andre gabastou
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"Famille Marti cherche couple pour travaux domestiques. Salaire à négocier." C'est ainsi que les Ramirez, jeunes gens aux abords courtois et discrets, se présentent à l'entrée d'une finca perdue dans les plaines argentines où Pablo et Isabel Marti passent une retraite heureuse. Mais rien ne préparait le couple à cette intrusion, dont ils ne semblent pas être à l'origine. Seulement voilà : les Ramirez légitiment leur présence au seul motif qu'aucune cause valable de renvoi ne peut leur être objectée. De simplement absurde à absolument insoutenable, la situation va alors très vite dégénérer...
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Tourmenté par la perspective d'une nécessaire mutation tant personnelle que littéraire, un narrateur qui ressemble à s'y méprendre à l'auteur se prend à observer, à travers des portes fantômes et des chambres contiguës très volatiles, des signaux constituant autant d'indices qui invariablement le ramènent à l'essence de l'écriture, à l'épisode anodin qui soudain expose toute l'ambigüité du monde. Un roman traversé par l'ombre tutélaire de Julio Cortazar.
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Ceux qui aiment haïssent
Adolfo Bioy Casares, Silvina Ocampo
- Cambourakis
- 5 Octobre 2022
- 9782366247213
Réédition de cette parodie de roman policier écrite à quatre mains par deux auteurs majeurs de la littérature argentine. En quasi huis-clos, dans un hôtel au bord de la mer, quelques personnages isolés qui s'épient, s'aiment et se haïssent. Un délicieux mélange de vaudeville, d'enquête policière et de mise en abîme littéraire.
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Pasavento est écrivain et psychiatre. Méprisant le pouvoir et la gloire littéraire, il décide de se retirer du monde et part se cacher à l'hôtel de Suède, à Paris. Il pense qu'on le recherchera, à l'instar d'Agatha Christie. Mais il doit peu à peu affronter la vérité : personne ne pense à lui. Il renonce alors au moi, à sa grandeur et à sa prétendue dignité et part en Suisse sur les traces de Walser, ce romancier passé maître dans l'art de n'être rien.
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Étudiante passionnée d'art moderne, Izu a l'outrecuidance de critiquer dans un article savant la collection d'oeuvres de M. Murakami, personnage au passé trouble qu'elle finira par épouser bien qu'ils partagent des visions tout à fait opposées quant au rôle de la culture. Ce tiraillement entre tradition et modernité traverse la réjouissante satire du monde universitaire et artistique que nous propose Mario Bellatin dans ce faux roman japonais tissé à la perfection. Confusion des sentiments, apparences trompeuses et fausses pistes se multiplient dans ce texte portant l'empreinte de Jorge Luis Borges, qui interroge avec habileté et humour la notion d'identité ainsi que la frontière entre réalité et fiction.
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Sujet à une psychose brutale et non identifiée, le neurologue Camilo Escobedo est interné dans un hôpital psychiatrique. Du jour au lendemain, il se retrouve le patient de ses propres collègues et internes. Jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il souffre d'une maladie auto-immune récemment découverte. Celle-là même qu'il a longtemps étudiée et qui l'a toujours fasciné : la maladie dont est atteinte la jeune fille dans L'Exorciste.
Cette histoire, c'est celle, véridique, du docteur Escudero. En relatant la vie de ce neurologue, Gabi Martínez donne à lire le système de santé et la réalité sociale de Barcelone. C'est le combat singulier, dans un monde globalement corrompu, d'un personnage inoubliable.
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Abrégé d'histoire de la littérature portative
Enrique Vila-Matas
- Christian Bourgois
- Titres
- 9 Mars 2006
- 9782267018158
Enrique Vila-Matas est un voleur de noms. Dans une valise, il les transporte sur des chemins
étranges, Europe, Afrique rêvées, au gré d'une fantaisie alerte et armée de lectures orientées dans
le sens du plaisir et de la grâce. Qu'il ouvre sa valise, les noms s'échappent - Duchamp, Larbaud,
Gomez de la Serna et cent autres -, minuscules incarnations d'une épopée de l'art gai, petites
silhouettes qui marchent, valise à la main. Depuis le paradis des mythes, Tristram Shandy les
protège - comme cette vierge espagnole, les saints rassemblés sous son manteau et qu'elle arrose
de son lait - et fait fermer cette lignée souterraine société secrète de la poésie dangereuse.
