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Thierry Lentz
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Le destin d'un homme, l'heure d'une destinée.
Biographie claire, séduisante, incisive et distanciée de Napoléon, retraçant son incroyable existence, de sa naissance à sa mort. Un texte synthétique et limpide.
" Je suis tellement identifié avec nos prodiges, nos monuments, nos institutions, tous nos actes nationaux, qu'?on ne saurait plus m'?en séparer sans faire injure à la France : sa gloire est de m'?avouer ; et, quelque subtilité, quelque détour, quelque mensonge qu'?on emploie pour essayer de prouver le contraire, je n'?en demeurerai pas moins encore tout cela aux yeux de cette nation " (À Las Cases, Sainte-Hélène, 9 décembre 1815). -
"sur les bords de la Seine..." : histoire et secrets du tombeau de Napoléon
Thierry Lentz
- Perrin
- 7 Septembre 2023
- 9782262101558
L'Empereur tel qu'en lui-même sa demeure éternelle le change.
Dans son testament, Napoléon avait souhaité reposer " sur les bords de la Seine ". Ainsi en décida Louis-Philippe en 1840. La réalisation du tombeau, aux Invalides, fut confiée à Louis Visconti. Il fallut une décennie de travaux, sous la surveillance critique du gouvernement, des Chambres, de la presse et de l'opinion, pour en venir à bout : chantier pharaonique, qui employa des centaines d'ouvriers et d'artisans, et qui fut émaillé d'incidents, de retards en tous genres, et d'une explosion des budgets, sans compter la Révolution de 1848. On alla même chercher des blocs pour le sarcophage pourpre aux confins du cercle polaire. Ce n'est qu'en 1861 que les Cendres furent définitivement installées dans la crypte. Depuis lors, le tombeau a connu moments de vicissitudes et heures de gloire, des grands hommes - Foch, Lyautey, l'Aiglon - ont rejoint l'Empereur, des visiteurs illustres et variés, y compris Hitler, se sont succédé, la Résistance s'en est mêlée, et la foule des touristes cause aujourd'hui autant de soucis qu'elle témoigne de l'irrésistible attraction de la légende napoléonienne, devenue partie intégrante, en dépit des fâcheux, de la mémoire nationale.
Dans le style alerte et précis qu'on lui connaît, Thierry Lentz fait vivre l'histoire méconnue et révèle les nombreux secrets de ce monument unique. -
Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle. -
Napoléon croyait-il en Dieu? Avait-il peur de la mort? Pourquoi portait-il un uniforme de colonel alors qu'il était général? Fut-il le fossoyeur de la Révolution? Comment a-t-il géré la dette publique? Son armée était-elle la meilleure du monde? A-t-il ruiné la France? Napoléon est l'un des personnages préférés des Français. Malgré la profusion de biographies, il demeure un mystère. En cent questions à la fois simples et insolites, évidentes comme inattendues, qui explorent le Napoléon intime et s'interrogent sur le bilan de son action, Thierry Lentz fait le point sur cet empereur fascinant. Son ouvrage n'est pas une biographie de plus, mais un puzzle en cent pièces, où il s'est attaché à apporter le maximum d'informations, à nourrir ses réponses d'anecdotes nouvelles, qui s'adressent à l'étudiant, au professeur, à l'amateur d'Histoire ou au passionné.Thierry Lentz, 53 ans, historien, est le directeur de la Fondation Napoléon et l'un des meilleurs spécialistes de Napoléon et de l'Empire. Parmi ses nombreux ouvrages, on lui doit notamment Une Nouvelle Histoire du Premier Empire en 4 tomes (éd Fayard), l'édition des Mémoires de Napoléon (éd Tallandier). Dernier livre paru : Napoléon et le Congrès de Vienne.
