En 2021, le Noroît fête cinquante ans d'édition! Cinquante poètes, vingt-cinq femmes, vingt-cinq hommes, J'écris peuplier rassemble des fragments poétiques qui franchissent les générations et les origines en retraçant la mémoire du Noroît, et ce depuis les voix mêmes des poètes qui lui ont donné l'élégance, l'ouverture et l'audace qu'on lui connaît encore aujourd'hui.
Dans ce recueil d'abord paru en suédois, Tua Forsström réfléchit sous la forme de notes à propos de la perte d'une petite fille. La tragédie lui ayant fait perdre la parole, elle la retrouve finalement grâce à la poésie. À travers des tableaux forestiers et aquatiques, en empruntant tantôt la voix de l'enfant puis celle d'autres poètes, la pensée imaginaire devient la stratégie de survie et de deuil de la narratrice. C'est ainsi que l'amour se fraie un chemin parmi les mousses où les pieds s'enfoncent, et que les décors naturels et oniriques bercent le lecteur ou la lectrice.
Larry Tremblay cultive depuis longtemps une fascination pour luvre de Francis Bacon pour sa théâtralité des corps, sa physique de lâme et sa métaphysique de la chair. Pour écrire ce livre autour de luvre du peintre, il fait exploser lun de ses tableaux. Pas un vrai, bien sûr. Ni un faux dailleurs. Et, pour dire vrai, pas totalement lun des siens non plus. Mais le tableau qui, au fil des ans, sest peint au sein de limaginaire du poète, à partir des interrogations que luvre soulève. On assiste ainsi à un dialogue entre la manière de Bacon, dune douleur toujours reconduite, et le poème de Tremblay, corps dévalisé dans son attention même quil porte au déroulement du tableau.
Une invitation lancée à des écrivains québécois est à l'origine de ce livre : traduire en français des poèmes publiés par des auteurs américains actifs au cours des trente ou quarante dernières années. Parce que les poètes choisis par les traducteurs ont
Louise Dupré signe ici un livre courageux dans lequel, indignée, lucide, elle trace le mouvement allant des chambres à gaz à la chambre de l'enfant des proximités. Côtoyant l'horreur, elle ne sombre pas dans le cynisme. Bien au contraire entretient-elle un espoir qui s'incarne dans la vie même. Certaines histoires exigent en effet « des échelles plus hautes que les flammes », la vie n'étant pas qu'un enfer.
Une écriture vive, un vers bref porté par une phrase qui a l'amplitude des vents majeurs, soufflant sur le feu des plaies brûlant dans les fourneaux, comme une réponse de poète.