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Editions De La Loupe
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Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?S.T.
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2014. L'année avait été rude. Je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffit de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterais longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en dix mètres. Corseté dans ce lit étroit, je m'étais dit à voix presque haute : Si je m'en sors, je traverse la France à pieds. Je m'étais vu sur les chemins de pierre ! Je voulais m'en aller par les chemins cachés, flanqués de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il existait encore une géographie de traverse pour peu que
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Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges. Une ombre magique !
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire.
En 2018, Sylvain Tesson est invité par le photographe animalier Vincent Munier à observer aux confins du Tibet les derniers spécimens de la panthère des neiges. Ces animaux discrets et très craintifs vivent sur un gigantesque plateau culminant à 5 000 m d'altitude, le Changtang. Situé au Tibet septentrional et occidental, il s'étend sur environ 1 600 km, du Ladakh à la province du Qinghai, et il est habité par les nomades Changpas.
L'équipe atterrit à Pékin, puis prend la route à bord d'un 4X4 en direction du Tibet. Au fil des jours le convoi s'achemine vers des panoramas de plus en plus grandioses et déserts : là où la population recule, la faune avance et se déploie, protégée des effets nocifs de la civilisation.
Sylvain Tesson décrit une sorte de savane africaine qui serait perchée à 4 000 mètres d'altitude, où l'on croise des troupeaux d'antilopes, des chèvres bleues, des hordes de yacks qui traversent de vastes étendues herbeuses où s'élèvent des dunes.
L'équipe s'enfonce toujours plus loin, se hissant à des hauteurs qui dépassent largement ce que nous connaissons en Europe. À 5 000 m d'altitude s'ouvre le domaine de la panthère des neiges. Dans ce sanctuaire naturel totalement inhospitalier pour l'homme, le félin a trouvé les moyens de sa survie et de sa tranquillité. Les conditions d'observation deviennent très difficiles, il faut parfois rester immobile pendant trente heures consécutives par -30° C pour apercevoir quelques minutes le passage majestueux de l'animal...
Sylvain Tesson entrecroise habilement le récit d'une aventure exceptionnelle aux confins du Tibet avec des réflexions d'une pertinence remarquable sur les conséquences désastreuses de l'activité humaine envers le règne animal. À travers l'exemple de la panthère des neiges, l'auteur s'interroge sur la morphologie d'un monde où toutes les espèces viendraient à se raréfier puis à s'éteindre. Il nous entraîne dans cette aventure singulière où l'on s'intéresse autant à l'art de l'affût animalier qu'à la spiritualité asiatique.
Sylvain Tesson est le lauréat surprise du Renaudot 2019. Tout en guettant dans le froid tibétain la mythique panthère des neiges comme d'autres attendent Godot, l'aventurier laisse courir sa plume, peuplant le silence de souvenirs et de réflexions souriantes. ÉTIENNE DE MONTÉTY -
Un hymne à la nature, un hymne de six mois, en pleine forêt, au bord du lac Baïkal. Beaucoup ont révé de le faire sans jamais décider de le réaliser. Les paysages, le temps qui passe, l'humour souvent. Une formidable exploration de soi et des humains bien qu'il n'y en ait que très peu au cours de ce récit. « Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - tou -
Octobre 1812, Napoléon entame la retraite de Russie. 4000 kilomètres d'une course mortelle contre la faim et la neige, où les hommes, harcelés par les cosaques, devenaient fous. Deux cents ans plus tard Sylvain Tesson décide de mettre ses pas dans ceux de l'empereur. Pour ça il lui faut : de la neige, du froid, le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque, deux amis russes, trois side-cars soviétiques et beaucoup, beaucoup d'humour. Un récit très drôle, où l'on galope à 80 km/h (l'Oural ne va pas plus vite). Prix des Hussards , Prix de la page 112 et le prix littéraire de l'Armée de Terre : Prix Erwan Bergot 2015.
Elu « Meilleur récit de voyage 2015 » par le magazine Lire. Voyageur et écrivain, Sylvain Tesson partage sa vie entre expéditions au long cours, écriture et réalisation de documentaires d'aventure.
