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alexandre chollier
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Voyager, raconter : Entretiens
Nicolas Bouvier
- Héros-Limite
- Feuilles D'Herbe
- 6 Juin 2025
- 9782889551187
Le présent recueil réunit une trentaine d'entretiens accordés par Nicolas Bouvier à la presse écrite, principalement suisse-romande, au cours des années 1970 à 1990. Une période qui voit passer son oeuvre d'un anonymat relatif à la renommée internationale.
Les entretiens réunis ici ont ainsi une saveur très particulière et nous permettent de retrouver la voix et la faconde de l'auteur de L'Usage du monde comme nulle part ailleurs dans son oeuvre écrite. Devant des questions-amies, Nicolas Bouvier demeure fidèle à lui-même et fait preuve d'une immense générosité. Il remet sans cesse l'ouvrage sur le métier, n'hésite aucunement à revenir sur ses pas, à expliquer à nouveau, toujours une anecdote ou des conseils en réserve. Jamais avare de ces formules - ces phrases qu'on tourne dans la bouche pour le simple plaisir de les entendre -, celles-ci semblent jaillir naturellement de lui. En vérité, chez cet auteur qui récuse la notion de talent et préfère le mot de « fabrication » à celui de « création », elles sont le fruit d'un immense travail, mais aussi d'une forme de courage : celui qui consiste à « dire les choses vraiment comment on les a senties». -
Le chemin étroit vers les contrées du Nord
Matsuo Bashô
- Héros-Limite
- Feuilles D'Herbe
- 14 Juin 2024
- 9782889551033
Selon Nicolas Bouvier, il y a des pays de poésie. Comme l'Iran qu'il décrit dans L'usage du monde et qu'il traverse en compagnie de Thierry Vernet en 1953-1954, ou encore le Japon où il réside une première fois entre octobre 1955 et octobre 1956. C'est précisément lors de ce séjour qu'il vient à la poésie. Une poésie, selon ses propres mots, « très visuelle, très laconique, très courte ».
Vingt années s'écoulent entre la rencontre avec la poésie de Matsuo Bashô, dans ce « Premier Japon » du printemps 1956, et le travail de traduction de l'oeuvre maîtresse du poète. A quarante-six ans, fort de presque quatre années passées dans le monde japonais, Nicolas Bouvier vient de publier à l'Age d'Homme Chronique japonaise, un ensemble de textes revu et augmenté paru huit ans auparavant aux Éditions Rencontre sous le titre de Japon.
Lorsque s'échafaude le projet de publier le Oku no hosomichi de Bashô, dont la version anglaise de Dorothy Britton vient de sortir à Tokyo, les conditions apparaissent comme réunies. A l'automne 1976, le Voyage poétique à travers le Japon d'autrefois paraît. Y trouvent place une sélection de haïku, le récit La Route étroite vers les Districts du Nord, ainsi que des photographies de Dennis Stock. Dans ses « Réflexions sur l'espace et l'écriture », Nicolas Bouvier reprend sensiblement ce titre pour lui donner sa forme finale, adoptée ici : Le Chemin étroit vers les contrées du Nord.
Tiré de la préface d'Alexandre Chollier
Le Chemin étroit vers les contrées du Nord a paru initialement aux éditions de l'Office du livre en 1976. Publié en 2006 en grand format aux éditions Héros-Limite, il est réédité dans la collection poche, Feuilles d'herbe. -
November, november : En route pour la lune, la terre en tête
Alexandre Chollier
- La Baconnière
- 10 Janvier 2025
- 9782889601592
Mission Apollo 17. Film photographique : NN. Date : décembre 1972.
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Nicolas Bouvier, au gré des géographies
Alexandre Chollier
- Éditions Paulsen
- 27 Octobre 2022
- 9782375021651
Le parcours du grand écrivain-voyageur Nicolas Bouvier, illustré dans un album magnifique.
Nourri, dès l'âge de raison, par la lecture des grands récits d'aventures, Nicolas Bouvier rêve très tôt de déguerpir . Ses premières escapades de jeunesse, qui le mènent de la Laponie au Sahara, puis ses incursions au long cours, toujours plus à l'est, forment un usage du monde qui lui est propre, une invitation à l'audace et à l'humilité.
