Filtrer
Support
Éditeurs
- Editions De La Loupe (12)
- GALLIMARD (7)
- Albin Michel (6)
- Des Equateurs (6)
- Phebus (3)
- Robert Laffont (3)
- Transboreal (3)
- Éditions des Équateurs (3)
- Casterman (2)
- Ookilus (2)
- Adult Pbs (1)
- Arthaud (1)
- Bouquins (1)
- Chiflet (1)
- Gallimard Loisirs (1)
- Kobalann (1)
- Le Verger (1)
- Louis Vuitton (1)
- Mango (1)
- Nathan (1)
- Oneworld (1)
- Pacifique (1)
- Presses De La Renaissance (1)
- Viking Adult (1)
- Éditions Paulsen (1)
Prix
Sylvain Tesson
-
Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?S.T.
-
«Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.» Sylvain Tesson.
-
«- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire.»
-
«Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
-
Des fulgurances littéraires sur fond d'histoire et d'autodérision... C'est un grand texte sur la retraite de Russie, Napoléon, l'hiver, l'aventure, l'amitié et « la vie qui ne suffit pas ».
En octobre 1812, littéralement piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence la retraite de Russie, l'une des plus tragiques épopées de l'histoire humaine. La retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d'enfer.
Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l'itinéraire de l'armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l'invincibilité de l'Aigle. Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie. Pour l'aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l'Empereur arrivera le 15 XII 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.
Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes.
Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l'Europe dans l'abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu'il suffisait de vouloir pour triompher et que les contingences se pliaient toujours aux rêves?
Mais très vite, nous devons abandonner ces questions méta- physiques car un cylindre vient de rendre l'âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route.
Sylvain Tesson
-
L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. » Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées.
Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement.
Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux.
Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées. -
Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes, pervers ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Et ils auraient mieux fait de rester au lit.
-
«En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante.» Sylvain Tesson.
-
Petit traité sur l'immensité du monde
Sylvain Tesson
- Editions De La Loupe
- 10 Juin 2006
- 9782848681344
Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.
-
Notre-Dame de Paris : Ô reine de douleur, ô reine de victoire
Sylvain Tesson
- Éditions des Équateurs
- Litterature
- 15 Novembre 2024
- 9782382848180
Une compilation inédite de tous les écrits de Sylvain Tesson dédiés à Notre-Dame.
À l'esprit, dans l'ordre : l'effroi, les analyses, les souvenirs.
L'effroi, c'est l'impensable mêlé au sublime. Les images du brasier sont belles. Beauté horrifique, gravure en fusion de Gustave Doré.
Tout homme a un rendez-vous quotidien avec le paysage qu'il habite. Je vis sur les quais de la Seine, entre l'église Saint-Julien-le-Pauvre où fut enterrée ma mère et l'église Saint-Séverin où fut baptisé Huysmans. Notre-Dame est là, tout près, reine mère de sa couvée d'églises.
Je séjourne «sous le commandement des tours de Notre-Dame » (Péguy dans Les Sept contre Paris).
S. T.
-
Pendant huit mois, Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du Goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. À pied, à cheval, en vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu'il a cherché de plein gré: le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui: "On a le droit de se souvenir."
-
Voyage dans le sillage d'Ulysse. L'Iliade et l'Odyssée comme on ne vous les a jamais racontées. Un voyage entre la mythologie et le monde d'aujourd'hui. Épique, drolatique, époustouflant ! Sylvain Tesson est à la barre, laissez-vous porter par ce récit d'une résonance très actuelle. L'auteur aime jouer avec la symphonie des mots pour notre plus grand bonheur. Un merveilleux petit livre pour une lecture festive et pleine de poésie !
-
Partons sur les traces d'Arthur Rimbaud en compagnie de Sylvain Tesson, des Ardennes au désert africain, en passant par la Belgique et Londres. Avec humour et lucidité, il perce à jour ce poète visionnaire qui révolutionna la poésie et qui n'avait qu'un ennemi : l'ennui. Ses poèmes sont des projectiles, des bouquets de feu : cent cinquante ans plus tard, ils nous atteignent encore. Sylvain Tesson s'attaque au mythe Rimbaud en le dépoussiérant de ses vieux habits et nous donne le désir de le relire. Un été avec Rimbaud est à l'origine une série d'émissions diffusées sur France Inter. Un été particulièrement incandescent où la route est une illumination !
