Le personnage du pirate est aujourd'hui désincarné, en passe de devenir une illusion à l'usage des enfants et des romantiques. Il est temps de retourner voir ce que cachent la légende et les interprétations anarcho-poétiques, à la découverte des hommes et des faits.
Dominique Le Brun a réuni six récits -témoignages vécus ou enquêtes - qui restituent la réalité nue. Il propose ainsi une expérience troublante : voyager en compagnie des criminels de la mer à travers le temps et l'espace. L'exaltation de la chasse, le face à face entre victime et bourreau, l'or, le sang et la peur... cette violence extrême qui court à travers les textes fait que le livre n'est pas à mettre dans les rayons jeunesse. Mais on y trouve encore et toujours, au-delà du pillage et du meurtre, le vent de l'aventure absolue, celle que portent les océans.
Témoignage d'un captif des Barbaresques (XVIe siècle) - Portraits de flibustiers, par un homme qui les a connus, OExmelin (XVIIe siècle) - Histoire de Jean Lafitte, par Georges Blond (début XIXe siècle) - La piraterie dans le Pacifique (enquête sur affaire de la Papeete, fin XIXe siècle) - Mémoires du "dernier corsaire", Lückner (1914-1918) - L'affaire du Ponant, témoignage du skipper du bateau (2008). L'anthologie est composée d'extraits d'ouvrages.
Les géographes grecs l'avaient imaginée il y a déjà plus de deux mille ans : on appelait alors Antichtone cette terre mystérieuse qui devait équilibrer la masse des continents de l'hémisphère Nord.
Elle disparut des esprits au Moyen Age mais resurgit lorsque, au XVIe siècle, les premiers navigateurs qui se risquèrent dans les hautes latitudes sud dirent avoir aperçu une terre immense. Depuis, les aventuriers n'ont jamais cessé de la chercher - quitte à en perdre la raison ou la vie.
Certains parlèrent d'un éden aussi vaste que l'Amérique, et des fortunes furent englouties dans l'espoir d'en coloniser les rives bénies. Ainsi furent découverts l'Australie, l'île de Pâques, et des archipels dénudés qui, chacun, livraient leurs lots de drames et de déceptions.
Quand l'Antarctique, enfin, apparut devant la proue des navires, continent de glace et de nuit, les rêves ne s'évanouirent pas pour autant. Rêves ou cauchemars délirants, comme cette base souterraine nazie où Hitler aurait survécu quelque part sous les monts Mühlig-Hofmann.
Dominique Le Brun retrace - récits de voyages à l'appui - les illusions et la réalité de cette longue recherche dont les héros témoignaient d'une obstination surhumaine.
Extraits des récits de voyage de Kerguelen, Cook, Dumont d'Urville, Amundsen, Schakleton, entre autres.
Le voyage de Bougainville, de 1766 à 1769, constitue la première circumnavigation jamais réalisée dans un but uniquement scientifique. Une entreprise dont l'organisation doit à la personnalité exceptionnelle de Bougainville, qui, dès son adolescence, s'est découvert une vocation d'explorateur. Jeune officier, il se porte volontaire pour combattre au Canada, où il côtoie, fasciné, les tribus amérindiennes dont il se fait l'ethnographe. Quand Louis XV abandonne le Canada, Bougainville décide d'offrir à ses habitants français un nouveau territoire, aux îles Malouines, base pour la découverte du vaste continent dont on rêvait dans les hautes latitudes australes. Malheureusement, la couronne espagnole fait valoir ses droits et Bougainville doit quitter les Malouines. En compensation, le roi lui propose d'effectuer « un tour du monde » dont il pourra tirer un grand profit. Sur un fil conducteur de Dominique Le Brun, et à travers une documentation d'époque en partie inédite - journaux de route, lettres, Mémoires et récits de Bougainville, ainsi que de ses compagnons -, c'est cette extraordinaire épopée qui nous est racontée.