Du même -
« Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées. »
Délaissant la montagne, Sylvain Tesson embarque à bord d'un voilier avec deux amis, à la poursuite des fées, à la recherche du merveilleux. De la Galice aux îles Shetland écossaises, les trois hommes entament une véritable odyssée sur ce littoral déjà célébré au XIIe siècle.
La féerie c'est, entre terre et mer, le choc des éléments et la grâce de l'instant. -
En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Egée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit souvent mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante. Voyageur et écrivain, Sylvain Tesson partage sa vie entre expéditions au long cours, écriture et réalisation de documentaires d'aventure.
Du même auteur aux Editions de la Loupe : L'axe du loup (2004) Petit traité sur l'immensité du monde (2005) Dans les forêts de Sibérie (Prix Médicis Essai 2011) Berezina (2015) Sur le -
Petit traité sur l'immensité du monde
Sylvain Tesson
- Editions De La Loupe
- 10 Juin 2006
- 9782848681344
Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.
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Pendant huit mois, Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du Goulag, faisant particulièrement référence au récit fascinant de Slavomir Rawitz, A marche forcée. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. A pied, à cheval, en vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu'il a cherché de plein gré : le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui : " On a le droit de se souvenir. "
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Oscillation?: balancement, roulis, tangage, variation, mouvement. Autant de termes qui définissent aussi bien cet auteur toujours sur le départ et que tout intéresse?! Dans ce journal de bord Sylvain Tesson a consigné ses pensées, ses émerveillements, ses réflexions, ses coups de gueule, englobant des sujets aussi vastes que la politique, la poésie, l'islamisme, les «?hyper connectés?», le pape, l'intemporel, Paris etc... Un vrai bonheur de lecture où chacun pourra être touché par l'idée qui fait mouche. Voyageur et écrivain, Sylvain Tesson partage sa vie entre expéditions au long cours, écriture et réalisation de documentaires d'aventure.
Du même auteur aux Editions de la Loupe : L'axe du loup (2004) Petit traité sur l'immensité du monde (2005) Une vie à coucher dehors (Prix Goncourt de la nouvelle et Prix de la nouvelle de l'Académie française en 20 -
Sylvain Tesson ouvre ces carnets par une réflexion sur l'aventure à la lumière de ses propres expériences. - Dans le cadre de la 47e Année Polaire Internationale, Michaël Pitiot et l'expédition « Tara » se laissent dériver à bord d'une goélette sur la banquise arctique pour étudier le réchauffement climatique. Éprise de désert, Blanche de Richemont nous mène à la rencontre des Touaregs et des dernières caravanes de sel de l'Azalaï. L'Anglais Oliver Hicks est le plus jeune à avoir traversé, dans un bateau à rames en bois (7,20 mètres), l'Atlantique Nord, en 126 jours, de New York à Falmouth. Stéphanie Bodet et une équipe internationale sont restées suspendues 15 jours et 15 nuits dans le vide le long d'une façade de grès de 1 150 mètres au Venezuela, arrosée en permanence par les embruns de la plus haute chute d'eau du monde. Édouard Cortès s'est intéressé au mythique mont Ararat dont il a tenté d'élucider le mystère. Stéphane Dugast a mis ses pas dans ceux de Paul-Émile Victor au Groenland oriental pour y constater les profondes mutations de la société inuit. Grâce à
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Le 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris prenait feu. C'était le coeur historique de la France qui brûlait. Dans cet opuscule qui regroupe quatre textes, Sylvain Tesson rend hommage à celle qui a toujours fait partie de sa vie?: parce que parisien du Vème il la voit tous les jours, parce que grimpeur il a escaladé ses façades pour lire des poèmes sur son toit, parce qu'accidenté elle fut sa kinésithérapeute, parce que belle elle est admirable. Quatre textes donc, anciens ou écrits pour l'occasion, qui sont une forme de salutation et d'amour à l'un des monuments les plus connus et visités au monde. Voyageur et écrivain, Sylvain Tesson partage sa vie entre expéditions au long cours, écriture et réalisation de documentaires d'aventure.
Du même auteur aux Editions de la Loupe : L'axe du loup (2004) Petit traité sur l'immensité du monde (2005) Une vie à coucher dehors