Police 20
-
Oscillation?: balancement, roulis, tangage, variation, mouvement. Autant de termes qui définissent aussi bien cet auteur toujours sur le départ et que tout intéresse?! Dans ce journal de bord Sylvain Tesson a consigné ses pensées, ses émerveillements, ses réflexions, ses coups de gueule, englobant des sujets aussi vastes que la politique, la poésie, l'islamisme, les «?hyper connectés?», le pape, l'intemporel, Paris etc... Un vrai bonheur de lecture où chacun pourra être touché par l'idée qui fait mouche. Voyageur et écrivain, Sylvain Tesson partage sa vie entre expéditions au long cours, écriture et réalisation de documentaires d'aventure.
Du même auteur aux Editions de la Loupe : L'axe du loup (2004) Petit traité sur l'immensité du monde (2005) Une vie à coucher dehors (Prix Goncourt de la nouvelle et Prix de la nouvelle de l'Académie française en 20 -
Depuis 2006, Sylvain Tesson tient un bloc-notes dans le magazine Grands Reportages. Une chronique mensuelle qui est celle d'un écrivain voyageur et de son temps. Une mosaïque, un costume d'Arlequin, une matrice de son oeuvre en devenir où il trace les points cardinaux de sa géographie intime.
Ce bloc-notes est un miroir le long du chemin et des voyages de Sylvain Tesson.
Il parle bien évidemment de la Russie, de la Sibérie, de l'Afghanistan où il séjourne à plusieurs reprises, mais aussi de Haïti, de l'Islande qu'il parcourt à vélo ou de New York. Nomade, il privilégie le dégagement, l'humeur, l'intemporel, la nature. Mais il aime aussi se confronter à son temps, à ses ridicules. Il sait aussi plonger dans le volcan de l'actualité pour en faire jaillir les lignes de force, les tendances, le non-dit.
Il s'engage pour la défense des femmes, contre l'excision et les violences qu'elles subissent. toujours sensible, il met de la couleur à la tristesse du monde grâce à son énergie et à son humour. Il dénonce sans se prendre au sérieux les ravages que commettent les hommes au nom du bien, de la religion, et de la société de consommation, contre la nature et la vie.
-
Elle se tient là, couchée au pied de la falaise, présente et invisible, discrètement dominatrice.
Sa robe est mouchetée d'ivoire et de poussière.
Taches de nacre, ombres d'obsidienne, larmes d'or.
Le ciel et la terre, le jour et la nuit sont fondus dans son pelage.
On braque la lunette sur son corps mais l'oeil met un moment à le discerner.
L'esprit tarde à accepter ce qu'il n'attendait pas.
Le regard peine à voir ce qu'il ne connaît pas.
Notre raison, soudain, comprend que la bête se tient là, postée de pleine face.
Le paysage, par une étrange illusion d'optique, semble se résorber tout entier dans son corps.
Ce n'est plus la panthère qui est camouflée dans le paysage, mais le monde qui s'est incorporé à elle.
Sylvain Tesson.
Le photographe Vincent Munier nous entraîne sur les traces de la panthère des neiges. La trouver est un graal pour bien des voyageurs. Sa quête ensorcelle : il faut se briser les yeux sur la roche, sur la neige, sur le dos de chaque montagne pour espérer l'apercevoir. Et rencontrer, avec un peu de chance, les autres habitants du majestueux plateau tibétain : minuscules pikas, grands rapaces, renards du Tibet, rares yacks sauvages, étonnants chats de Pallas, troupeaux d'ânes kiangs...
Sylvain Tesson l'a accompagné dans son dernier périple et lui prête sa plume d'écrivain voyageur pour la première fois.