Dominique Le Brun, auteur de nombreuses anthologies aux éditions Omnibus, a aussi publié une biographie de Bougainville.
Pour qualifier Surcouf, les superlatifs manquent : il fut le plus brave, le plus audacieux, le plus insouciant, le plus intelligent... et le plus heureux de tous les corsaires ! Entre 1794 et 1814, ce Malouin mit son talent et son ahurissante témérité au service de la République, puis de l'Empereur... pour son plus grand profit : plus de 50 navires attaqués, 500 millions de livres de prise et le commerce anglais durablement désorganisé. Le nom de Surcouf est devenu e 1800 synonyme de "croquemitaine" dans les familles de Portsmouth et de Douvres.
Personnage historique, Surcouf est aussi et surtout un mythe. Celui d'une ville, Saint-Malo; celui d'une région, la Bretagne, mais aussi de la France révolutionnaire en lutte contre l'Angleterre. Un mythe qu'il est bien agréable d'entretenir tant le récit de ses aventures est joyeux.
Ils volaient au ras de l'eau et frôlaient les sommets. Leurs appareils tombaient souvent en panne ... dans le Sahara, sur les plages du Brésil, dans les neiges de la Cordillère...
Il arrivait aussi que leurs ailes se brisent en plein vol ou que le pilote soit arraché de son siège par une bourrasque. Pourtant, ils ne renonçaient pas ; ils repartaient. « Le courrier doit passer » était leur devise.
Beaucoup sont tombés avec leur avion, mais heureusement, d'autres ont vécu assez longtemps pour raconter leurs incroyables souvenirs. Des « autres » parmi lesquels Joseph Kessel et Antoine de Saint-exupéry, mais aussi de plus humbles témoins dont les récits ne sont pas moins exaltants, jusque dans l'ingénuité avec laquelle ils flirtaient avec la mort.
La mythologie gréco-romaine a toujours fait rêver : les exploits d'Hercule, les voyages de Jason et ses argonautes, les divinités de l'Olympe, l'Iliade et l'Odyssée, autant d'histoires fondatrices de notre culture occidentale.
De Acheloos à Zeus, en plus de 400 entrées, ce dictionnaire présente chaque figure de la mythologie, divinités et héros, les lieux mythologiques (Olympe, Enfers.) ainsi que les grands concepts antiques (Destin, héros, oracles, géographie mythique.).
Chacune de ses entrées est illustrée d'un ou de plusieurs extraits de textes des grands auteurs de l'antiquité (Sophocle, Euripide, Ovide.).
Les figures majeures bénéficient de deux entrées, selon qu'elles sont grecques ou romaines : en effet Zeus (grec) et Jupiter (latin), s'ils sont à l'origine la même divinité, présentent des différences parfois importantes.
Enfin, des cartes (monde méditerranéen, les voyages d'Ulysse, les voyages de Jason.) et des généalogies (divinités et familles mythiques, comme les Atrides) viennent compléter cet ensemble.
Des témoignages et des documents pour comprendre la malédiction dont l'expédition Lapérouse semble avoir été victime, revivre un naufrage mythique et mesurer ses implications politiques.
1785 : deux grands voiliers sous le commandement du comte de Lapérouse quittent les côtes de France pour un voyage d´exploration autour du monde. A leurs bords, des hommes de science et des hommes de bien, la fine fleur du XVIIIe siècle finissant. Ils ne reviendront jamais.
Disparition d'une chaloupe chargée de vingt officiers et marins en Alaska, massacre de onze autres dans les îles Samoa, naufrage des deux navires sur les récifs d'une île corallienne, échec de l'expédition de secours... Pourquoi la malchance s´est-elle à ce point attachée au sort de M. de Lapérouse ?
La réponse n'est pas anecdotique, car le voyage de laBoussoleet de l'Astrolabeavait une ambition qui dépassait de loin la simple connaissance géographique, comme si les deux frégates avaient été chargées par l'Histoire de transporter à travers les mers les idéaux du Siècle des Lumières - au point qu'en pleine Révolution, et jusqu'au pied de la guillotine, à la fois Louis XVI et les chefs de la Convention s'inquiétaient du sort des navigateurs.