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La légende du roi errant
André Gabastou, Laura Gallego garcía
- La Joie de lire
- Hibouk 1
- 20 Juin 2019
- 9782889084784
Battu par trois fois à un concours de poésie, Walid, jeune prince orgueilleux, décide de se venger. Il impose à son adversaire, un humble tisserand, des épreuves a priori insurmontables, comme tisser un tapis contenant toute l'histoire de l'humanité. Inspiré par les djinns, le vieil homme y parvient mais meurt d'épuisement. Le tapis est volé. Pris de remords, Walid part à sa recherche. Il rencontre tour à tour les trois fils du tisserand et découvre que le tapis rend fou tous ceux qui le regardent. Au terme du périple, il saura composer enfin le poème que sa jeunesse et son arrogance ne lui permettaient pas d'écrire. Un récit d'aventure haletant doublé d'une réflexion sur l'art et la vie.
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McKenzie, ancien homme de confiance de John Edgar Hoover, est contacté par Forrest J. Ackerman, un collectionneur passionné de cinéma. Une pièce de choix lui manque : une copie de Londres après minuit, film muet réalisé par Tod Browning en 1927. Tout laisse penser que ce film a disparu dans un incendie en 1967. Mais des rumeurs courent sur l'existence d'une pellicule rescapée. Ne pouvant concevoir de mourir sans avoir revu ce film, Ackerman missionne McKenzie pour le retrouver. Faisant fi de la malédiction qui frappe ceux qui ont tenté de s'approcher du film, l'ex-agent se plonge dans l'un des plus grands mystères de l'histoire du cinéma.
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Pitol a dit avoir écrit ses premières histoires dans un chalet. Il s'y remettait d'une rupture. Il se proposait d'haïr le monde, mais ne le pouvait pas. Dans la matinée, il est monté sur une crête pour s'entourer d'une romantique, décadente et quasi diabolique athmosphère. A la recherche des falaises abruptes, il lui est venu à l'esprit les falaises de Devon, souvenir d'un voyage en Angleterre, et entre ce désir de voyager et de contempler un magnifique paysage il a somnolé sur l'herbe ; il est rentré à la maison jubilant d'aller lire James, Kafka, Faulkner, Borges, Rulfo.
Une nuit il a écrit une première histoire, « Victorio Ferri raconte une histoire», puis d'autres, amer et cruel, sur les caractères hantés par le diable. Il a alors tourné autour de la réalité de ses personnages, plus vive et plus attractive que la vérité. Tout y est comme à l'envers du décors et il a été dit de lui qu'il « tord » la réalité.
Sont présentes dans ce recueil des nouvelles écrites depuis cinquante ans et sélectionnées par Pitol lui-même pour en faire une anthologie.
Pitol est un écrivain essentiel, nous sommes heureux de présenter cette anthologie personnelle de ses meilleures histoires, ces nouvelles sont postfacés par un long texte d'Enrique Vila-Matas.
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Invité à un symposium international sur le roman à Lyon, un double de lécrivain barcelonais Enrique Vila-Matas est abandonné dans son hôtel où personne ne vient laccueillir.
Dans sa solitude, il achète un exemplaire du magazine littéraire consacré à Julien Gracq et tombe sur un article critique quil a lui-même écrit sur Le Rivage des Syrtes. Cette lecture lui donne lidée délaborer une théorie générale du roman. Il veut mettre en évidence la modernité et lextraordinaire prescience du roman de Julien Gracq, quen son temps une partie de la critique trouvait désuet. Puis il en déduit les principaux axes de ce que devra être le roman : « intertextualité », connexions avec la haute poésie, écriture anticipatrice, suprématie du style, évocation dun paysage moral délabré. Une fois sa théorie achevée (qui constitue en réalité le volet analytique du roman Dublinesque), il retourne à Barcelone en attendant, tel don Quichotte, un nouveau départ. Au moment de repartir, il découvre linanité de toute théorie littéraire que tel ou tel roman se chargerait dappliquer. Libéré de ce carcan, il écrira et perdra des pays, voyagera et perdra des théories, les perdra toutes.
Enrique Vila-Matas est né à Barcelone en 1948. À dix-huit ans, il est embauché comme rédacteur dans une revue de cinéma, Fotogramas, pour laquelle il réalise parfois de fausses interviews. De 1974 à 1976 il vit à Paris et loue une chambre de bonne à Marguerite Duras. Il raconte ses aventures parisiennes trente ans plus tard dans Paris ne finit jamais (2004). De retour dans sa ville natale en 1976, Enrique Vila-Matas se consacre à lécriture ; il est également chroniqueur pour divers journaux catalans. Il a reçu le prestigieux prix Herralde de Novela en 2002 et le prix Médicis étranger 2003 pour Le mal de Montano.