-
Dans les forêts de Sibérie
Virgile Dureuil
- Casterman
- Les Albums Casterman
- 13 Novembre 2019
- 9782203198821
Peut-on se détacher complètement du monde des hommes ? Quitter la ville et son quotidien pour aller vivre au bout du monde, tel est le défi que s'est donné Sylvain Tesson. De février à juillet 2010, l'écrivain voyageur a choisi de vivre la fin de l'hiver puis le printemps sibérien. Habitant seul une cabane au bord du Lac Baïkal, il s'est plié au silence en choisissant de vivre lentement, environné de livres, de vodka et de souvenirs. Sans déranger la nature mais en s'interrogeant avec elle dans une introspection au long cours, Tesson a marché, exploré, pêché, il a fait du patin à glace sur le lac et accepté l'hospitalité de ses rares voisins. Cette ascèse de six mois loin de la France, l'auteur en a fait le récit dans son célèbre livre paru chez Gallimard en 2011. Par un dessin subtil et généreux tout en couleur, Virgile Dureuil en propose pour la première fois une adaptation en bande dessinée...
-
En voyage, je vis, je respire, je cherche l'aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d'un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s'il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir.
L'énergie vagabonde, c'est la traversée de l'éphémère, perpétuellement renouvelé.L'énergie vagabonde consiste à faire moisson d'idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd'hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil.
Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l'Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet. Cette géographie a aimanté mon corps. Là-bas, les ciels aspirent le regard, les horizons reculent : on n'a pas de scrupules à tirer des bords en pareils parages ! Je joins à ces textes le souvenir de mes virées à moto sur les routes du Nouveau et de l'Ancien Monde, de mes bivouacs et de mes ascensions. À ces récits de promenades plus ou moins contrôlées, j'ai ajouté des reportages en des contrées lointaines où les hommes vivent des existences plus dangereuses que la mienne ainsi que certaines pages de mes journaux, tenus dans l'espoir de donner un ordre à ces agitations.
Je crois aux vertus de la tangente et de l'échappée.
Puisse l'énergie vagabonde ne jamais se tarir !
Sylvain Tesson.
-
Deux siècles après la retraite de Russie, Sylvain Tesson refait la route de l'armée napoléonienne déchue... en side-car et en plein hiver. Ils sont cinq : trois Français et deux Russes. Unis par l'amitié et par un grand défi, ils décident de commémorer à leur façon le bicentenaire de la retraite de Russie : en suivant le chemin emprunté par les troupes françaises en pleine débâcle. Partis de Moscou, Sylvain Tesson et ses amis traversent l'immense Russie, la Biélorussie, la Pologne et l'Allemagne, faisant route vers Paris au guidon de leurs Oural, ces side-cars russes réputés indestructibles. En chemin, ils franchissent le fleuve Berezina, devenu au fil du temps un nom commun pour désigner les échecs les plus cuisants... Porté par la langue et l'esprit d'aventure de Sylvain Tesson, le plus fameux des écrivains voyageurs contemporains, ce récit au long cours est de nouveau dessiné par Virgile Dureuil (déjà auteur en 2019 de Dans les forêts de Sibérie en bande dessinée). À travers les multiples allers-retours entre le XIXe et le XXIe siècle, un incroyable épisode de l'histoire française est ici revisité.
-
La chevauchée des steppes ; 3000 km à cheval à travers l'Asie centrale
Priscilla Telmon
- Robert Laffont
- L'aventure Continue
- 15 Février 2001
- 9782221093702
Partis du kazakhstan sur les routes de la soie, avec un étalon et deux hongres, priscilla telmon et sylvain tesson, à vingt-trois et vingt-sept ans, ont affronté, durant six mois, trois mille kilomètres de steppes, de montagnes et de désert : vallées arides du tadjikistan, oasis de samarcande et de boukhara, sables rouges d'ouzbékistan, marais de la karakalpakie.
Une cavalcade qui n'est pas de tout repos. il faut échapper aux voleurs de chevaux, faire le gros dos quand un orage vous surprend à quatre mille mètres d'altitude, sortir du marais un cheval qui se noie, passer entre les mailles d'une guérilla islamique, dénicher chaque jour l'alpage ou le fourrage goûteux pour leurs compagnons, et négocier aux frontières avec des fonctionnaires bornés tout droit sortis d'un album d'hergé.