Un dossier de témoignages et documents pour comprendre le mystère et la malédiction, et mesurer les implications politiques d'un naufrage à nul autre pareil.
Au sommaire, pour la première fois réunis :
- les instructions de Louis XVI à M. de Lapérouse, véritable manifeste de l'esprit des Lumières ;
- le journal de voyage de Lapérouse ;
- la dernière lettre du navigateur avant sa disparition ;
- les récits des expéditions de secours dont celui, très mouvementé, de l'aventurier Peter Dillon ;
- le compte-rendu des fouilles sous-marine (témoignages des chercheurs de l'association Salomon) ;
- la reconstitution du naufrage, désormais possible grâce à ces fouilles.
Né dans une famille d'ancienne noblesse savoyarde, François de Sales (1567-1622), personnalité majeure de l'Eglise catholique tant par son action au temps des guerres de Religion que par l'héritage qu'il a laissé, choisit très jeune sa voie. Ordonné en 1593, il est rétablit le catholicisme dans la région de Genève alors sous la coupe des protestants. Ordonné évêque de Genève en 1602, il siège en exil à Annecy. En 1610, il fonde avec Jeanne de Chantal l'Ordre de la Visitation, dont les visitent pauvres et malades. Personnalité charismatique, réputé pour sa douceur, redoutable argumentateur, humaniste et organisateur hors pair, il a laissé une oeuvre spirituelle considérable : Introduction à la vie dévote (1608), Traité de l'amour de Dieu (1615), et une correspondance importante. Canonisé dès 1665 (fêté le 24 janvier), docteur de l'Eglise (1877), il est l'auteur catholique le plus publié dans le monde.
Patrick de Gmeline restitue avec son talent de conteur cette vie riche et foisonnante. Une biographie illustrée par une centaine de documents, le portrait d'un homme profondément attachant dans une époque troublée.
Le 2 juillet 1816, la frégate française La Méduse s'échoue sur un banc de sable au large de la Mauritanie à la suite d'une erreur de navigation grossière. La mer est calme, le navire n'est pas endommagé et la côte est proche... Pourtant cet incident stupide mais banal va se transformer en tragédie - une des plus célèbres de l'histoire de France.
Les témoignages réunis dans ce recueil révèlent, au fil du récit, les préventions sociales et les choix politiques qui sont à l'origine de l'accident et de ses suites catastrophiques. On comprend à les lire qu'ils aient fait scandale dans une France tout juste rendue aux Bourbons. Car c'est bien l'acharnement des nouveaux gouvernants à effacer les traces de la Révolution qui a, indirectement mais inéluctablement, provoqué la mort de près de deux cents personnes. Ainsi, entre autres aberrations, le commandant de l'expédition était un royaliste émigré restauré dans ses fonctions sans avoir navigué depuis près de vingt ans. Ainsi, le choix des passagers désignés pour embarquer sur les quelques chaloupes ou sur le sinistre radeau fut fait en fonction de leur rang.
Les témoignages retenus croisent les points de vue, leurs auteurs étant présents soit sur les chaloupes (Sander Rang, Charlotte Dard, Charles Bredif), soit sur le radeau (Alexandre Corréard, Henri Savigny, Daniel Dupont), tous s'accordant à désigner les responsables du drame et les héros oubliés.
La tempête hurle, les déferlantes renversent les mâtures, le bateau se disloque sur les récifs, les hommes sont engloutis, broyés... Pas tous. Certains parviennent à gagner les rochers, blessés, épuisés. Les voici seuls et démunis sur un rivage hostile, promis à une mort prochaine. Très vite, la faim, le désespoir, l'anarchie font leur oeuvre... Pourtant, quelques-uns reviendront pour raconter comment, à force de volonté et d'ingéniosité, ils ont réussi l'impossible. C'est autant de cauchemars que décrivent les témoignages réunis dans ce dossier. En même temps, c'est autant de rêves, car survivre dans la nature sauvage est certainement un de nos plus beaux fantasmes.
