Au début, les enfants jouent librement sur un vaste terrain vert et lumineux. Puis une énorme tache noire apparaît, qui ne leur laisse plus qu'un territoire étriqué, plongé dans l'obscurité. Ils tentent de comprendre, puis de se défendre, mais sont contraints d'accepter son existence, et commencent une partie de cache-cache sur le mouchoir de poche qu'il leur reste. L'un d'eux, Marwan, s'aperçoit qu'il est possible d'effriter cette tache noire. Il s'y attelle alors, avec une remarquable constance, et dans une grande solitude. Mais Malika, puis d'autres, lassés de la tyrannie de la tache noire, viennent rallier sa cause, jusqu'à réduire la tache noire en miettes. La lumière est revenue, l'espace est restauré - les enfants ont réussi à s'en débarrasser !
Un regard sur l'oppression et les réactions possibles, et sur l'idée que c'est ensemble que l'on vient à bout des obstacles.
Comment est-elle, votre maison ? Dans la maison de Walid Taher, il y a des boîtes magiques cachées dans des boîtes magiques sous le lit de la chambre à coucher. Des ventilateurs de toutes tailles qui font oublier les devoirs de l'école, on reste là et on sourit. Des meubles anciens magnifiques qui sentent la maison de grand-mère... Notre maison est pleine d'humour, de jeux et de joie, et avec elle, Walid Taher poursuit sa réflexion sur la manière d'évoquer l'intérieur des êtres en images et en mots. Notre maison évoque les souvenirs sensoriels de l'enfance, elle devient le lieu de convocation de la mémoire. Chaque odeur, chaque objet, chaque son... rappelle l'illustrateur à lui-même, notre maison est le lieu dans lequel nous nous sentons pleins.
Balad(e) est à l'origine une série de dessins réalisés par l'illustrateur égyptien Walid Taher lors de sa longue balade autour de la Méditerranée, du Caire à Marseille, de Barcelone à Tétouan...
Mais « balad » signifie aussi « pays » en arabe :
Les illustrations au trait, stylo bic ou mine de plomb relevées de quelques taches de couleur sont des instants croqués dans les rues de ces villes, « ces pays », où l'illustrateur a déambulé.
À partir des dessins, Walid Taher a lui-même écrit une aventure urbaine, loufoque et attentive aux petits riens qui font un quotidien. Cette aventure commence page après page par la phrase : « J'ai voyagé, je suis aveugle ».
Les Danseurs est une déclinaison graphique dédiée au mouvement, au rythme, au croisement des lignes, des masses et des couleurs. Walid Taher a tenté de donner une forme visuelle au mouvement, dans la filiation du travail des calligraphes arabes. La narration, quant à elle, cherche une réponse à la question "Qu'est-ce que la danse ? Qui danse ? Pourquoi est-ce que l'on danse". Je danse parce que je voyage...
Je danse même si je suis pieds et points liés... Je danse comme j'aime respirer, écrit l'auteur et illustrateur, poursuivant ainsi sa réflexion artistique et ludique autour de ce qui anime notre existence.
Sept vies est, à travers « une vie de chat », l'un des rares albums publiés dans le monde arabe qui aborde des questions existentielles. Il relate les joies, les peurs, les doutes, les pensées d'un chat aux multiples visages et aux représentations aussi diverses que ses états d'âmes. Le chat, métaphore de l'enfant, tente de se définir et de se comprendre : à qui ressemble-t-il ? De qui hérite-t-il ? Qui aime-t-il ? Qui est-il vraiment ?
Comment être unique et si multiple à la fois. Autant de questionnements universels traités ici avec humour et servis pas un traitement graphique ludique et inventif. Cette version bilingue est publiée dans le sens de lecture arabe pour conserver le dynamisme de l'illustration.