La publication de ce petit texte inédit dans la collection de poche Titres accompagne la sortie du nouveau roman dEnrique Vila-Matas, Dublinesque.
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Dans cette brève, singulière et hétérodoxe histoire de ces 41 dernières années - l'âge de Kafka à
sa mort à Kierling -, les acteurs des différents épisodes nationaux évoqués sont tous des enfants
sans enfants, des personnes qui ne souhaitent pas de descendance, des êtres que leur nature
éloigne de la société et qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'ont nul besoin d'autrui,
car s'ils veulent rester ce qu'ils sont, ils ne peuvent se nourrir que d'eux-mêmes. Ils se sont
inventé une sorte d'indifférence distante qui leur permet de rester liés à la réalité par un fil aussi
fin que celui de l'araignée. Ils sont au diapason de Kafka qui écrit le 2 août 1914 dans son journal :
« L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Cet après-midi, je suis allé nager. » Ce qui veut dire
qu'ils situent sur le même plan vie publique et vie privée.
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Les boîtes à mots
Constanza Bravo, Eduardo Galeano
- La Joie de lire
- Les Versatiles
- 20 Mars 2014
- 9782889082247
Magda, lutin rouge à l'expression attentive, découpe des mots dans les journaux et les range dans des boîtes de couleurs et de tailles différentes, comme le sont les mots eux-mêmes. Son classement est très personnel : les mots furieux, les tendres, les tristes.
Chacun aura sa boîte. De temps en temps, Magda les renverse pour que les mots se mélangent et lui racontent d'autres histoires, qu'il reste au lecteur à imaginer.
Constanza Bravo donne à chaque thème une ambiance colorée, lumineuse et sensible. Ses illustrations, association de collages et d'aquarelles, sont emplies de poésie, d'humour et de fantaisie. Elles jouent avec la typographie et le mouvement. A lire comme une comptine.
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Un écrivain basque s'installe à Reno (Nevada) avec sa famille, d'août 2007 à juin 2008. Ce voyage fait suite à une invitation qu'il a reçue de la part du Centre d'Etudes basques qui lui a proposé une résidence d'écriture d'un an. Cette destination peut sembler assez inattendue de prime abord, mais la ville de Reno occupe une place centrale dans l'histoire de l'immigration basque. De nombreux habitants de cette région ont en effet quitté leur terre d'origine pour les Etats-Unis au début du XXe siècle.
Ils se sont massivement installés dans le Nevada pour y élever du bétail. Si le narrateur-écrivain ne compte aucun de ces migrants parmi ses ancêtres, il conserve toutefois quelques souvenirs éloignés en lien avec le Nevada : il se souvient notamment d'un de ses voisins d'enfance, un boxeur qui avait gagné un combat mémorable dans le Nevada... Séjour au Nevada est composé comme un journal, le narrateur nous livrant ses impressions et ses aventures jour après jour.
Qu'il s'agisse de sa propre expérience professorale ou de l'intégration de ses enfants dans l'école locale, c'est le sentiment d'un décalage culturel, d'une certaine forme de solitude qui émerge. Une forme d'angoisse augmentée par la présence d'un serial killer qui terrorise la ville et ses environs... Au-delà de la dimension diariste, la force de ce texte tient au fait qu'il entremêle brillamment des détails réels extrêmement précis et des rêves, des souvenirs.
A cet égard, la description qu'il propose des paysages arides et hostiles du désert, parallèlement à celle des bâtiments exubérants et lumineux des casinos de la ville de Reno est une façon de ramener le lecteur aux paysages plus personnels et intimes de la région basque. Constitué de nombreuses histoires autour d'une histoire principale, Séjour au Nevada est un ouvrage plein d'esprit et d'humour qui marque un tournant dans l'oeuvre de Bernardo Atxaga.
Soulignant la rareté et l'importance de chaque expérience de vie, Atxaga s'attache également à mettre en évidence l'écart entre deux cultures, rappelant ainsi la nécessité d'une curiosité, d'une ouverture aux autres.
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Histoires du quartier
Gabi Beltran, Bartolomé Seguí
- Bayou Gallisol
- Bayou
- 5 Septembre 2013
- 9782070650194
Palma de Majorque, dans les années 1980. Chaque recoin du quartier où vit Gabi a une histoire à raconter. Adolescent, il traîne avec ses copains dans les rues de son petit monde en essayant de comprendre ce qui s'y passe et se forge une expérience de vie inoubliable. Entre la drogue, les prostituées et les menus larcins, Gabi se réfugie dans la littérature, le dessin... et découvre que les différences sociales représentent parfois des frontières infranchissables.