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Mémoires de Napoléon t.1 ; la campage d'Italie
Thierry Lentz
- Tallandier
- 7 Octobre 2010
- 9782847346985
"Quand l'Empereur dictait, il se promenait continuellement de long en large, tenant constamment la tête basse et les mains derrière le dos; la tension des muscles frontaux était marquée, la bouche légèrement contractée. " Dans les dernières années de sa vie, Napoléon a dicté ses mémoires. Ces textes ne doivent pas être confondus avec les souvenirs de ses compagnons d'exil dont le succès a parfois fait oublier le témoignage direct de l'Empereur sur sa propre carrière. Conscient du caractère exceptionnel de son destin, il ne voulait laisser à personne le soin de le raconter ou de l'interpréter. Et dans cette bataille pour la postérité, il a, comme de coutume, tout organisé, tout contrôlé, tout décidé. Pendant plus de cinq ans, il a été à la tête d'une véritable entreprise ou fabrique de l'histoire. Soigneusement composés, relus et corrigés par Napoléon en personne, ces mémoires constituent, si l'on ose dire, le point de vue du principal acteur de l'épopée sur plusieurs étapes importantes de son parcours. On comprend mal, dès lors, que cet ensemble n'ait pas été réédité depuis plus de cent ans. Les plus grands morceaux des Mémoires de Napoléon sont aujourd'hui reproposés au public en trois volumes, reprenant les textes les plus aboutis et complets : la première campagne d'Italie; la campagne d'Egypte; l'île d'Elbe et les Cent-Jours. La version des textes choisie est celle qui a été établie par l'Empereur lui-même. S'il y donne évidemment sa vérité, s'il privilégie la cohérence de son parcours et se donne toujours le beau rôle, il ne modifie pas les faits, leur chronologie et leur déroulement. Quant à ses interprétations, elles ne peuvent être stigmatisées : pourquoi lui refuserait-on de donner son avis et sa version, alors qu'on l'accepte des autres témoins et, plus encore, des historiens de la période?
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L'assassinat de John F. Kennedy : histoire d'un mystère d'Etat
Thierry Lentz
- Nouveau monde
- Chronos
- 8 Novembre 2023
- 9782380944730
Soixante années ont passé depuis l'assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963. Pourtant, tout n'a pas été dit sur le meurtre du 35e président des Etats-Unis. Il y a toujours des informations complémentaires, de vraies et de fausses révélations, des déclarations d'officiels américains, des aveux de témoins ou d'acteurs du drame qui deviennent bavards au soir de leur vie. Des organes officiels et des officines obscures, parfois aidés par la presse, ont longtemps soutenu une version très contestable des faits, refusant que les enquêtes soient rouvertes, persécutant ceux qui n'étaient pas de leur avis et traitant avec mépris le travail du House Select Committee on Assassinations (HSCA), qui a conclu en 1979 que le président avait été victime d'une conspiration. Le film d'Oliver Stone a relancé le débat et attisé la curiosité du public. Beaucoup se demandent si les faits relatés dans cette production hollywoodienne sont authentiques. Ce livre a donc pour objectif de répondre à de nombreuses questions : combien y a-t-il eu de balles tirées pour combien de tueurs ? Oswald était-il un bouc émissaire et pourquoi l'a-t-on fait taire ? Qui avait un intérêt à voir mourir Kennedy ? Faut-il y voir l'action de la mafia ou des services secrets ? Sa mort a-t-elle eu un impact sur la politique américaine ?
Connu pour ses travaux sur l'époque napoléonienne, Thierry Lentz offre ici la synthèse de référence en français sur l'assassinat de JFK. -
Napoléon III - La modernité inachevée
Thierry Lentz
- Perrin
- La Bibliotheque Des Illustres
- 20 Octobre 2022
- 9782262096816
Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France.
Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. À l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère.
L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Émile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs. -
Le diable sur la montagne : Hitler au Berghof
Thierry Lentz
- Perrin
- Tempus
- 19 Août 2021
- 9782262096915
En Haute-Bavière, sur le plateau riant de l'Obersalzberg, au-dessus de Berchtesgaden, un petit politicien vint s'oxygéner puis s'installer à l'aube des années 1920. De coquettes pensions en maisons amies, il finit par adopter ces lieux qu'il disait indispensables à ses rêves et à la réflexion. Il s'y sentait si bien qu'il y acquit un joli chalet ; entièrement transformé, il prit le nom de « Berghof ». Et c'en fut fini de la tranquillité de la montagne sous la coupe des anges noirs du maître des lieux. On expulsa des populations, on construisit des casernes, des villas pour dignitaires, un théâtre, des cités pour travailleurs ; on traça des routes jusqu'au sommet du mont Kehlstein pour y bâtir un « nid d'aigle ». Pour finir, on creusa 5 km de souterrains pour échapper aux bombardements alliés. Ce lieu appartenait désormais à l'histoire.