Ils ont de bons guides, heureusement : les récits de grands voyageurs, comme guillaume de rubrouck ou ella maillart - lesquels à leurs époques ont subi les mêmes avanies -, et par chance tous ces peuples cavaliers, descendants des hordes qui derrière gengis khan faisaient trembler la steppe, sont merveilleux d'hospitalité. même s'ils vous gavent de lait fermenté agrémenté de vodka. et même si sous toutes les yourtes de laine et dans toutes les maisons de terre on regrette le bon vieux temps de brejnev.
La bolchevita ! c'est au seuil de l'hiver que la caravane atteint la mer d'aral, pauvre flaque épuisée par les pompages agricoles. et là que " la petite fleur " et " l'homme que l'on pleure quand il part " lèguent, le coeur serré, ouroz, boris et bucéphale, leurs meilleurs compagnons d'aventures.
-
Sylvain Tesson ouvre ces carnets par une réflexion sur l'aventure à la lumière de ses propres expériences. - Dans le cadre de la 47e Année Polaire Internationale, Michaël Pitiot et l'expédition « Tara » se laissent dériver à bord d'une goélette sur la banquise arctique pour étudier le réchauffement climatique. Éprise de désert, Blanche de Richemont nous mène à la rencontre des Touaregs et des dernières caravanes de sel de l'Azalaï. L'Anglais Oliver Hicks est le plus jeune à avoir traversé, dans un bateau à rames en bois (7,20 mètres), l'Atlantique Nord, en 126 jours, de New York à Falmouth. Stéphanie Bodet et une équipe internationale sont restées suspendues 15 jours et 15 nuits dans le vide le long d'une façade de grès de 1 150 mètres au Venezuela, arrosée en permanence par les embruns de la plus haute chute d'eau du monde. Édouard Cortès s'est intéressé au mythique mont Ararat dont il a tenté d'élucider le mystère. Stéphane Dugast a mis ses pas dans ceux de Paul-Émile Victor au Groenland oriental pour y constater les profondes mutations de la société inuit. Grâce à
-
Les premiers pas de l'Homme sur Mars, racontés par deux auteurs phares. Dans ce beau livre illustré, l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson et l'illustrateur de bandes dessinées François Schuiten embarquent le lecteur pour un incroyable voyage. Dans un futur proche, la démographie humaine explose, l'atmosphère enregistre des hausses de température record, les sols sont devenus stériles. Un homme et une femme, Adam et Ève d'une nouvelle ère, sont envoyés en mission sur Mars pour explorer la planète rouge et évaluer le potentiel de survie humaine.
-
"Là où la forêt disparaît, la Terre est meurtrie" Sylvain TessonLa surface globale des forêts a été réduite de 40 % en 3 siècles, et chaque année 13 millions d'hectares de forêt l'équivalent du Portugal continuent de disparaître... Chaque fois, ce sont tout un écosystème, toute une biodiversitéqui disparaissent, nous rappelant au passage que si nous savons détruire la nature, nous ne la maîtrisons pas pour autant. Mais la situation n'est pas inéluctable : en effet, de la France à l'Éthiopie, de l'Inde à l'Équateur, des communautés se lèvent et se battent pour reboiser la planète. Ce livre véritable éloge de l'arbre leur rend hommage et montre, par des exemples concrets, comment replanter intelligemment, selon les besoins spécifiques de chaque région.UN LIVRE ACHETÉ : 5 ARBRES PLANTÉS. En partenariat avec la Fondation Yves Rocher, tous les droits de ce livre sont reversés pour planter des arbres
-
En avant, calme et fou : une esthétique de la bécane
Thomas Goisque
- Albin Michel
- 2 Novembre 2022
- 9782226478917
« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l'accumulation de kilomètres serait l'antidote alors qu'elle s'en révéla l'excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n'avoir rien fait de nos vies, d'être né trop tard et d'avoir tout raté. Nous n'étions pas des lansquenets, nous avions manqué l'embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. » L'aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d'oxygène et de liberté !