« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l'accumulation de kilomètres serait l'antidote alors qu'elle s'en révéla l'excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n'avoir rien fait de nos vies, d'être né trop tard et d'avoir tout raté. Nous n'étions pas des lansquenets, nous avions manqué l'embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. » L'aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d'oxygène et de liberté !
Moscou-Paris en side-car : une folle épopée de 4 000 km sur les traces de Napoléon...
Octobre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Les Russes ont mis le feu à la ville, bientôt elle sera réduite à un tas de cendres. L'Empereur tergiverse, se décide à rebrousser chemin. Il donne le coup d'envoi de la Retraite de Russie, une page d'Histoire passée à la légende pour la somme de ses souffrances et de ses actes héroïques.
Deux cents ans plus tard, Sylvain Tesson, accompagné de quatre amis, décide de répéter l'itinéraire de la Retraite. Juchés sur des side-cars russes de marque Oural, ils rallieront Paris depuis Moscou, guidés par les récits des spectres de 1812. Quatre mille kilomètres à la mémoire des soldats de la Grande Armée. Une équipée sauvage pour saluer les fantômes de l'Histoire, à travers les plaines blanches.
Cette édition du récit de Sylvain Tesson est illustrée de près de 100 photographies inédites rapportées par Thomas Goisque et immortalisant les moments-dés du périple.
Afghanistan 2009.
Les talibans, défaits en 2001, sont de retour dans le pays. L'OTAN déploie ses troupes contre l'insurrection. Pour les combattants de la coalition internationale, vaincre les rebelles est une gageure, partir est impossible, rester relève du défi. Dans ce nouveau Grand Jeu afghan, les chasseurs alpins du 27e BCA ont combattu les talibans pendant les six premiers mois de 2009, au coeur de la région de Kapisa.
Sylvain Tesson, Thomas Goisque et Bertrand de Miollis les ont côtoyés à plusieurs reprises, dans les camps comme en opération. Ils témoignent ici de la présence française dans " le royaume de l'insolence ". Un regard original sur un conflit asymétrique dont dépend pour beaucoup l'équilibre du monde. Le récit au jour le jour de six mois de " haute tension " dans la splendeur de l'indomptable pays afghan.
« Il est six heures du matin, le soleil s'est hissé au-dessus des herses de l'Hindou-Kouch. Déjà, il brille férocement. « Le soleil est aveugle » écrivait Malaparte. Aveugle envers ceux qui combattent sous sa lumière, indifférent à l'enfer que les hommes inventent dans son ombre. (...) L'Afghanistan est la patrie de l'éternel retour : les armées s'y succèdent, s'y enlisent, en repartent. Et reviennent. » Sylvain TESSON (extrait).
Cet ouvrage n'est pas un journal de campagne ou le suivi des actions des différentes unités françaises engagées dans le conflit afghan (près de 50 000 soldats), qui a commencé au lendemain des attentats du 11 septembre. C'est à la fois un témoignage spectaculaire sur le quotidien de la guerre et une réflexion sur ce conflit « lointain », qui s'enlise et se répète depuis des millénaires.
Un document qui s'inscrit dans la lignée des grands livres de référence sur la guerre comme This is war de David Douglas Duncan sur la Corée (1950) ou Guerre morte de Jean-Pierre Dannaud sur l'Indochine (1954).
Véritable mer intérieure, le lac baïkal est le berceau de légendes sur la genèse du monde: les chamans le considèrent comme un de ses piliers énergétiques.
Bénéficiant d'un microclimat, "l'oeil bleu de la sibérie" est un sanctuaire de la vie sauvage, qui abrite une exceptionnelle diversité d'espèces animales, dont le phoque et l'ours brun sont les plus emblématiques. thomas goisque et sylvain tesson ont exploré en chaque saison toutes les facettes de ce lieu magique: à pied, en bateau ou en side-car, ils ont arpenté les forêts qui bordent ses rives, sillonné ses eaux limpides, roulé sur la glace étincelante qui le couvre en hiver.
Séduits par la chaleur du peuple des cabane ils témoignent du retour des russes à la vie des bois, de la force d'âme de ce dersou ouzala des temps modernes, du renouveau de l'eglise orthodoxe et des croyances animistes, mais aussi de la nostalgie qu'éprouvent certains riverains envers la période soviétique.
Les auteurs sont partis du sud de l'Aral et ont suivi à pied et à vélo, le réseau des pipelines caspiens jusqu'à Bakou, puis de Bakou jusqu'à la Turquie orientale via l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Ils retracent l'aventure moderne et l'histoire millénaire de l'or noir des steppes.