À l'heure où les pays arabes vivent des tournants historiques initiés par la revendication de leur peuple à vivre, à dire, il nous paraît intéressant de donner à entendre cette revendication à travers cet album : s'il n'a rien de politique ou d'idéologique, Sept vies illustre cette aspiration à être, ainsi que le désarroi et la joie de l'individu libéré du carcan collectif (nationaliste, étatique, communautaire ou familial) qui lui dicte comment être, comment penser.
Sept vies est en fait un hymne à la liberté, sans que jamais le mot huriyya (liberté) scandé par les peuples arabes depuis des années ne soit écrit ou revendiqué de façon didactique. C'est un album politique dans le sens noble du terme, sans message frontal ni doctrine martelée.
Dans cette première aventure, Gabal demande à Baar: « qu'est-ce qui te fait peur ? ». Tout, répond Baar qui a peur de la nuit, des crabes, des ballons qui explosent, et même du bruit du mixeur. « Mais alors, demande Gabal, qu'est-ce qui te rassure ? » - « Que tu t'inquiètes de ce qui me fait peur », lui répond son ami Baar.
Baar & Gabal sont deux amis qui vivent en bord de mer et réfléchissent au sens de la vie, à l'amitié, aux émotions qu'ils ressentent. Leur monde est peuplé de personnages familiers, des crabes, du sable, des coquillages, des bateaux et des seaux, comme une chambre d'enfants avec un vaste horizon. Baar et Gabal dialoguent dans des bulles de bande dessinée en arabe tandis qu'en marge de l'image, un crabe traducteur retranscrit en français l'échange des amis. Baar et Gabal vivent dans un espace très lumineux presque éblouissant rendu par une couleur jaune fluo, telle la lumière de nos rêves ou celle du bord de mer, un jour de grand beau temps.
Dans cette seconde aventure, Baar propose à Gabal de boire un café, mais Gabal n'aime pas le café, juste les jus de fruits.
Baar propose à Gabal de jouer au ballon mais Gabal n'aime pas les jeux de balle, de bâtir un château de sable avec leur pelle, leur râteau et leur seau mais Gabal n'aime pas cela non plus.
« Si tu n'aimes rien de ce que j'aime, dit Baar, alors comment pouvons-nous être amis ? » - « Parce que je t'aime toi, répond Gabal, et pas toutes ces choses-là. » Baar & Gabal sont deux amis qui vivent en bord de mer et réfléchissent au sens de la vie, à l'amitié, aux émotions qu'ils ressentent. Leur monde est peuplé de personnages familiers, des crabes, du sable, des coquillages, des bateaux et des seaux, comme une chambre d'enfants avec un vaste horizon. Baar et Gabal dialoguent dans des bulles de bande dessinée en arabe tandis qu'en marge de l'image, un crabe traducteur retranscrit en français l'échange des amis. Baar et Gabal vivent dans un espace très lumineux presque éblouissant rendu par une couleur jaune fluo, telle la lumière de nos rêves ou celle du bord de mer, un jour de grand beau temps.
Durant cinq années, Le port a jauni a publié un recueil de roubaiyat par an. Les ROUBAIYAT sont des quatrains, comme l'indique leur nom issu du chiffre "arbaa", quatre. Genre poétique perse et arabe qui remonte au XIe siècle avec l'oeuvre d'Omar Khayyam, les roubaiyat ont été le terrain de jeu de poètes égyptiens des années 1960-70, qui ont revisité le genre avec humour et truculence linguistique en arabe contemporain dialectal.
Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, son origine, sa cruauté : ils posent un regard et s'attardent sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. Durant trois années, Christian Tortel a envoyé au Port a jauni un haïku par mois. Les HAÏKUS sont des poèmes des tercets qui relèvent de la tradition japonaise.
Mais Christian Tortel les écrit en français ou en arabe, et les traduit dans l'autre langue. Ainsi, une fois par mois, se posait dans la boîte à mails du Port a jauni un poème sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. A force de fréquenter ces deux chemins parallèles, roubaiyat et haïkus en arabe, il nous est apparu évident de les croiser. Et dans un grand tissage des genres poétiques, les THOULATHIYAT (prononcez "soulassiyate") sont nées.
