dents.
Si Stephen Jay Gould est devenu paléontologue - et accessoirement l'un des meilleurs spécialistes actuels de l'évolution -, c'est parce qu'il est tombé en arrêt, à l'âge de cinq ans, devant le Tyrannosaurus du Museum de New York. La " crainte respectueuse " qu'il dit avoir éprouvée ne l'a jamais quitté depuis, comme en témoignent chacun des trente essais qui composent ce livre. Qu'il parle des mutations génétiques, des organes sexuels de la hyène, des moeurs de la mite et de la baudroie des profondeurs...
Ou de la dentition des poules, il nous fait partager, avec un indéniable talent de conteur, son émerveillement devant la diversité des stratégies de l'évolution. Aux bizarreries de l'histoire naturelle, il ajoute celles des naturalistes eux-mêmes dont certains préjugés, amplifiés par la mauvaise foi, ont parfois eu des conséquences politiques tragiques.
" je ne suis pas un érudit, mais un artisan.
" la formule, qui pourrait sembler faussement modeste, définit bien la stratégie de son auteur. car stephen jay gould est persuadé que ce n'est pas en se mesurant de front aux grandes questions - et la biologie de l'évolution, thème central de son oeuvre, en est une - que l'on parvient à coup sûr aux réflexions les plus profondes. il préfère, quant à lui, partir de petites histoires d'apparence anodine, de ces " innombrables petits faits curieux " dont il tire, au terme d'une analyse pénétrante et pleine d'humour, les petits joyaux que sont les chroniques mensuelles qu'il écrit depuis bientôt vingt ans.
Ce livre, qui en est le cinquième recueil, parle ainsi des règles du jeu de base-ball et de la mode des dinosaures, des claviers de machines à écrire et de la défaite du créationnisme, de la couleur des flamants roses et de la mort de lavoisier. autant de thèmes qui, pour gould, " témoignent que dieu réside vraiment dans les détails ".
Dernier livre de Gould, Le Renard et le Hérisson est aussi une manière de testament intellectuel : le programme de son oeuvre vulgarisatrice - combler le fossé entre la science et les humanités - est le sous-titre de l'ouvrage. Avec une merveilleuse érudition qui relie Archiloque à Swift, Nabokov à Claude Perrault et, Edgar Poe à Erasme, et dans une prose foisonnante, voire baroque, il retrace les grandes lignes de la Révolution scientifique et de la vieille querelle entre science et humanités, à laquelle il propose avec sagesse de mettre fin. A la fois chercheur scientifique et écrivain, n'ayant jamais compris comment l'on pouvait découpler la science de son, substrat culturel, Gould dévoile les trésors de rhétorique qui structurent le discours scientifique et souligne l'importance des thèmes savants dans l'art et la littérature. Régler son compte au vieux mythe des " deux cultures " : tel aura été le dernier combat de S.J. Gould.
Les chroniques que Stephen Jay Gould a publiées depuis plus de vingt ans dans le Natural History Magazine ont sans doute fait davantage pour expliquer la théorie de l'évolution que des montagnes d'ouvrages savants.
L'étonnant mélange « gouldien » de science, d'histoire et de littérature a passionné les lecteurs du Sourire du flamant rose ou de Quand les poules auront des dents. Avec Darwin et les grandes énigmes de la vie, ils découvriront le premier recueil de cette série de chroniques où la palourde pêcheuse, l'élan d'Irlande et le bambou qui fleurit tous les 120 ans témoignent des bizarreries de l'évolution, tandis que les arguments racistes, le déterministe biologique ou la notion de quotient intellectuel illustrent les errements auxquels peut mener son interprétation.
Un inimitable cocktail, conçu par l'auteur comme « un antidote à notre arrogance universelle ».
Edition définitive établie par Marcel Blanc.
Les chroniques que s.
Jay gould publie depuis plus de vingt ans dans le natural history magazine ont sans doute fait davantage pour expliquer la théorie de l'évolution que des montagnes d'ouvrages savants.
L'étonnant mélange "gouldien" de science, d'histoire et de littérature a passionné les lecteurs du sourire du flamant rose ou de quand les poules auront des dents. avec darwin et les grandes énigmes de la vie, ils découvriront le premier recueil de cette série de chroniques où la palourde pêcheuse, l'élan d'irlande et le bambou qui fleurit tous les 120 ans témoignent des bizarreries de l'évolution, tandis que les arguments racistes, le déterministe biologique ou la notion de quotient intellectuel illustrent les errements auxquels peut mener son interprétation.
Un inimitable cocktail, conçu par l'auteur comme "un antidote à notre arrogance universelle".
Voici l'histoire de la vie sur notre Terre, l'histoire de la naissance, du développement, de l'extinction de millions d'espèces pendant un demi-milliard d'années.
Aucun domaine de la science n'exerce une telle fascination.
Le Livre de la vie réunit avec audace l'art et la science. Au texte dû aux meilleurs spécialistes et fondé sur les recherches les plus récentes, s'ajoutent de superbes illustrations originales; nombre d'organismes sont représentés dans ces pages de façon toute nouvelle, et certains pour la première fois. De clairs schémas et tableaux explicatifs jalonnent ce roman de l'évolution.
