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Sciences humaines & sociales
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Un portrait complet de la reine Victoria, incarnation de l'apogée de l'Empire britannique, mais personnalité paradoxale.
Devenue reine à dix-huit ans en 1837, Victoria se montre tout de suite indépendante de sa mère et de l'amant de celle-ci. Elle règne seule, aimant les hommages et les fêtes avant d'épouser par amour un prince allemand, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, avec qui elle aura neuf enfants. Leurs mariages avec des têtes couronnées valurent à la reine le surnom de grand-mère de l'Europe .
Energique et autoritaire, respectant le régime parlementaire tout en ne manquant pas de manifester ses opinions et ses préférences, adorée de son peuple ? du moins après son veuvage en 1861 ?, dissimulant sous un masque austère des caprices, des élans, des passions, Victoria a fortement contribué à l'aura de la monarchie qui subsiste aujourd'hui. Elle meurt en 1901. Son règne, l'un des plus longs de l'histoire, marqua l'apogée de l'Empire britannique, alors première puissance mondiale. Le portrait vivant d'une femme passionnée et d'une souveraine exemplaire. -
En prétendant qu'il avait mis " son génie dans sa vie et son talent dans son oeuvre ", Oscar Wilde se signalait à l'attention des biographes. Ceux-ci ne manquèrent pas de s'interroger sur une existence successivement vouée à l'excentricité, au scandale et à la déchéance. Quant à l'oeuvre, elle tomba peu à peu dans l'oubli, à l'exception d'une ou deux comédies, du Portrait de Dorian Gray et de La Ballade de la geôle de Reading. Le génie, le talent se résumaient, en fin de compte, à cette silhouette de vieux dandy amateur de garçons, traînant dans les cafés pour y noircir des feuillets inutiles. Voire.
Il était temps de relire Wilde et de se pencher à nouveau sur l'histoire de sa vie. Robert Merle s'est admirablement acquitté de la première tâche. La seconde revenait à Jacques de Langlade qui, avec perspicacité, s'est attaché à retrouver la vérité derrière le tissu d'à-peu-près, d'affabulations et de mensonges qui constitue la légende wildienne.
Nous découvrons un Wilde énergique, courageux, doublé d'un expert en relations publiques. Capable de s'enflammer pour une cause _ l'affaire Dreyfus _, il se montre remarquable conférencier, causeur étincelant. C'est une star. Soucieux de son image, il n'hésite pas à s'avancer nu devant la justice lorsque son honneur est mis en cause. La suite est connue: la condamnation à deux ans de prison pour corruption de mineurs, la faillite, la misère. C'est un clochard qui meurt le 30 novembre 1900 d'une méningite, dans un hôtel de la rue des Beaux-Arts.
Wilde eut-il conscience de ce qui le poussa à mener jusqu'au bout sa propre destruction? Jacques de Langlade se garde de conclure. Pourtant, comment oublier la phrase terrible qu'écrivit le prisonnier de Reading: " La douleur est la suprême émotion dont l'homme soit capable et, en même temps, le prototype et le banc d'essai du grand art. " -
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La reine victoria et les dessous de l'ere victorienne
Langlade De Jacques
- Perrin
- 1 Février 2000
- 9782262014506