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Dans cette magistrale synthèse, Thierry Lentz retrace l'histoire d'un « empire » et des réactions qu'il suscita en son temps. Si l'on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l'oeuvre de Napoléon, qui ont marqué la période de leur empreinte, l'auteur « raconte » aussi - en l'expliquant - un peu plus d'une décennie d'histoire de l'Europe, voire du monde, en dépassant à la fois la figure de l'empereur et les points de vue purement nationaux. Il relate autant l'histoire des idées que celle des institutions, faisant revivre au lecteur les épisodes essentiels du Premier Empire.
Cette histoire se garde des accents de l'épopée et des facilités de l'anecdote comme des études militaires trop détaillées - même si, comme on peut l'imaginer, les guerres en sont l'une des toiles de fond. Thierry Lentz se place dans la position d'un observateur aussi impartial que possible et ignorant la légende (dorée ou noire) édifiée par les récits enflammés des thuriféraires.
Synthèse inédite -
Napoleon ; "mon ambition était grande"
Thierry Lentz
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 1 Avril 2021
- 9782072934155
En à peine quinze ans, un jeune Corse mélancolique, mué en conquérant et en homme d'État, a sauvé la Révolution, changé l'Europe, sculpté la France contemporaine, bâti et conduit à l'abîme une oeuvre incomparable. D'Ajaccio à Sainte-Hélène, en passant par Rivoli, Arcole, Austerlitz, Iéna, Friedland ou Wagram, il a construit une légende dont l'écho résonne encore aujourd'hui. Si, comme il l'a dit lui-même, sa vie fut un «roman», jamais roman vrai n'influença autant l'histoire du monde.
Thierry Lentz relate ici la vie de Napoléon Bonaparte, fils de la Révolution, devenu, à trente-quatre ans, empereur des Français.
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Auteur d'une quarantaine d'ouvrages consacrés au Consulat et à l'Empire, Thierry Lentz n'avait pourtant jamais publié de biographie de Napoléon. Ce Dictionnaire historique en fait désormais office : une façon ambitieuse, exhaustive et originale de traiter le « grand homme », par un de ses meilleurs spécialistes.
En 300 notices choisies librement mais sans négliger aucune facette de l'exercice biographique, l'auteur fait le point sur les connaissances et les recherches les plus récentes sur Napoléon, son oeuvre, les événements de sa vie, ses réussites et ses échecs, la trace qu'il a laissée dans la France contemporaine. De sa naissance à sa mort, et même jusqu'au retour des Cendres de 1840 et à l'envol de la légende, tous les sujets sont abordés avec le talent et la clarté qui caractérisent l'auteur : formation, carrière, campagnes militaires, gouvernement, grands événements, conquêtes, batailles, amours, mais aussi conceptions politiques, sociales, diplomatiques.
Ce grand dictionnaire, véritable encyclopédie de tout ce que l'on doit savoir sur Napoléon, séduira aussi bien les spécialistes que les amateurs qui découvriront une histoire renouvelée de la vie et de l'oeuvre de l'empereur des Français. Un ouvrage de référence qui fera date.
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Président du district d'Ajaccio, ambassadeur, député, conseiller d'État, sénateur, Grand Électeur de l'Empire, roi de Naples puis d'Espagne, lieutenant général de l'Empereur en 1814, président du Conseil aux Cent-Jours, l'aîné des Bonaparte a joué un rôle considérable pendant la Révolution puis sous le gouvernement de son frère cadet, Napoléon, dont il fut peut-être le seul ami. Après 1815, il séjourna longuement aux États-Unis, où il sut se faire apprécier. Son neveu le roi de Rome mort en 1832, il devint prétendant au trône impérial. Décédé à Florence en 1844, Joseph Bonaparte rejoignit l'Empereur sous le dôme des Invalides en 1862, emportant sa parcelle de gloire et d'éclatants souvenirs.
Le prix Chateaubriand 2017 a distingué cette biographie d'une exceptionnelle ampleur.
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Par un maître des études du premier XIXe siècle, l'analyse originale et le récit alerte de l'événement fondateur de l'Europe contemporaine.
De novembre 1814 à juin 1815 se tint la plus grande réunion diplomatique de l'histoire. Elle fut bien plus qu'un tourbillon de fêtes et de bals. Dans cette ample machinerie de 300 délégations, Talleyrand, représentant de la puissance vaincue, sut manoeuvrer avec maestria. Mais les Cent-Jours vinrent tout compromettre et le Congrès reste, pour les Français, un mauvais souvenir. Ont-ils raison ?
