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pierre chuvin
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Chronique des derniers païens : La disparition du paganisme dans l'Empire romain, du règne de Constantin à celui de Justinien.
Pierre Chuvin
- Les Belles Lettres
- Histoire Belles Lettres
- 12 Mai 2009
- 9782251380971
La disparition du paganisme dans l'Empire romain, du règne de Constantin à celui de Justinien.
Lors de sa parution voici dix-huit ans, Chronique des derniers païens fut salué à la fois par la critique universitaire la plus prestigieuse - Pierre Vidal-Naquet, Pierre Chaunu, Paul Veyne, Michel Tardieu -, et par un large public qui en fit un des livres les plus lus de sa catégorie. L'auteur avait en effet fait le choix de raconter le triomphe du christianisme dans l'Empire romain en se plaçant du côté des vaincus, les "païens", sans complaisance à leur égard et sans dénigrement des vainqueurs.
La première partie, la « Chronique » proprement dite, déroule la fresque narrative des mesures successives de mise à l'écart, puis de proscription des cultes polythéistes. La seconde partie, "Portrait", fait revivre ces ultimes croyances et pratiques de l'Antiquité classique et souligne la proximité des mentalités, parfois très grande, entre païens et chrétiens. Pour finir, des exemples saisissants d'intégration de rituels, d'objets et de fêtes polythéistes dans les fêtes chrétiennes montrent comment une part d'héritage s'est transmise.
La solidité de l'information et l'agrément d'un style toujours clair et vivant font que ce livre n'a pas pris de rides. L'auteur a tenu néanmoins à faire suivre cette réédition d'une postface qui situe l'ouvrage dans le courant de la recherche contemporaine sur ces sujets restés brûlants, à l'heure du renouveau et trop souvent du durcissement des positions religieuses des uns et des autres. Ce livre qui décrit la montée d'une intolérance portée parfois, de tous côtés, par les meilleurs esprits, est aussi un appel à la compréhension et à la tolérance, aujourd'hui, et un défi aux orthodoxies despotiques.
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La mythologie grecque ; du premier homme à l'apothéose d'Héraclès
Pierre Chuvin
- Flammarion
- Champs Histoire
- 17 Mars 2011
- 9782081255609
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Les arts de l'Asie Centrale
Marthe Bernus-Taylor, Gilles Béguin, Pierre Chuvin, Edouard Rtveladze, Veronique Schiltz, Marianne Yaldiz
- Citadelles & Mazenod
- 3 Novembre 1999
- 9782850880742
A l'origine de ce livre, une conquête parmi tant d'autres : Alexandre le Grand occupait il y a 2300 ans la Bactriane, province occidentale d'Asie centrale. La réalité humaine de ces régions, carrefour des routes de la Soie, fit éclore un commerce d'une richesse inouïe : or, lapis-lazuli, chevaux ou moutons, mais aussi soie ou coton... Ce livre part à la redécouverte d'un monde aux dimensions d'un continent, de l'Iran à la Chine, entre les déserts et les steppes au nord et la barrière des Himalayas, au sud. Il recrée l'unité d'un ensemble divisé mais désormais mieux connu.
Ces civilisations charnières entre Orient et Occident sont en effet partagées entre des pays aux frontières souvent artificielles : les cultures se sont ici succédé ou côtoyées dans ce creuset au rythme de trois grandes étapes. Antiquité où, sur fond d'affrontements et de symbiose, émergent des empires méconnus. L'essor du bouddhisme marque une période de transition : proclamé religion officielle du Tibet en 779, sous sa forme lamaïque, il est aussi adopté par la Mongolie. Enfin, la conquête arabe conduisit l'Islam au coeur de l'Asie : ce fut l'apogée de l'Asie centrale, symbolisé par les noms magiques de Samarcande et Boukhara.
