Avec le réchauffement climatique, puis la crise du Covid 19, la science et les scientifiques sont l'objet de critiques de fond quand ce n'est pas de quolibets. Ces critiques, comme toujours quand elles sont excessives, deviennent contradictoires : soit les scientifiques sont nuls, soit ils aveuglent le pouvoir politique, quand ce n'est pas les deux... Alors Vincent Jullien, mathématicien et philosophe de formation, auteur, entre autres de Histoire des sciences pour les nuls, First Editions, (seconde éditions 2016), a décidé de prendre ce sujet à bras le corps. Sous une forme originale, il instruit le « procès » de la science. Certes, il la défend, mais il prend en compte les attaques dont elle est l'objet, les étaye, les développe... A partir d'un acte d'accusation et de la plaidoirie de la défense, il écrit un livre accessible à tous, avec humour et sans tabou. Une douzaine d'affirmations sont ainsi passées au crible.
Théories, expériences, modélisations et controverses sont constitutives du développement des sciences de la nature, telles que la physique, la chimie, la biologie, ou la géologie. Cet ouvrage de philosophie défend le point de vue selon lequel l'étude de l'histoire des sciences est nécessaire pour les comprendre et pour reconnaître que les théories scientifiques sont à la fois toujours plus puissantes, mais aussi presque toutes éphémères. L'auteur soutient que des connaissances scientifiques nombreuses et de grande portée résultent de tels allers-retours, ce qui justifie pleinement la thèse du progrès scientifique.
Une partie du livre est consacrée aux relations existantes entre les sciences de la nature et les mathématiques - celles-ci sont d'une autre essence que les premières?: leurs objets sont immatériels et intemporels. Pour cette raison, l'étroite association entre la physique et les mathématiques, mais aussi désormais entre la biologie et les mathématiques ne peut pas annihiler la distinction de nature entre elles. Le monde des mathématiques et celui des sciences naturelles demeurent à jamais distincts.
Une idée centrale ici défendue est la suivante?: s'il y a bien progrès des connaissances scientifiques, il y a aussi et surtout accroissement de ce que les humains ignorent au sujet de la nature, de l'Univers et de la vie. Chaque découverte apporte plus de questions nouvelles que de réponses. En revanche l'intensité de notre dialogue avec la nature s'accroît spectaculairement grâce à l'activité scientifique.
L'auteur présente enfin des arguments pour soutenir que les sciences et les techniques sont deux réalités et deux genres d'activités fondamentalement distinctes?; Albert Einstein n'est pas plus responsable de la bombe à hydrogène, que Galilée de l'artillerie, ou Darwin de l'eugénisme.
Pythagore, Aristote, Archimède, Ptolémée, Avicenne, Léonard de Vinci, Copernic, Galilée, Descartes, Pascal, Newton, Buffon, Lavoisier, Franklin, Darwin, Pasteur, Mendeleïev, Planck, Fleming, Einstein, Bohr, Watson... Qu'ont-ils imaginé, découvert, inventé ?
Des mathématiques à la physique en passant par la biologie et les sciences de la Terre, ce livre retrace l'évolution des grandes disciplines depuis l'Antiquité. Comme vous le découvrirez, cette histoire n'est pas faite que de systèmes et de calculs abstraits ; c'est d'abord une formidable aventure humaine, et cet ouvrage fait la part belle à l'anecdote biographique. Ainsi, le théologien et médecin Michel Servet, qui découvrit la façon dont le sang passe dans les poumons pour s'oxygéner et qui fut brûlé vif pour hérésie sur ordre du Grand Conseil de Genève ; ou encore, plus près de nous, Marie Curie, la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel pour ses travaux sur la radioactivité... mais qui ne fut jamais admise à l'Académie ! Bref, ce livre fait le pari que, sans être astronome, naturaliste ou physicien, vous pouvez comprendre le mouvement des planètes, les lois de l'évolution des espèces ou la théorie de la relativité.
Découvrez comment :
Revivre les étapes de l'histoire des sciences Partager les doutes et les espoirs des chercheurs Mettre au point des théories et les soumettre à l'expérience Comprendre les phénomènes naturels Résoudre les énigmes scientifiques Participer à l'aventure de la connaissance
"agent double !". tel est celui à qui l'on croit pouvoir faire confiance alors qu'il oeuvre contre nous. c'est ainsi que l'on perçoit les sciences aujourd'hui : elles règnent dans bien des domaines mais, en même temps, elles suscitent rejet et soupçon. de la dénonciation de la sélection par les mathématiques à l'école aux questions soulevées par les avancées de la biologie, la méfiance grandit. "agent double." c'est aussi celui qui est performant dans des registres différents. ce deuxième sens convient bien aux sciences : non seulement elles cherchent à comprendre la nature et la raison, mais elles se développent en étroite affinité avec notre culture et notre sensibilité. pourtant, cela, nous l'avons oublié. l'opposition entre les sciences et les lettres, le géomètre et le poète, la raison et les arts a pris force d'évidence. si l'on n'avoue pas volontiers ne rien entendre à la littérature ou à la peinture, il n'est guère choquant de proclamer son total désintérêt pour les sciences. retraçant la genèse de cette opposition, vincent jullien démontre avec clarté, exemples à l'appui, que rien ne la justifie. pis, elle est dangereuse. si l'on veut contester les abus de pouvoir de la science, il faut commencer, dans l'enseignement en particulier, par l'intégrer dans une culture commune.
Le XVIIe siècle est une période idéale pour examiner les relations d'interdépendance entre la philosophie et les sciences car les crises et bouleversements des systèmes et des théories sont particulièrement intenses à l'âge classique et cette circonstance offre d'immenses possibilités pour l'étude de ces rapports. Tel est l'axe commun des douze études rassemblées dans ce volume, ce qui, on l'espère, lui confère une forte homogénéité. Plusieurs des thèmes principaux des grands bouleversements advenus dans les sciences de la nature et les mathématiques du XVIIe siècle sont ici abordés, du moins, tels qu'ils se présentent chez quelques-uns des auteurs de ce siècle : la querelle du vide, la nature et les propriétés optiques de la lumière, le système du monde, les théories de la gravité, les extensions de la géométrie euclidienne, l'invention de la géométrie algébrique, les méthodes d'indivisibles. On verra comment se dessinent et parfois s'affrontent les doctrines épistémologiques qui serviront de cadre au cours des développements de la science classique.
Les sciences, telles qu'elles sont aujourd'hui internationalement pratiquées dans les laboratoires, les congrès, les revues spécialisées, sont pour l'essentiel les héritières des sciences européennes. Ce volume se propose d'examiner quand et comment ces sciences et la philosophie naturelle associée se sont déployées en Europe. L'hypothèse proposée est aussi simple qu'importante : l'Europe en constitution a rendu possible le développement de ces sciences et de la philosophie naturelle ; réciproquement, la constitution de ces domaines de savoir a constitué une des trames les plus stables et profondes qui font exister l'Europe. Deux périodes semblent décisives pour la constitution de l'Europe scientifique, le XIIIe et le XVIIe siècle. Ce volume ambitionne aussi à contribuer à la problématique suivante : la « révolution scientifique » du XVIIe aurait-elle confirmé, poursuivi et renforcé ce qui s'était passé au XIIIe siècle, ou au contraire s'agit-il d'une rupture décisive qui a permis l'émergence de la « science nouvelle » ?
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