Elles sont des haïkus ou des tercets, comme l'indique leur nom issu du chiffre "thalatha", trois. Elles sont autant de méditation sur la vie, la mort, le temps qui passe, les mots sans frontière. Elles relient le monde arabe à l'Asie, la France au monde arabe, les langues entre elles, elles racontent, en creux, les tissages possibles en poésie. Un nouveau terrain de jeu qui réinterprète et on l'espère, revitalise, le champ poétique en bilingue, à la fois hommage aux genres anciens et clin d'oeil humoristique pour une création contemporaine.
Les Roubaiyat sont des quatrains. Philosophiques, humoristiques, ludiques, ils s'achèvent toujours par une exclamation déconcertée « agabî ! » (que l'on a traduite par « bizarre, bizarre ! »). Les poèmes sont écrits en dialecte égyptien et jouent avec la truculence de cette langue. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, son origine, sa cruauté... Si les thèmes sont universels et peuvent interpeller tout un chacun, la formulation et les images sont typiques de l'humour égyptien, teinté d'un constant "maalich" (un concept fait de fatalisme et de nonchalance). Ainsi les Roubayiat sont tout à la fois une méditation existentialiste et une invitation au voyage qui peut emporter les petits et les grands. Après Roubaiyat - Quatrains égyptiens (2015), Plumes et poils de Roubaiyat (2016) dédié aux animaux, et Par la fenêtre des Roubaiyat consacré à la ville, ce quatrième et dernier recueil (quatre vers pour un poème quatre recueil pour cette série !) plonge dans le thème du printemps, entre joie, émerveillement du renouveau et questionnements sur la condition éphémère des êtres vivants.
Les Roubayiat sont des quatrains à l'image de ceux d'Omar Khayyam :
Philosophiques, humoristiques, ludiques, ils s'achèvent toujours par une exclamation déconcertée 'agabî ! (que l'on a choisi de traduire par « Bizarre, bizarre !! »). Les poèmes sont écrits en dialecte égyptien et jouent avec la truculence de cette langue populaire. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, son origine, sa raison d'être et de tourner, la cruauté... Si les thèmes sont universels et peuvent interpeller l'Orient et l'Occident, la formulation et les images de la poésie est typique de l'humour égyptien, teinté d'un constant « maalich » (un concept fait de fatalisme et de nonchalance). Ainsi les Roubayiat sont tout à la fois une méditation existentialiste et une invitation au voyage.
Ce troisième recueil (après la parution de Roubaiyat, quatrains égyptiens en septembre 2015 et de Plumes et poils de Roubaiyat en mars 2016) propose une sélection de neuf poèmes dédiés à la ville et à la vie urbaine, choisis parmi les deux-cent vingt que contient l'oeuvre de Salah Jahine. Ces poèmes sont traduits en français pour la première fois.
Les Roubayiat de Sayed Hegab sont des quatrains à l'image de ceux d'Omar Khayyam : philosophiques, humoristiques, ludiques. Les poèmes sont écrits en dialecte égyptien et jouent avec toute la truculence de cette langue populaire.
Les Roubaiyat de la mer font suite à une série de Roubaiyat de Salah Jahine publiée par Le port a jauni (quatre volumes entre 2015 et 2018).
Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, sa fatalité, son origine, sa raison d'être et de tourner, la cruauté... Si les thèmes sont universels et nous paraissent tout à fait pouvoir interpeller l'Orient et l'Occident, la formulation et les images de la poésie est typique de l'humour égyptien, teinté d'un constant maalich (un concept fait de fatalisme et de nonchalance). Ainsi les Roubayiât sont tout à la fois une méditation existentialiste et une invitation au voyage dans l'Egypte populaire.