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Un essai destiné à accompagner le travail de l'artiste Dominique Gonzalez-Foerster, pour laquelle une exposition est consacrée en 2015. L'auteur s'interroge sur la question de la représentation contemporaine et propose un éloge de l'art.
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Deux etrangers sur la terre
Héctor Tizón
- Actes Sud
- Romans, Nouvelles, Recits
- 31 Janvier 2002
- 9782742736027
" chère abigail, mon amour ", ou " abigail bien-aimée "? et comment dire ensuite à la belle inconnue qu'il a suffi d'une écriture à l'encre bleue et aux traits clairs pour infléchir le cours d'une existence ? tels sont les tourments d'un voyageur de commerce qui parcourt les provinces argentines au volant de sa vieille studebaker.
Si loin de dieu et des hommes, assailli par l'opacité du monde, il cherche dans ces âpres contrées l'impossible rémission de péchés qu'il n'a pas commis. entre les pages d'un recueil de poèmes l'attend un jour, dans une auberge, une lettre d'amour qui ne lui est pas destinée. il décide d'endosser l'identité de l'épistolier, sans jamais soupçonner que sa correspondante a usé du même artifice et investi dans cette relation un amour terrifiant de grandeur.
Deux coeurs translucides, partageant la même inclination pour la discipline du renoncement, se dirigent alors vers l'inévitable rendez-vous qui doit sceller leur destin. entre les lignes du récit de cette improbable rencontre, héctor tizán place ses profonds silences empreints de finesse et d'humanité ; on y entend qu'au-delà des valeurs fédératrices censées sauver les hommes tout n'est qu'irrémédiable solitude, et que la vertu est vaine sans bonheur.
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Urkizu, jeune mousse de quinze ans, orphelin depuis l'âge de sept, arrive à Terre-Neuve sur un bateau de pêche basque. Il passera un long hiver auprès des Inuit, partagera avec eux la faim, le froid et s'initiera à leurs coutumes. Sa vie sera plusieurs fois en danger. Du même auteur chez le même éditeur : Shola et les lions , coll. Récits, Shola et les sangliers , coll. Récits, Shola des villes , Shola des champs, coll. Récits, Un Espion nommé Sara , coll. Récits, Mémoires d'une vache, coll.
Récits.
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Le livre D'une page d'histoire de la guerre civile d'Espagne, Ramón Chao a tiré
un roman picaresque autour de Kilowatt, un employé des P & T de Galice vite
dépassé par son destin et du Winnipeg réellement affrété par Pablo Neruda à
destination du Chili dans l'espoir de sauver plus de deux mille réfugiés
communistes... L'Auteur Ramón Chao est un écrivain journaliste né en 1935 en
Galice. Il émigre en 1956 à Paris où il fut longtemps rédacteur en chef du
service Amérique latine de RFI. Auteur d'une dizaine de livres, il est le père
d'Antoine et Manu Chao dont il retrace les pérégrinations artistiques dans Un
train de glace et de feu (Acte Sud, 1999).
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Juan Luis n'aurait pu imaginer que trois de ses anciens camarades de lycée s'étaient concertés pour organiser son enlèvement. Pourtant, Le Tapir, L'Horrible et La Lapine rêvaient depuis longtemps de soutirer de l'argent à ce riche héritier guatémaltèque. Ils avaient soigneusement préparé leur plan, allant jusqu'à engager les services d'un vrai professionnel, Le Sefardi, et d'un petit délinquant local, Charlemagne. Aveuglés par leurs ambitions, les trois apprentis sorciers n'avaient cependant pas prévu que les choses pouvaient mal tourner. Froid et méfiant, le père de Juan Luis, en homme d'affaires avisé, refuse de payer la rançon. Le Sefardi, de son côté, perd vite patience et décide de prendre le contrôle des opérations. Ce qui devait être un travail sans bavure devient alors un bras de fer sanglant qui entraîne les protagonistes dans une folle spirale de violence jusqu'aux frontières de l'innommable. L'ange boiteux porte le sceau original de Rey Rosa : des dialogues nets qui laissent néanmoins une étrange sensation d'ambiguïté, une composition translucide et rigoureuse, et une écriture envoûtante, à la fois très présente au monde et subtile, silencieuse, comme en retrait.