Survivre à un naufrage au bout du monde, apprivoiser un univers hostile, vaincre ses propres démons...
Des documents hallucinants qui révèlent l'infinie capacité de l'homme à recréer le monde.
Des textes en grande partie inédits ou rares.
Bien connue, croit-on, est l'histoire de la conquête du pôle Nord. Et pourtant... Le mot même est ambigu : conquête géographique ou conquête guerrière ? Les étapes de la progression des conquérants méritent un examen critique, auquel se livre ici Dominique Le Brun, spécialiste d'histoire et de littérature maritimes.
On découvre ainsi que les noms qui ornent les cartes de l'océan Arctique ne sont pas toujours ceux des hommes qui ont réellement agi - celui de Barents, par exemple, cache celui du Français Balthazar de Moucheron. On apprend qu'un mythe soigneusement entretenu, celui de « la mer libre du pôle », a poussé les Etats à investir dans des expéditions coûteuses et mortelles. On s'étonne des prolongements de la querelle à la fois politique, financière et idéologique (voire raciale) qui opposait et continue d'opposer les partisans des deux expéditions Cook et Peary. On comprend que les exploits arctiques de l'Etat soviétique naissant étaient destinés, en fait, à ouvrir la route des goulags... Et l'on en arrive à constater que, aujourd'hui, près de 50% des territoires arctiques sont limitrophes de la Russie de Vladimir Poutine.
Une longue histoire dont on se demande parfois si elle n'est pas la chronique d'une catastrophe annoncée.
« Voici ce que j'ai vu et verrai jusqu'à ma mort. » Ainsi parle Louis, blessé de deux coups de sabre à Waterloo. Il n'est pas le seul à être hanté par les images de 1814 et 1815. Alexandre, Octave, Félix, Emile, Julie, Emma. capitaine ou général, charpentier ou médecin, jeune étudiant ou petite Parisienne... ce qu'ils ont vu, tous, c'est la France envahie, ses villages brûlés, les moissons écrasées par la mitraille, les rues de Belleville ensanglantées et les Champs-Elysées occupés par les cosaques. Mais aussi, la résistance des paysans, la vaillance des soldats et leurs victoires ultimes - Champaubert, Montmirail, Montereau. les Adieux de Fontainebleau, le retour de l'île d'Elbe, le dernier carré de la Vieille Garde.
Avec un réalisme et une émotion que seule inspire l'expérience vécue, leurs récits déroulent les événements survenus entre janvier 1814 et juin 1815, dernier acte de l'Epopée et premier chapitre de la Légende.
AU SOMMAIRE :
La campagne de France - Le siège de Paris, la capitulation, l'occupation par l'armée russe - Les adieux de Fontainebleau - Le voyage vers l'Île d'Elbe et le séjour - Le retour de l'Île d'Elbe - Les Cent-Jours, dans toute la France - La campagne de Belgique et Waterloo.
PARMI LES TEMOINS :
Joseph Bonaparte (commandant la place de Paris pendant le siège), comte Beugnot (chef de la police de Louix XVIII), Emma Cust (voyageuse anglaise), Mme de Chastenay (Parisienne royaliste), général de Caulaincourt, docteur Foureau (médecin à l'Île d'Elbe, grenadier Graincourt, capitaine Jobit, enseigne Kazakov (jeune officier de l'armée russe d'occupation), Emile Labretonnière (étudiant), adjudant Petiet, comte Schouvaloff, Thomas Underwood (peintre anglais, prisonnier des Français)...