Les Roubayiat n'ont jamais été traduites en français.
Nous poursuivons notre adaptation et traduction de cette oeuvre majeure du patrimoine populaire arabe. Elle respecte la forme poétique du quatrain et dans la mesure du possible le principe de la rime. Il s'agit aussi de traduire les allitérations et jeux de mots de l'auteur... quand une équivalence en français peut exister..
Les Roubaiyât de Salah Jahine sont des quatrains à l'image de ceux d'Omar Khayyam : philosophiques, humoristiques, ludiques, ils s'achèvent toujours par une exclamation déconcertée : 'agabî ! (que l'on pourrait traduire par « bizarre, bizarre !», ou encore « étonnant, non ? »). Les poèmes sont écrits en dialecte égyptien et jouent avec toute la truculence de cette langue populaire. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, sa fatalité, son origine, sa raison d'être et de tourner, la cruauté... L'oeuvre de Salah Jahine est prolifique puisqu'il a écrit plus de 240 roubaiyat qui peuvent être classées par thèmes : chaque année, Le port a jauni publiera un recueil de dix quatrains environ (entre neuf et quinze par recueil), classés par thèmes. Après un premier recueil générique publié en septembre 2015, "Plumes et poils de Roubaiyat" paraîtront en mars 2016, un recueil consacré aux bêtes et aux métaphores animales. Walid Taher illustrera cette série de recueils de poèmes avec pour consignes de s'essayer à diverses techniques graphiques, exercice qui lui est très familier et jeu qu'il aime jouer comme il l'a fait dans son album Sept vies (qui donne à voir autant de déclinaisons graphiques qu'il y a d'état d'âmes d'un chat).
"Mais quel bazar toutes ces idées ! À peine la nuit tombée, elles entrent une à une, se bousculent, dansent, se suivent, s'installent sur l'accoudoir du canapé, couinent, meuglent et hop, c'est parti ! Bienvenue au grand cirque des idées ! Le point de départ de cet album est une série de créatures imaginaires dessinées par l'illustrateur égyptien Walid Taher. Ramona Badescu, la créatrice de Pomelo, s'est emparée de ces créatures et elle en a fait ses idées, des idées folles, des idées libres, des idées délurées, elle leur a attribué un sentiment, un cri primal ! Et pour finir, les créatures nées en Egypte se sont retrouvées mêlées dans un grand cirque d'idées universelles. Alors en retour, Le port a jauni a imaginé une maquette comme une pièce de théâtre : on entre dans le livre par le noir, et on attend que le spectacle commence. Une à une les idées entrent en scène, surprenantes, effrayantes, toujours émouvantes. Le petit lecteur, petit voyeur, est invité à être pleinement, lui aussi, créateur par cet ouvrage totalement innovant. Et l'on ressort du spectacle avec son âme d'enfant...
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Les Roubaiyât de Salah Jahine sont des quatrains à l'image de ceux d'Omar Khayyam : philosophiques, humoristiques, ludiques, ils s'achèvent toujours par une exclamation déconcertée : 'agabî ! (que l'on pourrait traduire par « bizarre, bizarre !», ou encore « étonnant, non ? »). Les poèmes sont écrits en dialecte égyptien et jouent avec toute la truculence de cette langue populaire. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, sa fatalité, son origine, sa raison d'être et de tourner, la cruauté... Si les thèmes sont universels et nous paraissent tout à fait pouvoir interpeller l'Orient et l'Occident, la formulation et les images de la poésie est typique de l'humour égyptien, teinté d'un constant « maalich » (un concept fait de fatalisme et de nonchalance).
Ainsi les Roubaiyât sont tout à la fois une méditation existentialiste et une invitation au voyage dans l'Egypte populaire. Le recueil proposé ici est une sélection de neuf poèmes parmi les deux cent vingt que contient l'oeuvre de Salah Jahine.