" Imagine des hommes dans une demeure souterraine en forme de caverne possédant une entrée ouverte à la lumière, qui s'étend sur toute la longueur. Imagine aussi que ces hommes sont là depuis l'enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu'ils restent toujours à la même place... leurs chaînes les empêchant de tourner la tête ". La célèbre allégorie de la caverne, qui figure dans le livre VII de la République de Platon, est une parabole qui évoque la condition des hommes préalablement à toute éducation philosophique.Platon nous invite à rejoindre les amoureux de la lumière, c'est-à-dire de la vérité, en d'autres termes tous les hommes qui ont voulu courir le risque de la liberté.Le dossier - L'architecture de l'oeuvre - L'auteur et le contexte - Thèmes et problématiques de l'oeuvre - Glossaire
- Les mots du texte : Vérité, soin de l'âme, bonheur - L'oeuvre dans l'histoire des idées : Un acte de naissance - La figure du philosophe : Le philosophe de l'Agora - Deux questions posées au texte : Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? La philosophie est-elle un art de convaincre ? Peut-on se faire à l'idée de la mort ?
- Groupement de textes : Socrate(s) - Prolongements
"Dire qu'il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l'heure d'être heureux n'est pas venue encore ou qu'elle a déjà passé." Le bonheur est la fin de l'existence humaine. Qui le niera ? Mais il est plus difficile de tirer au clair les moyens d'y parvenir.Il faut lire ce texte inoubliable pour découvrir que la pensée et l'amitié sont les seuls vrais havres du sage. Pour être heureux, renouons ave Épicure.Le dossier - L'architecture de l'oeuvre - L'auteur et le contexte - Thèmes et problématiques de l'oeuvre - Glossaire
Les religions ne sont pas, à proprement parler, des "erreurs", dans la mesure où personne n'est en mesure d'établir l'inanité de dogmes qui relèvent de la foi. Mais ce sont des "illusions" au sens strict du terme, c'est-à-dire, selon Freud, des croyances motivées par des désirs irrépressibles. Les illusions étant le propre de l'enfance, on admettra volontiers que le "stade de l'infantilisme" ne durera pas toujours. Mais l'humanité est-elle prête à sonner le glas de ses croyances ancestrales? Serons-nous un jour capables d'assumer l'immense détresse de ceux qui ne croient plus en rien ? Pire encore : qui nous dissuadera de tuer notre prochain quand nous imaginerons pouvoir le faire en toute impunité? - L'architecture de l'oeuvre, - L'auteur et le contexte, -Chronologie, -Thèmes et problématiques de l'oeuvre, -Commentaire de l'oeuvre, -Glossaire
" L'Esprit est libre. Faire de son essence une réalité effective, accéder à cet accomplissement, tel est le but poursuivi par l'Esprit du monde au cours de l'histoire universelle."Hegel récuse toute attitude philosophique prétendant donner des leçons sur ce que les choses devraient être, au profit d'une attitude réconciliatrice avec la réalité existante. Selon lui, la philosophie vient toujours trop tard pour dire ce que le monde doit être : lorsqu'elle surgit, la réalité a déjà accompli son processus de transformation.
Pour autant la raison n'est pas impuissante au point de devoir se réfugier dans la pure pensée, dans la pure utopie ou dans le pur idéal : au contraire, elle est une force capable de se réaliser.Le dossier - L'architecture - L'auteur et le contexte - Thèmes et problématiques de l'oeuvre - Glossaire
Emprisonné et condamné à mort, Socrate s'oppose à son ami Criton qui le prese de s'évader. Le dialogue a lieu dans un climat d'urgence, car l'exécution est imminente. Mais pour Socrate, peu importe. Il faut prendre le temps de la réflexion : " Il faut examiner s'il est juste ou non d'essayer de m'enfuir d'ici sans que les Athéniens m'autorisent à le faire. Si cela semble juste, nous essaierons de nous enfuir, sinon, nous laisserons tomber ".Oeuvre brève, le Criton pose une alternative qu'il faut résoudre très vite : désobéir ou mourir.Le dossier - L'architecture de l'oeuvre - L'auteur et le contexte - Thèmes et problématiques de l'oeuvre - Glossaire
"Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le contrat social est la solution." Les Livres I et II du Contrat social énoncent les principes rationnels du droit politique qui président à toutes les institutions républicaines dont notre Constitution et nos idéaux n'ont cessé de s'inspirer. En France, mais aussi, de proche en proche, dans toutes les sociétés qui souscrivent au même idéal.
Dans ce court texte qui réfléchit les derniers rayons de la lumière déclinante de nos idéaux, Nietzsche ausculte nos anciennes idoles. C'est toute l'histoire de la philosophie qui est ainsi passée au scalpel, et qui tombe parfois en mille morceaux. L'humour le dispute ici à la sévérité - cruauté de bon aloi.
Au carrefour de la métaphysique et de la morale, le Crépuscule des idoles interroge les notions fondamentales de la philosophie, telles que la raison, la volonté, la vérité.
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Infatigable défenseur du progrès et des Lumières, Kant répond aux romantiques qui, dès la fin du XVIIIe siècle, ouvrent l'ère du scepticisme, voire du relativisme moral. Pour les adversaires des Lumières, la faute d'Adam et Eve est d'avoir préféré la raison à la confiance en Dieu. La lecture très originale que les Conjectures proposent de la Genèse constitue une réfutation de cette position. C'est l'occasion pour Kant de défendre la raison et d'affirmer que l'homme est responsable de son histoire.