Claude Le Roy a vécu une existence entière de soldat sous trois régimes : né en 1767 à Talmay (Côte-d'Or), il s'engage à 14 ans comme mousse dans la marine royale avant d'intégrer les armées révolutionnaires - il est à Valmy et à Fleurus - puis celles de l'Empire ; il participe à toutes les campagnes de la Grande Armée, dont l'épouvantable retraite de Russie. Il est mis à la retraite en novembre 1815, quelques mois après la défaite de Waterloo, et mourra en 1851 dans sa Bourgogne natale.
Parus en 1914, jamais réédités depuis, les souvenirs vivants du major Le Roy sont un document exceptionnel sur une carrière militaire de plus de 35 ans, un témoignage irremplaçable de l'épopée napoléonienne vue de l'intérieur.
Les Mémoires de Claude Le Roy ont été exhumés et sont présentés par Christophe Bourachot, à qui l'ont doit Les Hommes de Napoléon, Napoléon, la dernière bataille et Avec Napoléon aux éditions Omnibus.
Le 29 avril 1788, en plein océan Pacifique, les marins de la Bounty se révoltent et prennent le commandement de leur navire. Tandis que le capitaine Bligh est abandonné dans une chaloupe, les mutins partent à la recherche d'un paradis polynésien où se cacher, loin de la civilisation. Trente ans plus tard, on retrouve tout à fait par hasard leurs descendants sur une île qu'on croyait vierge, et un bilan définitif de l'affaire peut enfin être dressé. Des 19 hommes abandonnés avec le capitaine Bligh, tous ont survécu au terme d'une odyssée digne des plus grands exploits humains. Des 16 hommes débarqués à Tahiti, tous ont été repris, condamnés à mort, et trois ont été pendus. Des 9 hommes qui bâtirent un nouveau monde dans l'île de Pitcairn, tous se sont entretués - sauf un.
Voici réunis les témoignages (dont deux inédits en français) de quatre hommes qui ont vécu la mutinerie de la Bounty chacun d'un point de vue différent. Leurs regards croisés permettent d'aller au coeur de l'affaire, dans l'âme déchirée de Fletcher Christian, second de la Bounty et héros sombre d'un voyage au paradis devenu descente aux enfers.
« La chair, le sang, les bruits, les couleurs, les odeurs : on croit lire le plus violent, le plus fou, le plus riche des romans. Rythme étourdissant de l'action, évolution du héros, consistance des personnages secondaires, précision des décors, exactitude des détails... Les intermittences du coeur et les plats du menu. La course des idées et la forme des candélabres. Le goût du vin dans la bouche, la saveur du meurtre dans l'âme : on est dedans, on est dehors, on est partout... On y est ! La puissance du rêve au service des faits, le souffle de l'imagination au service de la vérité : là s'incarnent le génie de Troyat et la singularité exemplaire de sa Galerie des Tsars ».
Alexandra Lapierre
Découvrez Les Marins français dans la tourmente - Les grandes batailles navales de la Seconde Guerre mondiale, le livre de Jean-Jacques Antier. Voici l'épopée de la Marine française de 1939 à 1945: le drame de Mers el-Kébir, où l'escadre française est coulée par son ancien allié britannique, le sabordage de la Flotte à Toulon, qui en est la conséquence; et aussi le tragique destin de nos cent sous-marins, pourchassés à la fois par les Allemands et les Alliés, pris entre le devoir d'obéissance et le refus de capituler; la renaissance, enfin, avec les Forces Navales Françaises Libres, et la reprise des combats jusqu'à la victoire. Ce livre, c'est encore l'aventure aéronavale de Malte, porte-avions insubmersible au centre d'une Méditerranée où s'affrontent les Anglais et l'Axe pour la possession de l'Afrique et le pétrole du Moyen-Orient - Malte, où se joue alors le sort de la guerre en Occident. Les grandes batailles navales de la Seconde Guerre mondiale réunit en deux volumes les dix livres de Jean-Jacques Antier qui racontent les grandes heures de l'Histoire maritime de 1939 à 1945. Ce premier volume, consacré à la Marine française et à ces batailles qui nous touchent au coeur, montre l'ampleur de la documentation, les témoignages de première main, l'attention portée aux hommes, à leurs souffrances.