Le lecteur les retrouvera au fil de ces pages, avec bien d'autres : Lhassa, Kachgar, mais aussi les personnalités flamboyantes de Gengis Khan ou Tamerlan, les figures sereines des savants et des artistes. La stupéfiante beauté de l'iconographie, souvent inédite, entraînera le lecteur vers un long voyage, à une altitude aussi haute que l'homme peut atteindre. -
Hymnes orphiques
Pierre Chuvin, Marie-christine Fayant
- Les Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 29 Novembre 2014
- 9782251005935
Le recueil des Hymnes orphiques, livre de prières du IIIe siècle de notre ère, nous donne à travers ses quatre-vingt-huit textes un accès direct, et unique, à la fois à des conceptions religieuses complexes et originales et aux préoccupations quotidiennes d'un petit groupe de fidèles se réclamant de l'orphisme dans la région de Pergame en Asie Mineure. Bien que transmis intégralement, et non en miettes comme l'essentiel du corpus dit orphique, il n'a guère retenu l'attention ni des philosophes ni des historiens de la religion ni des spécialistes de poésie. Trop peu orphiques pour les uns, trop peu poétiques pour les autres, ces incantations ont pourtant révélé peu à peu, depuis environ vingt-cinq ans, les secrets de leur architecture mais les deux grands savants francophones, Jean Rudhardt puis Francis Vian, qui avaient (séparément) conçu le projet de les éditer, n'ont pu le mener à bien.
De ce recueil méconnu la Collection des Universités de France offre donc la première édition scientifique française qui a bénéficié des ultimes réflexions de F. Vian - il avait confié à Marie-Christine Fayant des notes et brouillons rassemblés en vue de l'édition - et des relectures conjointes de Pierre Chuvin, disciple de longue date de F. Vian.
Ce volume vient enrichir notre connaissance de la poésie hymnique des Anciens : les Hymnes orphiques nous ont été transmis dans les mêmes manuscrits que les Hymnes homériques, les Hymnes de Callimaque et ceux de Proclus, mais ils manifestent une grande originalité par rapport à ceux-ci, nous faisant goûter, derrière leur formalisme de surface, la saveur d'une piété au ras de la vie, de la naissance à la mort. Prières ferventes ou moments d'exaltation dionysiaque, dans ces litanies passe le souffle des grands courants de pensée de l'époque. Leur publication veut permettre une plus juste appréciation de leur valeur et fournir à tous ceux qu'intéresse la religiosité de l'Antiquité tardive les clés, linguistiques et conceptuelles, nécessaires pour entrer dans ce monde où s'est forgée une partie du nôtre.
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Samarcande, Boukhara, Khiva : autour de ces trois villes d'art les photos de Gérard Degeorge présentent un patrimoine d'une richesse et d'une variété que l'on n'a pas fini d'explorer. Le nom de Samarcande est légendaire ; les silhouettes de Boukhara et de Khiva paraissent sortir tout droit des Mille et Une Nuits. Cités d'un Orient mythique, elles font rêver, elles veulent aussi être comprises maintenant que ces terres interdites voici peu s'offrent librement à nos regards et à notre curiosité. Accessible et précise, la présentation de Pierre Chuvin replace ces royaumes perdus de l'art islamique dans le tumulte de l'histoire mondiale : Alexandre le Grand ne fait que passer, mais la fulgurante conquête arabe offre définitivement à la nouvelle religion une de ses plus belles et plus fécondes provinces. Les caravanes pacifiques des routes de la Soie, les armées de Gengis Khan et de Tamerlan (Timour) : pendant des siècles, marchands et conquérants semblent rivaliser pour créer en définitive de nouvelles splendeurs, dans une symbiose culturelle exemplaire, entre Turcs et Iraniens en particulier. Céramiques glaçurées, soieries aux médaillons flamboyants, tous les matériaux, tous les arts sont traités avec un égal bonheur, jusqu'à ce style du quinzième siècle qui mériterait bien d'être appelé «timouride international», et ce seizième siècle qui, moins ostentatoire, sait encore allier grâce et fermeté...
