Didier Devillez
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Clément Pansaers est né en 1885 en Flandre. Il découvre en 1919 l'existence du mouvement Dada, dans lequel il reconnaît un mode de pensée paradoxal et libertaire qui correspond à son propre état d'esprit. Pourtant, déçu par les querelles de chapelle, il prend rapidement ses distances avec le mouvement. Ce qui ne l'empêche pas de publier en 1920 Le Pan Pan au cul du nu nègre, suivi en 1921 par Bar Nicanor, deux textes iconoclastes qui, tout en faisant entendre une voix originale, comptent parmi les plus grandes réussites du mouvement. Il meurt prématurément à Paris en 1922. Audaces typographiques jubilatoires, provocations multiples, irrespect généralisé, Bar Nicanor, dont les personnages principaux ont pour noms Couillandouille et Crotte de bique, a tout du texte du dada par excellence. Les nombreuses références musicales qui parsèment le texte invitent à le considérer comme une improvisation à la manière des jazzmen, Pansaers se laissant guider par la libre association des mots. Pourtant derrière les apparences modernistes se révèle à qui sait lire attentivement le récit d'une profonde expérience spirituelle, qui n'est pas sans lien avec la quête du vide des philosophes taoïstes.
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Le Pan Pan au cul du nu nègre fut salué à sa parution par Aragon et Breton qui trouva dans ce livre «un écho de la voix de Jacques Vaché». Le titre même annonce la couleur : on y retrouve le goût de Pansaers pour la provocation et sa virtuosité langagière qui masque toujours une signification plus profonde. Le Pan Pan est tout à la fois le coup de feu mortel de l'assassinat de Rosa Luxembourg, une critique évidente du colonialisme et une allusion moderniste à la négritude. De tous les membres du mouvement dada, c'est de Picabia dont Pansaers fut, jusqu'à la fin de ses jours, le plus proche. Le Pan Pan est naturellement à placer à côté de Jésus-Christ Rasta
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Familiers ou inconnus. Beaucoup se sont dit surpris par des préoccupations qu'ils ne me connaissaient ou ne me prêtaient pas. J'avais déjà eu l'occasion d'écrire à propos d'architecture, d'urbanisme, de peinture et aussi de politique. Mon rapport à l'insaisissable judéité et, partant, à l'Allemagne, pays gagné plus profondément que tout autre parla gangrène du monde civilisé, en a étonné plus d'un. Je ressens intensément mon appartenance à une humanité amputée qui est loin d'être remise du traumatisme opératoire. Comment faire comprendre que la judéité est distincte du judaïsme (religieux), que l'on peut, sans se singulariser apparemment par la langue, les coutumes, le costume, faire partie d'une communauté de destin historique ? Et en même temps, être profondément attaché au pays dans lequel on vit et dont on partage les problèmes. Une identité judéo-belge ? Quelques précisions ne me paraissent donc pas superflues ; elles forment la trame des chapitres de ce livre, qui peut à présent prendre une distance plus grande par rapport à la biographie de l'auteur. Personne ne définira jamais la judéité et je dirai d'emblée que c'est ce qui me la rend chère. Elle inquiète parce qu'elle défie les carcans. Je me garderai de toute casuistique, de me définir comme un Belge juif ou d'origine juive, aussi bien que comme un Juif belge. Je me méfie autant des définitions toujours arbitraires et autoritaires, par lesquelles les Juifs aussi bien que les non-juifs s'efforcent d'enfermer des individus dans le cercle des élus ou de les rejeter parmi les réprouvés. [...]
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Orientalisme et études juives a la fin du XIX siècle ; le manuscrit d'Emile Ouverleaux
Jean-Philippe Schreiber, Philippe Pierret
- Didier Devillez
- 1 Octobre 2004
- 9782873960612
études scientifiques relatives à la présence juive en Belgique depuis le moyen âge. Cette recherche pionnière fut éditée en livraisons dans la Revue des Études juives, puis chez l'éditeur Durlacher. Ouverleaux s'intéressa également aux stèles funéraires, témoins de la présence juive en Belgique. Il fit l'inventaire, consigné dans des cahiers, de celles qui étaient vouées à disparaître. L'un de ces manuscrits fait ici l'objet d'une édition partielle, et est abondamment commenté. Tout autant qu'il évoque, à travers la biographie d'Émile Ouverleaux, le caractère exceptionnel de ce regard chrétien posé sans préjugé sur les Juifs, le présent ouvrage trace le cadre historique du judaïsme belge à l'époque, ainsi que les enjeux politico-religieux de la question des cimetières. Il s'attache aussi à décrire les pratiques funéraires dans le judaïsme, son architecture et ses symboles funéraires. La question des cimetières a illustré les clivages, les tensions et la violence religieuse qui traversèrent la société belge au XIXe siècle. Les Juifs de Belgique ne furent épargnés ni par ces tensions ni par leurs conséquences : leurs pratiques religieuses et leurs attitudes face à la mort en sortiront modifiées, tout comme le furent celles de la société belge tout entière.
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La Ija de la lavendera de Jacques Benusilho ; une version sépharade du pygmalion de George Bernard Shaw
Anita Schoonheere de barrera
- Didier Devillez
- 22 Mai 2012
- 9782873961343
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Dictionnaire de la periode du nazisme
Kempinski Borowicz
- Didier Devillez
- 15 Janvier 2013
- 9782873961251
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Sarah et ses freres les kaliski une famille d'artistes temoins de l'histoire
Collectif
- Didier Devillez
- 13 Novembre 2007
- 9782873961091
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