Un document historique exceptionnel : les textes de la mythique émission de la France Libre à Londres, "Les Français parlent aux Français". Ce premier volume couvre la période du 18 juin 1940 au 18 juin 1941. Il a obtenu le prix 2010 du Comité d'histoire de la radiodiffusion.
Le 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC à Londres, un général prend la parole pour demander aux Français de poursuivre la lutte. Message fondateur, l'Appel du général de Gaulle, en donnant naissance à la France Libre, marque également le coup d'envoi d'une aventure singulière, celle d'une poignée de réfractaires qui, au micro de Radio Londres, multipliera quotidiennement de juin 1940 à octobre 1944 les messages d'espoir et de combat pour le peuple de France placé sous la botte nazie. Les voix qui deviendront familières, celles de Maurice Schumann, de René Cassin ou de Jacques Duchesne, voisinent avec celles des témoins anonymes et des grandes consciences nationales, tels Georges Bernanos ou Jules Romains ; toutes clament leur foi en la France éternelle et en la victoire finale, leur amour de la liberté.
Ce premier volume couvre la première année de l'Occupation, alors qu'en France se met en place le gouvernement de Vichy et que l'Angleterre résiste avec succès aux assauts de l'aviation allemande.
Silvain est un soldat de seize ans, engagé volontaire. Jean-Marie est un briscard de trente ans, grognard de la Vieille Garde. Adam est officier d'ordonnance auprès de l'Empereur. La Flize est chirurgien major. Ils viennent de Provence, du Jura, du Nord, de toute la France. Tous, ils l'ont suivi jusqu'à Moscou en passant par Austerlitz, Iéna, Wagram, mais aussi Madrid et Baylen. Ils le suivront encore au-delà de la Bérézina et, pour finir, à Waterloo... Ce sont les hommes de Napoléon.
Un jour, ils ont posé les armes. Ils ont vieilli. Et, par chance pour nous, ils se sont finalement décidés à écrire leurs souvenirs, les meilleurs ? ah ! le soleil d'Austerlitz ! ? et les pires : la boue, la glace, le sang.
Ces souvenirs tous ensemble sont une mine d'or de la mémoire. Voici les plus émouvants d'entre eux, extraits et agencés de façon à écrire l'histoire de la Grande Armée. Mis bout à bout, ces documents devenus introuvables, dénichés au fond des archives, font l'effet d'un grand film épique. Pour un peu, on entendrait cliqueter les sabres !
Présenté par Christophe Bourachot
"Russe par le sang, russe par l'imaginaire, Henri Troyat l'avoue : les souverains de sa patrie d'origine le hantent et l'obsèdent. Chaque monarque lui apparaît comme un héros de roman d'une puissance sans limite, un caractère qu'il a connu et dont il doit rendre compte. Même le dernier tsar s'inscrit à ses yeux dans cette longue lignée de personnage plus grands que nature : Nicolas II, comme les autres, sera emporté par un souffle qui le dépasse...
"Qui mieux que Troyat a su évoquer le parfum des steppes, les exhalaisons de la terre à la fonte des neiges, les coupoles dorées, les forêts de bouleaux, les mille détails des choses ? Sa Russie perdue, sa Russie rêvée reste étrangement charnelle... Et pour cause ! C'est la Russie éternelle qu'il ressuscite !".
Alexandra Lapierre
Les trésors de la flibuste : ils sont encore là, oubliés ou broyés par les séismes, au fond des eaux, dans les grottes de l'île de la Tortue, dans les montagnesd'Haïti. Mais le plus grand de tous demeure dans le souvenir d'une épopée nihiliste, exaltante et terrible.
La disparition de La Pérouse : sur les récifs d'une petite île de Mélanésie gisent deux épaves écrasées par un ouragan un sinistre jour de 1788. Pourront-elle jamais révéler quel fut le destin de M. de La Pérouse et de ses équipages ?
