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Flammarion
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La difference interdite - 30 ans apres mai 1968
Tony Anatrella
- Flammarion
- 1 Novembre 1998
- 9782080674975
Jamais, ni avec autant de vigueur, notre société n'a revendiqué pour ses membres le droit à la différence : différence des goûts, des cultures et des valeurs, différence des choix de vie, des façons d'aimer, des modèles de famille... Jamais, pourtant, l'accès à une véritable différence n'a été aussi difficile.
Nous vivons dans le sillage des aspirations fusionnelles de Mal 68. Refus de la fonction du Père, défaillance de la relation éducative, intériorité en crise, retour des frayeurs primitives, les symptômes sont nombreux de ce qui fabrique peu à peu une société indifférenciée où les rôles et les espaces se confondent. L'adulte joue à l'enfant, la figure paternelle disparaît derrière celle de la mère, la violence se banalise, l'intime est sur la place publique, l'imaginaire se substitue au réel, et la sexualité éclate en multiples orientations.
D'où vient que notre société se plaît à valoriser des tendances sexuelles partielles jusqu'à vouloir les inscrire dans la loi ? D'où vient qu'elle déplore le manque des repères qu'elle a elle-même contribué à effacer ?
Reconnaître la différence implique d'accepter la différence des sexes, des générations et des rôles au sein de la famille. Reconnaître l'autre, ce n'est pas tout accepter de lui ni l'encourager dans ses conflits psychiques, c'est lui permettre d'effectuer cette patiente élaboration personnelle, à l'issue de laquelle il peut expérimenter une certaine liberté. Mai 68 n'a libéré personne. L'heure n'est plus à la nostalgie.
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Il faut lutter contre le sida, tout le monde en est convaincu.
Mais la prévention qui s'est mise en place ne passe-t-elle pas à côté du problème ? Est-il pertinent, sous le prétexte d'informations sanitaires, de faire de la sexualité infantile une norme sociale ? Qu'on favorise chez les jeunes une prise de conscience de leur responsabilité, c'est une bonne chose; mais il ne saurait être question de cautionner "officiellement" n'importe quels comportements. Face à cette prévention partielle et hygiéniste, l'Eglise présente un autre discours qui s'appuie sur une conception relationnelle de la sexualité.
Comment, en effet, ne pas reconnaître que la jouissance sexuelle acquiert toute sa dimension dans la reconnaissance de l'autre? Des présupposés de l'Eglise en matière sexuelle, on a tout dit et son contraire. Procès d'intention? Obscurantisme? Sur le préservatif, notamment, que prescrit l'Eglise et d'où parle-t-elle? Devant la mauvaise foi des uns, l'excès des autres, Tony Anatrella aborde de front le débat le plus polémique de la morale sexuelle d'aujourd'hui.
Il analyse les structures psychiques qui sous-tendent les campagnes de prévention, confronte les déclarations et les diverses prises de position. Non, l'Eglise n'a pas condamné unilatéralement le préservatif, elle l'a simplement subordonné à une réflexion de fond portant sur les enjeux de la sexualité humaine.
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Fort de son expérience de psychanalyste, l'auteur montre que nous vivons dans une société qui dilue la sexualité dans une sensualité vague et rappelle que la sexualité doit s'inscrire dans une relation affective et n'est épanouissante et féconde que dans l'amour.
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Notre liberté est chaque jour détruite, mais nous refusons de le voir. Nous nous complaisons dans l'idée que nous sommes «libérés» et nous proclamons que tout se vaut ; nous faisons ce que nous voulons de notre corps ; nous tenons pour anachronique l'universalité des lois écrites et non écrites... Cela n'est pas la liberté, tout au plus l'individualisme, où chacun bricole son propre système de références, en fermant naïvement les yeux sur les dépendances qui l'enchaînent. Ces dépendances, pourtant, sont nombreuses, aussi bien physiologiques que psychologiques, sociales ou culturelles. Au premier rang d'entre elles, la drogue est par excellence le symbole de cette perte du sens de la vraie liberté. L'«évasion» qu'expérimente le toxicomane est purement imaginaire : ce qu'il recherche, par-delà la sensation extrême, ce sont les ressources qu'il ne parvient pas à découvrir en lui, mais qu'il ne trouve pas davantage ailleurs. Tel est le nouveau «malaise dans la civilisation». Avant d'être sanitaire, la question que la drogue pose à notre époque est donc celle de la transmission. Comment se fait-il qu'une société animée par l'idéal du progrès et du bonheur ne parvienne à léguer aux jeunes générations que l'ennui et la désespérance ? Comment expliquer qu'elle soit incapable de leur proposer d'autres modèles que celui du plaisir immédiat ou de l'abondance matérielle ? Comment admettre enfin que, faute de s'interroger sur les conséquences de ses actes, elle s'en tienne à promouvoir le seul «principe de précaution» ? En faisant l'économie d'une réflexion de fond sur sa mission éducative, en transformant la pédagogie en soutien psychologique, en récusant obstinément la référence à des valeurs morales communes, notre société ne transmet plus qu'une illusion de liberté.
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Époux, heureux époux... : Essai sur le lien conjugal
Tony Anatrella
- Flammarion
- 19 Février 2004
- 9782082102919
À l'heure où l'on se préoccupe de «faciliter» les étapes du divorce, ne serait-il pas plus constructif de s'interroger sur ce qui fonde er épanouit le lien conjugal, voire sur ce qui le guérit quand il traverse des crises ? Si les politiques et les siciologues ont les yeux rivés sur les fameux 38% de couples qui se séparent, ils semblent oublier que près de deux unions sur trois tiennent «pour le meilleur et pour le pire» et ne s'étonnent pas non plus que, malgré la récente concurrence du Pacs, le mariage, tant civil que religieux, connaisse un regain significatif. Que recherchent donc les personnes qui se marient ? Et à quoi s'engagent-elles ? À quelles conditions peuvent-elles construire une relation authentique et durable ? Vivre une sexualité épanouissante ? Devenir père ou mère ? Notre société n'a décidément pas peur des contradictions : d'un côté, elle s'effraic que la famille soit «en désordre» ; de l'autre, elle semble ignorer que le lien conjugal est la clé de voûte de l'édifice familial. C'est pourtant à ce titre qu'il doit être préservé er valorisé bien plus nettement que les autres formes d'union. Si le mariage demeure le choix de vie le plus répandu, ne serait-ce pas parce qu'il a fait ses preuves...