Puis viennent la poussée russe, les tourmentes iranienne et afghane du XVIIIe siècle, le Grand Jeu, le ballet des officiers de Sa Majesté la Reine Victoria et des officiers du Tsar de toutes les Russies : rien n'interrompt une culture qui jette encore au XIXe siècle des feux affaiblis, étranges mais séduisants, sinon l'installation du pouvoir des Soviets ; les indépendances acquises depuis 1991 permettront-elles la restauration d'une culture ? Les restaurations, en tout cas, sont à l'ordre du jour. Au-delà de l'histoire de l'art et de l'histoire tout court, un fabuleux récit.
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Cet ouvrage retrace l'itinéraire des auteurs dans la fameuse cour orientale de Samarcande en Ouzbékistan, parmi les minarets, les porches et façades des mosquées, palais et autres merveilles architecturales célèbres pour le bleu turquoise des céramiques qui les recouvrent.
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Pitres et pantins
Sophie Basch, Pierre Chuvin
- Sorbonne Universite Presses
- Theatrum Mundi
- 16 Mai 2007
- 9782840505006
Gérard de Nerval rattachait directement le théâtre d'ombres aux atellanes latines : " Aussi bien Caragueuz lui-même n'est-il autre que le Polichinelle des Osques, dont on voit encore de si beaux exemplaires au musée de Naples ". Un demi-siècle plus tard, le grand helléniste Salomon Reinach faisait la relation entre les mimes du monde ottoman, leurs homologues italiens et ceux de l'Antiquité, via Byzance : " Il semble bien établi que le Karagëz turc a hérité du mime byzantin, comme aussi, par d'autres voies, la Commedia dell'arte et le théâtre des marionnettes ". Sans doute la filiation n'est-elle pas aussi directe. La continuité est frappante cependant : à la différence de la tragédie antique, qui dut attendre la Renaissance pour être réinventée à l'opéra puis au théâtre, la comédie et ses masques, relayés par les marionnettes, connurent une fortune moins illustre mais ininterrompue. C'est cette permanence que le volume souhaite illustrer, en privilégiant la portée familière du théâtre, qui dessine une nouvelle carte de l'Europe des spectacles. Sur cette carte, dans ce domaine comme dans tant d'autres, l'Empire ottoman se révèle une puissance de premier plan, bien intégrée au jeu européen. Les voyageurs ne manquent pas de s'intéresser à ses silhouettes familières, où ils scrutent l'héritage des Anciens. Notre époque a considéré ces spectacles avec la condescendance réservée au pittoresque. Au XIXe siècle, les spécialistes de l'Antiquité et de l'Orient étaient mieux avertis de leur importance. Cet ouvrage, qui réunit des historiens de la littérature, du théâtre, de l'art et de l'archéologie, remet au centre de la scène une tradition injustement marginalisée.
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Mythologie grecque, du premier homme a l'apotheose d'heracles (la)
Chuvin Pierre
- Flammarion
- 4 Janvier 1999
- 9782080813923
La mythologie grecque n'a cessé d'être visitée, commentée, interprétée. Mais elle est peu racontée, si ce n'est dans les livres d'enfants ou les dictionnaires. C'est avec ce plaisir presque oublié de la narration que ce livre voudrait renouer. Il restitue un trésor de contes et légendes, dans leur paysage et leur succession chronologique. Il propose une lecture suivie du système de la mythologie grecque, avec le souci d'offrir une information sûre, repérable, accessible.
Pierre Chuvin revient aux textes, dépeint les héros de la mythologie, reconstitue leur vision du monde. Il recompose un ensemble de descriptions et d'explications : la naissance des îles, la disposition des étoiles dans le ciel, les visites des dieux sur terre, les secrets des mères des héros... Il fait enfin redécouvrir les règles longtemps cachées qui guident la vie de la cité.
Comme fil conducteur, l'auteur a choisi l'un des ensembles mythiques les plus cohérents, les mieux bâtis de la Grèce, composé dans les cités d'Argos, Mycènes, Tirynthe. Son récit s'étend du premier homme à l'apothéose d'Héraclès, le plus grand des héros.