Détaché du point de vue gallo-centrique, cet ouvrage est en vérité le premier à embrasser le congrès de Vienne dans toutes ses dimensions, en le rendant pleinement à son temps.
Ce livre a obtenu le prix Pierre Lafue 2013.
Une synthèse extrêmement claire. (Le Figaro littéraire) -
Le 18 juin 1815, à Waterloo, Napoléon livra sa dernière bataille qui, après beaucoup de sang, a tant fait couler d'encre qu'elle ne paraît toujours pas finie.
Pour la rendre à sa vérité, Thierry Lentz a choisi, par le texte, l'image et la cartographie, d'en revenir et de s'en tenir aux faits, afin de comprendre une journée tragique dont les enjeux ne se limitèrent pas aux dix heures que dura ce combat terriblement meurtrier. En partant en campagne le 14 juin, l'empereur avait décidé de frapper un coup de tonnerre sur la scène intérieure et extérieure afin de refonder son pouvoir au retour de l'île d'Elbe et amener les alliés à négocier dans des conditions favorables. En dépit d'une préparation incroyablement difficile, il fut à deux doigts de réussir. Restituant le détail des différentes phases de la tragédie à partir des meilleures sources françaises et étrangères, l'auteur montre aussi l'inanité de questions marginales sur les défauts de Soult, le comportement de Ney ou la faute de Grouchy. Ainsi est mis en valeur le poids de l'événement et de ses acteurs dans le cours de l'histoire.
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Ah001 - t01 - les mysteres d'une passion - un historien face a la crucifixion de velazquez
Thierry Lentz
- La baume rousse
- 11 Mars 2022
- 9782492896057
Peinte en 1632, la Crucifixion de Diego Velàzquez diffère de toutes les autres compositions du grand maître espagnol. Est-ce pour cela qu'elle exerce une telle fascination- et comme un sortilège- sur Thierry Lentz? L'historien quitte son territoire habituel pour tenter d'expliquer et de donner un sens à l'émotion qu'il a ressentie dès sa première rencontre avec le tableau.Il nous invite à le suivre dans une quête personnelle et raisonnée, à la recherche de ce qui explique la singularité du tableau. mais peut-on parvenir à percer le mystères de ses émotions?
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Le 5 mai 1821, à 17 h 49, le « général Bonaparte », ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde « était délivré de son prisonnier », mais - fait inimaginable aujourd'hui - resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres.
Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs.
En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on crut que le monde allait vaciller, mais qui soldèrent en fait un épisode lointain, voire en partie oublié.
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Idées reçues sur Napoléon
Thierry Lentz
- Le cavalier bleu
- Idees Recues ; Poche
- 3 Janvier 2020
- 9791031803784
Existe-t-il, dans l'histoire, un terrain plus propice à l'éclosion des idées reçues que la vie, l'oeuvre et la légende de Napoléon ? Dans le temps comme dans l'espace, le « Grand Homme » n'a jamais laissé indifférent...
Fils et continuateur d'une Révolution qui avait bouleversé le monde, il légua aux générations suivantes le souvenir embelli de ce qu'il avait fait et une légende tenace qui annexa les imaginations et forma ainsi une sorte de Napoléon « moyen », ni vrai, ni faux : « Napoléon est le père de nos institutions », « Il est le précurseur de la construction européenne », « La France n'a jamais été aussi puissante que sous Napoléon », « Il a incendié Moscou », « Il gouvernait seul », « Il est mort empoisonné »...
Autant d'aspects sur lesquels revient Thierry Lentz, parfois en laissant le débat ouvert, parfois en tentant un avis plus tranché.
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Le grand consulat ; 1799-1804
Thierry Lentz
- Pluriel
- Pluriel ; Histoire
- 22 Janvier 2014
- 9782818503942
Le Consulat commence au soir du coup d'État de Brumaire, le 10 novembre 1799, et s'achève le jour de la proclamation du Premier Empire, le 18 mai 1804. Pendant ces quatre années, Bonaparte et son équipe ont accompli une oeuvre immense, de la réconciliation nationale à la paix intérieure, des réformes politique, administrative, judiciaire et juridique au rétablissement de la position prépondérante de la France en Europe. De larges pans de cette oeuvre de consensus ont résisté au temps. Loin d'être seulement une préface au « moment napoléonien », la période consulaire en constitue probablement l'aspect le plus flamboyant et le moins discuté. Bénéfiques au pays, ces réussites favorisèrent aussi, par étapes ponctuées de crises successives et de petits coups de force, la grande manoeuvre finale qui conduisit Napoléon sur le trône impérial.