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Comment naît une histoire ? Dans un monde sans dieux, la réponse demeure dans l'incertitude la plus totale. Sophie - Brooklyn de son vrai nom -, la trentaine, revient vivre à Paris après des années d'absence. Un peu perdue, elle furète sur Internet, quand elle tombe sur le mystérieux e-mail d'un écrivain qui propose à qui le veut bien de lire ses contes et nouvelles. Intriguée, elle demande à les recevoir, sans imaginer qu'ils vont la conduire à Trieste où elle fera la connaissance d'Ali Farkem, le séduisant voleur de cartes.Mais qui est au juste cet auteur anonyme ? Pourquoi se sent-elle irrémédiablement attirée vers lui ? Que signifient ces nouvelles éclatées et pourtant si liées à sa propre vie ? Avec Voleur de cartes, Eduardo Lago nous conduit sur les routes d'un captivant voyage initiatique, existentiel et littéraire. Au travers des nouvelles éparses dans le roman, il survole les cinq continents et nous offre des aventures qui sont autant de morceaux de bravoure éclectiques. Un homme qui tente de se suicider et tue finalement son sauveur. Un auteur qui a perdu son ombre. Un manuscrit de Kipling retrouvé en Inde. Une tuerie au Darfour. Un croque-mort qui prend sa retraite. À la manière de Jostein Gaarder dans Le Monde de Sophie, il nous invite à un apprentissage du monde fantasmé de la fiction, un monde hanté par les histoires et les personnages, laissant le lecteur mener l'enquête et plonger avec lui dans le réseau qu'est la littérature.
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Nations basques ; peuple mythique, aventure universelle
André Gabastou
- Autrement
- Monde Hors Serie
- 4 Mai 1994
- 9782862604794
Des Basques, Pio Baroja disait qu'ils aiment leurs petits ruisseaux, leurs petites vallées et leurs petits dieux qu'ils tutoient.
Mais tiraillés de tous côtés, ils n'ont jamais connu d'âge d'or. Ils témoignent pourtant d'une étrange permanence, d'un ancrage quasi insulaire. N'ayant jamais réussi à se constituer en Etat, le peuple basque, des guerres carlistes à la transition démocratique, a défendu bec et ongles son pré carré. Ou alors, à l'instar de François Xavier, il a sillonné les mers sans se livrer à un expansionnisme qui lui soit propre.
Dans le chaos actuel, secoués par une crise sans précédent, les Basques illustrent cependant un ordre. Se réappropriant leur langue, autrement dit leur énigme, ils parlent enfin et défont une vaste littérature folklorisante, dont la fonction première était de les réduire au silence sous prétexte de souligner leur singularité. Et, en l'absence de grande tradition culturelle, ils s'inventent sous nos yeux, inventent Euskal Herria, le pays où l'on parle l'euskara, avec une liberté qui parfois surprend.
Cette invention d'eux-mêmes les expose désormais à un destin européen qui peut-être les libérera de leurs propres fantômes, s'ils en conjurent à temps les maléfices.
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Paulina, la trentaine, se sépare de son mari et décide de vivre seule en assumant la charge de son enfant.
Pleine d'espoirs nouveaux, elle découvre la passion et entretient une liaison amoureuse. Sa libération passe en outre par une quête spirituelle, qui n'est pas sans rappeler l'ascétisme et la violence des grandes mystiques espagnoles. Par sa franchise et sa pureté, Une nouvelle femme s'inscrit dans le contexte espagnol des années cinquante en une époque de pesanteur autoritaire. Ce roman, qui nous fait entrer au coeur de l'âme féminine, dévoile également un regard d'une grande beauté sur les ressorts d'une extraordinaire personnalité
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Lorsque Victoria Ocampo interroge Jorge Luis Borges sur son enfance, il en sort en 1969 un passionnant livre d'entretiens (Dialogo con Borges) sur le monde familial qui a entouré le génie argentin dans son enfance. Ce livre est publié pour la première fois en langue française. Il s'accompagne de lettres inédites échangées entre Borges et la fondatrice de la revue Sur. Pour compléter le dossier, un long article de Victoria Ocampo est ici reproduit, ainsi que deux articles de Borges publiés à la mort de Victoria. Une introduction très informée d'Odile Felgine, la biographe de Victoria Ocampo et de Caillois, resitue la relation entre les deux personnages dans le contexte des lettres argentines du XXe siècle. En préface, une contribution de Maria Kodama, qui fut la dernière femme de Borges.
Les textes ici rassemblés permettent de mesurer la relation et la proximité de ces deux êtres, conscients de leur valeur réciproque, et qui ont entretenu une amitié non exempte de complexité, fréquemment heurtée, faite de malentendus, mais très féconde sur les plans littéraire et intellectuel.
Ce dossier passionnera tous ceux qui sont à l'écoute de l'oeuvre borgesienne, une des plus captivantes du XXe siècle.