Le récit commence il y a plus de 500 millions d'années avec l'extraordinaire diversité des créatures marines du Cambrien. Puis, il y a 350 millions d'années, la vie conquiert la terre ferme et se diversifie : insectes, amphibiens, reptiles et dinosaures font leur apparition. Après l'une des plus dévastatrices extinctions de toute l'histoire évolutive, de petits mammifères prennent le relais et se développent en une incroyable profusion, engendrant finalement nos ancêtres.
C'est alors que débute l'histoire fascinante et encore controversée de l'émergence humaine.
L'histoire de la vie animale se mêle à celle de la planète entière, l'évolution de ses reliefs, de son climat, de ses plantes. Elle met en lumière la complexité des relations entre espèces, les phénomènes subtils d'adaptation et brutaux d'extinction.
Enfin, l'histoire de la vie est aussi celle de la science qui l'étudie, l'aventure des chercheurs et la passion du savoir, et l'histoire de nos représentations et de nos images, que Stephen Jay Gould narre avec brio.
There aren't many scientists famous enough in their lifetime to be canonized by the US Congress as one of America's 'living legends'. This book selects from across the full range of Gould's writing, including some of the most famous of his essays and extracts from his major books. The introduction sets both the essays and Gould's life in context.
For millennia the animals that populated the earth had four toes on each foot, or six. If evolution had taken a tiny shift - if our ancestors had inherited a couple of genes in a different form - our canonical number, based on our fingers and toes, might be eight instead of ten. This book deploys this, which is one of the oddities of history.
This collection of essays apply biographical perspectives to the illumination of key scientific concepts and their history, ranging from the discovery of the scourge of syphilis by Fracastero in the 16th century to Isabelle Duncan's 19th-century attempt at reconciling scripture and palaeontology.
Completed shortly before his death, this is the last work of science from the most celebrated popular science writer in the world. In characteristic form, Gould weaves the ideas of some of Western society's greatest thinkers, from Bacon to Galileo to E. O. Wilson, with the uncelebrated ideas of lesser-known yet pivotal intellectuals. He uses their ides to undo an assumption born in the seventeenth century and continuing to this day, that science and the humanities stand in opposition. Gould uses the metaphor of the hedgehog - who goes after one thing at a measured pace, systematically investigating all; the fox - skilled at many things, intuitive and fast; and the magister's pox - a censure form the Catholic Church involved in Galileo's downfall: a metaphor which illustrates the different ways of responding to knowledge - in a scientific, humanistic or fearful way. He argues that in fact each would benefit by borrowing from the other.
Completed shortly before his death, this is the last work of science from the most celebrated popular science writer in the world.
In characteristic form, Gould weaves the ideas of some of Western society's greatest thinkers, from Bacon to Galileo to E. O. Wilson, with the uncelebrated ideas of lesser-known yet pivotal intellectuals. He uses their ides to undo an assumption born in the seventeenth century and continuing to this day, that science and the humanities stand in opposition. Gould uses the metaphor of the hedgehog - who goes after one thing at a measured pace, systematically investigating all; the fox - skilled at many things, intuitive and fast; and the magister's pox - a censure from the Catholic Church involved in Galileo's downfall: to illustrate the different ways of responding to knowledge - in a scientific, humanistic or fearful way. He argues that in fact each would benefit by borrowing from the other.
Du haut de ses quelques petites centaines de milliers d'années, l'homme commence à distinguer l'immensité géologique qui le précède. Même si, pour la concevoir, il ne dispose guère que de métaphores. Cette révolution intellectuelle, Stephen Jay Gould la retrace en analysant trois monuments de la littérature géologique, Thomas Burnet (XVIIe siècle), James Hutton (XVIIIe siècle) et Charles Lyell (XIXe siècle). Mais s'il s'attache à l'étude de textes révélateurs et fondateurs, il nous invite à aller bien au-delà, à reconstruire le passé de l'univers dont l'histoire nous serait inintelligible si nous n'avions recours à deux concepts antagonistes mais complémentaires : le temps linéaire (ou sagittal), celui qui, du Big Bang à la cathédrale de Chartres, s'oppose au temps cyclique, celui de l'immanence, des saisons, de la vie éternellement recommencée... }.
Au fil des années, les rubriques que donne chaque mois stephen jay gould au magazine " natural history " ont fini par constituer une oeuvre à part entière, qui ne ressemble à aucune autre.
A l'instar de quand les poules auront des dents ou du sourire du flamant rose, comme les huit doigts de la main réaffirme le grand principe gouldien selon lequel les grandes questions - en l'occurrence celles de la biologie et de l'évolution du vivant - gagnent à être examinées par le petit bout de la lorgnette. la transformation des pneus en sandales, un discours botanique de goethe, la queue des ichtyosaures et la disparition des escargots sur une île du pacifique sont autant d'exemples délectables.
Autant d'étapes, aussi, vers une compréhension véritable de notre histoire naturelle.