Directeur de la Fondation Napoléon et chargé de cours à l'Institut catholique d'études supérieures, Thierry Lentz est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages sur le Consulat et l'Empire dont, chez Fayard, une monumentale Nouvelle histoire du Premier Empire (4 volumes).
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Les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799), Bonaparte et Sieyès prennent ensemble le pouvoir, après un coup d'Etat que Tocqueville considérait " comme un des plus mal conçus qu'on puisse imaginer ". Six semaines plus tard, Bonaparte est seul maître de l'exécutif d'un nouveau régime et affirme avoir fini la Révolution. Entre son retour de la campagne d'Egypte (16 octobre) et son accession à la plus haute fonction, il ne lui a pas fallu plus de trois mois. Comment et pourquoi pareille opération réussit-elle ? Les échecs du Directoire l'avaient-elle rendue inévitable et à ce point nécessaire ? Quels furent les rôles respectifs de Sieyès et de Bonaparte et de quelles complicités - y compris financières - purent-ils bénéficier ? Comment Bonaparte parvint-il à éliminer Sieyès qui avait tout préparé et pensait se voir enfin propulsé à la tête de la République ? Loin d'être une opération presque manquée, le coup d'Etat ne fut-il pas, au contraire, et comme l'a écrit Malaparte, " le premier coup d'Etat moderne " ? Telles sont les principales questions auxquelles Thierry Lentz répond dans cet ouvrage incontournable ; écrit avec rigueur et vivacité.
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L'exploration physique et historique d'un lieu grandiose et mythique que le Führer avait façonné à sa main. Là aussi s'est joué jadis le sort du monde.
En Haute-Bavière, sur le plateau riant de l'Obersalzberg, au-dessus de Berchtesgaden, un petit politicien vint séjourner à l'aube des années 1920. De coquettes pensions en maisons amies, il finit par adopter ces lieux qu'il disait indispensables à ses rêves et à la réflexion. Il s'y sentait si bien qu'il y acquit, face au sombre massif de l'Untersberg, un joli chalet qui, entièrement transformé, prit le nom de Berghof . C'en fut fini de la tranquillité de la montagne : sous la coupe des anges noirs du maître des lieux, on expulsa des populations, on construisit des casernes, des villas pour dignitaires, un théâtre, des cités pour travailleurs ; on traça des routes jusqu'au sommet du mont Kehlstein pour y bâtir un nid d'aigle . Pour finir, on creusa 5 kilomètres de souterrains pour échapper aux bombardements alliés.
Ici, Hitler venait le plus souvent possible, pour des séjours parfois longs. Ainsi, entre 1940 et 1944, alors qu'il mettait le monde à feu et à sang, il passa dix-neuf mois dans son cher Berghof, servi par des SS en spencer et gants blancs, préservé du moindre souci par son âme damnée Martin Bormann, entouré d'une cour que l'on n'ose dire brillante, photographiée par la reine des lieux, Eva Braun. Il ne reste de tout cela que des ruines et un goût de cendres, à l'égal de la folie du IIIe Reich. -
Napoléon appuya la marche de son gouvernement sur douze ministères, qui furent dirigés par trente-deux personnalités. Certaines sont encore très connues (Talleyrand, Fouché, Cambacérès, Maret, Carnot, etc.) ; d'autres sont tombées dans l'oubli, tels Gaudin (quinze ans aux Finances), Decrès (treize ans à la Marine), Regnier (douze ans à la Justice), Dejean (sept ans à l'Administration de la guerre), Bigot de Préameneu (six ans aux Cultes) et tant d'autres. Ils abattirent pendant quinze ans un travail considérable, à la tête de services centraux réduits. Cet ouvrage présente ces excellences et leurs équipes, étude qui permet de mieux connaître et comprendre le fonctionnement de l'État napoléonien et de son administration.
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Prix Guizot.