Le drame du Bounty : pour rester dans le paradis qu'ils croyaient avoir découvert, ils commirent l'irréparable. Ils ont payé très cher leur rêve, mais peut-être en valait-il la peine ?
Aucun roman d'aventure, aucun film à grand spectacle ne peut égaler les carnets de voyage de ces explorateurs. Bruce, Burton, Speke, Baker, Alexine Tinne, Livingstone, Stanley... tous avaient quelque chose des chevaliers de la quête du Graal. Voici leurs plus belles pages. Elles racontent la traversée des savanes écrasées de soleil, le bivouac autour d'un feu, la rencontre avec les chefs africains et les chasseurs d'esclaves, les rivières en crue et les murailles de terre, les échos de la brousse, les vagues immenses des troupeaux de gnous... On comprend, à les lire, que la recherche des sources du Nil reste l'archétype de l'aventure contemporaine.
Depuis son enfance menacée jusqu'à sa vieillesse tragique, la vie de Louis XIV racontée par ceux qui le côtoyaient quotidiennement. Une entrée privée auprès du Roi-Soleil.
Aussi lointain que le Soleil, Louis XIV a tout fait pour apparaître à ses sujets inaccessible et infaillible. Sa personne, effacée par la Majesté, est ainsi devenue un mystère. Qui était l'homme sous le roi ?
Alexandre Maral, conservateur en chef au musée de Versailles, a retrouvé les témoignages de ceux qui ont pu approcher au plus près le Roi-Soleil - serviteurs, médecins, courtisans et courtisanes, ministres, artistes.
Agencés selon les grandes époques du règne, ils forment un récit vivant qui suit le plus célèbre des souverains français tout au long de sa vie. Depuis son enfance menacée jusqu'à sa tragique vieillesse, en passant par la gloire et les amours, plus de 120 textes de une à dix pages sont ici réunis, qui racontent et expliquent son rayonnement universel.
Parmi les témoignages : lettres de Mme de Sévigné, de la princesse Palatine, Mémoires de Saint-Simon, de Mme de Motteville, du marquis de Dangeau, de l'abbé de Choisy, comptes rendus des médecins du roi, écrits de Voltaire, extraits des Mémoires et du testament du roi lui-même...
Raison Les dieux ont donné aux hommes la raison qui est, pour tous, tant que nous sommes, la richesse la plus précieuse.
Sophocle, Antigone, 683-684 Si la raison était le seul guide de l'homme Il trouverait la suprême richesse à vivre content de peu :
Car de ce peu jamais il n'y a disette.
Lucrèce, De la nature des choses, V, vers 1117-1119 En près de 300 entrées, voici un large éventail de concepts permettant de définir la manière dont les Anciens (Grecs et Latins) percevaient l'existence en général ainsi que le bonheur et les moyens d'y parvenir par ce qu'on appelle "la sagesse" en particulier.
Les Français vont élire au printemps 2017 le président de la République. Avant de se rendre aux urnes, ils devront se poser les bonnes questions, et y répondre. Prendre quelques conseils ne sera alors pas superflu... Pourquoi pas auprès des hommes d'esprit de notre histoire ?
De Pascal à Pierre Dac en passant par Voltaire, Jules Renard, Oscar Wilde, voici 200 pensées formulées par des philosophes, des écrivains, des politiciens ou des humoristes - autant de réflexions subtiles ou ironiques qu'on peut, au choix, approfondir ou détourner de leur sens pour améliorer la qualité de la vie politique en ces temps de campagne électorale.
Quelques exemples :
La calomnie est en politique moins gênante que la manifestation de la vérité. Charles Péguy.
On ne ment jamais autant qu'avant les élections, pendant la guerre et après une partie de chasse. Georges Clemenceau.
La politique, c'est une certaine façon d'agiter le peuple avant de s'en servir. Talleyrand.
La popularité, c'est un rasoir entre les mains d'un enfant. Prince de Ligne.
Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien. Vauvenargues.