Véritable pionnier de la figure de l'écrivain-voyageur, il a restitué dans ses oeuvres l'éclat de ses découvertes comme ses parts d'ombre, le naufrage de la solitude conjugué au déracinement. Les géographies de Nicolas Bouvier ne se cantonnent pourtant ni à ses voyages ni à ses écrits : elles sont inscrites, comme chez les conteurs de son espèce, dans l'étoffe même de sa vie.
Ce récit illustré s'appuie en grande partie sur son travail de photographe et de chasseur d'images. -
Vue de la lune : réflexions sur les vols spatiaux
Günther Anders
- Héros-Limite
- Geographie(S)
- 16 Septembre 2022
- 9782889550555
Ce recueil de textes - qu'Anders dit avoir longtemps songé à intituler « L'Obsolescence de la Terre » - prolonge la réflexion sur le rapport de l'homme au monde technique initiée par le premier tome de L'Obsolescence de l'homme (1956). Il porte sur un projet particulier : les vols spatiaux à destination de la Lune. S'intéressant de près à l'histoire des vols spatiaux et à la dimension mythique de la conquête spatiale, Anders montre que ce qui est décisif dans ces vols, ce n'est pas tant qu'ils aient permis de voyager dans l'espace et d'aller sur la Lune mais qu'ils aient offert « pour la première fois à la Terre la chance de se voir, de se rencontrer ». Jusqu'alors voir « notre Terre natale comme étant un objet céleste parmi d'autres objets célestes » exigeait de passer par un acte d'abstraction ou d'imagination. Désormais nous n'en avons plus besoin.
En réduisant le décalage entre ce dont l'Homme avait rêvé (de Cyrano de Bergerac à Hergé en passant par Jules Verne) et ce qu'il peut désormais faire, ces vols spatiaux ont créé un nouveau « décalage prométhéen », touchant aux limites de son imagination.
Vue de la Lune invite à porter un regard critique et renouvelé sur notre condition humaine et terrestre. Avec en filigrane cette question : à quoi cela peut-il bien servir d'aller sur la Lune ? -
Dans Autour du cairn, Alexandre Chollier multiplie les points de vue. Il mêle analyse et références anthropologiques, philosophiques et sociologiques et propose un large éventail de références issues de ses recherches. Rythmé par les dessins de Marc De Bernardis - un ami peintre amoureux de montagne à l'origine de son intérêt pour le cairn, Autour du cairn convoque des lieux, des récits et des voix de poètes, d'anthropologues, de philosophes - pour faire entendre la « parole des pierres ». Édouard Glissant, Jean Giono, Maurice Chappaz ou Roger Caillois sont invités à nourrir cette réflexion. Mais aussi Nicolas Bouvier, qui écrivait : « Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l'inverse. » Si la figure du cairn se fait à l'occasion silhouette, ses noms ne manquent pas d'indiquer l'essentiel et de dessiner un monde où l'humain et le non-humain deviennent solidaires l'un de l'autre. Des noms dès lors à la présence vive :
Galgal, clapier, montjoie, monticule, murger, tumulus, castelet, champignon, garof, segnavia, ometto, uomo di sasso, mound, Steinmann, Steinberg, Steinpyramide, Wegweiser, radjma, kerkour, kalacha, nishan, chaps, chorten, stûpa, laptse, obo, apacheta, innunguaq, inuksuk...
Dans le cairn rien n'est isolé, ni mot, ni chose, ni être, ni lieu. Indicateur d'une géographie concrète, le cairn dit le monde tel qu'il est.
Dans l'Himalaya, les Alpes et en Laponie, sur les sentiers des anciens pays celtes et chez les Indiens d'Amérique, il indique une frontière, borne le chemin, marque le passage d'un col, une tombe ou un lieu de chasse. Les passants - bergers, nomades, randonneurs ou voyageurs - y ajoutent une pierre, prenant le risque de l'écroulement ; oeuvre collective en constante transformation, le cairn résiste au passage du temps justement parce qu'il est fragile, toujours changeant et reconstruit.
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Les dimensions du monde ; Elisée Reclus ou l'intuition cartographique
Alexandre Chollier
- Cendres
- 2 Février 2017
- 9782867422577