En conflit fréquent avec les puissances européennes, Napoléon se voulait aussi créateur et animateur d'une diplomatie active, nourrie de références historiques et de traditions héritées de ses prédécesseurs. Il a ainsi tenté d'assurer, et pas seulement par les armes, la prépondérance française en Europe et dans le monde. Au-delà des rivalités avec l'ennemi héréditaire anglais, des luttes d'influence avec les autres grandes puissances, Napoléon se préoccupait aussi d'horizons plus inattendus, parfois même exotiques : des Antilles au Maroc, de la Pologne à l'Irlande. C'est à la découverte d'une autre facette de la politique extérieure de Napoléon que nous invite cet ouvrage.
« Thierry Lentz nous plonge dans les arcanes de la diplomatie napoléonienne, dont il distingue les lignes directrices appliquées à des ensembles géopolitiques souvent peu explorés par l'historiographie. » L'Histoire, octobre 2012.
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Sainte-Hélène, 5 mai 1821. Napoléon ler vient de succomber à une maladie de l'estomac. Inhumée sur l'île, sa dépouille va y reposer durant près de vingt ans avant d'être transférée aux Invalides en 1840. Tous les livres d'histoire relatent ces faits. Or, depuis une vingtaine d'années, les thèses "empoisonnistes" et "substitutionnistes" ont le vent en poupe. Elles sont presque devenues des "vérités que tout le monde connaît" mais qu'un vaste complot réunissant les historiens "officiel", les autorités militaires et de mystérieux tenants du "grand secret" persisterait à camoufler.
Insensé et sans fondement historique, répondent les auteurs. Mais il n'est jamais aisé d'aller à contre- courant d'affirmations aussi sensationnelles. Pour-tant, grâce à Thierry Lentz et Jacques Macé, ces questions trop longtemps débattues trouvent ici une réponse définitive.
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Nouvelle histoire du premier Empire t.4 ; les Cent-Jours
Thierry Lentz
- Fayard
- 28 Avril 2010
- 9782213638089
Sous l'angle politique, diplomatique ou militaire, le système napoléonien a cessé de vivre avec l'abdication de 1814 et l'installation aux Tuileries du frère de Louis XVI. Aussi, le long récit historique de Thierry Lentz aurait-il pu se clore sur ces événements, les Cent-Jours n'étant que le bégaiement d'années fécondes, tantôt glorieuses, tantôt décevantes, de la conquête de l'Europe à l'effondrement. La France n'est-elle pas désormais dépouillée de presque toutes ses conquêtes ? Ses institutions ne sont elles pas en cours d'adaptation à un modèle dont les réminiscences de l'Ancien Régime ne sont pas absentes ?
Pourtant, la mémoire de Napoléon ne serait pas la même s'il n'avait pas eu l'audace de vouloir inverser le cours des choses : ce furent le « miracle » du retour de l'île d'Elbe, les Cent-Jours et Waterloo.
L'historien doit observer qu'il n'y a rien de commun entre ces trois mois de 1815 et les quinze années précédentes. Le revenant de l'île d'Elbe a perdu la main. Il multiplie les erreurs dans le choix des hommes et les imprudences politiques. Il s'entoure d'un personnel fatigué ou bien de ses pires ennemis, sans compter l'appel à des intellectuels en manque de prestige. Il subit aussi des trahisons que ne compensent pas certains ralliements, tandis qu'à Vienne les puissances poursuivent la reconstruction d'une Europe dans laquelle il n'a plus sa place. Le salut du régime ne tient plus qu'au savoir-faire guerrier du vainqueur d'Austerlitz. Mais l'Empire succombe dans une « morne plaine », aux portes de Bruxelles, avant de recevoir l'estocade devant les Chambres. La paix signée avec les vainqueurs sera terrible.
Il faudra la réécriture de l'histoire à Sainte-Hélène, l'envol de la légende et que, les années passant, « la France s'ennuie », comme devait dire Lamartine, pour que les Cent-Jours soient oubliés, pardonnés puis magnifiés.Thierry Lentz est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Consulat et l'Empire dont Le 18 Brumaire (1997), Le Grand Consulat, 1799-1804 (1999), un Dictionnaire des ministres de Napoléon (1999), Savary, le séide de Napoléon (2001), Napoléon, l'esclavage et les colonies (avec Pierre Branda), Sainte-Hélène, île de mémoire (direction, avec Bernard Chevallier et Michel Dancoisne-Partineau). Il est directeur de la Fondation Napoléon.